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Anim : Que les jeux commencent

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Esprit de Smaug
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MessageSujet: Anim : Que les jeux commencent   Dim 20 Juil - 20:24


Que les jeux commencent


La chaleur de cette fin de printemps ne suffit pas à décourager les haradrims de se réunir ce jour là. Au contraire, on assiste à une véritable déferlante de soieries et de couleurs joyeuses alors que les orientaux s'installent sur les coussins et se passent les coupes de vin et les verres de thé.
Les estrades sont disposées en cercle autour d'une arène de sable, un tissu étant suspendu au-dessus des banquettes et coussins pour protéger les spectateurs.

Au programme ? Combats avec des animaux sauvages, démonstration d'oliphants, duels entre gladiateurs – on chuchote que certains seigneurs et leurs invités vont s'y prêter – et bien évidemment le traditionel pal cher à Furie ;  on aperçoit les morceaux de bois aiguisés déjà plantés dans le sol. Les rumeurs vont bon train: on pourrait apercevoir une elfe des bois et une semi-elfe de l'extrême est dans la foule.

Et, en cas d'ennui, l'alcool et la drogue coulent à flot.
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MessageSujet: Re: Anim : Que les jeux commencent   Dim 27 Juil - 23:36




Que les jeux commencent
Des haradrims drogués et alanguis
"Sin!"

Je passe et repasse devant la tenture qui me sépare de la pièce attribuée à Sin. Il y a une heure de cela, je lui ai tendu une robe et lui ai poussé -  Contrairement à ceux que certains peuvent murmurer sur l'orient et ses langueurs aux corps nus entremêlés sur les coussins de soie, je ne suis pas un pervers. Nos climats et les étoffes vaporeuses qu'ils induisent donnent le sang chaud certes, mais l'intérêt que je porte à la jeune femme est tout autre - dans l'espoir qu'elle s'habille seule et bien gentiment.
Espoir vain je le crains. La robe est légère, vaporeuse et presque transparente mais elle n'a de robe que le non; plutôt une vague étoffe dans laquelle se draper sans trop de difficulté, courte et pratique. Pourtant, je ne suis pas certain de trouver Sin bien sagement habillée à m'attendre lorsque j'écarte finalement le rideau.

Que vais-je trouver ? La jeune elfe, ou semi-elfe - je présume son âge à ses mines et manières, je doute qu'elle sache elle-même le nombre d'années passées à vagabonder....si elle a bien des oreilles légèrement pointues, on est bien loin de la sagesse noble et digne qu'on affecte souvent aux elfes, au point que je doute parfois de son peuple natal. Mais Furie ou Tyr ne valent pas mieux; verrais-je un jour un elfe correspondant aux légendes, ou sont-ils comme les dragons, définitivement éteints ? - la jeune elfe, ma protégée et ma prise, peut aussi bien être cachée en haut d'une armoire, m'attendre, arme de fortune en main derrière la porte ou tenter de sauver par la fenêtre. Elle est sauvage, et je me suis posé comme défi de l'apprivoiser, qu'importe le nombre de griffures et de morsures que je doive subir sans un mot. Y a-t-il meilleur exercice pour apprendre le sang-froid et le calme composé ?
Cela va mieux. Mieux qu'au début en tous cas et les premiers temps passés en Al-Amrun, où elle tentait de lui crever les yeux à tout instant ou de s'enfuir à toutes jambes. Les charmes de mon pays, la douceur et la diplomatie que je j'emploie à toutes forces ou mes menaces vis à vis de la semi-femme dont ma fougère s'est entichée. Un peu des trois.

Le trajet en bateau jusqu'au palais de Furie a été long. Lilianna, la semi-femme n'a pas posé trop de problèmes, trop curieuse ou timide, ou occupée à réconforter Sin pour être un problème. Mais Sin ? Sin vit mal l'éloignement de ses bois, mais je ne pouvais tout de même établir une cité autour de Fangorn. Ni dépoter une forêt dans mes murs, jamais les arbres auraient survécus.  A dire vrai, j'espère que les festivités du jour font changer les idées à la blonde sauvage. Nous n'avons pas d'arbres ni de forêts, il est vrai, mais cela ne veut pas dire que l'Harad est dépourvu de trésors.

Je finis par tirer Sin de son recoin pour l'entraîner aux dehors. Le peuple de Furie et une bonne partie du gratin des royaumes du proche harad se pressent pour assister aux réjouissances. Sang, vin, cris, rires, combats et jeux. Je pressens que la journée va être longue. Vérifier que Lilianna ne s'enfuie pas, que Sin s'amuse un peu, que Furie ne me vole pas mes jouets ou empale mes sujets, donner la répartie à Tyr sans le laisser gagner du terrain, résister à l'envie de m'enivrer de drogues ou d'alcool comme mes camarades, peut-être m'amuser dans l'arène... Qu'y puis-je, si mon sang bout à l'idée de cette journée bien remplie ? Une main dans le dos de Sin, l'autre sur son épaule, je l'entraîne vers les estrades ombragées où se trouvent les autres-personnes-que-Furie-n'envisage-que-rarement-d'empaler - autant dire que nous ne seront pas beaucoup, mais que les réjouissances promettent d'être intéressantes. Je déteste faire usage de la force physique pour contraindre autrui; mon esprit esthète arbore la violence physique. Brûler, empoisonner, à la limiter me battre à la lance - je suis un seigneur, pas un érudit enfermé dans ses livres - d'accord, mais la violence des poings me fait horreur. Pourtant mes mains sont fermes lorsque je la guide au travers de la foule bigarrée. En chemin, je saisis une poignée de datte, que je lui tends avec un sourire rieur, doux. Je suis de bonne humeur, et je tiens à ce que cela dure. Presque tendre alors que je l'enjoins gentiment:

"-Goûte donc, il n'y en a pas de par chez toi je crois."


S' il te plaît, fais-moi ce plaisir. Je ne suis pas un tortionnaire, par Kesht ! La voir sourire et jouer avec Lilianna, goûter aux fruits et observer les jeux : voilà qui me remplirait d'aise ! Si la violence est nécessaire, je l'emploie, mais je n'ai pas le plaisir sadique de certains de mes amis. Que nous rejoignons alors que je me laisse tomber sur les coussins de la tribunes avec un soupir d'aise, inhalant doucement les effluves mêlées des fruits, de l'alcool, de la drogue et bientôt du sang.

"Bonjour à vous, qu'ai-je manqué ?"

© Fiche de Hollow Bastion sur Bazzart


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Furie
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MessageSujet: Re: Anim : Que les jeux commencent   Lun 28 Juil - 14:19
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« Quand il est temps de s'amuser et que le meilleur gagne ! »

Que les jeux commencent !

- Orient, palais de Furie -
Gratin oriental et compagnie




« Tyr, ne fais pas cette tête. J’ai dans l’idée que cette journée va être intéressante. » Un petit rire m’échappe et j’embrasse mon fils sur le front. Puis je me tourne vers mon habilleuse et lui offre un sourire rassurant, me tenant tranquille, le temps qu’elle mette la touche finale à ma tenue. Richesse, opulence, une pointe de cruauté et un soupçon de sensualité. Voilà de quoi est fait l’Orient. Une robe d’une étoffe légère couleur crème, un manteau dans un voile aérien brodé de minuscules cristaux. Des boucles d’oreilles ornées de diamants et une caresse écarlate sur mes lèvres. Je fixe le miroir d’un air satisfait, notant au passage que ma tenue sera certainement irrécupérable en cas de taches de sang. Ce qui serait le cas, sans hésitation. Me tournant vers mon fils, je souris d’un air attendri et lisse les plis de sa tunique, effleurant tendrement son épaule. Magnifique, comme toujours. Doté d’une aura sombre et tourmentée, Tyr est le parfait complément à ma folie et ensemble nous formons un duo presque invincible. Je jette un coup d’oeil à mon prince consort, aussi immobile qu’une statue.  J’effleure sa joue, me perds un instant dans son regard chaleureux et protecteur. Mes doigts se mêlent aux siens, il les porte à ses lèvres et les embrasse.

Je reviens à la réalité dans un sursaut surpris. Pas aujourd’hui. Je ne dois pas me laisser happer par mes contemplations silencieuses et encore moins par une fièvre de sang. La tête haute, le regard fier, je m’avance, les deux hommes de ma vie à mes côtés. Nous nous dirigeons vers la tribune richement décorée de tentures tendues pour apporter ombre et fraîcheur et je m’installe sur les coussins colorés, indiquant à Tyr et Dagueus de venir près de moi. Mon prince consort se contente de rester debout derrière moi, prêt à agir, comme d’habitude. Un petit gloussement m’échappe. Ma dague bien cachée dans les plis de ma robe je suis tout à fait capable de me défendre, mais il est toujours agréable de compter quelqu’un prêt à mourir pour vous protéger. Je me tourne vers mon fils adoptif et écarte une mèche de cheveux de son front. « Dastan va bientôt arriver… je pense pouvoir affirmer que ton trésor sera avec lui. Il ne résistera pas à l’envie de l’exhiber comme un trophée. » Je suis bien consciente d’exciter ainsi la colère de mon enfant, ma créature. Cependant je ne peux que comprendre son ire brûlante et son inquiétude. Si la relation qu’il entretient avec cette créature est moitié moins aussi forte que celle que j’entretenais avec mon frère alors cela me paraît tout à fait légitime.

Enfin Dastan daigne faire son apparition. Le sourire qui orne son visage est semblable à un rayon de soleil et bien qu’il soit orgueilleux, se targue d’être un esthète et considère certainement qu’il est au-dessus du lot du commun des mortels, je l’aime bien. Beaucoup même, au point que je le considère comme un ami très cher. Capable de me tuer certes, entretenons donc ma paranoïa délirante, mais un ami avec qui je suis toujours ravie de discuter et de confronter mon esprit. « Bonjour à vous, qu’ai-je manqué ? » D’un geste de la tête je le salue et lui offre un sourire innocent. « Pas grand chose mon ami, nous t’attendions avec impatience. » Mon regard se pose sur sa protégée et je reste silencieuse un instant, mes yeux couleur orage la dévisageant d’un air inquisiteur. La pâleur de son visage aurait pu m’alarmer mais ce sont ses grands yeux azurés emplis de peur et de fièvre qui m’interpellent. Ainsi que le tremblement presque imperceptible qui la parcourt sans discontinuer. « Dagueus, du thé à la menthe. Très sucré. » Mon compagnon s’exécute en silence, efficace, m’interrogeant pourtant du regard. Je reporte mon attention sur mon ami et esquisse un sourire ennuyé. « Tu n’es pas très doué pour prendre soin des fleurs Dastan. » D’un geste de la main j’effleure les doigts de la demi-elfe couronnée d’une chevelure d’or. « Ses mains sont gelées. Le désespoir l’habite et elle se meurt. » J’attrape la tasse que me tend mon prince consort et la présente à la créature apeurée. « Bois. » J’observe Tyr du coin de l’oeil, savourant l’effet que mes paroles auront à coup sûr. Jeter de l’huile sur le feu moi ? Voyons… évidemment que oui. Le spectacle le plus intéressant ne se trouve pas toujours dans l’arène et j’ai hâte de voir comment l’esprit brillant de Dastan va s’en sortir.






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MessageSujet: Re: Anim : Que les jeux commencent   Mar 29 Juil - 12:28



Intéressant ? Comment cela pourrait-il l’être, alors que mon cœur chavire dans le gouffre d’une ivre frustration. Car au lieu d’aller botter le royal séant du Prince Doré du sérail voisin, je me retrouve contraint à rester auprès de ma Reine,  parvenue à me dissuader de galoper des bornes inutiles alors qu’un évènement estivale se déroulerait au cœur de l’Orient en ce jour aride. Un phénomène où se réuniraient les nobles frimousses des steppes arides du Sud. Le royal éphèbe risquait fort d’en pâtir dans tous les cas de figures. Que ce soit devant un riche public au cœur des tribunes, ou bien ailleurs.

La Reine. Perdu dans mes songes, je la contemple dans un profond mutisme. Elle qui exerçait une telle influence sur moi, épicentre d’instabilité, que je ne pouvais aller à l’encontre des syllabes tendrement murmurés dans un élan affectueux. J’étais son fervent bigot. Confiant au point d’en clore les paupières pour me laisser aller aux ordres de cette Immortelle de l’Orient. Qu’elle fasse de moi son réprouvé, je n’en avais cure. Ma dette pour ma bienfaitrice prendrait encore des lustres à se faire effacer sur l’immensurable ardoise que j’étalonnai pour elle. Pantin entre ces délicates mains, voilà ce que je suis. Et aujourd’hui, le corbeau que je suis comptait tenir compagnie à Furie pour le reste de la journée, dans l’intime conviction de croiser Dastan au détour d’une tribune. Et de surcroît, à n’en point douter, ma nymphe immaculée. Quoique je savais en mon fort intérieur, le désir de la rousse impérieuse pour des surprises évènementielles et prévoyais d’avance quelques rebondissements sanglants au cœur de l’évènement à venir. Qui verserait le plus de sang ? Voilà un mystère que la journée allait entreprendre d’éclairer…

Sans un mot, j’accompagne la Fauve régalienne et son prince consort dans un mutisme commun. Trois silhouettes pâmées de belles tuniques brodées de somptueux oripeaux. Nous avancions dans ce cossu décor jusqu’à déferler au cœur de la tribune réservée à ma Reine et ses quelques serviles préférés. Comme mon aînée, je me laisse cajoler par la mollesse des oreillers, l’esprit trépignant d’une impatience irritante. Comme à son habitude, Dagueus reste fiché dans l’ombre de la tribune pour garder une vue globale des lieux et de sa muse. Contrairement à ses prédécesseurs, j’accordai une grande confiance à son adresse. Peut-être parce que, pour la première fois depuis longtemps, il y avait un prince dévoué au bien être de ma Reine. Que malgré les réprimandes et douleurs infligées, le damoiseau passait outre pour la protéger, quitte à y laisser sa peau. Oui, je ne niais pas ma reconnaissance et mon admiration pour ce change peau. Bien que nous ne soyons franchement pas complices…le respect allait de bon train entre nos deux âmes profondément entichées à celle du vieil elfe.

Soudain…une voix familière et si attendue carillonne au creux de mes tympans. Imperceptiblement, mes muscles se figent d’une ire débordante que je parviens toutefois à contenir en mon sein. Retiens-toi bordel ! Ce que je fais. Lentement, torsadant mon échine vers la silhouette dorée parée de ses plus beaux atouts, mes yeux retombent aussitôt sur la silhouette rachitique qui l’accompagne. Mes yeux s’écarquillent lentement d’horreur.

Elle est là. Ta douce et tendre. Ton berceau flavescent. Mais loin de son habitude, l’hélianthe a perdu de sa brillance. Un simulacre atone et blême s’érige de son échine avachie aux  côtés de Dastan. La fouge et l’allégresse ont disparu. Ne reste plus qu’une ombre funèbre flottant sur le minois de celle que tu protégerais bec et ongles. Celle pour qui tu tuerais volontiers sans rechigner.  Alors que tes sombres callots contemplent les conséquences d’une curiosité trop acerbe chez le prince, tes entrailles se calcinent d’une rage monstrueuse. Les mots de Furie attisent la hargne qui ensevelit les dernières onces de raison qui pourraient t’empêcher de commettre l’acte. Mais tu ne peux pas te retenir. Tu n’en as ni la force, ni l’humeur.

D’un bond souple et rapide, je me retrouve entre Sin et Dastan. Mes doigts s’enroulent autour de la carotide palpitante de mon amant, que je soulève d’un bras fort et millénaire. Pieds flottant dans le vide, le corps ne tremble pas longtemps dans ma paluche corseté autour de son cou. De mon dextre libre, je blasphème la convenance d’un poing tempétueux qui vient directement se nicher dans la fossette hâlée de ma pâture. Phalanges imprimées dans la chair du damoiseau, je suis d’une œillade ivre l’échappée violente du corps entraîné par mon allonge brutale.  Sous mille yeux perplexes, la carne princière atterrit au cœur d l’arène.

Mais déjà mon attention est arrimée par la fragile carnation qui se tient fébrilement à mes côtés. Oubliant un instant l’Infortuné que je venais de dérouiller, je m’agenouille d’une lente douceur auprès de l’elfe des bois. Son état usé enflamme l’inquiétude qu’elle m’inspire facilement, comme le serrait un frère pour sa cadette. « Sin…je suis désolé, tellement désolé de n’être arrivé plus tôt » Mes doigts effleurent les contours de sa joue dans un élan affectueux et protecteur. « Je te ramènerai chez toi, au cœur des arbres, au cœur de la cime dense que tu chéris tant… » Je te ramènerai à Fangorn, loin de ces steppes que trop arides et dégarnies pour toi. Loin des curiosités mal placées de cet infâme prince. Les exclamations qui gonflent tout autour me ramènent alors à l’étendue du merdier dans lequel je venais de me fourrer. Car, à bien y regarder, cogner un prince d’Orient n’avait rien d’anodin. Quoique je m’en moquais foutrement… C’est pourquoi je pointai un regard vorace en contrebas, où la silhouette d’un Dastan légèrement amoché se redressait sur ses pattes abasourdies. « Ne t’approches plus jamais d’elle…ou tu pourras faire une croix sur une vie longue et bienheureuse… » Menace ouverte sans honte ni retenue, mon émotivité allait-elle se retourner contre moi ?




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Lillianna Bolger
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MessageSujet: Re: Anim : Que les jeux commencent   Mar 29 Juil - 16:11
Beaucoup de gens





Que les jeux commencent !

Je n'aime pas l'orient. ... Non. Je n'aime pas l'orient. Oh, c'est très joli, et au premier abord, ça a l'air ... Bien ... Mais ... Mais non, je n'aime pas l'orient. Et cela n'a rien à voir avec la nourriture ! Non. Il ... C'est .... Enfin ... Hu. Trop de violence. Il fait trop chaud aussi, mais ça encore c'est supportable. Non. Juste que ... Et bien ... Je n'aime pas l'idée que Sin ... L'idée qu'elle soit comme un animal en cage. Seulement, je ne peux pas faire grand chose pour l'aider. Mais elle va mal. Très mal. Je le sais bien ! Si seulement je pouvais l'aider ...

Je ne sais pas trop comment j'ai fait pour atterrir ici. Vous voyez, Sin m'avait raccompagnée à l'orée des bois, et j'avais fait la suite du chemin jusque Bilbo sans anicroches. Seulement ... Hu ... Et bien, je m'étais prise un sacré savon, mais après avoir longuement discuté avec lui ... Il avait fini par me laisser retourner la voir. Je ne craignais rien - je le savais - et puis j'étais quand même curieuse et ... Et comme ça, ça lui permettait de repartir au plus vite vers des endroits plus dangereux sans craindre de me perdre en route. Et Sin avait de la compagnie. J'aime beaucoup Sin. Elle est toute douce et gentille. Elle m'a appris comment me déplacer en me cachant dans la forêt, mais le jour où je suis partie à la chasse aux champignons et bien ... mhm ... Je ... Je me suis faite avoir. Je n'ai pas compris de suite mais, je me suis faite stupidement kidnappée. Je n'ai pas eu le temps de me débattre ou d'utiliser la petite dague que Sin m'avait prêtée au cas où, tout avait été noir, et lorsque je m'étais réveillée, j'étais attachée, Sin pas loin, et ... et voilà. On avait pris un bateau, mais j'étais en règle générale trop dans les vapes pour essayer de me débattre ou crier.
Le voyage avait été long et éprouvant, et j'avouais sans problèmes être terrorisée mais ... Mais Sin ... Sin se débattait et j'avais essayé au mieux de ne pas être un poids ou de l'aider à aller mieux. C'était dur. Je sais désormais parfaitement depuis que tenter de me débattre de mènera nulle part. Pour le moment du moins. Autant rester tranquille, essayer de ne pas aller à la crise de panique (chose difficile) et tenter de trouver une sortie de secours par un autre moyen.

J'ai passé mon temps à lire beaucoup de livres que l'on m'a rapportée de la bibliothèque, lorsque je n'y vais pas moi-même en douce. Etant malgré tout timide et craintive, j'ai préféré passer mon temps libre avec Sin, à essayer de trouver un moyen pour la faire aller mieux, son état s'aggravant de jour en jour, au point qu'elle ne cherche plus à s'enfuir.
Aujourd'hui cependant, est un jour particulier. On m'a fait mettre des vêtements encore plus brillants que d'habitude, et si j'ai froncé les sourcils, j'étais trop intimidée pour demander pourquoi. Même Sin était toute brillante, et vêtue de jolie façon, mais l'on m'a mise dans un coin et je n'ai pas pu lui reparler avant le départ. Cela m'inquiète un peu d'ailleurs.
L'on ne nous a jamais sorti de notre cage dorée depuis notre arrivée dans le sud et si je sais que ce serait une bonne occasion pour filer, je sais aussi qu'on ne me laissera pas faire. Et puis ... Je ne peux pas abandonner Sin toute seule, et ce même si Dastan est plutôt gentil pour un bandit. Enfin ... C'est compliqué à décrire. Une chose est sûre, on finira tout de même par trouver un moyen de partir, même si je préfèrerais qu'il soit sans trop de douleur et de sang. Par pitié ! Pas de sang ! Pour le reste, nous voilà trainées dans un palais énorme et un peu angoissant. Il n'a rien à voir avec celui lumineux et ouvert de Dastan. J'aimerais prendre la main de Sin, mais elle est un peu plus loin devant avec notre kidnappeur, et elle n'a pas l'air de s'amuser du tout.
Pauvre Sin ... Ah, reprends toi Lil'. Ce n'est pas le moment de s’apitoyer ! Au contraire, je regarde autour de moi pour tenter d'apercevoir un trou, une issue, qu'importe pour nous cacher. Seulement avant que je ne puisse trouver, nous voilà devant cette femme et ses acolytes, et me voilà à trembler comme une feuille. Elle a beau être brillante comme un soleil, quelque chose en elle me ... terrorise. Dastan, lui à l'air plutôt content. Je ne comprends plus rien. J'ai la tête qui tourne un peu, mais j'essaie de me contenir, de lutter. La reine - car ça doit être une reine - se rapproche et parle mais je ne comprends pas trop ce qu'il se dit. Je secoue la tête. Allons Lil' ! Reprends toi ! Ce n'est pas le moment !
Tout va très vite par la suite, et avant que je n'ai pu esquisser un seul mouvement, l'un des deux hommes aux cotés de la reine vient attraper Dastan par le cou et peut de temps après, le voilà près de mon ami à murmuré quelque chose. Il l'air de souffrir horriblement, et c'est un peu trop pour que je puisse le supporter. Soudainement, j'échappe à la vigilance des hommes qui m’entourent, me dévoilant au grand jour, et je me précipite vers mon amie.

« Sin ! » Et rien à fiche si je manque à la bienséance. Je viens me poser près de l'elfe blonde, je pose une main sur son front. Je suis là, tu sais, Sin. Même si j'ai peur et que je tremble comme une petite feuille. « Assez ! Assez de brutalité ! » Je lance à la cantonade. Je ne sais pas ce que nous sommes venues faire ici, mais dans tous les cas, ce n'est pas là notre place. Je reporte mon attention sur mon amie par la suite, inquiète. « Est-ce que tout va bien ? »


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MessageSujet: Re: Anim : Que les jeux commencent   Mar 29 Juil - 17:18
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« Retrouvailles et violence au coeur de la chaleur de l'Orient »

Que les jeux commencent !

- Orient, palais de Furie -
Gratin oriental et compagnie




« Sin ! » Je sursaute et me blottis davantage dans mon coin. Perdue, effrayée, je fixe la tenture qui me sépare de Dastan. Je frissonne, serre contre moi les pans de ma robe, maigre rempart vaporeux aux yeux extérieurs. Je ne sais pas, je ne comprends pas ce qu’il attend de moi. J’ai essayé de m’échapper, au début. Mais je me suis vite rendue à l’évidence : je ne sais pas où je suis, je suis loin de chez moi. Les premières nuits, j’ai été incapable de dormir, prise d’une sensation de manque brûlante. Maintenant je suis juste glacée. Maintenant je ne cherche plus à courir, à m’échapper. J’en suis incapable, privée d’énergie, de volonté. Mes journées je les passe auprès de Lillianna, blottie contre elle, somnolant alors qu’elle glisse ses doigts dans mes cheveux. Parfois Dastan m’enlève à elle, tente de m’apprendre… tellement de choses que la tête me tourne parfois. A parler, à lire, à écrire, à compter aussi. En ces instants j’arrive à rester consciente suffisamment longtemps pour apprendre. J’ai retrouvé quelques souvenirs, je parle à nouveau. Les images glissent dans mon esprit et tourmentent mes rêves, je me réveille parfois prise de panique, des larmes roulant sur mes joues. Je me tiens éloignée de Lillianna dans ces moments, je ne veux pas l’inquiéter davantage. C’est Dastan qui parvient à me calmer un peu, qui tente de me consoler de son mieux. Ma forêt me manque et j’ai peur de tout ce qui m’entoure. Mais je ne comprends pas pourquoi je me sens aussi mal.

Il s’approche de moi et attrape ma main. Je tente de résister, pour la forme. A vrai dire je le trouve cruel de m’avoir imposé un nouveau voyage alors que je parvenais enfin à trouver mes marques dans son palais. Il a plusieurs fois tenté de m’expliquer qu’il devait se rendre dans le royaume voisin, je n’ai pas réussi à tout saisir. Tout ici m’effraie, j’ai entendu les gardes dire des choses effrayantes sur la maîtresse des lieux. Je sens les larmes me monter aux yeux et j’aimerais dire à Dastan de ne pas m’y emmener mais rien ne sort. Et peut être que rester seule ici me ferait encore plus peur. Il glisse une main dans mon dos, l’autre se pose sur mon épaule. Mes doigts tremblant s’agrippent à sa manches et refusent de la lâcher. Eblouie par le soleil, je regarde autour de moi, étourdie. Des couleurs vibrantes, brillantes, de partout. Des bruits. Des rires, des paroles que je comprends à moitié. Des odeurs épicées, puissantes et délicieuses. Tout ici respire la richesse et la vie. Rien n’est immobile tout est en mouvement. Et magnifique. Docilement, je vais où Dastan me dirige, ne quittant pas Lillianna des yeux, tournant parfois la tête pour jeter un coup d’oeil en arrière. « Goûte donc, il n'y en a pas de par chez toi je crois. » Je fixe Dastan un instant et obéis, je croque un bout de datte. Je suis surprise, c’est plutôt bon. Sucré et doux. J’esquisse un sourire timide, quoique épuisé à mon compagnon et soudain nous arrivons… devant eux.

Dastan se laisse tomber sur les coussins, complètement à l’aise et je reste plantée là, debout… et complètement perdue. Mon regard erre sur les différents visages et soudain je me fige. Derrière cette femme, la reine sûrement, aux côtés de cet homme muet et sombre… Tyr. Le visage familier de mon frère adoptif fait s’arrêter mon coeur l’espace d’un instant et je ne reviens à moi que lorsque la reine couronnée de feu et d’or effleure ma main. Le peur envahit instantanément mon regard. Le pouvoir. J’ignore ce qu’elle est, qui elle est mais de cette créature émane le pouvoir, la force et la sauvagerie. Elle me tend une tasse mais je suis incapable de la prendre et… tout bascule. Tyr bondit et avant que je ne puisse esquisser le moindre geste frappe Dastan et le fait tomber dans l’arène. Ce déchaînement de violence me coupe le souffle et je tombe à genoux, la respiration haletante. « Sin…je suis désolé, tellement désolé de n’être arrivé plus tôt. Je te ramènerai chez toi, au cœur des arbres, au cœur de la cime dense que tu chéris tant… »Tyr s’agenouille près de moi, ses doigts effleurent ma joue. Mes doigts s’entremêlent avec ceux de mon protecteur et je frémis lorsque j’entends ses menaces à l’encontre de Dastan. « N… non… arrête Tyr… je… » Le cri de Lillianna m’interrompt et c’est muette de surprise que je la vois courir vers moi et s’enquérir de mon état. Tellement courageuse ma petite fleur.

« Est-ce que tout va bien ? » Je hoche la tête et tente de me relever, jambes tremblantes et coeur au bord des lèvres. Mes pupilles couleur forêt accrochent celles de la souveraine indolente et j’attrape la tasse qu’elle me tend. C’est elle qui a répandu le feu et la violence, par de simples paroles. D’un trait j’avale la boisson brûlante et sucrée sous ses yeux. Je me sens étrangement mieux, réchauffée. Mais à quoi joue donc cette créature ? Je serre toujours la main de Tyr dans la mienne, comme une ancre au milieu de la folie qui rampe à nos pieds. Prudemment, je m’approche du bord, alarmée par l’état de mon ravisseur. J’aimerais expliquer à mon frère qu’il n’est pas mauvais, qu’il m’a appris tellement de choses, qu’il m’aide à me souvenir et chasse mes peines et mes peurs quand vient la nuit. J’ignore par où commencer. « Dastan ! T… tout va bien ? S’il te plaît, remonte. » Mon ton angoissé trahit l’attachement que j’ai pour cet homme qui m’a pourtant arrachée à ma maison. Je me blottis contre Tyr et frotte mon nez au sien. De mes lèvres s’échappe un murmure rassurant et familier, des paroles emplies de tendresse que je lui répétais à chaque visite. J’ai besoin de lui mais là, c’est lui qui a besoin de moi.





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MessageSujet: Re: Anim : Que les jeux commencent   Jeu 31 Juil - 21:26
Bloody Symphony



I don't give a damn 'bout my bad reputation


Parer, contre-attaquer, se jeter au sol et faucher les jambes de l’adversaire, trouver les fissures de l’armure dans lesquelles insérer son arme, fourrager dans la chair jusqu’à ce qu’on me demande grâce. Dans ce pays aux confins du monde, la mort n’est pas une pratique barbare, c’est l’une des sept lois du guerrier. Tuer et se faire tuer, des honneurs divins. Même si je me refuse à massacrer ces gladiateurs en jupettes, ces paradeurs de pacotille, je prends un vilain plaisir quand ils me supplient de les épargner. Ce genre de tournoi officiel autorise les morts « accidentelles ». Les champions ne s’en privent guère, moi je m’abstiens. Faire couler le sang, à quoi bon ? Les seuls à retirer du plaisir des jeux du sang sont dans les tribunes.

Les acclamations redoublent d’ailleurs alors que je terrasse Marek le Serpent cracheur de feu. Les gestes sont fatigants et monotones. Automatiques. Cliquetis du fer dans les oreilles. Esquiver les flammes endiablées, tournoyer autour de l’ennemi, lui assener un coup fatal à la nuque. De loin, c’est une danse macabre. C’est le troisième nigaud à qui je fais bouffer la poussière d’Orient. Le peuple festoie, rit jusqu’à plus soif, furie dans les gradins tandis que j’épuise mon corps à cette tâche fastidieuse. Si cela me permet de racheter quelques dettes après les jeux d’argent de la veille…Par ailleurs, il faut bien se dérouiller de temps en temps. J’ai probablement une certaine réputation à tenir auprès de mes compagnons d’armes. Cela fait quelques années que je foule la terre des royaumes indépendants de l’Est afin de les réunir sous une seule et même bannière. Du temps perdu manifestement, mais je m’obstine toujours. Ainsi, beaucoup connaissent le visage sculpté dans une roche calcinée, le regard percé d’acier, la parole sèche. L’étendard sanglant qui flotte dans les cieux.

Il est vrai qu’un maître oliphant n’est pas un guerrier au premier abord, il faudra donc leur prouver le contraire et c’est l’occasion ou jamais de le démontrer en toute beauté. Cela fait-il de moi un mauvais garçon ? Sans nul doute. J’affûte mon cimeterre, répète les mouvements du poignet. J’ai des méthodes de combat peu orthodoxes paraît-il. N’étant pas bretteur dans l’âme, j’ai une fâcheuse tendance à user du reste de mon anatomie façonnée par des années de voyages et de dressage d’oliphants. Tout ça pour dire que mes armes sont traîtres ; tête, poings, coudes, genoux, tout ce qui surprend au moment crucial.

C’est bientôt l’heure d’entrer à nouveau dans l’arène bondée. Un souffle de sable brûlant me pique les yeux. La montagne de muscles qui se dresse devant moi me laisse indifférent. L’air blasé, je me défais des courroies qui retiennent les plaques de fer me servant d’armure. Je ne porte qu’un keffieh taché de sang autour du cou. Un regard vers la foule amassée et je reconnais des visages et silhouettes familiers. Furie me détaille avec indécence. Je n’ai pas le loisir en revanche d’observer Tyr et Dastan se jetant des regards assassins. Je lance une fleur des sables vers Méawyn dans mon dos, le fantôme d’un sourire amusé sur mes lèvres abîmées. « J’espère que vous avez parié sur moi gente dame ! » Torse nu, la musculature noueuse, je pointe la lame de mon cimeterre vers le mastodonte qui fonce déjà sur moi tel un rhinocéros enragé, alourdi cependant par la ferraille qui le compose entièrement. Il me percute violemment, mais je parviens à me glisser sur le côté, évitant un coup mortel au plexus solaire. Il va sans doute falloir gagner du temps afin de trouver LA faille de Zohar le Fléau.

Deux minutes écoulées. Je suis visiblement le plus rapide et le plus efficace, mais l’autre me donne du fer à retordre. Un genou à terre, des bleus partout, je plisse les yeux. Trêve. Le temps pour nous deux de reprendre notre respiration hachée menue. Alors que mon adversaire charge derechef, je fais un pas de côté et me heurte à Dastan qui a fait un vol plané des tribunes. Bon sang. Je m’écroule et pousse mon Bel au Désert dormant  avant que la montagne ne lui tombe dessus à lui aussi. Un crochet du pied et Zohar mange la poussière. Ce qui nous laisse une demi-minute pour parlementer. Je relève mon cher et tendre prince. « Content de te voir ici l’ami, mais je crois que ce n’est pas le moment idéal pour prendre une tasse de thé. » Inspectant la boursouflure sur sa joue, je fais une grimace. « Celui qui t’a fait ça ne t’a pas manqué. Je me dévoue pour lui rendre la pareille, mais j’ai d’abord un léger différend à régler avec Zohar…et un coup de main ne serait pas de refus… » Petit clin d’œil de connivence.

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Hàti
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MessageSujet: Re: Anim : Que les jeux commencent   Jeu 31 Juil - 22:40
que les jeux commencent !

animation estivale - panem et circenses, du pain et des jeux dans la brutalité la plus totale de la chaleur d'orient

Le soleil brûlant de cette fin de matinée. Les serviteurs au garde à vous. Le palais au luxe opulent. Une chose était certaine, ce n’était pas le pays de Dun. Et encore moins Lond Daer. Voilà qui faisait bien plaisir. Méawyn prit le temps de se lover encore quelques temps dans les draps en soie avant de se décider à se lever. Elle profitait enfin de la vie dont elle avait toujours rêvé. Oui, l’Orient lui avait manqué.

Elle avait passé ces derniers mois aux côtés de Méadred, une présence constante passée à réfléchir sur les diverses stratégies d’attaque. Certes, ils avaient fini par remporter la victoire, mais la fatigue l'avait vite rattrapée. Heureusement, lors du mariage de son chef avec la charmante Vasariaä, elle avait pu retrouver son ancien ami (autant dire, amant) Ried. Et lorsque celui-ci lui avait annoncé qu’il se rendait en Orient, la brune sauta sur l’occasion. Il était temps que Méadred parte en voyage de noces. Et que Méawyn prenne des vacances bien méritées.

Ried l’avait finalement laissée pour vaquer à ses occupations il y a quelques jours de cela – sur ce point-là au moins il n’avait pas changé, il était toujours intenable – mais elle n’avait pas perdu ses repères pour autant.  Elle avait retrouvé la reine Furie, qui l’avait gracieusement accueillie,  et plusieurs autres de ses connaissances. Et que faisait-elle depuis, demanderez-vous ? Absolument rien. Elle profitait de sa nouvelle vie de princesse. Peut-être qu’elle ne rentrerait pas, finalement…

Elle finit malgré tout par se lever. Cette journée s’annonçait pour le mieux. Elle revêtit une robe claire légère, remonta ses longs cheveux bruns et accompagna le tout de quelques bijoux en or. La tribune de Furie l’attendait, et avec elle la magnifique reine rousse et sa suite. Méawyn salua poliment la troupe avant de s’assoir et de se servir directement un verre de vin. Elle était devenue beaucoup trop honnête en rentrant au service de Saroumane. Elle ne se saoulait quasiment plus, c’en était triste à voir.

Plusieurs invités vinrent s’ajouter à l’assemblée, dont le prince Dastan et une jolie elfe. Comme à son habitude, il était toujours très bien accompagné. Elle leur adressa un sourire mais reporta vite son attention sur l’arène. Elle observait depuis un petit moment déjà le combat entre Manech et divers autres attaquants. C’était même sans aucune gêne qu’elle promenait son regard sur le torse de l’oriental. Vacances, j’ai dit.
« J’espère que vous avez parié sur moi gente dame ! »
« Bien sûr, je ne parie que sur les gagnants. »
La brune prit en ses mains la fleur et joua avec d’un air distrait, suivant toujours attentivement le combat. La sueur perla sur son front et elle retint son souffle lorsque le monstre qui lui servait d’adversaire vint s’abattre sur lui. Elle se moquait bien de savoir qui mourrait ou non aujourd’hui, mais pas Manech tout de même. Elle l’appréciait.

Pourtant ses encouragements silencieux furent troublés par le grabuge de la tribune. Tyr sembla perdre patience et Dastan eu droit à son baptême de l’air. Méawyn se pencha pour vérifier l’état du prince avant de se retourner vers Furie avec un petit air mesquin.
« Du sport aussi bien dans l’arène que dans les tribunes, n’est-ce pas ? »

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MessageSujet: Re: Anim : Que les jeux commencent   Ven 1 Aoû - 12:02


Que les jeux commencent ϟ FT. DU MONDE

❝ Here we meet again ❞
La foule hurle à mort, un cimeterre fend l'air. Un vieil ami joue dans le sable, les muscles contractés, pourtant calme. Manech. Quel plaisir de te revoir en ces temps sombres. Je secoue la tête quelque peu, évaluant rapidement ses chances face au monstre qui se dresse devant lui, avant de reporter mon attention sur l'être qui se trouve à mes côtés. Ce qu'il ne faudrait pas faire pour retrouver son sang.
Je ferme les yeux un instant, avant d'inspirer doucement. Pour l'occasion, me voici vêtu de mon armure de cuir semblable à tant d'autres, elle-même posée par dessus quelques morceaux de ferrailles. A la différence que cette armure là me fut offerte par mon père, et qu'il y avait bien longtemps que je ne l'avais pas portée. Cela aurait presque de quoi me rendre nostalgique si seulement. Tendrement, je serre mon enfant contre moi avant de l'embrasser sur le front, inspirant son odeur à pleins poumons. Une petite minute passe mais je n'en ai cure, je veux profiter du peu de moment qu'il me reste avec elle avant d'aller tuer pour mon salut et leur amusement. « Je vais botter les fesses de quelques abrutis et je reviens. Ensuite nous pourrons aller où tu voudras. » Je murmure d'une voix douce, avant de me détacher quelque peu pour lui remettre une de ses mèches folles en souriant. Promesse dans mes yeux gris qui luisent d'une flamme tranquille, sûre. Reconnaissante. Kiteria ... Je ne te connais pas depuis longtemps mais je peux t'affirmer avec certitude que je ne vais pas mourir aujourd'hui. Je viens tout juste de te connaître et te retrouver après des mois de cavale, je ne prendrais aucun adversaire à la légère. Je ne suis plus là pour m'amuser. Je suis là pour vaincre, pour tenir un serment, pour payer mes dettes.
Lentement, je détache la fine chaîne d'argent qui orne mon cou, gravée, avant de la lui passer en héritage. Je plonge mes prunelles dans les siennes, imprimant son visage dans ma mémoire, redevant sérieux un moment. « C'est un pari autant qu'une promesse. Fais attention à toi. » Je lui ébouriffe tendrement la crinière avant de me redresser. C'est l'heure. Elle ne risquera rien ici, dans les gradins, et auquel cas elle a ses compagnons à quatre pattes que je caresse d'une main avant de filer. Ce n'est pas comme si elle ne savait pas parfaitement se défendre d'elle-même. Un sourire fier étire mes lèvres tandis que je lui tourne le dos puis filer comme le vent là où je dois être, derrière les grilles. Ils ne savent pas encore que je suis parmi eux.

Il me faut cinq minutes pour traverser la foule et trouver le chemin que je connais tant et si bien. J'ai déjà combattu ici, il y a longtemps. Tout est là, inchangé, et je me remémore encore mon premier combat pour la gloire. Rapidement, je me présente à l'homme noir qui me dévisage, me reconnaissant, avant de me tendre un grossier masque de fer que j'enfile. Un sourire froid en réponse, je passe et pars prendre position au milieu d'autres combattants. La tension est à son comble ici, tous savent qu'il faudra tuer ou mourir sous des yeux de saphir impénétrables.
Mon épée en main, ma dague sur le coté. Deux longs coutelas dans mes bottes et le sabre de mon père dans mon dos. Tout y est, il n'y a que mon arc, laissé avec mon cheval, et ma seconde dague offerte à ma fille au cas où. Je n'en aurais pas besoin. J'entends la foule hurler, je vois Dastan voler à travers les barreaux et se faire réceptionner par Manech malgré lui. Qu'est-ce que ... A-t'il fait une connerie pour ainsi se faire jeter ? Ce n'est pourtant pas le genre de la reine d'agir ainsi. La brute épaisse tente d'en profiter par ailleurs, de ce que je peux en voir. Agitations et murmures autour de moi. Personne n'a encore échappé au tyran parait-il. Vraiment ?
Un mince sourire agacé étire ma bouche. C'est une grossière erreur. Mon regard se reporte sur les grilles qui tremblent, annonçant mon arrivée imprévue avec l'entrée des neuf autres. Furie aime décidemment les complications. La ferraille relevée, me voici entrant dans l'arène avec d'autres gladiateurs, épée en main, ma paume fermée sur la gravure du manche. Les spectateurs nous acclament, mais je n'en ai cure, mon attention reportée sur mes amis encore inconscients de ma présence. Manech est en effet de nouveau debout aux cotés de Dastan, et je peux enfin voir leur adversaire. Sacré morceau ... Mais loin d'être invincible. Mon sourire s'envole et j'avance vers eux, imitant mes camarades, me faisant passer pour l'ennemi l'espace de quelques instants. Se fondre dans la masse, mon jeu favori, et je ne suis ni le plus grand ni le plus armé. Ce que les autres ne savent pas en revanche, c'est qu'ils n'auront pas le temps de toucher aux deux guerriers déjà en proie au macaque musclé.
M'arrêtant soudainement à mi-chemin, je me retourne d'un geste brusque et vif, épée prête au poing, étêtant net un type armé d'une hache et d'un casque semblable au mien. Soudain silence offusqué des tribunes et des gradins qui ne comprennent pas, respirations retenues, avant qu'un premier hurlement aigu ne me parvienne. La voix de ma fille, fière, son encouragement. Grand sourire éclairant mon visage, mon épée se remettant en mouvement. Le sens du spectacle ... Je t'en foutrais.

« Je croyais qu'un maître Oliphant savait mater tous les pachydermes avec le petit doigt ! » Je lance simplement, barrant la route aux soldats qui m'entourent en me traitant de traître, dévoilant mon identité à mes véritables alliés. les yeux rivés sur mes adversaires, je me remets en position sans un mot de plus, concentré. Ne plus faire attention à ceux qui crient, aux tribunes pleines ou encore au trésor laissé dans les gradins. Il n'y a que l'instant, la poussière et le sang tachant le cuir, le corps tombé inerte dans un bruit sourd à mes cotés, le goût du sable et du soleil, ses rayons sur mon casque qui me rendent invisibles aux yeux des autres.
Souviens toi, Ried. Le combat est une danse, lente et éphémère, sensuelle et fluide, quelque soit l'âge de celui qui te fait face. Assumer tes actes. Chaque mouvement compte, une respiration est un pas effectué, le silence est hurlement strident. Ne pas perdre une seconde. Rapidité et efficacité. Toujours. Je me remets en mouvement simplement, sinueux comme un serpent, rompu aux combats, mon casque finissant malgré tout par tomber dans la poussière, ne dévoilant mon identité qu'une fois le troisième corps tombé, la poitrine percée par ma lame. Il s'agit de combattre pour la gloire, et surtout la liberté. Combattre jusqu'à mourir, jusqu'à ce que la reine ne se lasse. Neuf adversaires ? Trop facile. A moins que la grille d'en face ne se relève pour m'en offrir de nouveaux, dans tous les cas, une chose est sûre. Je ne tuerais pas par simple plaisir. Juste parce qu'il le faut.
Je me redresse, droit, fier et insolent. Un bref regard adressé à la reine, Je vois le sourire de Méawyn, l'éclat des yeux de Tyr. La silhouette gracile et détestable d'une vieille connaissance elfique. Bien d'autres encore. Je leur tourne le dos, n'étant pas là pour distribuer des courbettes mais bel et bien pour amuser la foule. Je tourne la tête, m'assurant rapidement que mes compagnons vont bien, avant de me remettre en mouvement et éviter de peu la fourche d'un trident. « Navré pour le retard, camarades. J'avais quelque chose à finir. »

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Enelyë
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MessageSujet: Re: Anim : Que les jeux commencent   Ven 1 Aoû - 13:09
Anim : Que les jeux commencent Tumblr_m66oxy0Z6h1qf5qhso1_500
« Quand il s’agit de sauver les fesses de trois imprudents… et de sauver les siennes ! »

Que les jeux commencent !

- Orient, palais de Furie -
Gratin oriental et compagnie




La chaleur est brûlante. Au milieu des étoffes colorées, je ne suis qu’une sombre silhouette encapuchonnée d’étoffe foncée pour me protéger de la morsure du soleil. Ma course folle depuis Mirkwood après un passage à Erebor m’a conduite ici, en Orient. J’avais prévu initialement de me rendre tout droit chez Dastan, mais la rumeur des jeux et de sa présence souhaitée par la reine Furie ont changé mes plans. Après tout, si je peux profiter d’un bateau princier pour me rendre jusqu’à son palais, pourquoi m’en priver ? Je préfère ne pas penser à ce qui m’a conduite ici. J’ai encore l’amer goût de la honte en bouche et des remords cruels m’assaillent dès que je laisse mon esprit vagabonder. Ces jeux sont une excellente manière de passer le temps n’est ce pas ? Et bien que je sois persuadée de ne croiser ici aucun elfe (à l’exception de la vieille folle), je reste prudente, dissimulant mon visage, ne laissant visibles que mes yeux de glace. Maelor à mes côtés, les gens s’écartent prudemment, certainement plus impressionnés par le tigre imposant que par ma fine silhouette. Me glissant entre les corps vêtus de voiles légers, je parviens à atteindre les gradins. A côté de moi une petite brunette aux yeux écarquillés flanquée d’un énorme chien et d’un… blaireau ?! … bref, peu importe, observe les gladiateurs en contrebas.

La foule hurle, enthousiasmée par la violence et le sang, je reste stoïque, lève les yeux vers la tribune royale, richement ornée de voiles précieux. J’entraperçois les cheveux flamboyants de la reine, Dastan s’avancer, une créature dorée à ses côtés. Une elfe ? Non… ou du moins pas totalement. Pauvre chose. Elle semble totalement perdue et je devine que l’ambiance cruelle de ce jour ne la met pas à l’aise. En ce qui me concerne, je commence à avoir l’habitude. Dire que je me sens à l’aise ici est un euphémisme. Je préfère qu’on me balance dans une arène plutôt que dans une réception elfi… J’ouvre de grands yeux en voyant Dastan tomber dans l’arène après un splendide coup de poing et se faire réceptionner par… Manech ?! « Et merde… » Je suis sensée faire quoi ? Regarder mes amis combattre au péril de leur vie ? J’ai beaucoup de défauts, mais je suis loyale à ceux que j’aime. Et j’aimerais vraiment profiter du bateau de Dastan. D’autres gladiateurs entrent et je grimace. Bon… Enjambant la rambarde, je saute dans l’arène et dégaine mes dagues. Je garde l’épée pour plus tard. Genre pour l’entrée des wargs ? Maelor atterrit souplement à mes côtés et pousse un rugissement sonore et joyeux. Ce fauve est fêlé.

Un guerrier se jette sur moi. Un pas sur le côté, un sourire sanglant dessiné sur sa gorge du bout de ma lame et il s’écroule. J’attrape sa lance et me dirige vers Manech et Dastan. « Sérieusement ? Vous pouvez m’expliquer ce que vous faîtes ici ?! » Tendant la lance au prince, je soupire. « Prends ça, si je me souviens bien c’est ton arme de prédilection non ? Essayez de ne pas vous faire tuer vous deux. » « Je croyais qu'un maître Oliphant savait mater tous les pachydermes avec le petit doigt ! » Je me fige. Cette voix... Oh non pas LUI ! « BORDEL RIED SI JAMAIS TU T’EN SORS JE TE BOTTERAIS LE CUL MOI-MÊME ! » je hurle alors que les gladiateurs se jettent sur nous. Je n’y peux rien. Ried est la personne qui me fait perdre mon calme le plus rapidement possible. Je ne le déteste pas. Je crois. Disons seulement que nous sommes hautement incompatibles et que je digère mal le fait qu’il ai mis ma fille en danger en l’emmenant à l’aventure sans me demander mon avis. Journée de merde. Dastan, tu as intérêt à me ramener en bateau, à m’offrir une chambre avec piscine ET à terminer mon tatouage. Au moins. Maelor à mes côtés, je me jette à corps perdu dans le combat. Quel meilleur moyen d’oublier Mirkwood, son roi, sa fontaine et le fait que je suis incapable de me contrôler quand j’ai trop bu de vin elfique ?





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MessageSujet: Re: Anim : Que les jeux commencent   Ven 1 Aoû - 14:07
Anim : Que les jeux commencent Tumblr_llntuw765J1qkwbyqo1_500
« Quand papa veut aller se battre en te laissant derrière… même pas en rêve ! »

Que les jeux commencent !

- Orient, palais de Furie -
Gratin oriental et compagnie




« Je vais botter les fesses de quelques abrutis et je reviens. Ensuite nous pourrons aller où tu voudras. » Un grognement m’échappe et je me blottis un peu plus contre mon père. Je presse mon visage contre l’armure de cuir, tremblant légèrement alors que les cris et les hourras résonnent tout autour de nous. Je pourrais lui demander s’il est obligé d’y aller, mais nous avons déjà eu cette conversation. Oui il est obligé, on ne rompt pas un marché passé avec l’autre cinglée. Saleté d’elfe… je déteste ces mangeurs de salade et la reine Furie me conforte dans mon opinion : ils sont infréquentables, tarés et s’en tenir éloigné tient du bon sens que même moi je possède. Je ferme les yeux un instant alors que lui, Ried, mon père, écarte des mèches de cheveux de mon visage. On ne se connaît que depuis peu de temps, mais avec mon coeur d’artichaut je me suis attachée à lui. Bien trop facilement, bien trop fortement. J’aime l’idée d’avoir un père qui tient à moi et je ne veux pas le perdre. Je le regarde détacher sa chaîne en argent et la passer autour de mon cou. « C'est un pari autant qu'une promesse. Fais attention à toi. » J’ai envie de pleurer. Je ne dois pas pleurer, je… « Fais attention, promis ? » je couine d’une voix éraillée. Bones vient glisser sa tête sous ma main et Anafiel s’agrippe tendrement à ma jambe, enfonçant ses griffes aiguisées dans ma peau. Je ne hurle pas, je regarde mon père s’éloigner et j’ai la gorge serrée.

Accoudée au rebord, j’observe Ried… papa avancer, bardé d’armes. Je serre entre mes doigts la dague qu’il m’a donné tout à l’heure. Bon c’est pas comme si je manquais d’arme moi même et je maîtrise le fouet un peu mieux qu’avant mais… Un couinement m’échappe et j’ouvre de grands yeux quand je vois… MANECH ET DASTAN ?! au milieu de l’arène. Une silhouette sombre vient se placer à côté de moi et je déglutis avec difficultés en voyant le tigre à ses côtés. L’Orient c’est pas si drôle finalement… Les acclamations se taisent quand papa enfonce son épée dans un gladiateur. Et je ne tiens plus… « OUAIIIIIIIIIIIIIIIIIIIS ! » Partiale ? Complètement, je suis team papa ! La silhouette à côté de moi saute dans l’arène, suivie du tigre et s’avance vers Manech et Dastan. Ohj’espèrequetoutvabiensepasser ! Bones se serre contre moi et Sieur Anafiel Blaireau se blottit contre moi.

Le hurlement de la silhouette sombre me fait dresser les cheveux sur la tête. Cette femme -oui parce que sa voix est celle d’une femme- semble avoir une dent contre mon père. Même si sa menace me fait rire nerveusement, je ne suis pas rassurée. Mais bon elle n’a pas l’air de vouloir lui faire de mal ? Soudain, je vois un guerrier s’approcher de mon père par derrière, sournoisement. Je voudrais hurler pour le prévenir mais les cris de la foule couvriraient ma voix. Je ne réfléchis pas. Je saute. Je ne veux pas perdre mon père, pas alors qu’il vient juste de me retrouver. Je ne veux pas rester toute seule. Avec un cri de rage, je saute sur le dos du guerrier et lui plante ma dague dans le cou. « TU. NE. TOUCHE. PAS. A. MON. PERE ! » je martèle à chaque coup que je lui porte. Enfin il s’écroule sur le sol et je me lève d’un bond. Autour de moi c’est le chaos. Bones a arraché le bras d’un type, Sieur Anafiel est en train de mâchouiller le globe oculaire d’un autre qui hurle prostré sur le sol. J’adore ma famille. Tout dans la délicatesse. Sautillant jusqu’à mon papa, je lui offre un sourire faussement désolé. « C’est tous les deux. Et ne crois pas que tu vas avoir une quelconque autorité sur moi, j’ai trente-cinq ans tout de même… COUCOU MANECH, COUCOU DASTAAAAN ! Oh c'est Méawyn... COUCOU MEAWYYYYN ! »





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Dastan
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MessageSujet: Re: Anim : Que les jeux commencent   Lun 4 Aoû - 22:50


 


 
Que les jeux commencent
Du pain et des jeux
Haradrims et spectateurs pervers

 

De l'humeur de Furie dépendrait l'ambiance générale de la journée – et pour beaucoup, il s'agissait d'une question de vie ou de mort. Elle pouvait aussi bien vous servir un thé avec un sourire et un chéri dans la voix, jouer aux échecs avec vous et s'y montrer aussi redoutable que d'agréable conversation, ou décider soudainement d'empaler une demi-douzaine de personnes. Ou bien faire les deux en même temps, activité qui ne manquait pas d'un certain charme, je dois l'avouer. Je suis donc ravi de la voir m'accueillir, alors que la reine cruelle semble de bonne humeur. Humeur joueuse, plutôt. Furie est une amie, et dans ma bouche ce terme signifie autant que je l'apprécie que je pourrais la regarder mourir sans m'effondrer en sanglots convulsifs. Dans le même temps, elle avait tué mon père et mon frère sans que cela m'émeuve le moins du monde ;  je ne suis guère sentimental, pour autre chose que mes livres du moins.  Dagueus est égal à lui même, Tyr a l'air sombre, mais je n'y attarde guère, les humeurs de mon amant névrosé ne m'étonnent plus.

Je suis plutôt satisfait de mon entré et de la journée qui s'annonce. Jusqu'à ce que la belle cruelle me ramène les pieds sur terre et la grisaille dans mon regard. « Tu n’es pas très doué pour prendre soin des fleurs Dastan. Ses mains sont gelées. Le désespoir l’habite et elle se meurt. » Evidence, évidence. Sin apparaît toujours comme une beauté, et nos rapports sont meilleurs que lors de son arrivée ici, au point que j'ose espérer qu'elle éprouve quelque joie à ma compagnie ou à mon palais. Mais lorsque je rappelle à ma mémoire, la première vision que j'ai eu de la sauvageonne, la différence est frappante.

Je modèle un sourire sur mes lèvres, une moue plus qu'autre chose, tentant de faire contre mauvaise fortune bon cœur et de m'en sortir d'une pirouette. J'excelle dans l'art oratoire et dans le badinage faussement niais, et si Sin n'était à mon côté tremblante, je pourrais dissiper la réalité d'un geste de main ; « -Je ne suis pas jardinier... » J'éteins mon sourire, pour faire la grimace « Je sais. »

Comment s'occuper d'un elfe sauvage n'est pas quelque chose que l'on apprend dans les livres ou par les voyageurs venus de loin et si je suis capable de caresser dans le sens du poil des elfes ou demi-elfes dans le genre de Tyr et de Furie, rien dans le caractère de mes camarades de jeu ne pouvait me préparer à Sin. Je ne suis pas un tyran, et je m'efforce d'adoucir son séjour parmi nous au mieux, de découvrir ce qui éclaire son regard et ce qui l'éteins, de révéler pas à pas les étapes d'une recette délicate qui m'échappe encore. Je fais de mon mieux, mais je dois convenir que cela n'est pas assez.

Mais je ne suis pas du genre à pleurer sur le vin renversé ou les morts semés sur mon passage. Je ne suis pas sentimental, et ma sensibilité s'intéresse plus aux beaux tableaux et aux beaux êtres qu'aux individus en tant que tels ; je tiens à Sin, et je tente de lui rendre l'existence douce, mais je ne perds pas sommeil sur son cas..ou si je le fais, c'est comme face à un défi, à un mystère incompréhensible. Furie n'est pas vraiment une romantique dans l'âme, et je m'entoure rarement de sentimentaux à la larme facile. Les morts tombent comme des mouches en Harad, et il y a plus de rivières de sang que d'averses salvatrices dans nos contrées. Que Tyr puisse prendre la cause de Sin à cœur ? Je ne l'avais même pas envisagé, j'aurais même pensé le contraire de mon camarade de jeu.

Aussi la suite m'étonne. J'ignorais tout des liens entre Tyr et Sin, m'approchant, ignorant comme un agneau sur le point d'être sacrifié sur un quelconque autel. J'aurais pu m'en sortir, retourner la situation en ma faveur, m'expliquer. Si Tyr avait daigné m'adresser la parole, me parler, se conduire comme un être civilisé ( trop demandé de sa part, il faut croire ) et non pas me saisir à la gorge comme une vigueur et une rage hors du commun. Ce ne serait pas la première fois que notre relation se fait tumultueuse et orageuse. Nous avons beau goûter la présence l'un de l'autre, cela n'empêche pas les coups de tonnerre, et les bruits de voix, nos personnalités s'affrontant sans vergogne ni relâche presque quotidiennement.

Mais me voir saisir à la gorge comme si de rien, soulever du sol, ainsi ? Cela me coupe le souffle, au sens propre comme au sens figuré.
Mes gardes ? Laissés à l'entrée, trop pleins d'une confiance absurde en Furie. Ils n'auraient sans doute pas bougés, habitués aux frasques de Tyr et à ses emportements soudains. Regard noir, sombre, furieux qui darde des lubies de vengeance et de violence sur ma personne, et fait battre mon cœur avec frénésie dans ma poitrine. Parfois à fréquenter de trop près le soleil noir, j'en oublie que mes ailes n'ont que la consistance du papier de soie, se froissant aisément, aisément déchirée par l'astre à la folie contagieuse. Tyr le semi-elfe est bien plus puissant et fort que moi lorsque les drogues ne l'assomment pas, et je ne suis qu'un homme, poupée de chiffon en ses bras. Ma main s'accroche à la sienne, érafle sa peau en pure perte, alors que le diable meurtrit ma pommette. Le choc me sonne plus que je ne pourrais l'admettre, mais c'est plus l'acte que la douleur qui me heurte, déception de voir Tyr s'abaisser à une telle pulsion barbare.

J'aimerais comprendre. Mais je n'ai ni le temps de me débattre, de me reprendre ni d'articuler une défense. Il me repousse et m'envoie valser, et d'un salto avant j'atterris dans le sable de l'arène. Sable empesé de sang, imbibé de sueur et de morts. J'aurais bien détesté le manger, ce sable là, mais mes réflexes et mon chevalier servant m'ont évité une fin trop cavalière, trop peu princière.
Manech.
Vieil ami, vieil amant, farouche meneur d'oliphant, et combattant féroce, chevalier en guenilles, empêchant le prince que je suis de se faire abattre dès son premier pas dans l'arène. Il me donne le temps de rétablir et de reprendre le fil de mes pensées, alors que les menaces de Tyr résonnent à mes oreilles. « Ne t’approches plus jamais d’elle…ou tu pourras faire une croix sur une vie longue et bienheureuse… » Des menaces ? Tyr, me menaçant ? Je relève la tête pour observer sa fière silhouette, contre laquelle se réfugie Sin. Mon regard s'est assombrit et a perdu sa chaleur habituelle, si mes prunelles brûlent c'est d'un feu qui n'a de la chaleur que ses brûlures. J'aimerais lui retourner la politesse, mais le temps m'est compté, je ne suis plus parmi les nantis à manger et à boire sans soucis. « Dastan ! T… tout va bien ? S’il te plaît, remonte. » - douce nymphe, inquiète pour son ravisseur, sa naïveté n'a pas été ébranlé par la vie de l'Harad. Demande donc à l'elfe qui se tient à tes côtés, chère ange. J'agite pourtant la main dans la direction dans un geste apaisant, un sourire aux lèvres, aussi bien pour la fougère innocente, délicieuse banane qui a causé ma chute, que le reste du public. Un prince n'est pas jeté dans l'arène, un prince se jette dans le combat d'un salto élégant et salvateur.

« -Tout va bien, belle fleur, mais pour remonter, adresse tes reproches à Tyr, mon persécuteur. »

Non mais ho. Mais je ne leur accorde plus un regard, j'ai fort à faire. L'énorme guerrier au sol va se  relever, et Manech inspecte ma joue meurtrie. Promesse de me venger, voir Manech affronter Tyr serait un spectacle plus que réjouïssant, je dois l'avouer, et j'ignore quel serait le vainqueur. Il ne m'en faudrait pas moins pour me donner envie de tout faire pour que cela arrive. Tirons le diable par la queue, voulez vous ?

« - Je suis heureux de tomber sur toi, » je confesse d'un sourire, lui accordant une brève bourrade sur l'épaule. Je me moque de moi même d'une moue, éloignant la colère de mon ventre : « Dis-moi que cela ajoute à mon charme, ou je devrais me cacher sous des voiles durant les semaines à venir. Il est resté à admirer de loin, et je te serais gré de me venger, ô preux cornac...mais n'abîme pas son minois, il n'a que ça pour sa défense.Quant au coup de main, pas besoin de demander. »

Je m'écarte légèrement, écartant les bras avec un sourire victorieux. Jamais je ne laisserais Manech dans la mouise voyons, quelques soient les années et nos différences. C'est l'une des rares, sinon la seule, personnes pour qui je pourrais dire cela, autant en profiter. Mon regard fait le tour de l'arène, mesurant les jeux qui m'auraient tant amusé. La foule est joyeuse, hystérique et nous encourage de ses cris. Un prince dans l'arène. Beau spectacle, orgueil brisé. Je comprends la foule. Voir Manech a moitié nu faire preuve de sa vaillance... Dire que je n'ai même pas eu le temps d'apprécier cette vision, il faut déjà que je mette la main à la pâte. A trop aimer les mauvais garçons, on prends des coups. Mais un simple regard sur les muscles couverts de sueur et de poussière du maître oliphant ou sur l'ombre effilée du sadique semi-elfe ne souffle que le jeu en vaut bien la chandelle. Ne suis-je pas amateur de défis et d'étrangetés ?



Je fais quelques pas, évitant Zorlah qui se redresse pour nous faire face. Assez pour m'apercevoir que mes vêtements me gênent aux entournures : menu inconvénient dans la vie civile, dangereuse erreur dans l'arène, je me débarrasse de ma tunique pour exposer ma peau aux rayons du soleil et à la morsure des lames. Si l'on m'atteint, ce qui ne risque pas d'arriver.
Rugissement de fauve tandis que l'un de ces félins que je chérit saute dans l'arène avec une souplesse mortelle. Point de bête féroce à occire, mais un animal de compagnie que j'avais offert à une elfe, ancienne amie. Trop d'elfes, pas assez d'elfes. Ma vie tourne autour des elfes et ceux-ci se font un malin plaisir de me faire tourner en bourrique. J'attrape au vol la lance lancée par Enelyë et un sourire ravit cette fois mes lèvres. Mieux. Fini d'esquiver et de danser dans l'arène, l'heure du sang. Je fais tourbillonner machinalement le bâton dans mes mains, appréciant son poids et son maniement avant de me lancer à l'assaut.  L'autre possibilité aurait été de mettre le feu à mon adversaire, je sens dans mes poches le poids de quelques artifices que je conserve toujours à cet effet, mais cela enlèverait toutes ses épices au spectacle. Je risquerais trop d'effaroucher la fougère de Fangorn par les flammes  et ne pas résister à l'envie d'effleurer de la brûlure du soleil le teint pâle de Tyr. Et de la cruelle sirène rousse se moquant de mes maux. Je tuerais Tyr plus tard.

« - Si seulement je le savais, »
je réplique à Enelyë. « Fais attention à toi ! »

Je lui jette sans même la regarder, occupé plutôt par mon adversaire. Notre adversaire à Manech et à moi. Immense, solide comme un roc, l'impression de contempler une montagne, mais pourtant l'allégresse emplit mon cœur : les arènes ne sont-elles pas adulée pour leur esprit cathartique, pour leur faculté a évacuer les tensions ? La moquerie de Ried est parfaitement audible, et je me tourne, vif comme l'éclair, pour lui envoyer un coup de pique dans les fesses, sourire de gamin au visage, a avant d'arquer le dos pour éviter l'assaut de Zorlah ; je sens sa lame siffler contre mon dos, mais en vain, je m'écarte d'un salto, me réceptionnant avec grâce, pique ancrée dans le sol. Je ne suis pas un guerrier professionnel, certes. Cela ne veut pas dire qu'une lance ou un bâton dans mes mains ne font pas merveille.


Ensuite ?
Ensuite Manech et moi nous nous donnons en spectacle. Nous nous connaissons depuis longtemps, et même si nous ne sommes pas habitués du combat côte à côte, nous faisons une bonne équipe. Comme toujours, le guerrier à la peau usée par les vents se bats par tous les moyens, sauf à la régulière. Moi, je virevolte, tourne autour de la bête, pour l'aiguillonner dès que j'en ai l'occasion.
Taon irritant le pachyderme. La lance me donne une allonge suffisante pour ne pas me prendre ses coups, je laisse cela à Manech, tout comme la pitié. Nous sommes plus rapides, mais moins puissants, qu'importe. Zorlah commence à saigner, à fatiguer. Nous aussi, mais je viens d'arriver dans la bataille, et à l'exception de ma joue rougie, je suis arrivé comme un paon fier et plein d'éclts. Il avance pour frapper Manech, mais trouve ma lance entre ses jambes, trébuche, s'écroule, je fais confiance à mon compère pour s'écarter et éventrer la bête. Zorlah tombe dans le sable, soulevant la poussière dans laquelle il retombe. Blessé, le cimeterre de Manech a fait des ravages, mais il cherche à se relever, à nous lancer un regard implorant peut-être. Pas plus, pas comme je connais Manech, mon compagnon fait mouche et ses coups portent.
Pitié ? Compassion ? Désolé, ce n'est pas mon fort alors que j'enfonce ma pique dans son dos, m'appuyant sur le bâton avec un sourire éclatant. Epinglé comme un papillon.

J'inspire profondément, la poitrine luisante de sueur et de sang de quelques vicieuses estafilades, les muscles a vifs, les poumons brûlants, et d'un mouvement de poignet, fait passer ma lance à l'horizontale dans mon dos. Je me recule. Euphorie, adrénaline, joie vengeresse et cruelle. Je passe un bras autour des épaules de Manech et l'attire contre moi, l'embrasse dans un même mouvement d'allégresse. Le goût du sang, du sel et du passé sur ma langue et mes lèvres achève de me griser, avant de me tourner vers les estrades et de m'incliner faussement cérémonieusement, je crie :

« - Prince Dastan et Seigneur Manech, pour votre bon plaisir. Ried, tu as fini ou tu laisses ta place aux jeunes ? »
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Furie
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MessageSujet: Re: Anim : Que les jeux commencent   Mer 6 Aoû - 20:47
Anim : Que les jeux commencent Tumblr_inline_mirkwdFCOh1qz4rgp
« Quand il est temps de s'amuser et que le meilleur gagne ! »

Que les jeux commencent !

- Orient, palais de Furie -
Gratin oriental et compagnie




« Hum… j’ai peut être un peu exagéré en disant que ta douce amie se mourrait. Il était inutile de frapper ce pauvre Dastan. En réalité, il me semble qu’il a plutôt bien agi en la sortant de sa forêt. Fangorn ne laisse pas partir ceux qu’elle retient… un peu plus et elle aurait été prisonnière de ce lieu à jamais. » Je laisse échapper un petit rire en fixant Tyr. Il semblerait de plus que sa précieuse fleur soit terriblement attachée à son ravisseur. Quoi de mieux que de semer chaos et destruction autour de soi ? Je jette un coup d’oeil à Dastan qui a atterrit dans l’arène, en compagnie de Manech et je passe sur mes lèvres une langue gourmande. Bien bien bien… Mon champion, dissimulé par un casque, se tient lui aussi au coeur de la tourmente. Satisfaite, je m’installe plus confortablement sur les coussins, jetant un coup d’oeil vif et alerte à l’assemblée réunie en mon royaume. Mes doigts effleurent le bras de mon prince consort. Non, il ne descendra pas dans l’arène. Je le veux auprès de moi et puis, ce n’est pas comme si Dastan, Manech ou Ried ne savaient pas se battre.

« Du sport aussi bien dans l’arène que dans les tribunes, n’est-ce pas ? » Je glousse et hoche la tête, avalant une gorgée de thé, dardant mon regard d’orage sur ma compagne languide étendue sur les coussins. « N’est ce pas délicieux ? Après tout il nous faut bien aussi participer, de façon plus modeste certes… mais j’ai bon espoir que l’atmosphère se réchauffe ici aussi. » Je jette un coup d’oeil à Ithiliell qui passe devant moi, comme hypnotisée. Un sourire ravi glisse sur mes lèvres en la voyant fixer mon fils. Je ne dis rien, j’observe, je jubile. Le bruit de la gifle résonne un instant avant qu’elle ne déverse des paroles courroucées à mon protégé… que je me garde bien d’aider. J’agite la main d’un air agacé. D’accord ce n’est pas la faute de Dastan si sa douce fleur est dans un état lamentable, après tout j’ai bien dit que Fangorn et son influence semblable aux drogues que j’affectionne tant en était la cause… un peu tard certes. Enfin la belle millénaire daigne m’accorder son attention, apparemment peu sensible à la beauté du chaos. « Quelque chose d’intéressant ? » Je hausse les épaules et m'approche d'elle d'un pas félin, me lovant dans son dos, l'enserrant dans mes bras d'une blancheur d'ivoire. « Rien de plus passionnant que ce que tu viens de me montrer ma chère... mais c'est très vilain de m'ignorer comme tu l'as fait. Serais-tu en colère contre moi ? »

Après un regard faussement boudeur et un sourire innocent, je retourne à mes coussins et je reporte mon attention sur le combat qui se déroule plus bas. Ried… ma petite faiblesse que jamais je n’avouerais, à la différence de Tyr qui est officiellement mon protégé, mon fils adoptif. C’est un peu par dépit, beaucoup par cruauté que je lui ai demandé de combattre aujourd’hui. Oui Ried m’a blessée, il n’y a pas si longtemps. Non je ne permettrais pas que cela se reproduise. Consentirais-je à le voir blessé, mort ? Certes pas, il m’amuse beaucoup trop. Je regarde les guerriers évoluer avec force, grâce parfois et hausse un sourcil en voyant deux silhouettes s’inviter dans l’arène. L’une est grande et fine, accompagnée d’un fauve féroce, efficace pour donner la mort. Elle vient apparemment apporter son aide à Manech et Dastan. Je glousse en l’entendant hurler sur Ried et applaudis joyeusement son intervention. L’autre est petite et délicate, flanquée d’un énorme chien et d’un blaireau. Tiens donc ? Et visiblement déchaînée. Je frémis de plaisir en la voyant plonger son poignard à de nombreuses reprises dans le cou d’un guerrier et éclate de rire en découvrant son identité. Cette petite chose enjouée est donc la fille de Ried ? Ses compagnons sont couverts de sang mais apparemment joyeux.

Ces jeux prennent un tour inattendu qui me ravit. Et voyant que Dastan se débarrasse de sa tunique, je suis prise d’un fou-rire incontrôlable. Si seulement Dagueus pouvait en faire autant ! Je devrais instaurer une loi de ce genre, les hommes séduisants doivent se mettre torse nu devant leur reine ! Ouh quelle bonne idée ! Je devrais remercier Dastan pour ça. Plus intéressée par le baiser qu’il donne au maître oliphant que par la mort de Zorlah, je m’évente du plat de la main et jette une fleur aux pieds des deux amants. « Dagueus mon ami, tu devrais prendre exemple sur eux… c’est fou ce que ces combats sont stimulants n’est ce pas ? » je lance à la cantonade.





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MessageSujet: Re: Anim : Que les jeux commencent   Jeu 7 Aoû - 21:48



Arrête….
Ce seul mot suffit à inhaler toute la bestialité que mon poing du messie n’était parvenu à dissiper. Le timbre chancelant de la colombe dépaysée flagelle les noirceurs de mon âme sans l’ombre d’une attente. Arrêter, je dois arrêter ! Ce que je fais sitôt que la voix de Sin carillonne à mes oreilles. La colère quitte mon système nerveux, laissant la surprise amorcer son engrenage incertain devant la situation inattendue qui se dresse devant moi, tel un rideau opaque. Entre la violence étalée aux prunelles inaccoutumées de la nymphe dorée et sa considération indéniable adressée à l’encontre de mon infortuné amant, le doute me saisit dans un ouragan destructeur. Valars m’y prennent à deux fois ! Il semble que mon impulsivité se soit encore jouée de moi… Toute personne censée aurait coudoyé à questions vivaces l’intéressé avant d’en venir à la violence. Oui mais, voilà, la raison n’est pas un attrait que j’affectionne et ma brutalité l’emporte trop souvent sur le respect des mœurs guerrières.  A mon grand regret, Sin vient d’en être l’ultime spectatrice et je ne peux réprimer l’envie de fracasser mon crâne contre un robuste objet pour me fesser de mon incorrigible humeur. Mais le volcan s’est maintenant assoupi. La lave vomie quelques minutes plus tôt s’est vue ravalée sous le contact rassurant des phalanges ivoirées de la jeune sylphide dans les miennes, encore ankylosées de tension. Je l’ai déçue. Je l’ai choquée. Que les flammes de Sauron m’emportent ! C’est pourquoi je ne peux retenir un rictus désolé lorsque la carne fragile se blottit contre moi. Instinctivement, mes bras l’entourent dans un étau farouchement protecteur.  « Je suis désolé…j’ai cru qu’il t’avait maltraité… » A dire vrai, la chose est assez insensée et j’en avais clairement conscience. N’étais-je pas l’un des mieux à même de connaître la personnalité du séant royal ? Des trop nombreuses fois à partager aussi bien le saloon de nuées assoupissantes que la literie régalienne. A se jeter dans une rixe de séduction ou de diatribes incessantes. Il faut croire  que non…  « Je me suis….un peu emporté… »murmurai-je contre son oreille avant de glisser un regard sombrement hésitant vers la stature royale campée en contrebas. Un peu…Dastan ne serait pas du même avis. En mon for intérieur, je sais qu’il réglera personnellement mon cas une fois le rideau tiré et les mille paires de billes curieuses éloignées. Malgré la distance qui nous sépare à présent, lui au cœur ensablé de l’arène, moi dans l’ombre douillette des tribunes, son regard furibond me brûle d’une irritation passagère… Heureusement, ce dernier se voit vite occupé par les tumultes spartiates du théâtre d’estocades.  Me voilà tranquille pour un temps provisoire….

Mais l’accalmie fut de courte durée. Sans réaliser le phénomène, je sentis ma sœur s’écarter de moi, le froid s’installant aussitôt dans mon buste. Ou pour être plus correct, elle se « fit » séparer par deux paluches étrangères. Curieux et agacé, je laisse mes prunelles évoluer vers la nouvelle silhouette qui vient de surgir entre nous deux et...tombe des nues. Pas seulement par la gifle qui cingle sur ma joue et m’arrache aussitôt une grimace enragée, mais aussi par le visage en lui-même. Vieux de plusieurs millénaires, le faciès se dresse face à moi, inchangé en un siècle de silence, outre la colère inhabituelle marquant ses traits. La surprise devient vite ingérable. Mes billes médusées s’arrondissent en coupole sous un froncement prononcé de sourcils. Et que dire de mes lippes ébahies, entrouvertes de stupeur.  Nom d’un warg ! « Ithiliel ?! » Incrédule au point de papillonner mes yeux pour me rendre compte d’une évidence malaisée : Ithiliel se tient en face de moi, visiblement en colère, amenée loin de sa patrie pour dieu sait quelle foutue raison ! De toutes les réminiscences d’un temps jadis vécu  à Fondcombe, elle était sûrement celle que j’aurai ardemment souhaité éviter. Car malgré tout le temps écoulé depuis notre dernière rencontre, les vieux papillons  de rougeurs  se souviennent encore du chemin à tracer sur mon visage interloqué.   Mais la matriarche se retourne déjà vers Sin, me laissant confus et pantois comme le jeune éphèbe que j’étais jadis en sa présence. L’époque d’un béguin unilatéral, où le jouvenceau s’était épris de la vénusté étrangère…

Il fallait que je quitte les lieux. Que je m’éloigne d’elle ! Mais tandis que l’idée me traverse l’esprit et que mes gambettes se torsadent pour amorcer une escapade, je sens ma gorge se nouer d’une menace pesante. Merde.. Déglutissant, je n’ai pas à chercher longtemps la source de cette irritation passagère. Un regard vers ma reine suffit à refroidir mes lâches projets. Enlacée aux bras de mon supplice,  ses mirettes me foudroient d’un orage qui suffirait à refroidir mes plus grandes hardiesses. Je grimace, déçu de goûter au supplice d’un insondable tourment et m’écarte finalement du petit monde pour venir me loger dans l’ombre de la tente, aux côtés de Dagueus. Loin de Sin, loin d’Ithiliel. La paix instaurée par Sin vient d’être violemment lynchée par l’arrivée inhospitalière de l’elfe majestueusement parée.  Dieu qu’elle est belle, diablement bien mise en valeurs dans ces oripeaux d’émeraude. En un siècle, sa beauté ne s’est pas altérée d’un pouce. Pris dans un instant de contemplation, je m’efforce alors de porter mon attention à l’épicentre de l’arène où Dastan et Manech s’affichent fièrement comme illustres vainqueurs dans un baiser passionné. En temps normal, la scène impudique aurait de quoi émoustiller mes sens, mais j’avais l’esprit bien trop ailleurs, les émotions bien trop dissipées pour trouver un point stable sur lequel me reposer.

Alors que Furie laisse courir ouvertement ses fantasmes lubriques à l’adresse de son prince consort, je reste en retrait, debout dans un recoin de la tribune, aspirant à me noyer dans une marée d’opium. L’affliction  m’enlace, mais je garde mes lippes scellées et nouent mes mains dans mon dos. Calme-toi ! Bordel, allez, ferme les yeux et respire. Sin, Dastan, Ithiliel, Furie. L’œdème s’installe en mes artères, prêt à forger les callots d’un manque écrasant. J’ai besoin de Sin. De son contact apaisant. De l’accalmie qu’elle instaure en mes entrailles souillées d’un simple contact. Mais la dryade de Fangorn est campée auprès de l’hélianthe antique. Pour le bien de ma santé mentale, je peux me permettre de l’en approcher à nouveau….

Il n'est alors qu'un besoin flagrant me venant à l'esprit: veloutes d'opium...
J'en avais besoin. J'en avais envie. Mais à mon grand regret, je ne pouvais m'abandonner à la débauche du saloon. Pas maintenant...


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MessageSujet: Re: Anim : Que les jeux commencent   Sam 9 Aoû - 5:00


Animation en Orient - Palais de Furie
« they say i'm crazy »

feat ♔ plein de copains fous et sexy avec qui jouer

Y'a pas à dire, le luxe que crache l'orient dans le palais de Furie n'a rien à voir avec ce que j'ai pu vivre avec Méadred dans son habitat en bois. Ici tout est d'or ou de pierreries, du marbre à vomir, de la nourriture pour plus de trois sièges, des boissons à crever d'un coma éthylique, du sexe à gogo et beaucoup d'opium. Rappelez-moi pourquoi je suis repartie de ce paradis déjà ? Ah, oui, c'est vrai ... Hrm.
Enfin. Après le mariage de mon maître et de sa fiancée, j'avais décidé de prendre quelques jours de vacances. Je veux dire, ils avaient besoin de temps pour roucouler et copuler comme des lapins, je ne vais pas vous faire un dessin sur comment on fait des bébés. J'avais donc pris mes clics et mes clacs et j'étais naturellement partie sans un mot comme à mon habitude, mais pas pour chasser cette fois. Non. Je filais, droit en direction du sud, connaissant déjà le chemin. Je l'avais déjà fait. Il suffirait de se souvenir, de laisser l'instinct parler pour soi. Malheureusement, si j'allais plus vite sous ma forme animale, le soleil et la chaleur restaient une plaie et j'avais beau adore mon pelage plus que ma propre vie, il n'en restait pas moins un fardeau de plus à porter en orient. Fallait-il donc que je sois si masochiste ? Surement.

J'avais malgré tout réussis à retrouver mes repères, même si cela m'avait pris plus de temps que prévu. Une dizaine de mois s'étaient écoulés depuis ma disparition et même si je n'avais rien oublié, certaines choses avaient eu le temps de changer. J'avais eu l'occasion d'apprendre qu'un tournois se déroulait chez Furie et si mon cœur me disait de ne pas y aller, mon instinct de louve en manque d'amusement me hurlait qu'au contraire, c'était l'endroit rêvé pour du divertissement. Même si il y était. Tant pi. Ce serait l'occasion de revoir des visages connus et je savais que Ried et Méawyn en seraient même si ils étaient partis après moi.
Le temps de retrouver le chemin et de le parcourir, c'était le jour des jeux, et je me plus à me fondre dans la masse. Qui prenait garde à une jeune femme voilée ici ? Elles l'étaient toutes dû au soleil et cela ne m'avait en rien handicapé pour contempler le spectacle. Quand Dastan était tombé en revanche, j'avais senti mon sang se glacer, un grondement monter dans ma gorge. Si je ne m'étais pas maîtrisée, j'aurais explosée devant tous, révélant ma nature, mon secret.
Mon prince ! On avait balancé mon prince de sa balustrade, et c'était une chose que je ne pouvais que difficilement accepter ... sauf qu'il s'agissait de Tyr. Tyr. Mais quand même ! Me faufilant vers la sortie, je trouvais un coin sombre et désert pour me transformer à l'abri des regards, désireuse de me battre à mon tour. Revenant parmi ces gens, je pus voir que la première partie touchait à sa fin. Le gros balèze était mort, Dastan et Manech avaient l'air bien, Ried sautillait comme une danseuse avec ... Enelyë et Kiteria ? Oh my. Et ce au milieu d'autres abrutis en armures qui ne manqueraient de tomber comme des mouches. Regardant la scène sous mes yeux de louve, mes babines se retroussèrent malgré tout lorsque j'entendis les grilles s'ouvrir et que je sentis cette odeur putride trop connue à ma truffe.
Wargs.

Furie adorait la mise en scène et alors que les derniers guerriers tombaient, six de ces affreuses bestioles faisaient leur entrée. Bien plus massives que moi, puantes, prêtes à dévorer le premier venu, ces bestioles intelligentes étaient mes ennemis favoris. Il ne m'en fallut pas plus pour que je me décide à me montrer, à rentrer au bercail, dans cette piste de sable. Je me fichais bien de ce qu'ils pouvaient en penser là haut. Furie jubilerais surement, Daggy ferait le blasé, les autres devraient trouver ça intéressant qu'une louve débarque ainsi comme par magie et se mêle ainsi au combat. Combien en avais-je tué ici pour le plaisir de la reine mêlé du mien ? Montant souplement sur le rebord, je lâchais un grondement féroce avant de sauter d'un bond des gradins pour atterrir sur la piste, juste devant Dastan, en position de défense, gueule ouverte, poil hérissé. Bonjour mon ami. Va t'en maintenant. Je me battrais pour toi, par reconnaissance, et promis je ferais les choses proprement. Et puis, je tiens à mon pelage et à mon susucre si je réussis à en zigouiller un ! Quoi que, non. Que j'aurais obligatoirement puisqu'en zigouiller un était dans l'ordre des choses.
Bon sang. Qu'est-ce que cela fait du bien de rentrer chez soit ! Ami de tous poils et bipèdes, tremblez, acclamez-moi, votre peluche adorée et majestueuse est de nouveau parmi vous, me voici de retour chez moi, prête à faire couler le sang et déchiqueter des chairs pour notre plus grand amusement.

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MessageSujet: Re: Anim : Que les jeux commencent   Sam 9 Aoû - 14:01
« Nous ne pouvons choisir l’heure de notre mort, mais nous pouvons décider comment aller à sa rencontre. »


Que les jeux commencent !

Les vapeurs d'encens. Les effluves d'Opium. L'odeur délicate des vins et autres spiritueux. L'étalage tape à l'oeil de toutes les richesses dont elle disposait... Une mise en scène. Un théâtre monter de toute pièce. Du m'as-tu-vu en veux tu, en voilà. Les étoffes vaporeuses qui recouvraient délicatement les courbes de créatures divines. Des tuniques criardes enveloppant les muscles d'autres tout aussi plaisante. Les fêtes de Furie n'étaient qu'un agglutinement de Faux Semblant et de Paraître. Ils n'étaient que des Mirages. Silhouettes furtives dans le brouillard du Luxe et Luxure. Et il aimait ça. Non pas cet étalage futile de pierres, d'or , de drogue et d'alcool. Mais ce ballet incessant d' Hommes et de Femmes, trop ou trop peu vêtue, s'offrant aux yeux de ceux qui voulaient bien les regarder. C'était un Marché, où l'on se jugeait , s'offrait et s'achetait. Une partie des Fêtes qui n'était plus un secret. L'Orient et ses divertissements n'étaient en rien quelque chose de confidentielle. Bien au contraire. Tout le monde ici en jouait. Furie mieux que quiconque.

Le brouhaha des conversations, l'agitation de la Foule. Son regard azur passa au peigne vint les visages qu'il parvenait à distinguer, reconnaissant bon nombre des sujets de sa Reine et découvrant d'autres qui avaient parcouru des miles et des miles pour assister aux Réjouissances. Impassible , suivant comme son ombre sa Reine , il éprouvait cependant une pointe de déception à ne point y participer lui aussi. « Je refuse que l'on t'abîme. » lui avait elle susurré , la veille alors qu'il avait énoncé son désir d'être de ceux qui iraient dans la Fosse. Pourtant, il ne discuta pas son ordre. Gardant le silence comme de coutume. Il resterait à ses cotés. Il la servirait comme il le faisait depuis si longtemps. Ses envies passaient après ceux de sa Reine. C'était sa règle. Mais en cet instant, au plus profond de lui , la déception remuait comme un animal trop à l'étroit dans son nid. S'il désirait descendre, il ne devait le montrer. Ne rien laisse transparaître. Furie prit place sur les opulents coussins aux couleurs vives , Tyr s'installant à ses cotés. Il entendit la réflexion de sa Reine à son Fils ,mais il ne bougea point. Cela ne le regardait en rien. Il n'en avait que faire. Debout derrière Furie, les bras croisés derrière son dos , il savourait en silence le léger courant d'air qui fit flotté l'étoffe carmin qui lui enserrait la taille. Sa tunique ocre brodé d'or était largement ouverte , laissant apparaître le pendentif d'un serpent qui se mord la queue autour d'une opale. Il n'était pas vêtu pour combatte. Tout comme il n'était pas vêtu comme d'ordinaire. Le contact sur la peau basanée n'était point désagréable ,mais il préférait celui de sa tunique blanche. Passons outre les goûts vestimentaires du Prince Consort. Ses iris bleutés se posèrent sur la silhouette de Dastan , ses sourcils esquissant un froncement alors qu'il s'approchait de sa démarche singulière de la Tribune. Nul geste venant de Dagueus, statue de marbre derrière sa Reine. Il ne bougea que lorsqu'elle lui demanda un thé extrêmement sucré. Lorsqu'il croisa les yeux pétillant d'un éclat étrange de Furie , il posa une question silencieuse à laquelle il n'obtint aucune réponse. Il avait entendu certaine chose concernant une jeune fille à la chevelure brillante comme le soleil, une histoire qu'il n'avait vérifié de lui même. Il n'aimait guère être dans l'ignorance. Dagueus s'exécuta sans un mot.

Ce qui se passa ensuite, Dagueus l'observa sans esquisser le moindre mouvement. Enfin si, un haussement de sourcil lorsque Dastan basculant dans l'Arène en contre bas. Rien de plus. Les agissements de Tyr, ses paroles envers la dénommée Sin , l'intervention d'une petite personne...Celle-ci étonna Dagueus, non pas par ses gestes ,mais juste par sa personne. Rapidement il se dit qu'elle n'avait rien d'une naine. Une représentante du Peuple de Semi-Hommes alors ? Ainsi donc l'Orient comptait une Hobbite sur ses Terres. Sans doute une nouvelle prise de ce cher Dastan. A cette pensée , une curiosité nouvelle s'empara de lui. Il quitta l'Ombre de la Reine, s'avançant vers le bord pour jeter un regard dans la Fosse des Combattant. Voilà un Spectacle des plus intéressants. Son coup d'oeil fut rapide et il reconnu Manech ainsi que Zohar, dit Le Fléau. Ce combat allait être fort intéressant. Une fleur tomba des Tribunes et Dagueus remonta jusqu'à son origine. Elle. Un sourire furtif se dessina sur ses lèvres. Une vision des plus agréables s'était offerte à lui. Finalement, ne pas combatte serait peut-être une bonne chose. Il revient à sa place, ignorant l'entrée de Ried avec talent, A dire vrai , il occulta totalement ce qui pouvait bien se passer autour de lui. Les cris et les hourra l'informaient du déroulement des réjouissances en bas. Il n'avait pas besoin de voir pour imaginer la scène.

Les doigts de Furie parcoururent son bras, lui arrachant un frisson qu'il dissimula. Dagueus ne pouvait ignorer ces gestes , mais il savait qu'ils étaient vides de sens, sans le moindre sentiment. Elle pouvait s'enfoncer dans ce petit jeu, pousser ces caresses, il s'était juré de ne point céder. Pas avec elle. D'autres ici lui servaient de tentation, d'autres avec qui il se perdait sans remords. Il pouvait sentir sa Reine jubiler à ses cotés. Les Jeux semblaient prendre une tournure qui la contentait au plus haut point. Elle quitta ses coussins pour rejoindre Ithiliell sous le regard sombre de son Prince pour lui revenir aussi rapidement. « Dagueus mon ami, tu devrais prendre exemple sur eux... c'est fou ce que ces combats sont stimulants n'est ce pas ? » Un léger rire perla aux lèvres de Dagueus, pourtant n'était point amusé par la remarque de sa Reine. « Laissez-moi descendre Ma Reine, et je pourrais m'exhiber avec autant de talent que ce cher Dastan. » Sa voix rauque et calme dénotait avec l'agitation et les cris alentour. On acclamait ses combattants, on les encourageait ou les huait Il se servi une coupe de vin, premier verre d'une courte série. Il ne devait pas s'enivrer s'il voulait rester maître de ses gestes. Du coin de l'oeil il observa Tyr. Comme un orage se formant au loin, il sentait les ombres du jeune homme s'agiter. Dix années à servir la Reine lui avait permis de quasiment sentir les moindres changements annonçant un Mauvais Moment. Il vient se placer aux cotés de Dagueus, le visage sombre et l'esprit torturé. Le Prince Consort le sentait. Tyr luttait pour ne point chavirer. Il lui tendit une coupe de Vin, sans un mot, son regard parlant pour lui.

Un nouveau sursaut de la foule attira son attention. Un grondement s'élevait de la Fosse. Une impression de le connaître sans parvenir à trouver son origine. Il quitta la compagnie de Tyr et de Furie, s'approchant de l'Arène pour découvrir le nouveau combattant. Un pelage qu'il ne connaissait que trop bien. Une forme qu'il avait bien souvent observé. Des yeux qu'il avait côtoyés. Ce ne pouvait être elle. Ce ne pouvait être Lynae. Et pourtant. Elle était là. Louve colérique aux poils hérisses, babines retroussées en un sourire carnassier. Il jura à demi-voix, serrant les poings. Dagueus du se forcer pour détourner les yeux, tourner les talons pour revenir auprès de sa Reine. Mais son masque impassible semblait s'effriter lentement. Un nouveau verre approcha ses lèvres. Un grognement sourd s'y échappa. « Ma Reine est-elle certaine de ne point voir son Prince prouver sa Loyauté par le Sang ? Je vous promettrais de vous revenir indemne . » Toujours un ton calme. Pourtant, un tressaillement dans sa voix laissait miroiter son désir . Ce n'était pas lui qui demandait de goûter au sang, c'était l'Autre.



(c) Bloody Storm

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MessageSujet: Re: Anim : Que les jeux commencent   Dim 10 Aoû - 23:07
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« Retrouvailles et violence au coeur de la chaleur de l'Orient »

Que les jeux commencent !

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Blottie contre Tyr, j’embrasse son visage délicatement, tendrement. Je murmure des mots apaisants, tente de capturer son regard. Mes doigts glissent sur sa joue comme des ailes de papillon, la caresse des jeunes feuilles. Quand soudain, on m’arrache à lui. Je laisse échapper un cri de détresse et vois une… femme ? elfe ? gifler mon protecteur, lui lancer des paroles menaçantes. Sa main tenant la mienne, je sens une drôle de chaleur réconfortante m’envahir. Je n’ai rien à craindre. Curieuse, je regarde l’elfe en colère, penchant la tête sur le côté, un peu étonnée. Je devrais avoir peur mais… non. Elle finit par s’éloigner, par lâcher ma main et par rejoindre la reine flamboyante. Je reste immobile un moment, m’assurant que la tempête est passée et reporte mon attention sur l’arène. Dastan a l’air d’aller bien mais je ne peux m’empêcher de m’inquiéter. « Tout va bien, belle fleur, mais pour remonter, adresse tes reproches à Tyr, mon persécuteur. » Je souris faiblement et hoche doucement la tête. Tyr… il a besoin de moi.

Je le cherche des yeux. Il s’est éloigné, se tient près de cet homme silencieux vêtu de pourpre. Mon frère… Je m’approche de lui, doucement, comme pour ne pas l’effrayer. « Tyr ? » Je l’enlace tendrement et dépose un baiser sur son front. « Merci d’être venu me sauver. Merci d’être là. » Je me serre contre lui et capture ses mirettes sombres de mon regard d’un vert profond. « Ne regarde que moi. Ne fais pas attention aux autres. » J’oublie l’arène, j’oublie les autres, même mon précieux prince fait de soleil et de chaleur. Il ne reste que Tyr, mon compagnon tourmenté et pourtant si doux avec moi. Je le berce alors que ma voix s’élève en une douce mélodie apaisante. Pas un chant que je réserve à mes ennemis, à ceux que j’entraîne au plus profond de la forêt pour les y tourmenter avant de mettre fin à leur vie. Non. La chanson que mère me fredonnait le soir. La chanson que j’offrais aux jeunes pousses et aux arbres millénaires. Un foyer rassurant.

Ma voix s’évanouit alors qu’un hurlement glaçant s’échappe de l’arène. Je sursaute et jette un oeil. Me fige et tremble alors de tous mes membres. Des créatures monstrueuses entrent. Des créatures énormes et sombres qui m’arrachent un cri de pure terreur. Des créatures qui errent parfois aux abords de la forêt. Des monstres dont mes compagnons végétaux m’ont toujours tenue éloignée, les étranglant de leurs racines puissantes. Je me souviens des marques profondes de leurs griffes et de leurs crocs dans les troncs, les arbres éventrés, détruits… J’entends un murmure dans les gradins. Wargs. C’est donc comme ça qu’on les nomme ? Je m’accroche craintivement à Tyr et regarde les combattants. Je reconnais Dastan évidemment, mais aussi… le loup qui vient parfois me voir dans la forêt. « Ils… ils ne vont pas mourir hein ? Tyr ? » Ma gorge se serre et je me tourne vers l’assemblée bien à l’abri dans la tribune. « Vous n’allez pas les laisser mourir quand même ? » Ma voix se raffermit et si j’ai peur, je suis également en colère. Je déteste ces monstres… mes pauvres arbres, brisés… arrachés… « Vous n’allez pas les laisser avec ces… monstres ?! »





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Ried A. Gilsen
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MessageSujet: Re: Anim : Que les jeux commencent   Dim 17 Aoû - 11:36


Que les jeux commencent ϟ FT. DU MONDE

❝ Funny things. ❞
On est toujours ravi d'être accueilli de si charmante façon. Tu m'a manqué aussi, Enelyë. Mais si tu n'y vois pas d'inconvénients, j'ai quelques crétins à occire avant de retourner tes salutations. Je me concentre sur mon combat, y prenant même du plaisir, restant malgré tout efficace. Je n'aime pas perdre de temps pour amuser la galerie, sauf lorsqu'il s'agit de juger un adversaire intéressant. Pour l'heure, tout ce que je souhaite c'est en finir et vite, profiter de l'instant de surprise pour en mettre à terre le plus possible. Je n'aime pas tuer pour le plaisir. Mais dans l'arène, tout s'inverse. Tuer ou être tué. « Juste pour toi, je me ferais un plaisir de survivre ! » Je lance, tout en tranchant une carotide. Restant concentré, je ne m'aperçois pourtant pas qu'un abruti tente de me prendre en traitre immédiatement. Lorsque cela se fait néanmoins, j'ai la surprise de voir ma petite tornade de fille sauter sur le gladiateur pour le marteler de coups. Sur le moment je pourrais presque être flatté si je n'avais pas ressenti un peu de peur. Par les Valars. C'est aux parents de protéger leurs enfants, pas l'inverse ! Pour autant je ne peux qu'assener un nouveau coup à un adversaire qui s'écroule, avant de sourire à ma fille qui vient me voir en sautillant. Elle fait autant de carnage que ses compagnons et ... ça me plait bien.

« Message reçu princesse. Désolé. » Je dépose un baiser furtif sur son front avant de me remettre en garde. Il y a d'autres ennemis, même si Enelyë n'est pas en reste. Furie doit diablement trouver cela amusant par ailleurs. Le premier round se termine sur un baiser fougueux de ... mon meilleur ami et un allié cher que je pourrais considérer comme un petit frère. Je pourrais éclater de rire. Mais je me contente de sourire simplement et de secouer la tête. Sérieusement, Dastan ?
« Va savoir ! Tu paris combien que je suis le dernier à tenir encore debout ? » Je récupère ma fille pour un câlin - oui, je suis un papa poule et j'assume - tout en jetant un oeil à la cantonade. Le second round ne va pas tarder, et en parlant du loup voici les grilles qui se relèvent. Un grondement que je reconnais que trop bien me fait me tendre. Wargs. Je vois. Je relève la tête vers les balcons, ancrant mon regard dans celui de Furie. « C'est tout ce que tu as trouvé, ma reine ? » Un sourire désormais froid étire mes lèvres, mes yeux la fusillent du regard. Nous allons danser. Je lui lance un baiser imaginaire avant de fixer Kiteria. « Tu te sens capable de t'en faire un toute seule ? » Elle a toute ma confiance. Mais la voir blessée est la dernière chose que je souhaiterais voir. Je reporte mon attention sur Dastan, qui a désormais un sac à puces posté devant lui, crocs relevés en direction des grilles, sorti d'on ne sait où. Vu son état, surement va t-il remonter pour aller botter les fesses à celui qui l'a poussé. Je secoue la tête. « Enelyë, ça te dis un petit défi ? Aucune égratignure envisageable ! » Ne manquerait plus qu'un puma pour égayer la journée.

© Shadow.

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MessageSujet: Re: Anim : Que les jeux commencent   Dim 17 Aoû - 19:43
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« Quand il s’agit de sauver les fesses de trois imprudents… et de sauver les siennes ! »

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« Si seulement je le savais. Fais attention à toi ! » Laisse moi deviner, tu as ENCORE vexé quelqu’un avec tes paroles aussi doucereuses qu’incisives et ce quelqu’un t’a balancé dans l’arène. C’est typique de Dastan, c’est un homme plutôt plaisant, séduisant et agréable mais également terriblement agaçant. Et il manque parfois de tact, bien plus que moi. Je hausse les épaules et me détourne de lui, me lançant à l’assaut de mes propres adversaires. Curieusement je suis presque heureuse de me trouver ici, loin des règles policées des elfes, loin des simulacres de bienséance. Ici on me laisse être moi-même : je suis une guerrière et ce que je fais de mieux, c’est tuer. Et botter le cul de Ried aussi. « Juste pour toi, je me ferais un plaisir de survivre ! » Ried égal à lui-même, qui m’énerve toujours autant. Voilà quelque chose d’immuable, de rassurant. Décidément, me voilà plus à ma place que dans la sombre forêt.

Un cri d’alerte manque de m’échapper alors qu’un guerrier s’approche du rôdeur par derrière. Mais je n’ai pas le temps de le prévenir qu’une petite tornade brune lui saute dessus en hurlant et l’achève promptement. Papa ?! Ried est… papa ? Je reste un instant immobile alors que mon dernier adversaire tombe à terre, égorgé par mon gardien rayé. Sérieusement… Ried s’est reproduit ? Je pensais que les Valars ne permettrait jamais une chose pareille, mais je dois bien reconnaître que sa progéniture est plutôt mignonne malgré le sang qui a éclaboussé son petit minois et l’apparente absence de remord quant à la mort qu’elle a donné si facilement. Je hausse les épaules et laisse échapper un gloussement amusé en voyant Dastan embrasser Manech. Aucun doute, le prince a le sens du spectacle et le public semble apprécier vu les cris enthousiastes qu’il pousse.

Mais un hurlement lugubre fait remonter un frisson le long de ma colonne vertébrale. De peur ? D’anticipation plutôt. Je passe ma langue sur mes lèvres et me mets en position de combat, prête à bondir. Les grilles se soulèvent et un éclair gris bondit des gradins pour se placer devant Dastan. Un rire s’échappe de ma gorge alors que je songe que beaucoup trop de monde vient combattre ici. Encore un peu et la reine elle même viendra nous porter assistance. « Enelyë, ça te dis un petit défi ? Aucune égratignure envisageable ! » Je ne regarde pas Ried, je laisse juste un rictus dédaigneux s’afficher sur mon visage l’espace d’un instant. « J’ai déjà gagné alors… Essaye de ne pas te faire tuer, papa » je lance avec un petit rire moqueur. Maelor pousse un rugissement et mus par la même force, nous nous lançons à l’attaque. Mes lames mordent la fourrure, la chair. Mon épée tranche les membres sans la moindre hésitation. Ma dague se plante dans les gorges, les yeux. Le sang jaillit et je sais qu’à mes côtés, le fauve en fait tout autant.

Je ne suis pas douée pour me comporter en société. Je suis nulle quand il s’agit de sentiments. Je suis une catastrophe ambulante en robe et le destin se montre particulièrement ironique quand je suis en présence d’un certain souverain elfique. Mais ici je suis à ma place. Pas le temps de penser, de ressentir. Il faut juste survivre. Et ça me convient parfaitement.






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MessageSujet: Re: Anim : Que les jeux commencent   Dim 17 Aoû - 19:49
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« Quand papa veut aller se battre en te laissant derrière… même pas en rêve ! »

Que les jeux commencent !

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« Message reçu princesse. Désolé. » Je souris joyeusement et me blottirais volontiers contre mon père si l’arène n’était pas encore remplie de… appelons-les vilains. Ou méchants, pour simplifier et éviter de devoir trouver des synonymes de guerriers ou adversaires à tout bout de champ. Je me contente du baiser de mon papa et me tourne les pouces pour le reste du round, Bones ayant fait le ménage autour de moi avec efficacité. Bon… au moins je n’aurais pas besoin de la nourrir ce soir. Ni Sieur Anafiel d’ailleurs, le blaireau a plongé la tête dans les entrailles d’un infortuné agonisant. C’est avec un sourire rêveur que je regarde Dastan embrasser Manech. Pas que je sois le moins du monde attirée par Manech ou Dastan. Pas mon style. Je les préfère plus grands, avec un air de brute épaisse et un rire qui me réchauffe de l’intérieur. Romantique dit comme ça non ? Enfin il ne faut pas exagérer non plus, si j’avais Draigoch sous la main, je me hâterais de l’enchaîner pour éviter de me faire exploser la tête. Et je frapperais sans doute dans ses bijoux de famille, encore.

Je perds pourtant mon sourire crétin et niais au possible (apparemment c’est symptomatique de mon obsession pour l’autre brute sexy) en entendant un hurlement à vous glacer le sang. Un rire nerveux m’échappe comme à chaque fois que je suis stressée, effrayée, terrorisée. Des wargs. DES PUTAINS DE WARGS ! « C'est tout ce que tu as trouvé, ma reine ? » Je fixe la reine d’un air stupéfait avant de froncer les sourcils. Papa et elle semblent avoir une relation bizarre… je crois que je ne préfère pas savoir. « Vieille cinglée d’elfe… » je marmonne pourtant entre mes dents avant de fixer mon attention sur les grilles. « Tu te sens capable de t'en faire un toute seule ? » Je secoue la tête et jette un coup d’oeil à mon géniteur. « Honnêtement non. Heureusement que je ne suis pas toute seule, Bones ne les laissera pas me faire quoi que ce soit et… putain qu’est ce qu’elle fout là ?! » je m’exclame en voyant Lynae sauter devant Dastan. Ah ouais sympa. On défend le prince mais pas la demi-hobbite sans défense. Sympa la copine, je retiens.

« Ouais je vais m’en faire un. Voir même deux. Et papa j’espère que l’autre cinglée a pas prévu un truc pire que ça, genre des orcs. Ça va vraiment puer avec cette chaleur. » Ma chienne se place à mes côtés et Sieur Anafiel un peu en retrait. C’est un blaireau, je le comprends, en ce qui me concerne je rebrousserais volontiers chemin. J’aime les bestioles, mais les Wargs c’est trop gros, trop méchant et ça sent mauvais. Enfin… avec une chienne aussi grosse que l’un de ces monstres je peux difficilement parler. Le chien mouillé c’est pas non plus un parfum de rose si vous voyez ce que je veux dire, alors un chien trempé de sang sous un soleil de plomb… Les horribles bestioles se lancent à l’attaque et tandis que Bones se jette sur le premier qui vient dans notre direction, je me retrouve toute seule face au second. Un seul regard à mon blaireau et nous nous comprenons. « AAAAAAAAAAH ! COUCHÉ SALE BÊTE ! » Je prends la fuite avec Anafiel. Non, nous battons prudemment en retraite jusqu’à ce que nous ayons trouvé une solution et… un mur. OH PUTAIN UN MUR DEVANT ET UN WARG DERRIERE !

« Haha… euh… » Face à l’énorme monstre face à moi, je ne fais pas la maligne. Je ne peux pas reculer. Je sens son horrible haleine et franchement, je lui conseille un bilan dentaire parce que c’est pas fameux. Anafiel pousse un cri sans doute voulu menaçant mais le hurlement du warg en guise de réponse coupe court à toute conversation. Je n’ai pas l’habitude de voir mon blaireau vouloir me défendre, à vrai dire c’est plus souvent l’inverse. Mais je ne veux pas que Sieur Anafiel soit blessé. C’est une bestiole caractérielle, voleuse et sournoise, complètement lâche mais fidèle et loyale. « RECULE SALOPERIE ! RECULE OU JE… je… merde une haleine pareille c’est vraiment pas possible ! » PS : si quelqu’un pouvait venir nous sauver ce serait cool, c’est pas comme si j’allais me faire bouffer par un warg à l’hygiène plus que douteuse avec mon blaireau. Ah ben si. AU SECOUUUUURS !





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Lillianna Bolger
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MessageSujet: Re: Anim : Que les jeux commencent   Mer 20 Aoû - 1:02
Beaucoup de gens





Que les jeux commencent !

Il s'est passé beaucoup de choses. Trop peut-être, pour que je puisse correctement tout analyser. Une elfe magnifique est venue pour gifler Tyr après que Dastan ait disparu dans l'arène dans un envol de draperie, Sin va mieux - je crois, la voix d'une amie a fait trembler tout mon petit corps de Hobbit, et le prince consort veut désormais aller participer aux jeux ... Moi je passe inaperçu, figée de peur et d'incompréhension. C'est peut-être mieux ainsi après tout. Je regarde autour de moi, j'ai la tête qui tourne, trop de bruits, trop de gens, je ne me sens pas bien du tout. Je m'approche de l'elfe qui était inquiet pour mon amie aux cheveux d'or lentement, avant de sortir de ma poche un cookie et le lui tendre timidement. Les cookies, cela fait toujours sourire tout le monde, et j'ai beaucoup de mal à voir les gens peinés. Je fini par prendre sa main et mettre mon petit biscuit dedans, avant de lui sourire doucement sans rien dire. Mon regard parle pour moi, et puis les mots sont difficiles. Je rougis justement un peu, avant d'incliner la tête de reconnaissance et m'éloigner vers les balcons en courant, là où la voix de mon amie hurle sa détresse. « RECULE SALOPERIE ! RECULE OU JE »
De nouveau, la panique. Je passe ma tête entre les interstices, la cherchant du regard. Je vois des combattants, je vois Dastan qui, bien qu'amoché, semble plutôt aller bien ... Je remarque enfin des animaux et baissant la tête en entendant un grognement à me faire devenir bleue de rouille, je peux enfin voir mon amie - ou un bout - et mon corps se fige d'effroi. Kiteria est en danger !

Couinant, je me redresse en vitesse, regarde autour de moi comme si j'étais possédée, avant de filer en direction du buffet pour attraper toute la nourriture possible et autres ustensiles que je fourre dans mes poches et contre moi. Pas d'idée. Juste l'instinct, je ne sais pas vraiment ce que je fais, c'est juste des mouvements précis liés à la panique. Réflexes stupides. Je constitue une réserve énorme avant de revenir au balcon le plus rapidement possible, les mains chargées au point de ne plus savoir ou je mets un pied. Je pose mon fatras sur le sol dans un fracas épouvantable ou presque, avant de balancer ce qu'il me reste dans la main gauche, tout en vérifant que je suis bien au dessus du Warg. On attaque pas une amie ! On attaque pas tout court ! Je lui lance le premier truc à la figure, sans chercher à m'appliquer plus que cela sur le moment. C'est une cuisse de roti que la bestiole se prend en plein museau, et si habituellement je serais effarée de gâcher de la bonne nourriture, là je pense juste à sauver la peau de mon amie. Adieu rôti !
« TIENS BON KITERIA !!! » Je crie, elle est juste là, sous le balcon. J'attrape un nouveau truc à deux mains, quelque chose de plus lourd que la cuisse de rôti et rebelote. Sur le crâne. Cette fois ci, c'était la carafe à vin, avec le vin dedans. « LAISSE MON AMIE TRANQUILLE, VILAINE BESTIOLE ! » Une fourchette. une assiette bien garnie. Un morceau de viande séché avec l'os. Le couteau à fromage. Tout y passe, même mes propres réserves que je gardais caché précieusement - juste quelques biscuits qui venaient de la cuisine de Dastan. Je ne suis pas une voleuse ! Je ... J'avais juste peur que Sin et et moi on ait ... on ait un peu faim. Enfin bon. Je bombarde jusqu'à ne plus rien avoir - ou presque rien. A bout de souffle, je finis par jeter un nouveau regard par dessus la rambarde et constater que ... Que le warg est ... Enfin ... Il est affalé sur le sol, et il ne bouge plus, écroulé sous une petite montagne de nourriture et d'objets divers éparpillés sûr/autour de lui. Ça alors ! Est-ce que ... Enfin ... Est-il ? Oreilles dressées, j'étouffe un couinement, avant de chercher mon amie du regard. « Kiteria ? ... Tu es vivante ? »Pitié, faite qu'elle n'ait rien ! « Je t'en prie, remonte ! » Et si il faut décrocher un rideau pour l'aider, je le ferais ! Tout plutôt que de voir mon amie se faire déchiqueter par ses monstres. Les bonnes manières ? La bienséance ? La timidité ? Partis chez les orcs en vacances.

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MessageSujet: Re: Anim : Que les jeux commencent   Dim 24 Aoû - 22:04
Anim : Que les jeux commencent 689904MJ1b
« Quand il est temps de s'amuser et que le meilleur gagne ! »

Que les jeux commencent !

- Orient, palais de Furie -
Gratin oriental et compagnie





Sous mes pieds, le sable brûlant. Un soleil d’une chaleur écrasante brille haut dans le ciel. Je respire les odeurs familières de l’Orient et un ronronnement doux, enthousiaste s’échappe de ma gorge. J’ai voyagé dans les cales puantes d’un bateau à l’équipage douteux depuis les terres lointaines où j’ai laissé mon trésor. Quelques semaines de pur bonheur à laisser le prédateur de côté et à me comporter en mère aimante et totalement folle de sa progéniture. Ma Lya a tellement grandi ! Mon adorable petit chaton de trois ans couleur neige. Je suis rassurée de la savoir sous la protection de son père et de son grand-père, deux formidables créatures aux crocs brillants et tranchants. Chaque retrouvailles est synonyme de bonheur. Chaque séparation m’arrache un peu plus le coeur. Et pourtant… Et pourtant pourrais-je un jour me satisfaire d’un existence sédentaire et calme si j’avais le choix ?

Dissimulée dans une ruelle sombre, j’observe les gens passer, je me repais des couleurs vives de leurs vêtements, de leurs rires et de leurs chants. L’Orient est dangereux. L’Orient n’est pas en nuance. C’est mon chez-moi. Tout en violence et en passion. Pas un endroit pour une enfant, mon enfant qui plus est. Finalement ma vie est telle qu’elle doit être : partagée entre deux mondes. Au fil de paroles attrapées au gré du vent, j’apprends que des jeux ont lieu aujourd’hui. Un sourire et je rabats ma capuche sur mon visage et me laisse entraîner par la foule. Entre nous, la reine Furie a toujours eu le sens de la fête. Personnellement, je trouve ça ennuyeux quand il n’y a pas de sang. Les réjouissances ont commencé je suppose ? J’entends des cris enthousiastes, des exclamations et je presse le pas.

Enfin j’arrive dans les gradins. J’aperçois vaguement la tribune royale, trop haute pour que je puisse apercevoir le gratin qui savoure le spectacle sanglant bien à l’abri. Mais là en bas dans l’arène, je vois des guerriers se battre avec acharnement, tomber, mourir. Le sang recouvre le sol, s’imbibe dans le sable et je serre ma cape contre moi, serrant les dents. Le fauve en moi grogne doucement mais s’agite de plus en plus, tourne en rond et fait crisser ses griffes. Je serre le rebord de pierre de toutes mes forces, pour retenir la bête mais… Mon regard est happé par une silhouette connue. Une louve, une amie, une ennemie… une soeur. A son hurlement répond le mien et je me détourne. Je cours jusqu’à trouver un renfoncement où me cacher des regards. Mon corps se tord, se déchire et me brûle. Soudain je ne suis plus humaine.

Un rugissement sonore s’échappe de ma gorge et mes griffes déchirent la pierre. Je cours, je bondis. J’atterris dans l’arène souplement et me jette sur un warg. Mes crocs s’enfoncent dans sa gorge, son sang envahit ma gorge et je pousse un hurlement de pure félicité. Aujourd’hui je ne suis plus la douce féline adorant sa progéniture. Aujourd’hui je redeviens celle que j’étais. Je suis une puma change-forme. Je suis avide de sang et de violence. A nous deux nous dévorerons le monde. A nous deux nous sommes invincibles ! Je… reçois une cuisse de poulet sur la tête et lève les yeux vers les tribunes. Une petite chose que je n’arrive pas à bien voir lance tout un tas d’objets, nourritures… pour sauver une autre petite créature d’un warg la menaçant. Une hobbite ? Je la vois s’échapper discrètement suivie d’un… blaireau. D’accord, tout va bien en Orient. D’un bond je file récupérer un bout de viande et viens me placer près de Lynae.

Si j’avais la possibilité de parler, je lui dirais… qu’elle aurait pu penser à m’inviter, on s’amuse drôlement ici.





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