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"I may be a burglar...but I'm an honest one, I hope, more or less."

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Bilbo Baggins
Bilbo Baggins
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MessageSujet: "I may be a burglar...but I'm an honest one, I hope, more or less."   Mar 18 Aoû - 16:53


   

   Bilbo & Thorin
   I may be a burglar...but I'm an honest one, I hope, more or less

A
ssis sur la pierre froide dans un couloir mal éclairé, le hobbit essayait tant bien que mal de retrouver son souffle. Il avait couru pendant de longues heures, se cachant de la vue de tous. Il s’était faufilé dans les couloirs et s’était enfoncé profondément dans la montagne, jusqu’à une zone creusée trop profondément dans la roche pour que les trous d’aérations y parviennent. L’air y était vicié et dense. En le respirant on se retrouvait avec un gout particulier dans la bouche, un gout acre et persistant. Il avait cherché la cachette idéale pour l’anneau qu’il avait dérobé. Il avait passé du temps et beaucoup réfléchit, comme s’il se trouvait dans un état second, avant de finalement se décider pour un certain endroit. Oui… Personne ne trouvera jamais cet anneau là où je l’ai mis… Il avait ensuite continué de courir, et quand ses pieds furent trop endoloris, il marcha, jusqu’à s’effondrer dans un couloir solitaire. Ce n’est qu’alors que son esprit parvint à se calmer. Pendant plusieurs minutes il ne pensa plus à rien, il était envahi par un calme absolu. Il avait fait ce qu’il avait à faire.

Un peu plus tôt dans la journée un visiteur était venu, un messager de leurs ennemis. Il apportait un présent empoisonné. Il se souvenait encore de l’éclair qui avait traversé le regard du roi nain lorsque le messager avait laissé entendre qu’il était en possessions de l’anneau des nains. Son ami se rendait surement compte qu’il s’agissait d’un piège, mais il s‘agissait d’une relique familiale et il ne laisserait jamais partir un tel objet. Il se souvenait également du cri de Thorin alors qu’il courrait, invisible hors de la salle du trône, les doigts crispés sur l’anneau qu’il avait emporté.

Il se souvenait du sang qui avait jaillit du cou tranché du messager. Il leva une main et la passa sur son visage, sentant la croute séché du sang dont il s’était trouvé aspergé. Son corps commença à trembler à mesure que son cerveau reprenait une activité normale. Après le calme vint la panique. Sa respiration s’accéléra au point qu’il avait l’impression d’étouffer. Il frotta son visage frénétiquement de ses mains, essayant d’enlever le sang qui le recouvrait. Ses yeux se gorgèrent de larmes, qui se teintaient de rouge en dévalant la courbe de ses joues. Seulement maintenant il se rendait compte à quel point il avait mal. Son corps tout entier le faisait souffrir. Il avait traversé tout Erebor au pas de course, sans prendre une seconde de répit. Il essayait de se calmer, mais parvint seulement à ralentir le rythme de sa respiration.

Il savait ce qui allait se passer ensuite. Il avait déjà commis un acte de ce genre. Même si il essayait de tout son cœur de lui pardonner il ne pourrait jamais vraiment oublier ses paroles ni son regard. Il se souvenait précisément de la force avec laquelle il l’avait soulevé, l’attrapant par le col de son manteau, essayant de le jeter par-dessus la muraille improvisée qu’ils avaient construit aux portes d’Erebor. Si Gandalf ne l’avait pas ramené à la raison Thorin l’aurait sans doute tué ce jour-là. Mais ici dans ce sombre couloir au plus profond de la montagne solitaire, personne ne serait là pour empêcher le roi de mettre fin à ses jours. Après tout, peut être méritait-il de mourir pour ce qu’il avait fait. Mais si tel était son destin, il emporterait le secret de la cachette de l’anneau dans sa tombe.
WILDBIRD
 
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Thorin Oakenshield
Thorin Oakenshield
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MessageSujet: Re: "I may be a burglar...but I'm an honest one, I hope, more or less."   Dim 20 Sep - 13:38


     Bilbo & Thorin


       
 
     - I may be a burglar...but I'm an honest one, I hope, more or less.
- You have no claim over me !
Le courroux de Mahal était tombé sur le peuple nain, un dragon inédit avait ébranlé les fondations de la montagne alors que le roi sous la montagne, parcourait d'un pas hagard les couloirs de son royaume de pierre ; les morts s'étaient relevés, les fantômes avaient fait coulé le sang et l'esprit des vivants. La traîtresse oubliée avait manqué de tuer son neveu et l'anneau maudit de son père était revenu à sa portée. Les images défilaient dans l'esprit de Thorin, imprimées dans ses prunelles et dans son coeur; l'or de l'anneau de son père qui luisait faiblement, le sang de l'émissaire qui maculait encore ses fourrures et sa lame, l'or de sa couronne qui pesait sur son front, le sang de Fili étendu sur un lit de camp, ses tresses d'or maculées de carmin, l'albâtre des joues de Tharis s'écroulant derrière lui alors qu'il fixait ahuri le vide laissé par le cambrioleur volatilisé.

Tharis s'en sortirait.
Fili s'en sortirait.

Thorin s'en sortirait-il ?

Il n'en était pas si sûr alors qu'il parcourait les souterrains de sa montagne au pas de course, le cœur haché et le souffle saccadé – plus qu'il ne voulait l'admettre. Les événements de la journée repassaient dans son esprit, dans le désordre et dans le chaos de ses priorités – suivant Freyda, il avait porté Tharis inconsciente jusqu'aux bons soins de Oin, pour trouver une partie de l'expédition qu'il avait envoyé dans les tunnels plus ou moins en sang, plus ou moins au chevet de Fili.

Son premier mouvement avait été de se jeter au-dehors du royaume sous la montagne – on avait pu voir le roi franchir les portes gargantuesques de son domaine, son manteau tourbillonnant autour des chevilles, les flocons se perdant dans l'or et l'ébène qui sertissaient son crâne. Le cœur pressé par d'heureux souvenirs, le légendaire roi sous la montagne fouilla l'étendue blanche du regard, à la recherche des pas nus qui prouveraient la fuite du traître.

« Bilbo ! »

Les gardes étaient formels, nul cambrioleur ne s'était enfuit comme un voleur par la porte, portant avec lui le poids de la confiance de Thorin et deux anneaux magiques. Un instant, Thorin resta à la porte, immobile sous le regard des nains de garde. Où était passé Bilbo ? Il ne s'était pas enfui, il n'avait pas quitté son nouveau foyer – pas comme la dernière fois, ou pour échapper à la colère terrible du nain, il avait du quitter la compagnie. Si l'instant où le hobbit avait disparu sous ses yeux hantait Thorin, imprimée dans sa rétine, il ne pouvait pas s'empêcher d'éprouver du soulagement à regagner le cœur de sa montagne à la recherche du cambrioleur – à devoir le chercher sous chaque pierre, dans chaque recoin et sombre passage secret comme il avait remué la montagne à chercher l'Arkenstone. Tout plutôt que de revoir telle crainte dans les yeux de son hobbit, tout plutôt que forcer Bilbo à nouveau à le fuir, lui, tel le monstre qui sommeillait en lui, qui marchait dans ses pas et les faisait résonner sur le sol de pierre. On aurait dit un dragon forçant son chemin entre les arches de pierre, en quête d'une proie ou d'un jouet.

Le jardin suspendu dont il lui avait fait cadeau. Peut-être Bilbo l'y attendait-il … ? Non évidemment, l'endroit était désert, ouvert aux vents et à la neige, déjà emprunt de la présence du hobbit et de ses tentatives d'apporter un peu de Bag-End dans la montagne solitaire.
Des appels en vain, sans réponse autre que l'écho portait par les roches taillées par ses ancêtres, qui tels des fantôles relayaient ses appels. Donnant à Bilbo l'occasion de fuir bien avant que le nain ne parvienne à sa hauteur.

« - BILBO ! »

La voix de Thorin résonnait comme le tonnerre qui roulait au dessus des nuées d'Erebor, résonnant dans un écho de mauvais augure contre la roche. L'écho d'Erebor tournant sa voix dans une colère grave et rauque, l'altérant pour la rendre rocailleuse et sépulcrale, réveillant d'anciens dragons.
Il détestait cela, mais il ne cesserait pas de crier jusqu'à ce que sa voix devienne égale aux murmurs des nains morts en ces lieux, comme il arpenterait Erebor jusqu'à ce que ses genoux cède sous lui – il avait tant d'erreurs à rattraper, ils marchaient au bord d'un précipice si précaire.

L'inquiétude le tenaillait - Il se souvenait d'occasions où son grand-père avait ainsi été introuvable, dans le cœur de la montagne, l'esprit égaré dans des profondeurs connues de Mahal seul. Il se souvenait d'occasions où Bilbo avait eu des gestes de recul vers lui, alors que des plaies qui jamais ne cicatriseraient brisaient leur confiance et leur amitié. Ce qu'il avait fait, jamais il ne pourrait l'effacer de l'esprit de Bilbo. Surtout pas alors que ses tripes lui hurlaient de se méfier, que l'anneau était à son père, et que à la première occasion, son ami avait usurpé son héritage . Encore.
Cela faisait mal.
Il comprenait pourquoi Bilbo lui avait caché l'Arkenstone – mais l'anneau de son grand-père ? N'avait-il pas été dans son état normal, un peu plus tôt ? La gorge serrée, Thorin se répétait les mots, les gestes. La tentation avait mordu son cœur, mais il avait résisté, il avait fait le bon choix. Il avait fait le seul choix, s'était conduit en roi. Il avait résisté au désir de courser le voleur même, pour parer au plus pressé. Où avait-il fauté cette fois ?

« - Bilbo ! »

Cette fois, le cri avait un destinataire,  et il y a du soulagement dans sa voix – mêlé à autre chose, qu'il ne parvenait pas encore à identifier. Quelque chose de terrible qui voulait se faire entendre.
Visage toujours couvert de sang et d'effroi – sang de l'intrus effroi de l'obsession, soudain tout proche du sien, alors que le roi nain approchait son visage de celui-ci de Bilbo, fouillant son regard du sien, la même lueur un peu folle luisant à l'arrière-plan de leurs regards. Thorin le saisit, l'attrapa, l'agrippa par les bras, se penchant vers lui et le secouant, ses doigts crispés autour de ses coudes.

« - Où étais-tu ?! Où est l'anneau ? »

Thorin ferma un instant les paupières – ces questions était réelles, honnêtes, le hantant. Elles avaient un fondement, une raison d'être. L'anneau de son père, volé, inutilement – il n'allait pas l'utiliser. Son ami, enfuit alors que Erebor était en état d'alerte. Il se raccrocha à cela chassant les mauvaises raisons qui avaient fait grogner sa voix.  Son ton s'adoucit et il le le relâcha, mais conservant ses mains sur ses bras, pour lutter contre son désir de saisir les mains de Bilbo, d'exposer ses paumes ( vides ? ) de force,  pour déclarer doucement, presque susurrer douloureusement, doucereusement, avec une réelle affection dans la voix :

« -Bilbo...Ne refaisons pas ça... »


Nous avons déjà été dans cette situation, il avait une douloureuse impression de déjà vu alors qu'il plongeait son regard dans celui du hobbit – la douleur de la trahison, la douleur de se sentir embarqué dans un schéma déjà tracé, de reprendre un sentier dont ils ne reviendraient pas, cette douleur et cette brisure présentes dans son regard, malgré la pénombre de ce passage isolé, dans sa voix cette peine, semblable à celle qu'il avait ressenti il y a sept ans sur le rempart – pas Bilbo, pas lui. Ne me fais pas faire ça, Bilbo, je t'en prie, avait-il envie de lui dire. Mais n'était-il pas trop tard alors que ses questions attendaient des réponses ?
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Bilbo Baggins
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MessageSujet: Re: "I may be a burglar...but I'm an honest one, I hope, more or less."   Dim 8 Nov - 13:51




Bilbo & Thorin
I may be a burglar...but I'm an honest one, I hope, more or less

« B
ilbo ! »

La voix de Thorin semblait très lointaine, pourtant quand il tourna la tête il vit qu’il était là, à peine quelque mètre plus loin. Il déglutit ave difficulté et son cœur commença à battre plus fort, cognant douloureusement contre sa cage thoracique. S’apuyant contre le mur il se releva tant bien que mal. Il eut l’impression que les muscles de ses jambes, rigides, se déchiraient lorsque ses jambes s’étirèrent. Il dû s’appuyer contre le mur pour ne pas s’effondrer et un léger râle de douleur lui échappa. Il sentit les mains de Thorin se refermer sur ses bras frêles. Ses doigts appuyaient avec force sur sa chaire malgré l’épaisseur du manteau qu’il portait, celui qu’il avait fait apporter par un garde après leur journée dans la neige. Ses yeux fatigués croisèrent ceux de Thorin, dont le bleu semblait de glace. Le temps de la joie et des rires était révolu. Ils avaient fait un bond en arrière, ils en étaient à nouveau à ce point de non-retour où amitié et dévotion côtoie la traitrise. Sourcils froncées, le regard de Bilbo ne pouvait paraitre plus décidé et on ne pouvait déceler dans ses yeux aucune trace de doute ni de regret. « - Où étais-tu ?! Où est l'anneau ? » Un sourire en coin apparu sur le visage de Bilbo, presque moqueur. Il ne lui dirait pas, quoi qu’il arrive. Leurs visages étaient si proches qu’il pouvait nettement distinguer la lueur de folie qui luisait dans le regard de son ami. Une lueur qui avait faiblit pendant un temps, mais qui aujourd’hui avait été ravivée par la réapparition de l’anneau des nains. Thorin relâcha sa prise sur les bras du hobbit, sans pour autant le lâcher. « -Bilbo...Ne refaisons pas ça... » « Ne refaisons pas ça ? » Répondit-il du tac au tac, d’un ton calme où pourtant la colère se faisait sentir, frémissante, prête à bondir à tout instant.

Ce n’était pas la première fois qu’ils étaient dans cette situation et Bilbo savait pertinemment que ni l’un ni l’autre n’allaient rester calmes durant cette conversation. Il avait une boule dans la gorge, un creux dans l’estomac. Il avait peur de ce qui allait se passer ensuite, mais quelque chose en lui attisait sa colère. Ou peut-être était-ce cet objet qui se faisait de plus en plus lourd dans sa poche. « Tu l’admets alors… que tu brule d’envie de recommencer ce que tu avais failli faire il y a des années… » Sa voix était lourde de fatigue. Non pas à cause de sa course effrénée dans les couloirs de la montagne, mais plutôt par lassitude. Son cœur battait fort dans sa poitrine, déchainé par ses sentiments qui entraient en conflit. Les Valars savaient à quel point son affection pour le nain pouvait être intense, mais en cet instant il ressentait surtout une forte lassitude à l’égard de l’attitude de son ami. Pouvait-il seulement l’appeler ainsi ? Il avait voulu le tuer, il l’aurait fait si Gandalf ne l’avait pas arrêté. Comment pouvait-il considérer quelqu’un qui avait voulu le tuer comme un ami ? Comment pouvait-il continuer d’avoir ce genre de sentiments pour lui ? Quelque part au fond de lui il aurait voulu se jeter dans ses bras, demander son pardon et avouer qu’il avait eu tort… Le problème était qu’il savait qu’il savait raison et pour une fois la raison triomphait sur son cœur. Il se dégagea de l’emprise de Thorin d’un geste brusque et, une fois ses bras libres, il le poussa loin de lui. « Tu penses réellement pouvoir constamment me menacer de cette façon ? Au cour de ces longues années je t’ai trouvé des excuses, j’ai essayé de comprendre tes raisons ! Ce jour-là sur le lac gelé j’ai voulu me sacrifier pour te sauver la vie et malgré cela tu m’as exilé ! J’étais prêt à tout te donner par… » Sa voix s’étrangla, puis il repris, décidant de changer légèrement sa version. « …par amitié ! J’étais prêt à donner ma vie pour toi Thorin ! »

Il porta une main vers ses cotes, là où l’épée d’Azog l’avait frappé. Le mithrill l’avait certes sauvé d’une blessure mortelle en empêchant l’épée de s’enfoncer dans sa chaire, mais il avait tout de même sentit le choc du coup porté par l’Orc. Il se souvenait précisément de la douleur qu’il avait ressentie, comme si tous les os de son torse s’étaient brisés. Il se souvenait du soulagement qu’il avait vu dans les yeux de Thorin quand il s’était réveillé après être resté inconscient un bon moment. Il pensait alors que cette action lui aurait au moins valu le pardon pour le vol de l’Arkenstone, mais apparemment rien ne serait jamais suffisant aux yeux de Thorin pour qu’il lui pardonne cet acte. Colérique et au bord des larmes, Bilbo s’approcha à nouveau de cet inconnu qu’il avait un jour prit pour un ami. « Sache seulement une chose, ce que j’ai fait je l’ai fait pour toi. Mais tu es bien trop aveugle pour le voir. Tu es fou Thorin. Aussi fou que ton grand père. » Bilbo savais qu’il venait de toucher un point sensible, et sans doute n’aurait-il pas du parler de son ancêtre à Thorin, surtout pas pour l’insulter. Mais au point où il en était-il voulait juste le faire souffrir, au moins autant que lui l’avait fait souffrir. Six années en exil pour l’avoir aidé et sauvé. Six années en exil à se dire que c’était sa faute et qu’il avait bien mérité cette punition. Il avait été assez bête pour penser qu’il était fautif et que Thorin avait raison sur toute la ligne justement parce qu’il ressentait trop de choses à l’égard du nain. Ces sentiments l’avaient rendu aveugle et stupide. Il avait l’impression de sortir d’un épais brouillard à présent, d’enfin se rendre compte de la véritable nature de Thorin. Une voix obscure à l’intérieur de lui, lui murmurait de refouler ces sentiments stupides qui l’aveuglaient et de laisser libre court à la colère. Oh oui il avait de bonnes raisons d’être en colère, mais plus sa colère grandissait et plus la douleur envahissait son cœur, déchiré par l’amour qui luttait pour refaire surface. Thorin n’était pas le seul à avoir été corrompu par des objets emprunts d’un grand pouvoir. L’anneau unique se nourrissait de la haine de Bilbo et travaillait à corrompre son cœur pour mieux en faire son esclave.
WILDBIRD

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Thorin Oakenshield
Thorin Oakenshield
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MessageSujet: Re: "I may be a burglar...but I'm an honest one, I hope, more or less."   Mar 19 Avr - 12:06
Bilbo & Thorin



- I may be a burglar...but I'm an honest one, I hope, more or less.
- You have no claim over me !
Son esprit était comme un brouillard, comme un puzzle dont les pièces ne coïncidaient plus depuis longtemps, un marché surpeuplé de cris contradictoires, qu'on pousse, qu'on tire, jusqu'à l'asphyxie. Personne ne voulait éviter cela plus que lui. Personne n'en souffrait plus que lui. Combien de fois par nuit se réveillait-il hanté par l'impression d'un cycle sans fin, de revivre encore et encore sa honte ?
« Ne refaisons pas ça ? »  Thorin sentit son souffle se couper en écho à la colère vibrante dans la voix du hobbit – le tranchant de sa voix s'enfonçant plus cruellement qu'une lame dans ses entrailles. La gorge du roi s'étrangla alors que ses paupières battaient faiblement, n'osant pas se refermer tout à fait, cherchant à éloigner la réalité et les larmes d'un battement de cil. Avec désespoir, et l'angoisse d'un homme qui tombe dans un précipice sans fin, et qui réalise qu'il aura beau tout faire pour éviter le destin, il n'y a pas d'autre solution que la chute. Et le mur qui allait avec.

Ils refaisaient cela.

Et une partie de Thorin avait envie de pencher la tête sous l'insulte, avec honte, comme un chien justement repoussé du pied – non Bilbo n'avait eu aucun mot contre lui, mais la juste colère qui vibrait dans sa voix était comme un fouet qui claquait aux oreilles de Thorin – presque cruel dans sa détermination et la moquerie méritée qui saillait dans sa voix. Il avait l'impression de revivre encore et encore les mêmes sentiments, les mêmes émotions, d'être emprisonné dans un cercle vicieux et sans fin – la seule différence était qu'il était déjà au point de départ ; il avait déjà la gorgée nouée de honte plutôt que drapé dans la fierté de ses ancêtres. Autrefois il avait été convaincu d'être dans son bon droit, aujourd'hui... c'était plus compliqué. « Tu l’admets alors… que tu brûle d’envie de recommencer ce que tu avais failli faire il y a des années… »

« - Non ! »


Le grondement sourd partait du ventre, écho au grondement du monstre qui dormait dans les entrailles du roi nain -  Thorin ne retient pas son cri, le non sortit du cœur et de ses entrailles. Peut-être que crier avec un effet contraire, peut-être qu'il aggravait son cas à faire tonner sa voix dans les sous-sol de sa montagne, et il se demandait avec une sensation de vertige s'il ne l'entendait tonner et résonner avec un écho semblable au démon de son passé que dans son esprit malade, ou si tout était réel. Mais il ne me pouvait pas laisser Bilbo dire ça, il ne pouvait pas le laisser croire ça. Le regard que Thorin posait sur le hobbit était terrifié, son cœur brisé sur la main. Il ne … Il ne pouvait pas. Parce que Thorin ne pouvait toujours croire qu'il avait fait ça, ni que Bilbo ait pu lui pardonner, accepter de vivre sous la même montagne que lui. Le miroir de ses appartements avait été brisé, parce que l'or poli renvoyait un reflet monstrueux et maladif, un reflet que Thorin n'arrivait pas à assimiler et qui hantait encore ses cauchemars.

« Tu penses réellement pouvoir constamment me menacer de cette façon ? Au cour de ces longues années je t’ai trouvé des excuses, j’ai essayé de comprendre tes raisons ! Ce jour-là sur le lac gelé j’ai voulu me sacrifier pour te sauver la vie et malgré cela tu m’as exilé ! J’étais prêt à tout te donner par… …par amitié ! J’étais prêt à donner ma vie pour toi Thorin ! »
C'était un désastre sans nom qui laissait le roi du trône maudit d'Erebor, souverain d'un peuple voué à la mort et à la misère sans voix. Il... Il n'avait pas voulu le menacer. L'avait-il fait ? Il ne savait pas. Plus. Une partie de lui brûlait d'interrompre Bilbo, de lui expliquer, d'essayer de lui expliquer, de se justifier – il pouvait se justifier, n'est-ce pas ? Si Thorin pouvait s'expliquer à Bilbo, Bilbo comprendrait. Il n'avait eu aucune explication, il y a sept ans – la certitude d'être dans son bon droit, Bilbo ne le trahirait pas, eux contre tous, et la trahison qui bouleversait tout, il avait tous les droits. Pourtant, il garda le silence, les lèvres à peine entrouvertes, nouées dans l'attente et le choc.  Pourtant, il laissa Bilbo se libérer de son emprise, il se laissa repousser, rejeter, et observa sans bouger le hobbit s'écarter de lui. Thorin ne retint pas son ami. Thorin retint à peine le pas en avant que son corps l'entraînait à faire, étouffant la volonté de rompre la distance entre. Il se forçait à garder ses distances, la distance que Bilbo souhaitait – il devait peut-être s'y forcer, y forcer tout son être mais tant qu'il y arrivait, il parvenait à garder le contrôle du démon qui dormait encore en lui. Pas de violence. Pas de pathétique tentative de royauté. Pas d'orgueil souillé.

Cette fois, ce fut Bilbo qui se rapprocha de lui – Thorin sentait ses pieds soudainement pris dans le sol rocailleux de sa montagne, de la même pierre que la statue de son grand-père et incapable de dominer par la taille le petit hobbit drapé dans sa colère – rendu petit par les larmes et le ton de son ami. « Sache seulement une chose, ce que j’ai fait je l’ai fait pour toi. Mais tu es bien trop aveugle pour le voir. Tu es fou Thorin. Aussi fou que ton grand père. » Je ne suis pas, je ne suis pas mon grand-père, je ne suis pas fou, je … les mots franchissaient les lèvres de Thorin, les lèvres de Thorin articulaient les mots, la litanie, mais nul son ne franchissait sa gorge. Ni sa conscience. Puis, il reprit la parole, la voix basse et grave, le regard et le visage à demi détournés de Bilbo, ne parvenant pas à supporter son regard, essayant de mettre du sens dans ses pensées égarées, dans l'urgence de convaincre Bilbo – de se convaincre .

« - Je ne t'ai jamais demandé autre chose que ta loyauté et une confiance que je ne mérite pas. Je ne peux pas me pardonner, ou me comprendre moi-même. Je.. Comment pourrais-tu le faire ? J'ai commis des erreurs et... quoique j'ai fait, quoique j'ai fait je suis heureux d'avoir eu des amis à mes côtés, prêts à m'affronter. »


Au fur et à mesure qu'il parlait sa voix se faisait plus audible – elle avait commencé, basse, comme une confession tremblante, et hagarde, parlant presque pour lui-même avant de s'affirmer et que Thorin ose à nouveau le regarder en face – pour affirmer ses mots, ré-affirmer ses propos et la foutue reconnaissance qu'il éprouvait au souvenir de ce qu'il avait vu comme des trahisons, des épines enfoncées dans sa chaire plus sûrement que l'épée d'Azog ricochant contre le mithril. Les muscles de sa mâchoire se serraient lorsqu'il termina de parler, douloureusement. Thorin secoua la tête de manière presque féroce et un instant son regard se fit de glace et de pierre ;

« - Je suis le roi ! »

La voix qui résonna dans le couloir ne semblait pas la sienne, et le nain inspira doucement pour reprendre le fil de ses pensées – c'était ce qu'il avait voulu dire, mais sans le contexte derrière ses mots, sans le contexte d'un nain élevé pour Erebor, sans la douceur et le devoir qu'il y mettait et il reprit, essayant d'effacer les accents de folie des mots précédents.

« Tout le monde, chacun des membres de ma compagnie était prêt à mourir, comme je l'étais. Non pas pour moi, mais pour notre peuple, et ce que nous leur devons. Je n'ai jamais demandé la même chose de toi, Bilbo, jamais. J'ai essayé de garantir ta sécurité et ton retour sain et sauf dans ton foyer. »

Son regard hésitant quitta le visage buté du hobbit pour chercher les mailles fines et scintillantes du mithril, ses doigts se levèrent un instant et s'approchèrent du cou de Bilbo, de sa mâchoire et de ses épaules comme pour tracer dans les airs la ligne de sa joue ou de sa clavicule, effleurer une silhouette dont il restait à distance. Le mithril qui les avait sauvé, tous les deux, le mithril qui valait plus qu'un quatorzième du trésor d'Erebor, plus qu'une dot royale.  Même au plus profond de sa folie, il avait essayé de respecter une promesse qu'il ne s'était faite qu'à lui-mêmele hobbit doit rentrer sain et sauf. Thorin Oakenshield avait beau se draper dans une attitude ombrageuse et colérique, jurer qu'il n'avait que son devoir, il y avait dans son histoire une multitude d'êtres qu'il avait pris sous l'aile de son bouclier, jurant farouchement de les protéger sans l'avouer tout à fait. Qu'il périsse, cela lui était égal, mais qu'il y ait des dégâts collatéraux, des victimes qu'il aurait pu éviter... Chacun des morts causés par la guerre et par Smaug lui restaient sur les épaules et le cœur, lui laissaient un goût de cendres dans la bouche. Il se sacrifierait joyeusement pour les ramener, pour les protéger. Et s'il le pouvait, il sacrifierait son trésor. Non pas de son vivant, pas lui vivant. L'héritage des Durin, la fierté du peuple de Mahal.

« - J'essaie Bilbo, j'essaie, je... n'ai-je.. Qu'est-ce j'ai mal fait ? Qu'aurais-je du faire ? »

Cette fois, la voix de Thorin se brisa tout à fait, disparaissant dans sa gorgée nouée, dans un sanglot étouffé. Il recula d'un pas, le visage dissimulé par les cheveux échappés de ses tresses. Il avait pourtant eu l'impression de faire ce qu'il fallait ! Il n'avait pas voulu l'anneau, pas pour lui, pour son peuple peut-être, mais pas pour lui, ni pour le pouvoir. Il avait refusé d'écouter ses démons – n'était-il pas le mieux placer pour jurer qu'il les avait repoussé ? Il les avait vu, et n'avait pas écouté. Il n'avait pas eu d'autre choix. Il avait bien fait et pourtant il avait la sensation de l'échec.

« - Je n'ai pas l'arkenstone, qui prouve ma foutue légitimité. Je n'ai pas le dernier vestige de mon père, la seule chose que je pourrais garder de lui à l'exception de souvenirs et de regrets. Ce n'est pas seulement à propos de moi Bilbo. Ce n'est pas pour moi ou pour... mes sentiments. C'est pour Erebor, et mon peuple. Je pensais... je... j'étais sûr de mourir là bas. Et que tout ce qu'il y a de malade dans mon sang et dans ma lignée mourraient avec moi. Mais je ne suis pas mort. Ce n'est pas mort, et cela ne se terminera pas avec moi. »

Ce n'est pas en moi, pas uniquement en moi. Etait-ce lieu ? Cette maison, ce foyer, de souvenirs et de joie qui corrompait les âmes qui y vivaient ? Thorin baissa légèrement la tête, mettant leurs regards au même niveau et murmura doucement, sa voix à peine plus qu'un ronronnement en provenance de sa gorge – mais son regard était sérieux, inquiet, cherchant la folie marquée dans les yeux de Bilbo plus qu'il ne l'exprimait, il vibrait de crainte. Son ton mêlait à la fois la douceur que l'on peut avoir pour appeler un petit animal sauvage et l'apaiser, et une certaine dureté, née de l'urgence et de la crainte qui naissait en lui, le besoin de réponse. La terreur de voir un démon contre lequel on ne peut rien, familier du sien, mais insaisissable.

« - Regarde-moi, Bilbo, regarde moi et dis moi que tu ne le veux pas pour toi. Que tu ne me caches rien. Tu m'as menti. Tu as fui. Tu m'as volé. Tu m'as caché des secrets. Je l'ai mérité, je l'accepte, après tout ce que j'ai fait. Dis moi juste que tu ne le veux pas pour toi seul. »

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Bilbo Baggins
Bilbo Baggins
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MessageSujet: Re: "I may be a burglar...but I'm an honest one, I hope, more or less."   Mar 25 Oct - 18:21


   

   Bilbo & Thorin
   I may be a burglar...but I'm an honest one, I hope, more or less

L
e souffle sombre des voix continuaient de répandre son venin dans l’esprit de Bilbo. L’anneau envenimait son cœur avec des sentiments de haine et de trahison, noyant l’amour qui luttait désespérément pour faire surface. Le regard du hobbit s’était fait glacial, il se tenait à l’écart du nain, comme si sa proximité le dégoutait. Il aurait voulu partir, le laisser là. Partir et ne plus jamais avoir à se soucier de lui, mais… quelque chose en lui le retenait. Quelque chose en lui voulait encore rester auprès de Thorin. Ce dernier s’exprima enfin, d’une voix basse et grave, comme si il osait à peine prononcer ces paroles. « Je ne t'ai jamais demandé autre chose que ta loyauté et une confiance que je ne mérite pas. Je ne peux pas me pardonner, ou me comprendre moi-même. Je.. Comment pourrais-tu le faire ? J'ai commis des erreurs et... quoique j'ai fait, quoique j'ai fait je suis heureux d'avoir eu des amis à mes côtés, prêts à m'affronter. » Un tic agitât la paupière de Bilbo dont les sourcils se froncèrent, accentuant son expression de colère. Comment peux-tu t’attacher à quelqu’un que tu ne comprends pas ? Ce n’est qu’un caprice… Il se passa la main sur le visage en se détournant de son ami. Sa simple vue réveillait en lui une souffrance qu’il pensait depuis longtemps disparu. Un sentiment qu’il pensait avoir abandonné de nombreuses années au part avant, un sentiment qu’il aurait souhaité détruire. « Je suis le roi ! » L’exclamation fit rire le hobbit qui se tourna vers lui avec un sourire agacé. « J’ai cru comprendre… » Murmurât-il tandis que le venin de l’anneau continuait de corrompre son cœur.

Le fil de sa pensée était ralentit. Il se sentait engourdit comme si une brume épaisse l’empêchait de voir clairement ce qui était en train de se passer. Il ressentait de la colère et de l’amertume, mais ne parvenait pas à expliquer d’où venaient ces sentiments.

« Tout le monde, chacun des membres de ma compagnie était prêt à mourir, comme je l'étais. Non pas pour moi, mais pour notre peuple, et ce que nous leur devons. Je n'ai jamais demandé la même chose de toi, Bilbo, jamais. J'ai essayé de garantir ta sécurité et ton retour sain et sauf dans ton foyer. » Bilbo refusait de se tourner vers Thorin. Il refusait de le regarder alors qu’il lui disait de tels mensonges. Ne soit pas dupe. Il a essayé de te tuer. Il a essayé de te jeter du haut du rempart. Il serrait les poings si fort qu’il sentait ses ongles se planter dans la paume de sa main. Seule cette souffrance l’empêchait de lever la main sur le nain. Il aurait voulu le frapper. Abattre ses poings sur son visage jusqu’à ce qu’il cesse de parler. Jusqu’à le…

Bilbo vacilla, comme prit d’un vertige. A quoi est-ce qu’il pensait ? Comment une telle idée avait pu traverser son esprit ? Cela ne lui ressemblait pas.   « J'essaie Bilbo, j'essaie, je... n'ai-je.. Qu'est-ce j'ai mal fait ? Qu'aurais-je du faire ? » Il leva les yeux vers le nain… Vers son ami. « Tu te demandes ce que tu as mal fait vraiment ? Me poses-tu réellement cette question Thorin ?? » On sentait dans sa voix qu’il était blessé. Une veille blessure qu’il avait cru fermée s’était rouverte, déversant le pus d’une souffrance accumulée depuis des années. Thorin recula, le visage dissimulé par ses cheveux en bataille. Il n’avait jamais vu le roi avoir si piètre allure. Pas même aux moments les plus difficiles de leur aventure. Il sentit son cœur se serrer. La voix de l’anneau s’atténuait à mesure que ses véritables sentiments refaisaient surface. L’anneau unique s’assoupissait à nouveau, sentant que le moment de corrompre le hobbit n’était pas encore venu.

« Je n'ai pas l'arkenstone, qui prouve ma foutue légitimité. Je n'ai pas le dernier vestige de mon père, la seule chose que je pourrais garder de lui à l'exception de souvenirs et de regrets. Ce n'est pas seulement à propos de moi Bilbo. Ce n'est pas pour moi ou pour... mes sentiments. C'est pour Erebor, et mon peuple. Je pensais... je... j'étais sûr de mourir là bas. Et que tout ce qu'il y a de malade dans mon sang et dans ma lignée mourraient avec moi. Mais je ne suis pas mort. Ce n'est pas mort, et cela ne se terminera pas avec moi. »

Bilbo ouvrit la bouche, pour la refermer immédiatement. Il avait envie de lui dire un millier de choses mais ne parvenait pas à les ordonner. Ses bonnes intentions avaient l’apparence de crimes et il ne parvenait pas à trouver le moyen d’expliquer tout cela à son ami. Il sentait que cet instant était crucial. Que le reste de leur relation serait fondée sur ce qui se passait à cet instant-là, et ça le terrifiait.

Il sentait le poids de l’anneau dans sa poche. Cet anneau d’or qui occupait ses pensées constamment. Une part de son esprit était toujours tournée vers ce bout de métal dans sa poche, vers son pouvoir. Quoi qu’il fasse, il y pensait toujours. Il connaissait le fardeau de se laisser posséder par un tel objet. Il avait vu Thorin céder au pouvoir de l’Arkenstone. Il savait qu’il céderait de façon bien plus profonde à l’anneau des nains. Il n’y aurait pas de retour possible de ce maléfice.


« Regarde-moi, Bilbo, regarde moi et dis moi que tu ne le veux pas pour toi. Que tu ne me caches rien. Tu m'as menti. Tu as fui. Tu m'as volé. Tu m'as caché des secrets. Je l'ai mérité, je l'accepte, après tout ce que j'ai fait. Dis moi juste que tu ne le veux pas pour toi seul. »

Bilbo pris une grande inspiration, sentant une boule se nouer dans sa gorge. Il se sentait incapable de parler. Nerveux, il se passa les mains sur le visage, essayant désespérément d’organiser le chaos de pensées qui envahissaient son esprit. Les yeux humides, il faisait les cents pas dans le couloir sans rien dire. Une minute s’écoula avant qu’il ne se décide à s’arrêter face à Thorin, s’adossant au mur, comme si il lui était trop difficile de se tenir debout par lui-même. « Je t’ai menti Thorin. J‘ai fui loin de toi. J’ai volé ce qui était à toi. Te dire le contraire serait te mentir encore, mais je suis fatigué de te mentir. » Ses yeux clairs étaient assombris par des larmes qu’il tentait désespérément de retenir. Il ne détournerait pas le regard pour les cacher. Ce qu’il avait à dire il devait lui dire droit dans les yeux. « Tu n’a jamais mérité ce que je t’ai fait subir, mais je pense que tu méritais de faire l’objet de mes véritables intentions. J’ai menti, volé et fuis c’est vrai, mais tout cela je l’ai fait pour te protéger. Ce que je t’ai pris je ne l’ai jamais voulu pour moi. Je voulais juste éloigner ces objets de toi. Ils sont peut-être le symbole de la royauté d’Erebor mais que tu le veuilles ou non ils sont maléfiques. Ils réveillent en nous un désir plus grand que ce que pourrait nous offrir ce monde. Un désir qui n’est tourné que vers eux et l’on finit par tomber dans l’obsession la plus intense… Ils finissent par devenir la chose la plus importante à nos yeux… La plus… précieuse…. »

Il s’était recourbé sur lui-même en parlant, portant l’une de ses mains à sa poche et l’autre à sa poitrine, une douleur lancinante lui traversait les côtes. Ses gorge brûlait alors qu’il prononçait ses mots et une voix lui hurlait d’arrêter de parler dans son esprit. Il en disait trop. Il allait le découvrir. Il faudrait le tuer…

Ses yeux exorbités étaient embués de larmes lorsqu’il releva la tête vers son ami. « Je ne veux plus te mentir Thorin. Je ne te mentirais plus jamais. Tout ce que j’ai fait je l’ai fait pour toi. Tout cela je l’ai fait parce que… » … je t’aime…. « ….Parce que tu es mon ami. »
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