▲ Il y a sept ans, les nains ont repris la montagne, Smaug a ravagé une partie du monde et nains, humains et elfes se sont alliés face à la menace du Mal lors de la bataille des cinq armées...Et vous ? Vous faisiez quoi ?

Sur l'instant, il y eut d'abord la panique, beaucoup de terreur. Mais ensuite, Merry dut prendre ses responsabilités, et les prit avec toute la générosité dont il pouvait faire preuve en aidant les autres à rebâtir leurs maisons. D'ailleurs, il ne vola plus la moindre tarte en compagnie de son cousin, le temps que tout se remette en place dans le meilleur des mondes.

▲ Durant l'intrigue n°2, que faisiez-vous ?

Une tarte volée. Une nouvelle délicieuse herbe à pipe. Tout ça, dans le crépuscule parfait de la Comté, au bord d'une fenêtre, avec pour compagnie son fidèle Pippin, que demander de plus dans la vie d'un hobbit ? Le temps était particulièrement beau à cette période là en plus.

 
▲ Sauron est de retour en Mordor et a quitté sa couverture du nécromancien; le Khand soutenu par certains royaumes d'Harad et du Rhûn a déclaré la guerre au Gondor, tandis que le Rohan et le pays de Dun cherchent une solution à leur conflit éternel : cette géopolitique pessimiste, vous y participez comment ?

Pour y participer, encore faudrait-il être au courant. Ce genre de choses n'étant pas parvenue aux grandes oreilles des hobbits, il n'y a rien de plus à en dire. Tant que la bière coule à flot dans les tavernes, il y aura toujours de quoi chanter !

▲ Quels sont vos objectifs pour les prochaines années, vos rêves et plans pour l'avenir ?

Devenir digne de l'héritage de la famille Brandebouc, ce serait l'objectif sur le long terme de Merry. Bien évidemment, la vie qu'il possède tel quel lui convient également. Difficile d'imaginer l'avenir quand l'instant présent est si bon. Ce qu'il voudrait, ce serait que dans une trentaine d'année, lui et Pippin soient toujours aussi proche, à fumer et rire. Que la vie de la Comté reste aussi agréable qu'elle l'est en temps de paix. La vie d'un hobbit n'a rien de palpitant aux yeux du monde, mais c'était pourtant une vie pour laquelle Merry n'échangerait rien au monde. Oh, et étant un fils unique d'une grande famille, nulle doute qu'il lui fallait également avoir sa propre famille. C'était déjà une perspective plus stressante qu'un rêve d'avenir. Il essayait de ne pas y penser.  

▲ Longbottom leaf.

Meriadoc Brandebouc, aussi surnommé par tous « Merry », naquit dans l'année 2982 du Troisième Âge, plus connu dans la Comté comme étant la 1382 ème année du calendrier Hobbit. Allons, ce n'est pas si compliqué que ça, officiellement, il n'y a que deux chiffres qui changent. Enfant unique, il est né de Saradoc Brandebouc et d'Esmeralda Touque. Il porte donc en lui l'union de deux grandes familles de la Comté, ce qui n'est certes pas négligeable pour son futur, étant donné qu'il est destiné à devenir le Maître du Pays de Bouc. Afin de se préparer à cette tâche, le jeune Merry reçut très tôt une grande éducation, en tout cas dans tout ce qui se faisait de plus pointu dans l'art, la science et la littérature hobbit. Il fut très tôt cultivé comme devait l'être un Maître.

Cependant, difficile de croire qu'il pouvait être aussi intelligent quand un jour, il rencontra son cousin, Peregrin Touque. Un hobbit téméraire et encore très jeune qui lui donna rapidement le coup le goût de la malice. On ne put bientôt plus voir l'un sans l'autre, tant ils étaient lié dans tout ce qui pouvait se faire de filouteries. Fumer l'herbe à pipe, chose que Merry adorait déjà faire, fut quelque chose d'encore plus agréable en compagnie de Pippin, qu'il abreuvait au possible des histoires qu'il avait pu apprendre dans les livres. Cela l'embêtait toujours d'ailleurs que son cousin s'endorme au milieu d'un de ses contes, mais bon, c'était aussi touchant. Merry étant aussi un cousin et ami de Frodon, ils passent également beaucoup de temps ensemble. Assez pour que Merry puisse suivre Frodon dans n'importe possibles quêtes qu'il soit, car les liens de famille sont toujours plus important que tout le reste à ses yeux.

Ainsi donc continue une brave vie de hobbit, buvant une bière sucrée jusqu'à plus soif et épuisant des plantations entières d'herbe à pipe qu'il ne tardait jamais à replanter (car l'herbe à pipe, c'est comme les saison, ça n'attend SURTOUT pas). Mais surtout, à profiter du bonheur d'être tous ensemble. Car, rien ne semblait être plus pénible pour Meriadoc, qu'imaginer être un jour séparé de ceux qui constitué les piliers de son existence. La peur la plus sincère pouvait se lire dans son visage quand Smaug a fait son apparition, songeant alors que cela pouvait être la fin de ce bonheur douillet. Par chance, les choses s'arrangèrent, et il mit un point d'honneur à faire en sorte que tout soit à nouveau comme avant. Il prit conscience à quel point la Comté était fragile. Que ce n'était qu'un merveilleux cocon de bonté qui ne pouvait faire face à la cruauté du monde extérieur. Mais qu'est-ce qu'un pauvre hobbit pouvait faire face à cette étrange remise en question ? Rien du tout. Alors on prend une nouvelle bouffée d'herbe, on fait attention à ce que tout le monde ait de la tarte, que Pippin ne se soit pas égratigné le genou en sautant par dessus la rambarde du voisin...et on profite du peu de temps qu'il reste à vivre.