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You wrote your love under my skin ; ft. Enelyë

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Tharís G. Tharordóttir
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MessageSujet: You wrote your love under my skin ; ft. Enelyë   Jeu 14 Mai - 14:37



Je t'ai attendue chaque jour, et chaque heure morte j'ai contemplé le ciel, priant toute mon âme pour ta vie; les étoiles dessinaient ton visage, ta voix me soufflait l'avenir, mais je suis une enfant plongée dans un entre deux mondes lorsque le doute a pris racine; aide moi à sortir du gouffre, avant que la folie en un souhait ne me prenne, car j'ai perdu pied sans la lumière de ton sourire.

You wrote your love under my skin ; ft. Enelyë


Ma respiration se coupe alors que les portes immenses se dressent peu à peu fièrement devant moi. L'émotion me noue la gorge, et c'est avec lenteur que j'avance, le nez levé pour admirer la beauté des lieux, comme avant. Plus que quelques mètres avant d'atteindre le but, et déjà mon rythme cardiaque s'emballe comme celui d'un oisillon lorsqu'il tente pour la première fois de voler.
Combien de temps ? Toujours la même question qui tourne en boucle, et la dernière fois j'étais encore une enfant qu'Asileth entraînait avec la même implacabilité que Glorfindel. Lui aussi, comme son épouse, il me faudra les revoir, mais à présent c'est une affaire de jours – comparé à mon tueur de Balrog préféré que je ne recroiserais pas avant quelques mois.
La troupe s'arrête, et je me permets de reprendre mon souffle. Toute cette émotion m'a fatiguée plus que ce que je n'aurais pu penser, et j'ai hâte de pouvoir me poser correctement. Bon. Certes, ce ne sera pas tout de suite, puisque les gardes me tiennent à l'oeil. Une naine parlant aussi bien elfique est rare, et je les comprends méfiants, surtout lorsque l'on voit ma dégaine … Je n'ai plus rien d'une naine, outre les tresses, quelques bijoux ainsi que ma hache et mon bouclier. Même ma démarche s'allège, aussi étrange que cela puisse paraître, comme une ancienne habitude que l'on ne peut supprimer.
« Sois plus silencieuse » me disait mon mentor, ce qui me faisait grogner. Etre aussi silencieuse qu'un elfe, lorsque l'on est une humaine, est un exploit. Alors lorsqu'il s'agit d'imiter le pas léger de ces grandes perches lorsque l'on mesure 144,5cm et que l'on est pas une Hobbit … Je vous laisse deviner ce qu'il en est. Et pourtant, je m'étais affirmée et j'avais réussis à le devenir un peu plus. Glorfindel aurait eu de quoi être fier, si il avait été présent, mais Indis désapprouverait sûrement mon comportement en cet instant. «  Tu es une naine. Une naine. Pas une elfe. » Combien de fois avais entendu penser ces mots sans que jamais personne ne les prononce ? Pour devenir naine, me fallait-il vraiment apprendre à marcher comme eux ? J'avais essayé, preuve de mon immaturité, tout comme j'avais tenté d'absorber leur style de combat sans pour autant y arriver avec autant de facilité qu'Indis. Je continuais de me mouvoir avec une grâce qui ne tenait pas du nain. Le pas plus léger, il m'avait fallut adapter mes haches, au lieu de m'adapter moi-même. J'avais pris quelques kilos en revanche, de muscles essentiellement – outre le bébé je veux dire, et les formes rondes dues à la grossesse -, au vu du nombre de marches que j'avais gravit en compagnie de la guerrière blonde -, en opiniâtreté. Si je devais ré-affronter mon mentor Asileth, sûrement pourrais-je le prendre par surprise aujourd'hui, car avec autant de style de combats différents je pouvais largement innover, même si il me faudrait également retravailler toutes mes bases avec plus de sérieux qu'auparavant, histoire de ne rien oublier et m'approprier pleinement le style de tout un chacun.

Je reconnais enfin un elfe qui tient les portes et ce dernier écarquille les yeux en fixant ma tignasse rousse. Et oui … Plus de traces elfiques dans mes longs cheveux. Je lui fais un sourire discret, et enfin, les portes s'ouvrent. Dans mon dos est attachée l'épée des rodeurs, à mes hanches, mes poignards elfiques, et les sentir suffisent à me rassurer et à m'aider pour ne pas craquer. C'est fou ce qu'une grossesse accentue les sensations et les sentiments … Je pourrais presque me noyer, par moment, et cela m'effraie toujours autant car je n'ai plus l'habitude de ne rien contrôler.
Les elfes que je ne connais pas m'escortent à l'intérieur, et un sourire pointe en pensant que si ils n'avaient pas été là, sûrement me serais-je perdue de nouveau. Je connaissais pourtant le chemin menant au royaume de Thranduil, mais c'était sans compter sur l'ancienneté de mes souvenirs qui m'avaient induit en erreur. Ils étaient arrivés à temps, c'est le moins que l'on puisse dire, et si il avaient au départ affiché une moue arrogante, ils avaient vite déchanté en m'entendant parler elfique. Les remercier. Leur demander de voir Thranduil. Nul doute que si l'accord entre les nains et les elfes n'avaient pas été renouvelé, je serais dans de beaux draps à l'heure actuelle.
Je passe doucement une main sur mon ventre en caressant des yeux les détails oubliés, laissant les elfes à leurs chuchotements étranglés que je comprends parfaitement. Qu'est-ce qu'une naine enceinte fiche ici au juste ? Je me contente d'être naïve et de laisser les souvenirs remonter. Les corniches, les chemins tortueux, les reflets de lumières … Cela m'avait manquée. La lumière. La musique elfique, le son du silence, le chant de l'écorce et des feuilles qui tombent. La nuit qui tombe … Et les étoilent qui luisent. Bientôt, tu pourras admirer tout cela toi aussi.
Mais alors qu'un guerrier part finalement demander audience au roi, pour moi les secondes devenues trop longues s'arrêtent et mon souffle se coupe soudainement. Un mouvement fluide échappe aux autres, mais mon âme a su le reconnaître. Une main légèrement basanée apparaît, suivit d'un envol de soieries peu coutumières qui enveloppent un corps serré si souvent. A cet instant, c'est de nouveau la crise. En moi, tout se tend, tout se tord, et si pour les autres c'est incompréhensible, je ne contrôle plus rien, et encore moins mes sentiments. Une larme perle, suivit d'une autre, douce, malgré le sourire qui naît. La joie indicible danse pêle-mêle avec la tristesse immense du manque me frappe, comme à chaque fois.
Une année depuis ce jour funeste. Une année écoulée sans savoir. Comment vas-tu ? Tu es si belle ! L'éclat de tes yeux vaux tous les rires de l'univers, même si l'incompréhension reste ancrée dans la chair. Qu'importe tes vêtements, tant que tu restes toi-même, et la chaleur de tes bras redevient l'essence que j'ai cherché au creux des reins. Car même si je me dresse fièrement, droite, je ne peux contenir mon âme qui bondit se réfugier contre toi. Reine.
« Maman … »
Murmure dans l’éther, silence accueillant la choquante révélation. Tu n'es pas une elfe, disent-ils. Et pourtant, c'est ici ma maison.
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Enelyë
Enelyë
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MessageSujet: Re: You wrote your love under my skin ; ft. Enelyë   Ven 5 Juin - 15:54
Gabrielle & Enelyë

You wrote your love under my skin


La soie glissait sur sa peau et tombait jusqu’à ses pieds dans un bruissement presque liquide. Des doigts aériens et agiles courraient dans ses cheveux et les tressaient avec dextérité. L’elfe se laissait faire docilement calme et sereine, à mille lieux de se comporter comme elle le faisait il n’y avait pas si longtemps. Le moindre contact physique la faisait fuir et elle évitait la compagnie des siens de toutes ses forces. La peur l’habitait de ne pas savoir comment se comporter, d’être jugée et elle passait des jours solitaires quand venait le temps de regagner Imladris. Mais depuis l’Harad, tout avait changé. Elle avait délaissé le monde des hommes mortels quand Il était venu, quand Il l’avait retrouvée par pur hasard alors qu’elle s’était réfugiée chez Dastan. Les larmes avaient coulé, nombreuses et douloureuses mais elle avait été soulagée, libérée d’un grand poids. Elle avait fini par accepter l’inévitable et ne le regrettait pas un seul instant. En revenant auprès du seigneur Elrond pour lui faire ses adieux, elle avait voulu trouver conseil et repos après les évènements fâcheux qui avaient secoué les terres du sud. Ça ne s’était pas déroulé comme prévu à vrai dire... En fait de repos elle avait appris une nouvelle qui avait eu le mérite de la faire s’évanouir, elle la fière guerrière ! Et elle s’était hâtée de rejoindre son époux pour lui apprendre ce qu’il en était et... « Majesté ? C’est terminé. » Elle ne s’y habituerait sans doute jamais et alors que ses joues se coloraient de rose, elle remercia d’un signe de tête timide celle qui était désormais à son service. Une chose qu’elle n’aurait crue possible s’était produite : elle vivait parmi les siens et n’avait aucun moyen d’y échapper.

Un « groumpf » affectueux la sortit de ses pensées et Maelor posa sa tête sur ses genoux. Un sourire étira ses lèvres alors qu’elle grattait le tigre entre les oreilles. Au moins était-il là pour l’aider à ne pas se sentir trop dépaysée. Sans Thranduil à ses côtés, l’elfe devait bien avouer qu’elle se sentait complètement perdue. Pourtant l’annonce de leur union et de sa grossesse s’était mieux passée qu’elle ne l’avait imaginé. A peine arrivée à Mirkwood elle avait appris que le roi organisait déjà le mariage officiel et elle avait eu toutes les peines du monde à se retenir de fuir à nouveau... et plus encore de le faire asseoir quelques minutes pour lui annoncer qu’elle était enceinte de jumelles. Ce qui l’avait le plus surprise était la gentillesse et la déférence des habitants qui semblaient ravis de voir leur souverain se remarier et soulagés d’avoir une reine. Et à vrai dire, Enelyë avait toujours autant de mal avec les formules pompeuses que l’on utilisait à son égard lorsque l’on s’adressait à elle. Mais finalement Asileth avait réussi son coup et la belle s’était juré de le punir tôt ou tard d’avoir manigancé dans son royal dos (il fallait bien qu’elle s’y habitue) bien qu’elle lui en était reconnaissante tout compte fait. Il avait su voir avant elle, avant Thranduil ce qu’il allait se passer, ce qu’il devait se passer. Et bien que l’histoire de la fontaine lui reste en travers de la gorge, elle avait bon espoir de voir Maelor pousser l’elfe dans l’eau un de ces jours, comme il le faisait avec les gardes quand lui prenait l’envie de s’amuser. « Ma reine ? Une naine demande audience et le roi n’est pas l... » Elle s’était levée sans laisser le temps au garde de finir sa phrase et s’était précipitée à la salle du trône.

Quelque chose dans son coeur criait, une chose qui s’était endormie et qui se réveillait. Elle n’avait pas ralenti malgré sa robe, malgré les regards étonnés des gardes. Elle n’arriverait jamais à se comporter comme on l’attendait d’elle, ils devraient s’y faire... Et son coeur rata un battement. Les larmes coulaient sur le visage de sa fille, sa toute petite qui tentait de sourire. « Maman … » Les murmures elfiques s’intensifièrent mais elle n’y prêta pas attention. D’un pas vif elle franchit la distance qui la séparait de la naine et la serra contre elle alors que dans ses yeux azurés les larmes menaçaient de s’échapper. « Mon trésor... » D’un geste discret de la main, elle renvoya les gardes. Ce moment n’appartenait qu’à elles. A elles seules. A peine aurait-elle toléré la présence de son époux bien-aimé s’il avait été là. Délicatement, elle déposa un baiser sur le front de celle qu’elle considérait comme son enfant et esquissa un sourire mi-joyeux mi-triste. Son regard s’attarda sur les rondeurs de son ventre et elle hocha la tête. « Nous avons beaucoup à nous dire je crois. » Mais cela pouvait attendre qu’elles aient rejoint un endroit plus discret. Sans la presser, l’elfe entraîna Gabrielle jusqu’à ses appartements et la fit asseoir avant de lui tendre une coupe d’eau. Sa pauvre enfant n’avait sans doute pas eu le temps de se reposer et elle se doutait bien que les gardes ne lui avaient pas proposé une simple collation pour la soulager un peu de la peine du voyage. Elle se doutait bien cependant qu’après ce qu’il venait de se passer dans la salle du trône, ils la traiteraient désormais avec beaucoup plus de déférence.




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Tharís G. Tharordóttir
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MessageSujet: Re: You wrote your love under my skin ; ft. Enelyë   Lun 15 Juin - 19:12



Je t'ai attendue chaque jour, et chaque heure morte j'ai contemplé le ciel, priant toute mon âme pour ta vie; les étoiles dessinaient ton visage, ta voix me soufflait l'avenir, mais je suis une enfant plongée dans un entre deux mondes lorsque le doute a pris racine; aide moi à sortir du gouffre, avant que la folie en un souhait ne me prenne, car j'ai perdu pied sans la lumière de ton sourire.

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Si belle. C'est un mot idiot, incompréhensible, faussé. Elle n'est pas belle, elle est sublime, divine, incroyable. Elle rayonne, comme un petit soleil, elle me réchauffe de sa douce lumière et c'est instinctivement que j'enfouis ma bouille de roussette dans ses fringues. M'envelopper de son odeur. Souvenirs; rires légers et insouciants d'une gosse de huit ans.
Je finis par m'écarter un peu, et elle m'embrasse sur le front, ce qui me fait glousser. J'essuie mes larmes d'un revers de main, pensant simplement qu'il est bon de rentrer chez soi d'une certaine façon – car là où se trouve Enelyë sera toujours un peu ma maison – avant de grimacer un peu face à la réalisation brutale. Tant à dire et si peu de temps ! « Mon trésor... » murmure t-elle en réponse, et mon sourire s'étire encore, alors que je ferme les yeux le temps d'une profonde respiration. Qu'importe le temps, qu'importe le sang en ces lieux, avec elle. Je ne suis plus que la fille de ma mère, et je lui souris timidement alors qu'elle remarque mes nouvelles rondeurs, si semblables aux siennes. « Oui.  » Je réponds simplement, comme un souffle. Qui aurait pu le deviner ? Mais dans son cas, je connais le responsable, simplement car la communication entre les deux peuples est rétablie depuis plusieurs mois.
Je lui offre un sourire mi figue raisin à sa seconde phrase, mais je la suis docilement, tout bonnement exténuée. Plus ça va, moins je réussis à me mouvoir correctement, et cela m'agasse plus que de coutûme. Je suis une guerrière, crénom de nom, et me retrouver cloitrée à un lit simplement parce que j'ai un môme dans le tiroir n'est pas et n'a jamais été une option – je me suis tant de fois disputée avec Oïn à ce sujet que s'en était devenu lassant. Pas que je sois irresponsable, je veux dire, je suis consciente des risques – c'est moi qui le porte, ce gamin, je sais donc comme il va – mais juste que ... Cloitrez moi dans une pièce et je deviens folle. Si je suis partie d'Erebor pour retrouver ma soeur, outre par devoir, c'était aussi car j'avais besoin d'air. Revoir le Rohan, sentir les muscles du poney – qui n'ont rien à voir avec ceux plus robustes des vrais chevaux, mais cela avait fait l'affaire – contre mes jambes, sentir l'air jouer dans mes cheveux et, surtout, me vautrer dans l'herbe et la poussière ... Voilà. Ca c'était mon monde. Pouvoir admirer les étoiles et me faire saucer par le ciel en colère, rire à grand frais, étendre les bras pour embrasser cette image de nous oubliée. Renaître, la tatouage arabe me brûlant la hanche en souvenir de toi. Libre, libre comme un oiseau, sans plus d'autres contraintes que nous-même ... Et quoi qu'il arrive ensuite, je m'étais promis d'apprendre ça à mon enfant lorsqu'il naîtrait, et ce malgré les devoirs qu'il aurait sûrement à accomplir pour son peuple. D'ailleurs, il faudrait que j'ai une discussion avec Thorin à ce sujet, car je voulais laisser à ce bébé le choix de sa vie. Qu'il reprenne les rênes d'un royaume par envie était ce qui me motivait, ou j'exigeais tout du moins qu'il ait vu le monde dans son intégralité avant d'asseoir ses petites fesses sur un trône de pierre ... En espérant que les problèmes familiaux puissent passer un peu outre sa génération – vous savez, l'arkenstone et tout ça.

Je passe la porte des appartements de ma mère, dévorant le décor des yeux plus par curiosité que par envie – oui c'est beau, oui c'est somptueux mais non, cela ne m'attire pas. Je me suis habituée au style de mobilier nain, même si j'admire toujours la qualité elfique, et j'avoue être un peu perdue dans un tel environnement qui nous ressemble si peu. Pour tout dire, je crois qu'il faudrait que je reparte pour l'inconnu, mais cela est impossible maintenant.
Je lui suis très reconnaissante pour le siège et la coupe d'eau, coupe que je m'empresse de prendre et vider – j'avais plus soif que je ne pensais, et me poser fait un bien fou – avant de la reposer à coté de moi. J'inspire et j'expire, prenant le temps de me remettre, avant de la contempler de nouveau, avec cette flamme nouvelle qui luit dans mes yeux. J'ai grandit, et elle-même semble avoir changé depuis la dernière fois, en profondeur.
« Comment vas-tu? » je demande en premier, doucement. « Est-ce qu'ils te traitent bien ? Je n'ai pas à m'inquiéter pour Tonton et Leggy mais ... Qu'en est-il des autres ? » Je minquiète pour elle, l'observant, cherchant d'éventuelles traces dans ses yeux. Se sent-elle vraiment bien ici, parmi les siens ? Enelyë n'est pas ma mère pour rien après tout, nous avons toutes deux la merveilleuse habitude de fuir les notres – car c'est bel et bien ce qu'ai fait à l'heure actuelle. Toutefois, je dois avouer qu'elle n'a pas l'air si mal, et la grossesse lui va si bien ... Cela me prête à sourire, soulagée, avant de reprendre, plus joyeusement. « Félicitations d'ailleurs ! J'étais tellement heureuse en apprenant la nouvelle ... Ce n'est pas faute d'avoir persévéré avec Asileth toutes ces années. Je suis tellement désolée de ne pas avoir pu rentrer avant. J'avais beaucoup de choses à régler, et lorsque j'ai appris pour toi et Thranduil ... » ma voix se coupe, je baisse les yeux sur mon ventre, songeuse, non pas honteuse mais malgré tout plus sombre. « J'ai moi-même eu mon lot de surprises innatendues. » Je relève le nez et la contemple de nouveau, incertaine malgré l'assurance que je m'éfforce de faire preuve. Que va t'elle penser de moi ? Je ne ressemble plus du tout à celle que j'étais lorsqu'elle est venue à Erebor et j'ai l'impression d'avoir vieillit de dix années « Mais avant toute chose, je dois te parler de ce qui m'amène » je reprends, plus sérieusement. Me faire engueuler peut attendre, ma découerte en revanche ... « J'ai ... j'ai retrouvé il y a peu un ami qui a des problèmes, et il faut que rentre à Rivendell au plus vite car à ce stade il n'y a qu'Elrond pour l'aider. C'est la visite d'un émissaire du Seigneur Sombre qui a déclenché tout ceci et ... Il est de retour, maman. C'est une certitude. » je me mets à chuchoter, le regard soudain grave, comme ma voix, qui tremblerait presque sous la tension. Instinctivement, une main s'est placée sur mon ventre, car c'est la le premier que je protègerais au prix de ma vie. Elle sait parfaitement de qui je veux parler. C'était après tout contre ses forces que je luttais avec acharnement depuis mes vingts ans. Et maintenant j'étais dans l'incapacité totale de le faire car je me devais de protéger avant tout cette nouvelle vie. J'étais terrifiée mais ... Elle comprenait. Je le savais. Elle devait comprendre. Et me pardonner. « Pourriez-vous, toi et Thranduil, m'accorder asile pour quelques jours ? Je dois repartir au plus vite. »
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Enelyë
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MessageSujet: Re: You wrote your love under my skin ; ft. Enelyë   Mer 22 Juil - 10:12
Gabrielle & Enelyë

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L’elfe ne quittait pas son enfant des yeux, heureuse et inquiète à la fois de la retrouver. Elle n’oubliait pas les paroles de Thorin à son égard, si blessantes, si terribles qu’elle n’avait ainsi plus voulu revoir celui qui avait été son ami de longue date. Mauvaise mère. Quel genre de mère aurait laissé ainsi son enfant courir au devant de la peine et du danger ? En un sens le nain n’avait peut être pas tort, Enelyë se sentait coupable parfois de ne pas avoir su garder Gabrielle auprès d’elle et de ne pas l’avoir gardée des larmes et des dangers. Mais aurait-elle pu prétendre que le monde extérieur n’existait pas, elle qui aimait tant les autres peuples ? Non, et jamais elle n’aurait pu enlever à sa fille la liberté qui lui avait tant manqué dans ses jeunes années alors qu’elle vivait recluse et loin de la cour, aux soins d’une soeur trop protectrice. Le fait était que la créature millénaire ignorait jusqu’à récemment la parenté fameuse de son enfant -et bien qu’elle fusse au courant désormais- elle considérait sévèrement que Thorin n’aurait jamais dû lui faire le reproche de l’ignorance de son enfant. Les nains n’auraient pas dû laisser l’une des leurs s’ils ne souhaitaient pas la retrouver des années plus tard chez les elfes ! Et quand bien même cela aurait pu être pire, elle l’avait toujours élevée dans la curiosité et le respect des autres peuples.

Malgré tout une profonde culpabilité l’étreignait quand elle voyait les larmes rouler sur les joues de son trésor. Elle ne pouvait la protéger de tout. Doucement, elle imita son mouvement en s’installant dans un fauteuil alors que Maelor s’approchait d’un pas guilleret pour renifler sa fille avant de frotter sa grosse tête de tigre contre ses jambes. Pourtant si encline à se laisser distraire par les pitreries du félin, Enelyë demeurait curieusement absente. Le bonheur, l’angoisse s’entremêlaient et ce maelström d’émotions n’était pas des plus faciles à gérer. « Comment vas-tu ? Est-ce qu'ils te traitent bien ? Je n'ai pas à m'inquiéter pour Tonton et Leggy mais ... Qu'en est-il des autres ? » Les questions de son enfant la firent revenir à la réalité et lui arrachèrent un petit rire rassurant. « Bien mieux que je ne l’imaginais. Tu n’as pas à t’inquiéter, ils sont tous aux petits soins et plus encore depuis que... » Elle désigna son ventre rebondi avec un soupir amusé. « Thranduil et le reste du royaume ne me laissent même pas le temps de lever le petit doigt. Si je les écoutais je demeurerais alitée jusqu’à ce que les jumelles soient nées. » Un sourire serein étira les lèvres de l’elfe. Elle savait fort bien pourquoi son enfant s’inquiétait. Après tout, n’avait-elle pas fui les siens et ce royaume pendant des siècles ? Il n’y avait pourtant plus lieu de s’inquiéter pour cela : elle avait trouvé sa place et bien qu’elle n’apprécia pas d’être dans la lumière, elle s’en accommodait, soulagée d’avoir trouvé la paix de l’esprit et le repos auprès de son âme soeur.

« Félicitations d'ailleurs ! J'étais tellement heureuse en apprenant la nouvelle ... Ce n'est pas faute d'avoir persévéré avec Asileth toutes ces années. Je suis tellement désolée de ne pas avoir pu rentrer avant. J'avais beaucoup de choses à régler, et lorsque j'ai appris pour toi et Thranduil ... » Un geste de la main signifia le peu d’importance que l’aïeule portait à ces évènements. Elle ne comprenait que trop bien à quel point sa fille avait eu à s’occuper. « J'ai moi-même eu mon lot de surprises inattendues. » C’était le cas de le dire. L’elfe ne s’attarda pourtant pas dessus. Bien sûr elle avait son lot de questions à poser -qui était le père par exemple- et pressentait que les réponses ne lui plairaient pas. Mais elle resta muette, jugeant que si son enfant souhaitait lui en parler, elle le ferait quand le moment serait venu. « Mais avant toute chose, je dois te parler de ce qui m’amène. J'ai ... j'ai retrouvé il y a peu un ami qui a des problèmes, et il faut que rentre à Rivendell au plus vite car à ce stade il n'y a qu'Elrond pour l'aider. C'est la visite d'un émissaire du Seigneur Sombre qui a déclenché tout ceci et ... Il est de retour, maman. C'est une certitude. » Le regard de la créature se chargea de tristesse et elle hocha la tête. « Je sais mon trésor, je sais. » Son séjour en Harad lui avait confirmé ce qu’elle soupçonnait déjà depuis plusieurs mois. L’incident avec le cavalier noir n’avait été que le prémisse effrayant à un évènement encore plus déplaisant. La réception en compagnie de Dastan avait achevé de convaincre l’elfe qu’il n’y avait plus rien à faire pour elle en ces terres de corruption et elle avait pressé Thranduil de regagner son royaume avant de filer à Fondcombe faire son rapport à celui qu’elle considérait encore aujourd’hui comme son seigneur.

« J’étais présente en Harad quand un émissaire a fait une proposition aux rois et reines de ces contrées au nom de Sauron. S’ils n’ont pas tous accepté une telle alliance, ils ne l’ont pas rejetée pour autant. J’ai déjà fait mon rapport au seigneur Elrond. » Les mots étaient choisis avec soin, le ton maîtrisé et d’une neutralité à ravir n’importe quel fin négociateur. Elle ne voulait pas se montrer inquiète, ou bien insouciante face à la menace qui se profilait. Elle ne voulait pas alarmer son enfant, mais elle avait envers elle un devoir d’honnêteté. Sans y penser, elle avait imité son geste, posant sa main sur son propre ventre, comme pour le protéger. Oh oui elle comprenait sans doute mieux que n’importe qui les pensées de sa fille. « Pourriez-vous, toi et Thranduil, m'accorder asile pour quelques jours ? Je dois repartir au plus vite. » Un hochement de tête, un regard triste, légèrement inquiet mais résigné. « Tu seras toujours la bienvenue ici mon trésor. Et bien que je n’approuve pas ton souhait de voyager dans cet état, je comprends. Tu seras plus en sécurité à Fondcombe que n’importe où ailleurs. Laisse-moi quelque jours pour te constituer une escorte digne de ce nom. Ceci n’est pas négociable, je sais que tu aimes voyager seule, mais tu ne dois pas penser seulement à toi désormais. Tu as une vie à protéger et à chérir. »

Enelyë se redressa et avança avant de s’agenouiller devant sa fille, de saisir ses mains et de les embrasser délicatement. « Il faudra que l’on aborde le sujet des nains je le crains. Ce ne sera sans doute pas agréable mais il faudra me dire pourquoi tu fuis ainsi ton peuple comme je l’ai fait. Ceci pour m’éviter le moindre faux pas diplomatique, nous n’avons pas besoin de cela en ces temps troublés... cependant si Thorin est le fautif j’irais moi-même lui casser le nez et lui faire avaler son Arkenstone. » Et pas par la bouche. L’elfe avait sans doute l’allure d’une reine, elle en avait adopté les manières en public, mais elle restait tout au fond d’elle-même une créature au caractère ronchon et aux manières un peu brutales. Parfois un bon coup de poing valait mieux que des paroles sucrées pensait-elle avec un sourire facétieux. Et ça n’était pas comme si Thorin avait de bonnes manières... loin de là.




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MessageSujet: Re: You wrote your love under my skin ; ft. Enelyë   Mer 12 Aoû - 21:05



Je t'ai attendue chaque jour, et chaque heure morte j'ai contemplé le ciel, priant toute mon âme pour ta vie; les étoiles dessinaient ton visage, ta voix me soufflait l'avenir, mais je suis une enfant plongée dans un entre deux mondes lorsque le doute a pris racine; aide moi à sortir du gouffre, avant que la folie en un souhait ne me prenne, car j'ai perdu pied sans la lumière de ton sourire.

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Je suis surprise. C'est le moins que l'on puisse dire ! Moi qui pensait que j'aurais le droit à une inquisition en règle ... Au fond, cela me fait plaisir. Je suis une adulte. Elle me considère comme tel et me laisse vivre ma vie en conséquence, comme je l'entends, malgré son inquiétude. Oh maman ... Tu la mère la plus merveilleuse du monde. Quel fou pourrait clamer le contraire ? Et je mentirais si je disais que, parfois, mon enfance me manque. Mes yeux se posent sur son ventre et une ombre de tristesse vient se loger dans mes prunelles. Une aube nouvelle se lève. Est-elle si lointaine, l'âge où elle me berçait en chassant mes larmes et mes cauchemars en fredonnant cette berceuse qui m'est chère ? A présent, elle le fera avec d'autres, ses enfants de sangs, et bien que je ne sois pas jalouse pour deux sous, j'espère qu'elle ne m'oubliera pas, moi l'enfant sauvage qui ait une vie si courte par rapport à la sienne. Car Daris n'est pour moi qu'un souvenir froid sur mon ardoise, et bien qu'elle m'aimait sûrement ... Ce n'est pas elle, ma véritable mère. Enelyë restera ancrée à travers les âges dans mon coeur et ma tête, tatouée à l'encre, aux larmes, au sel. Le sourire reprend ses droits pourtant. Je me demande à quoi elles ressembleront. Sûrement aussi intrépides que leur mère. Moi qui n'ai jamais vu de bébé elfe, je suis intriguée par cette naissance. Auront-elles les yeux de Thranduil ? Les considèrerais-je comme mes petites soeurs ? Je ne sais pas vraiment. Ils seront sûrement protecteur, et je risquerais de déranger ... Ma place n'est plus ici ni même à Rivendell, je le sais bien, même si je m'y sens bien. Au moins j'aurais la satisfaction de savoir que Legolas va s'amuser et le royaume sera en fête pendant un long moment.
Je reporte mon regard sur mon propre ventre. Je ne suis pas prête à devenir mère, même si l'accouchement approche. Je suis encore une enfant dans mon organe palpitant. Et pourtant ... je me battrais pour que ces petits êtres vives – le mien comme ceux de ma mère. C'est pour cela qu'il faut se battre. Pour sauver les notres et les futures générations. Pour sauver les jeunes pousses, les élever et les aider à grandir. Je glousse un peu en repensant à la première phrase de ma mère. « Je sais ce que tu veux dire par là ... Les nains sont étouffants aussi. Bon sang ... Je devrais me sentir coupable mais ... Je suis heureuse d'être partie. L'air ... Le ciel me manquait. Il faut croire que malgré toute la bonne volonté du monde, je ne serais jamais une naine comme il convient de l'être ... » Je secoue doucement la tête « Bien que j'aime Erebor, je n'y resterais pas toute ma vie. » Je le sais. Je le sens. Où serais-je alors ? Je ne puis le dire. Je retournerais bien en Harad mais avec tout ce qu'il s'y passe en ce moment ... Tout du moins ne serait-se que son retour ... Je fronce les sourcils lorsqu'elle m'explique savoir. Quoi ? Comment ça ? Et mon rythme cardiaque s'affole. Oh par les Valars. Non ! Je blêmis subitement. Pourquoi accepteraient-ils une chose aussi folle ? Les hommes du Sud sont-ils donc perdus ? Je secoue la tête, la mine grave. Je ne sais pas si je peux lui dire pour l'anneau ... Quelque part, je préfère garder cette information pour moi, pour le moment. Je ne veux pas la mettre en danger. Elle en a assez bavé comme ça.
« Merci pour l'escorte, maman. » Je souris doucement lorsqu'elle se met à genou pour m'embrasser les mains. Je sais que ma vie ne m'appartient plus vraiment. A vrai dire, je serais restée à Erebor si la situation n'était pas aussi grave. Un peu troublée, je la prends simplement dans mes bras pour une tentative de câlin – vu nos états respectifs c'est un peu difficile. « Oui. Il ... Il faut qu'on parle. Si je suis partie ... C'est surtout parce que je dois prévenir Elrond. Il ... Il s'est passé quelque chose de grave à Erebor et ... Je donnerais cher pour voir Gandalf. » Je secoue la tête doucement, un peu blème. J'espère que Bilbo ira bien, et ne fera pas de sottises. « La seconde raison qui m'a poussée à partir ... Est le besoin d'être libre. Sentir la plaine sous mes pieds me manquait. Jouer dans les bois. Chasser ... Je suis de race naine mais je n'ai pas été élevée dans la pierre, même si cette dernière tend à me fasciner dernièrement. J'ai ... J'ai besoin de bouger. De sentir mon corps en mouvement. De voyager, comme toi. Je ne me suis jamais sentie aussi bien depuis que j'ai pris la route, même si c'était dangereux. Je ne regrette pas mon geste ... Et tu me manquais, ainsi que Rivendell. » Je secoue la tête. N'en déplaise aux gens de ma race, je suis ainsi faite. Et je sais que Thorin comprend très bien, même cela doit sûrement le faire tiquer. J'espère juste qu'il n'enverra pas la garde à mes trousses – il ne manquerait plus que cela. Je me détache d'elle doucement, pour pouvoir la regarder. La grossesse lui va si bien, par Yavannah !
« La troisième raison ... Tu t'en doutes je crois. J'ai ... Je n'ai pas compris tout de suite que j'étais enceinte. Chez les nains ça dure une année entière et j'en suis à neuf ou dix mois je crois. C'est assez récent pour moi ... J'ai fait un déni, puis j'ai tenu à garder mon état caché des miens. Un enfant est une véritable religion parmi eux, encore plus que pour la race des elfes et je ne voulais pas me sentir ... étouffée. Surtout que l'on m'aurait demandée qui était le père ... et je n'étais pas prête à assumer. Maintenant, c'est quelque peu différent ... » J'inspire doucement pour la fixer. « C'était un accident. A vrai dire, je me souviens de très peu de choses. J'étais ivre. Heureuse, mais ivre et ... c'était avant d'arriver à Erebor. Je ne savais pas encore que j'étais naine – du moins je n'en avais pas encore conscience. De ce fait ... J'étais enceinte la dernière fois que tu m'as vu mais je ne le savais pas encore. » Quelle idiote j'étais. Je secoue la tête en repensant à mon épaule – guérie depuis. « Lorsque j'ai appris mon état ... La réaction a été violente. J'ai fait une dépression, avant de reprendre du poil de la bête. Je n'étais pas seule pour gérer ça, rassure toi. J'ai de bons amis parmi les miens. » Je souris doucement. Oui. Certains nains font aussi parti de ma famille maintenant. Je la fixe de nouveau, reprenant mon souffle. Elle le sait. Qui cela pourrait-il être d'autre ? « ... Je pense qu'avec autant d'indices tu dois déjà te douter de qui est le père ... »

Je baisse les yeux un moment, mais je finis par sourire. Un vrai sourire. Un peu triste, certes. Mais un sourire tout de même. « Nous ... Ne sommes pas amoureux. Enfin ... J'ai toujours des sentiments pour lui et il m'intrigue, mais ça n'ira jamais plus loin qu'une coucherie d'un soir. Je le sais. Ca me va. De toute façon ... J'ai déjà trouvé le grand amour de ma vie ... Qui m'est, lui aussi, inaccessible à jamais. Tout ce que j'espère à présent c'est ... Que mon enfant aura le choix. Je ne veux pas lui enlever le bébé ... Mais je ne veux pas qu'on l'oblige à choisir sa voie. Je ... Je veux qu'il puisse découvrir le monde, comme j'ai eu la chance de pouvoir le faire parmi vous. Je ne veux pas qu'il soit limité au monde des nains ... Je veux qu'il ait une éducation autant naine qu'elfique, et il faudra que je me batte pour ça, tout comme il me faudra me battre encore pour ne pas que Sauron ne revienne pour détruire le futur que nous tentons de bâtir pour les prochaines générations. Peut-être que cela éloignera la folie liée à l'arkenstone ... Je l'espère. » Je soupire doucement avant d'attraper les mains de ma mère pour nouer tendrement ses doigts aux miens. « Je ne te demanderais qu'une chose maman ... C'est de ne pas lui en vouloir. Ce n'est pas sa faute, pour mon état. Il faut être deux pour faire un bébé alors ... Thorin ne pouvait pas savoir que je tomberais enceinte ... Et il va déjà avoir ma soeur et mon père biologique, ainsi que la princesse Irien et Indis sur le dos, le pauvre. Sans compter Elrond lorsqu'il apprendra que je suis enceinte ... » Et après mûre réflexion, je ne parle même pas de Glorfindel, Haldir et Asileth (je ne pense pas que Thranduil irait jusqu'à botter les fesses de Thorin, ni même Legolas) ... Par Iluvatar, protégez donc mon roi je vous prie ! Qu'il ne se fasse pas foudroyer sur place par ma famille adoptive à cause de cet incident. « Ceci dit, si tu veux lui décoller le nez pour une autre raison, à ta guise, mais débrouille toi pour que tu puisses revenir à Erebor pour voir le bébé. » Parce qu'il est hors de question que mon enfant ne connaisse pas ma mère. Tout ce que j'espère c'est que malgré ce ... problème, les relations entre les nains et les elfes resteront cordiaux.[/color]
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Enelyë
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MessageSujet: Re: You wrote your love under my skin ; ft. Enelyë   Mar 22 Sep - 19:33
Gabrielle & Enelyë

You wrote your love under my skin


« Je sais ce que tu veux dire par là ... Les nains sont étouffants aussi. Bon sang ... Je devrais me sentir coupable mais ... Je suis heureuse d'être partie. L'air ... Le ciel me manquait. Il faut croire que malgré toute la bonne volonté du monde, je ne serais jamais une naine comme il convient de l'être... Bien que j'aime Erebor, je n'y resterais pas toute ma vie. » L’elfe resta muette, se contentant de serrer les doigts de son enfant dans les siens, son regard se teintant d’une tristesse qu’elle peinait à dissimuler. Elle comprenait ce que son enfant éprouvait. Toutes deux étrangères à leur peuple, elles s’étaient constitué une famille qui rassemblait bien des races mais ne parvenaient pas à se sentir totalement à leur place parmis les leurs. Enelyë aimait son époux plus que tout, elle savait qu’il était son âme-soeur et avait trouvé un certain repos de l’esprit à ses côtés. Mais en acceptant cela, elle avait accepté d’être reine -malgré elle- et tout ce que cela impliquait. Parfois elle sentait qu’elle n’avait pas eu le choix et se sentait dépossédée d’une existence certes dangereuse mais qu’elle s’était construite au fil des siècles et qui sentait l’aventure et la liberté. Désormais reine, elle vivait recluse dans un royaume qui certes l’enchantait, mais cela ressemblait parfois à une prison dorée. Alors oh combien elle comprenait le besoin de sa toute petite de respirer à l’air libre et de sentir le soleil caresser sa peau !

« Merci pour l'escorte, maman. » Enelyë hocha gravement la tête, se disant avec ironie et sans doute un peu d’amertume que tous les guerriers de Mirkwood ne seraient jamais assez nombreux à ses yeux pour protéger son enfant. Elle devrait se limiter, se faire violence pour ne pas l’accompagner elle-même. Elle devait être objective, sa grossesse avait légèrement amoindri ses réflexes et sa capacité à se déplacer, un garde entraîné serait plus efficace. « Attends de voir combien d’elfes vont être affectés à ta protection avant de me remercier » marmonna l’aïeule en se demandant si une centaine était suffisante. L’accolade de son enfant la fit sourire et elle resta à genoux pour la serrer dans ses bras, comme au bon vieux temps. Cela lui manquait de tenir sa fille dans ses bras et la porter vers les branches d’un arbre pour qu’elle attrape une pomme. Une minuscule enfant avait réussi à l’apprivoiser là où des êtres millénaires avaient échoué pendant des siècles. Sans Gabrielle… elle ne serait pas là aujourd’hui. « Oui. Il ... Il faut qu'on parle. Si je suis partie ... C'est surtout parce que je dois prévenir Elrond. Il ... Il s'est passé quelque chose de grave à Erebor et ... Je donnerais cher pour voir Gandalf. La seconde raison qui m'a poussée à partir ... Est le besoin d'être libre. Sentir la plaine sous mes pieds me manquait. Jouer dans les bois. Chasser ... Je suis de race naine mais je n'ai pas été élevée dans la pierre, même si cette dernière tend à me fasciner dernièrement. J'ai ... J'ai besoin de bouger. De sentir mon corps en mouvement. De voyager, comme toi. Je ne me suis jamais sentie aussi bien depuis que j'ai pris la route, même si c'était dangereux. Je ne regrette pas mon geste ... Et tu me manquais, ainsi que Rivendell. »

Le sourire triste revint étirer les lèvres de l’elfe qui hocha la tête. « Tu me manquais aussi terriblement mon trésor. J’ai du mal à me faire à la vie… telle qu’elle est désormais. Je suis heureuse mais… je ne suis plus aussi libre de mes mouvements qu’auparavant. J’aimerais pouvoir encore voyager à ma guise mais ce n’est plus possible… j’aimerais pouvoir te retrouver en revenant à Imladris et te serrer dans mes bras comme avant et t’écouter me raconter tes voyages et tes découvertes. » Elle était si fière de sa petite Gabrielle ! Elle avait grandi, avait surmonté des épreuves que peu de guerriers auraient affronté avec succès, elle allait être une mère merveilleuse sans le moindre doute. Mais elle resterait à jamais sa Gabrielle, sa petite rôdeuse libre comme le vent que rien ni personne ne pourrait enchaîner. Pas même le peuple des nains, pas même un roi rendu fou par l’or et l’orgueil qui l’animait, pas même le mal qui rampait en ces terres qu’elle aimait tant. A l’écoute des douleurs vécues par sa fille en son absence, l’elfe s’assombrit et la serra plus étroitement contre elle. Oh elle n’avait aucun besoin d’en entendre davantage pour deviner le nom du père de l’enfant à naître… Thorin n’était qu’un foutu donneur de leçons, incapable de voir le mal qu’il faisait aux autres et bien loin de savoir accepter les conséquences de ses actes et agir sagement en réponse. Non, il fallait toujours qu’il pense à la grandeur passée et rétablie de son peuple, à la royauté, à sa fichue fierté et qu’il garde en lui ses préjugés profondément ancrés. Enelyë avait eu tendance à se montrer laxiste, terriblement bienveillante envers les nains mais ce temps-là était révolu. Il n’y avait plus de temps pour être patient et expliquer, pour pardonner.

Désormais il fallait frapper un grand coup en réponse à une insulte, se montrer aussi inflexible et têtu que son interlocuteur. Elle qui avait été si prompte à condamner le comportement de Thranduil commençait soudain à envisager d’agir à sa manière en ce qui concernait Thorin. Elle ne le laisserait pas rendre son enfant malheureuse. Elle veillerait à ce que sa fille reste libre de décider de son destin et que la même chance soit offerte à son enfant. Ça n’était certainement pas à Erebor qu’ils auraient la chance de s’ouvrir au monde, elle connaissait trop le roi pour seulement espérer qu’il se montre raisonnable… même si elle regrettait leur amitié passée. Elle allait être honnête avec Gabrielle, quitte à balayer les dernières miettes d’une amitié révolue. « Si tu tiens à ce que ton enfant ai une éducation non pas seulement naine, alors détache-toi de Thorin. Pardonne-moi mon trésor, mais s’il a été mon ami autrefois il ne l’est plus désormais et cela pour une bonne raison. Il m’a reprochée l’ignorance que tu avais de ton peuple, m’a accusée d’avoir voulu te transformer en elfe. J’étais son amie et il m’a appelée traîtresse. J’ignorais jusqu’à ton véritable nom mais cela il n’a pas voulu l’écouter. Crois-tu qu’il acceptera ta décision et ne tentera pas de couper votre enfant des hommes, des elfes et des hobbits ? Tu l’as dit, chez les nains un enfant est un véritable trésor. »

Le ton de la créature millénaire était triste et las de cette querelle qui n’avait que trop duré, mais également ferme et déterminé. Gabrielle voyait le bien en chaque être et elle lui enviait cela, malgré tout les gens changeaient et pas seulement en bien. Elle avait bien vu Manech, que sa tendre enfant aimait tant, crier le nom de Sauron avec ferveur et ses yeux briller d’excitation à Chelkar… « Pour le moment repose-toi durant quelques jours et cesse de penser à Sauron. Tu ne peux pas sauver la Terre du Milieu et les peuples libres à toi toute seule ma chérie. Tu as un rôle à jouer, je n’en doute pas, mais n’oublie pas de protéger ta vie et celle de ton enfant. Les autres doivent apprendre à se débrouiller sans toi… bien que me passer de ta présence me soit infiniment douloureux, je rejoins ton avis : tu dois rejoindre Fondcombe au plus vite. » Et elle devait protéger sa fille adorée du mieux qu’elle le pouvait, même si cela signifiait la savoir loin d’elle et ne plus pouvoir la serrer dans ses bras.




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Tharís G. Tharordóttir
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MessageSujet: Re: You wrote your love under my skin ; ft. Enelyë   Dim 8 Mai - 16:53



Je t'ai attendue chaque jour, et chaque heure morte j'ai contemplé le ciel, priant toute mon âme pour ta vie; les étoiles dessinaient ton visage, ta voix me soufflait l'avenir, mais je suis une enfant plongée dans un entre deux mondes lorsque le doute a pris racine; aide moi à sortir du gouffre, avant que la folie en un souhait ne me prenne, car j'ai perdu pied sans la lumière de ton sourire.

You wrote your love under my skin ; ft. Enelyë


Son jugement est plus précieux que tout au monde. Sa façon de me regarder, cette lumière dans ces yeux, j'aimerais qu'elle brille ainsi à jamais, à travers les âges. Je n'ai pas peur de la mort, non. L'oubli, en revanche ... Car je ne pourrais pas oublier tout ce qu'elle a fait pour moi. Elle et Elrond m'ont offert une vie, une famille, un foyer, un avenir. Peut-on recevoir tant d'amour sans rien offrir en retour de plus qu'un sourire ? Je veux tellement faire pour eux. Si je le pouvais, je remonterais le temps, je demanderais à vivre comme une elfe, tout cela pour rester avec eux un peu plus longtemps. Mais voilà. Ni humain, ni elfe, ni hobbit, mais naine. Non que je n'en sois pas fière – il m'a juste fallut du temps pour accepter la nouvelle.
Un rire s'échappe d'entre mes lèvres quand elle marmonne – pitié pas toute la garnison, même si je sens que je vais devoir batailler pour que le nombre reste correct. « Six ou sept suffiront, tu sais ? Je vais juste voir Père, je ne vais pas à l'autre bout du monde. Qui serait assez fou pour attaquer les elfes du roi et de la reine de Mirkwood ? » Je l'écoute ensuite, fronçant les sourcils, ma main allant caresser son visage. Comme avant. Parce que dans mon coeur rien ne change, ces habitudes prises restent ancrées comme l'or d'un nain à sa chevelure. « Je te promets que nous recommencerons dès que ... dès que nous le pourrons. Imladris n'est pas si loin ... Tu as beau être reine, tonton te laissera partir te ressourcer là-bas si tu le souhaites et Père ne refusera jamais ta visite. Si il refuse, je viendrais personnellement lui botter le train arrière, quitte à lui faire manger une tarte au citron dans la figure. » Je souris à mes paroles, malgré l'air sérieux et le fait qu'il faudrait un sacré toupet pour recouvrir Thranduil de tarte ... même si, honnêtement, je me sens capable de réaliser cet exploit – et qu'importe si je suis désormais trop adulte pour ça.
« Maman ... Nous sommes libres. C'est ainsi que tu m'as élevée, souviens-toi. Où que tu ailles, où que je sois, nous nous retrouverons car nos âmes se parlent et continueront de communiquer quelque soit la distance. Et si un con tente de nous enfermer ... nous lui botterons le train arrière avec assez d'élan pour qu'il donne de nous nouvelles en Harad, tout simplement. » Je souris et serre sa main, la portant à ma joue. Toujours. Toujours. Me blotissant contre elle, j'attendais ensuite la suite de ses commentaires – et je savais que ce ne serait pas joyeux. Mais j'avais besoin de ça, de sa douceur ferme, j'avais besoin de ses conseils, de son point de vue. J'avais besoin de ma mère, car je restais effrayée et perdue, malgré mes sourires et toute la bonne volonté que je tentais de garder en place. Je ne voulais pas accoucher. J'aimais mon bébé, bien sûr mais j'avais terriblement peur de ne pas être à la hauteur. Maman avait été parfaite, quoi qu'elle en dise. Si j'avais eu le choix, j'aurais préféré ne pas me retrouver dans cette situation. Je n'étais pas Hael ... Mais maintenant que c'était trop tard, je ne pouvais pas faire marche arrière, et abandonner ce bébé, qui de surcroit n'y était pour rien dans cet histoire ... Hors de question.

J'inspire à fond lorsqu'elle me donne son verdict, avant de soudainement serrer les poings et froncer les sourcils à ses propos. Plaît-il ? ... Il ... Il avait dit .... QUOI ? « ... Il a changé, depuis sa venue à Rivendell mais .... Bordel, je vais lui botter le cul. Crois-moi, Maman. J'aurais été là, il se serait pris mon poing dans la figure, roi ou pas, invité ou non, il aurait fini par dessus la ballustrade et je serais allée chercher des excuses dans son sang si il l'aurait fallut.» Je tremble désormais d'une rage contenue – pense aux bébés, Tharis, pense aux bébés « Mais si j'ai fait des erreurs et que je suis partie sans le confronter avant ... Je ne laisserais pas ça passer. Il s'excusera pour ces mots blessants, sois en assurée. Pour notre enfant, si il le verra majoritairement grandir à Erebor comme il le souhaitera sans doutes aucuns, il devra se plier à certaines de mes exigences en retour. Ce sera donnant donnant, je refuserais toute autre alternative. » Je grogne, retenant un juron. Il avait insulté ma mère. D'accord, cela remontait à sept années mais ... Par tous les Valars réunis, personne n'insultait Enelyë sans s'en prendre une dans la mâchoire ! PERSONNE. J'inspire à fond toutefois, me calmant – les bébés, les bébés, les bébes -, avant d'embrasser sa joue. « ... Merci. D'être là. » Je lui souris, reniflant quelque peu – la joie des hormones, passer d'un êtrème à l'autre en moins de deux secondes, avant de passer timidement ma main sur le ventre rond de ma mère. « ... Je vous aime déjà. Vous avez de la chance, maman est incroyable. Je compte sur vous pour rendre Tonton fou plus tard, mais soyez aux petits soins maman, d'accord ? Elle a besoin de tendresse et d'amour, comme nous trois. »
Mon sourire se fait plus grand et je fixe une dernière fois ma mère avec tout l'amour du monde, sentant la fatigue me reprendre – le voyage, simplement. « ... Je promets de faire attention et de rester la plus sage possible, tout comme je promets de revenir au plus vite. J'ai des petites soeurs à découvrir ... Et des culs à botter. »
Mais en attendant ce jour, mère, il nous faut encore une nouvelle fois, tragiquement,nous séparer. Que les Valars nous protègent, car morte ou vive, je tiendrais mes promesses.
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