❧ « Je ne cherche pas à connaître les réponses, je cherche à comprendre les questions » [PV : Ljota Bloodseeker]
Thuringwethil
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Royaume : Mordor Localisation : Plane non loin de Barad Dûr Amour Gloire et Beauté : Pourquoi se contenter d'un seul homme ? I'm beautiful biatch, look at me : Copyright : (c) Grimmy & Tumblr FT. : Morena Baccarin Date d'inscription : 09/05/2015 Messages : 28
TALES OF MIDDLE EARTH
Sujet: ❧ « Je ne cherche pas à connaître les réponses, je cherche à comprendre les questions » [PV : Ljota Bloodseeker] Lun 18 Mai - 2:45
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Dans un ciel teinté d'ocre et de cuivre, le soleil avait déjà pratiquement disparu derrière la ligne d'horizon que formaient les collines d'herbe jaunie. Là-bas, loin à l'Ouest, se dressaient les Monts Brumeux. Même si les prunelles sombres de l'Elfe ne pouvaient pas les voir. Ces sommets enneigés qui, pour elle, formaient une barrière infranchissable. Tout du moins, dans cette période de sa vie. Car bien sûr qu'elle avait été dans les royaumes occidentaux, et d'ailleurs elle avait plutôt apprécié son séjour en Eriador, tout comme elle avait trouvé la Comté charmante, mais à présent... Avec Sauron reprenant lentement mais sûrement ses esprits et ses forces, Dagnir ne pouvait plus se permettre d'errer aussi loin du Mordor, comme elle avait eu coutume de le faire durant les siècles passés. Son attention était toute consacrée à servir Barad Dûr, dont elle ne s'éloignait plus vraiment. L'Elfe rechignait à laisser la tour sous la responsabilité des Uruk-haïs et des Orcs, qu'elle jugeait trop imprévisibles, trop belliqueux. Avec ces créatures, tout pouvait se produire, le pire comme le meilleur... Mais surtout le pire, dans la plus grande majorité des cas. Des serviteurs stupides, mais qui faisaient partis d'un mal nécessaire pour que son Seigneur puisse atteindre son objectif et régner en maître sur la Terre du Milieu. Alors, elle les tolérait, bon grès mal grès. De toute façon, ce n'était pas comme si elle avait le choix !
L'Elfe laissa échapper un long soupir, son souffle formant une colonne de vapeur qui s'évapora rapidement. Avec la nuit qui approchait à grands pas, la température baissait elle aussi en flèche, dans cette région du monde. S'extirpant de ses rêvasseries, Dagnir raccourcit les rênes de sa monture -un grand cheval gris à la robe pommelée et aux crins abondants et épais- lui fit tourner bride, et repartis au pas. L'avantage d'être aussi âgée, c'est qu'elle n'avait plus besoin d'emporter de carte avec elle. Chaque colline, chaque massif, chaque forêt, étaient inscrits dans sa mémoire, formant un plan précis dans son esprit, qu'elle pouvait consulter dès qu'elle en avait besoin. Actuellement, d'après ses estimations, elle devait se trouver non loin d'Osgiliath. A deux heures à peine, au Nord, si elle ne se trompait pas. Cependant, ce n'était pas sa destination finale. Elle avait envie de descendre vers le Sud, de dépasser le Gondor, et pourquoi pas d'aller fouler le sable des immenses dunes de l'Harad, pour quelques jours. Avant de remonter vers le Mordor, et retrouver une toute autre chaleur. Et les charmantes odeurs qui collaientt aux souliers sommaires des Orcs. Et puis qui sait, peut-être ferait-elle d'intéressantes rencontres, lors de son voyage ? Des personnes qu'elle pourrait attirer du côté de Sauron ? Chaque grain de sable avait son importance, au sein de cet équilibre fragile, et Dagnir ne le savait que trop bien. C'est pourquoi elle ne négligeait jamais aucun détail, ne laissait jamais rien au hasard. Tout comme elle ne laissait jamais l'occasion d'affaiblir l'ennemi ou d'ajouter un nouvel allié à leur cause.
Une fois à Osgiliath, Dagnir en profita pour traverser l'Anduin, avant de continuer sa route vers le Sud. Les rares voyageurs qu'elle croisait s'étonnaient parfois de voir une Elfe aussi loin à l'Est, et seule, mais la plupart ne lui prêtaient pas la moindre attention. Trop épuisés et trop heureux d'avoir enfin quitter le désert des Suderons en vie, sûrement. Après une chevauchée tranquille de quatre ou cinq jours, l'Elfe arriva finalement en vue de Pelagir, la grande ville portuaire du Gondor, sur les rives de l'Anduin. Le temps s'était gâté alors qu'elle approchait, si bien qu'elle entra dans la cité sous une pluie battante, alors que la nuit était encore jeune. A l'abri sous son épaisse cape aux mailles serrées d'un bleu si foncé qu'il en paraissait noir -surtout à présent qu'il était imbibé d'eau- Dagnir mit enfin pied à terre devant une auberge qu'elle connaissait bien. Ce n'était sûrement pas la meilleure de Pelagir et loin de là, mais c'était dans cet établissement qu'elle s'était le plus amusée, lors de ses précédents passages. Avant d'entrer à l'intérieur, elle attrapa au vol un garçon d'écurie auquel elle glissa quelques pièces, en lui demandant de prendre soin de son cheval. Ce n'est qu'après s'être assurée que sa monture ne manquerait de rien -la route était encore longue mine de rien- qu'elle pénétra dans l'auberge.
Quitter l'air froid et chargé d'humidité de la rue, pour se retrouver plongé dans la chaleur et le vacarme de convives déjà bien éméchés faisait l'effet d'un changement de monde. Le ballet des odeurs qui s'entremêlaient ici contrastaient également avec la fragrance plus minérale, presque métallique, de la pluie qui martelait les pavés au dehors. Un sourire s'esquissa sur les lèvres de la prêtresse, qui fit glisser son capuchon en arrière avant d'aller prendre place à l'une des rares tables qui ne soient pas encore occupées, dans un coin, au fond de la salle. Ayant revêtu des vêtements discrets pour son voyage et non les parures colorées qu'elle affectionnait en temps normal, elle put se débarrasser de sa cape chargée d'eau, qu'elle déposa sur la chaise voisine à la sienne, sans risquer d'être observée comme une bête curieuse. Lorsque l'aubergiste vint vers elle, Dagnir lui demanda simplement du pain, un morceau de fromage, et de l'eau. Elle avait toujours eu un appétit d'oiseau, ce n'était pas après plus de sept milles ans d'existence que ça allait changer. D'un léger sourire, elle remercia le vieil homme quand il lui apporta son repas, et elle se mit à grignoter, tout en observant avec intérêt le reste de la salle. Dos au mur et le flanc gauche pratiquement contre l'autre mur, calée dans le coin, elle était idéalement bien placée pour ne pas perdre une miette des allers et venues.
Une bonne quinzaine de minutes après qu'elle se soit installée, la porte de l'auberge s'ouvrit sur une personne que Dagnir ne s'attendait pas à trouver ici. Enfin, elle ne la connaissait pas personnellement, mais elle savait que les Nains -et à plus forte raison les Naines- ne s'aventuraient en temps normal jamais aussi loin au Sud. Que pouvait donc bien venir chercher celle-ci dans un endroit pareil ? Sa curiosité piquée au vif, la prêtresse de Sauron inclina légèrement la tête, ne lâchant pas la nouvelle venue du regard. Un infime sourire flottait sur ses lèvres alors qu'elle se faisait la réflexion que sous ce joli minois et cette crinière dorée se cachait certainement bien plus qu'on ne pouvait le soupçonner. Et cette simple supposition suffit à faire bouger l'Elfe. Constatant qu'il n'y avait plus aucune table de libre et décidant de jouer les Elfes sociables et pleines de bonne volonté, Dagnir se leva pour venir saluer la Naine.
- Bonsoir, dame Naine. Il semble que la pluie ait fait se précipiter la moitié de Pelagir ici. Peut-être accepteriez-vous de venir vous asseoir à ma table ?
La Naine serait-elle capable d'entre-apercevoir que derrière les politesses de Dagnir se cachait tout sauf une Elfe ordinaire, comme cette dernière avait cru percevoir plus en cette femme de sous les montagnes davantage qu'une simple voyageuse ? En tout cas, Dagnir espérait ne pas s'être trompée, car si elle avait raison, cette nuit sa curiosité naturelle serait une nouvelle fois assouvie, pour son plus grand bonheur.
Royaume : Sans Royaume - Travaille pour le moment au service de Sauron Copyright : Poison Ivy FT. : Ellen Hollman Date d'inscription : 01/01/2015 Messages : 101
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Sujet: Re: ❧ « Je ne cherche pas à connaître les réponses, je cherche à comprendre les questions » [PV : Ljota Bloodseeker] Mer 3 Juin - 21:48
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La naine jura et cracha sur le sol tandis que la pluie battait ses peaux de bêtes. Le chemin avait déjà été long et pourtant, les déserts de l'Harad lui manquait déjà. Elle n'était pas accompagnée de ses hommes, habitués au soleil et à l'aridité des lieux du Sud, qui ne comprenait pas le principe de la pluie, bien qu'ils aient cerné le principe du froid, chose peu rare de nuit dans un désert. Elle avait préféré les laisser en retrait aux frontières de l'Harad afin de passer inaperçu et, le moment venu, elle leur ferait parvenir un message par corbeau. Bien que robuste, la taille de la naine devenait vite un handicap lors de trajets comme ceux-ci, ses courtes jambes ne permettant pas de parcourir de grandes distantes comparé aux colosses qui lui servent de gladiateurs.
Rien ne dépassait des couches de protection de Ljota sauf son visage, trop préoccupée à se tenir chaud et à éviter de tomber malade pour entendre les sabots qui la bousculèrent. Elle hurla en sa langue pour insulter le cavalier qui venait de la dépasser, celui-ci ne l'ayant visiblement pas entendue puisqu'il continua son chemin sans prendre la peine de se retourner.
Les yeux clairs de la naine virent la fumée s'élever dans le ciel. Une auberge. Bien qu'elle n'ait pas prévu de s'arrêter pour la nuit hormis dans une forêt ou un bosquet suffisamment dense pour la dissimuler mais surtout pour l'abriter de la pluie qui était venue sans se faire annoncer, elle tata sous ses protections la bourse qui pendait à sa ceinture. Assez pour un bon repas et une nuit dans un véritable lit. Depuis le départ de sa maison provinciale qui devait l'emmener à Erebor afin d'y confronter de vieux ennemis, Ljota n'avait jamais été aussi las malgré l’excitation. Ce n'était pas la première fois qu'elle prenait cette route, loin de là, mais la dernière fois remontait à bien des années, avant qu'elle ne devienne une Domina dans les bas-quartiers d'une cité Haradrim. La mélancolie n'est rien pour Ljota, motivée uniquement par l'argent et le sang, pas nécessairement dans cet ordre.
Lorsqu'elle poussa la porte de l'auberge, son premier mouvement fut d'écarter sa capuche et les multiples couches faisant l'imperméabilité. D'instinct, elle flaira, et le terme est correcte, les gens dans la salle et bien qu'elle n'adressa pas un regard à celle qui l'observait depuis son entrée, Ljota laissa sa furie en cage, prête à lui ouvrir la porte. La deuxième chose que regarda la naine, c'était le manque de place flagrant dans l'auberge. Grognant de sa malchance, accentuée par la pluie, elle ne risquait au moins pas d'attirer les regards sur elle à moins d'un coup d'éclat de sa part, la colère ayant tendance à la pousser au massacre.
Celle qui l'observait, une perche elfique d'apparence mais à l'odeur fétide, s'avança vers elle et déclara d'une voix un peu trop suave pour la naine qu'elle l'acceptait à sa table. Plantant son regard dans celui de l'asperge en face d'elle, Ljota ne pris pas plus d'une seconde pour ouvrir la bouche, qu'elle maitrisa bien malgré elle afin de ne pas perdre la seule place encore restante dans cette auberge, mais ses sens ne pouvaient pas la tromper : une Elfe, dans le Pelennor, assise sur une table seule dans une auberge bondée ? Un sourire faux, un véritable rictus made in Ljota se fit sur le visage de la blonde.
- Bien le bonsoir à vous, dame Elfe. J'accepte votre invitation car, ma foi, votre compagnie ne peut pas être pire que celles des hommes de cet endroit.
Depuis longtemps, Ljota ne jugeait plus les races des gens qu'elle rencontrait. Cela étant dû, notamment, à son allégeance à la reine elfe du Sud, la fatale et pourtant divine Furie. L'accent de la naine trahissait également sa provenance, sa langue étant plus habituée à communiquer par un autre dialecte que celui de la Terre du Milieu.
Tandis que les deux femmes rejoignaient la table de l'Elfe,Ljota héla une des serveuses de l'auberge, bien contente de se détourner des ivrognes de l'établissement pour cinq petites minutes. La guerrière donna commande avant de se concentrer sur celle qui avait la bienveillance de l'inviter, c'est ainsi que devaient arriver plus tard un potage de boeuf et de légumes ainsi qu'une bière bien brune et du fromage, sans compter le pain.
- Et voilà que je perds ma bienséance, dit Ljota de sa voix légère des temps calmes. Je me nomme Krist, ma route m'a conduit ici par le plus pur des hasards. A qui ai-je l'honneur, je vous pris ?
Depuis peu, chaque rencontre se faisant avec de nouvelles personnes, la naine changeait de nom, elle était un soir Krist, le suivant Hierna, pour être le surlendemain Edess, cela étant dû aux avis de recherches la représentant depuis peu à travers les bourgs les plus conséquents et affichant un dessin risible de sa personne mais la désignant malheureusement par son vrai prénom.
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Sujet: Re: ❧ « Je ne cherche pas à connaître les réponses, je cherche à comprendre les questions » [PV : Ljota Bloodseeker] Mer 8 Juil - 21:37
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Il y a déjà bien des siècles et des siècles de cela que Dagnir ne se souciait plus de la race à laquelle appartenaient ceux qui se tenaient devant elle. Hommes, Nains, Elfes... Au fond, ils étaient tous les mêmes. Que ce soit l'orgueil, l'avidité ou la vanité, chacun avaient leur faille, leur faiblesse. De minuscules crevasses, que l'ancienne Elfe se faisait un malin plaisir de dénicher, puis d'agrandir lentement, jour après jour, pour le seul plaisir de les voir s'effondrer comme de vulgaires châteaux de cartes. Un passe-temps comme un autre, pour cette créature d'un autre temps que peu de choses amusaient à présent. Haranguer les foules et tenter de les galvaniser en faveur de Sauron n'était pas une sinécure, bien loin de là, et parfois, elle se sentait l'envie de détruire quelques vies, juste pour le plaisir de voir les êtres qu'elle avait progressivement gangrener s'échiner vainement à rassembler les éclats épars de leur vie d'avant. Un spectacle tout ce qu'il y a de plus jouissif.
Mais ne divaguons pas trop. La Naine, donc, semblait elle aussi être entrée dans le jeu de l'Elfe. Une constatation qui arracha un infime sourire à Dagnir. Celle-ci adorait qu'on la suive sur ce genre de terrain de jeu. D'autant plus lorsque l'adversaire s'annonçait aussi prometteur. Car si beaucoup des Nains qu'elle avait pu croiser au cours de sa vie avaient été pour la plupart quelque peu... Lents dirons-nous, celle-là paraissait bien plus réfléchie. Enfin, ce n'était qu'une impression, et peut-être Dagnir se trompait-elle, peut-être surestimait-elle la valeur de cette Naine. Une possibilité, mais elle espérait que ce ne serait pas le cas. Après avoir traversé des terres désolées et dépeuplées, pouvoir échanger avec une personne un tant soit peu douée de bon sens lui ferait le plus grand bien. Les oreilles affûtées de la prêtresse de Sauron ne manquèrent pas non plus de noter cet accent si particulier. Des intonations et des sons plus rêches, qui rappelaient le soleil ardent du Sud. De plus en plus étonnant. Qu'est-ce qu'une Naine pouvait bien faire en Harad, exactement ? Une question que l'Elfe ne poserait peut-être pas, mais qui l'intriguait pourtant. Il serait peut-être temps de s'intéresser à ce qu'il se passe au sud du Mordor, songea-t-elle alors qu'elle s'asseyait à sa place. Dès son retour à Barad Dûr, elle ordonnerait qu'on envoie une patrouille de sentinelles jeter un oeil. Quoique demander à Saroumane d'utiliser une volée de Crébains serait peut-être plus judicieux ? Peu importe, elle avait le temps de songer à ces détails.
La voix de son interlocutrice tira Dagnir de ses réflexions. Ses prunelles s'animèrent à nouveau, et elle reporta immédiatement son attention sur la Naine. Tiens, quand avait-elle commandé ce qui se trouvait devant elle ? Et d'ailleurs, quand la serveuse avait-elle apporté ces victuailles... ? Décidément, une nouvelle fois ses pensées l'avaient emmenée trop loin.
- Eh bien, ravie de faire votre rencontre, Krist. Pour ma part, je suis Dagnir. Quant à ce qui m'amène dans les parages, il s'agit simplement de prêcher ce que j'estime être la bonne parole. Je suis prêtresse de Yavanna. précisa-t-elle sur un infime sourire aimable. Et vous pouvez me croire lorsque j'affirme que ces hommes ont le plus grand besoin qu'on leur rappelle qu'ils ne peuvent décemment pas faire ce qui leur chante avec ce qui les entoure.
Bien que ces paroles furent prononcées avec une assurance et une lassitude plus que convaincantes, en vérité Dagnir n'éprouvait qu'un profond dégoût pour cette déesse qu'elle jugeait trop faible. Trop passive. Pourtant elle aurait pu accomplir tellement plus de choses... Il n'y avait qu'à regarder les Ents, ou bien les Aigles, ou encore les Change-Peaux. Tous de loyaux et dévoués serviteurs de la déesse. Tous de formidables armes de guerre en puissance. Quel gaspillage...
- Je sais que je suis bien mal placée pour poser ce genre de questions, et bien loin de moi l'idée de vous manquer de respect... Mais n'est-il pas imprudent d'arpenter ce coin de Gondor seule ? Par les temps qui courent, les Suderons ne sont guère les bienvenus dans les parages...