Your smile is mine until the end

vive les mariés

C’était enfin l’heure. Moment de joie mais aussi de crainte. Le mariage devait être l’un des jours les plus magnifiques d’une vie et pourtant, il y avait quelques problèmes pour le mien. Tout d’abord, je ne pensais pas que cela arriverait aussi « rapidement » suite à l’assaut de Lond Daer. Certes, JE ne me sentais pas prête plutôt. Trois longues années à patienter mais, dans mon cas, l’attente ne demeurait pas si insurmontable. J’étais évidemment très heureuse d’épouser Meadred. Il était le seul homme avec qui j’imaginais cet évènement. L’unique personne que j’aimais à ce point. Pendant les préparations, j’étais prise entre la joie et un stress phénoménal. En premier lieu, j’avais désiré porter une robe blanche très simple mais, mon amie avait réussi à faire un monologue pour tenter de me convaincre d’arrêter les bonnes actions et penser à ma chance de pouvoir recevoir un mariage de cette envergure. La seule exigence dont je n’avais pas cédé : Les cheveux. Je les laissais détachés et une petite couronne de fleurs comme fantaisie.« Je ne peux pas Meawyn, je ne peux pas ! » Sans surprise, à chaque fois que je disais ces paroles, la jolie brune tournait des yeux, persuadée que c’était insensé. Rectification, je n’étais pas prête pour la suite. La journée serait parfaite si mon tendre se trouvait près de moi mais, le soir ? Impossible à imaginer. Meawyn connaissait ma faiblesse.. Cette phobie dont beaucoup en riait facilement : la tokophobie. Je ne pouvais pas m’imaginer enceinte.. Plus précisément, l’accouchement demeurait une chose qui m’était impossible. D’ailleurs, même en tant que guérisseuse, je ne pouvais pas assister à cette intervention. Je voyais le sort de ma mère. Morte en me mettant au monde. Je ne souhaitais pas finir comme elle. Tout ce qui était lié à cette peur, m’offrait une panique totale. Meawyn avait tenté de m’aider à vaincre cette phobie mais, impossible de guérir complètement. Seulement l’idée d’une conversation sur les relations physiques, des maux de ventre à n’en plus finir (et merci Meawyn, j’en avais eu des masses). Meadred connaissait les circonstances de la mort de ma mère mais, pas à quel point j’en étais touché. De plus, il ne savait pas que sa promise demeurait à moitié sourde. Cette anomalie héréditaire qui handicapait évidemment pour toutes les situations. Ried fut le premier à découvrir mon secret et il m’avait encouragé à lui avouer mais, j’avais peur d’être rejeté. Qui voudrait offrir ce fardeau à ses enfants, surtout si le géniteur n’était pas qu’un simple paysan. Mon père m’avait toujours mit ceci en tête et, cela pouvait être vrai. Lire sur les lèvres avait réussi à camoufler mon handicap la majeure partie du temps. Je faisais passer ma rêverie pour excuse. Egoisme, voilà le mot qui me venait à l’esprit et je ne m’imaginais pas avoir ce sentiment envers Meadred. Je l’aimais d’une passion indescriptible. Il faisait tellement pour moi et je le remerciais ainsi… [...] Trop tard pour les aveux. Enfin mariée à celui que j’aimais, celui qui réussissait à me décrocher un sourire seulement par un regard. Heureuse, sans aucun doute. Je tentais de ne pas penser à mes problèmes grâce à sa présence, et celle de notre proches.