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• « Hey sister, what's up ? » [PV : Lynae]

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MessageSujet: • « Hey sister, what's up ? » [PV : Lynae]   Dim 28 Déc - 21:33

« Hey sister, what's up ? »


L'hiver était tombé depuis plusieurs semaines sur cette région du monde, se rappelant à nous par la présence de chutes de neiges. J'avais toujours aimé regarder les flocons tomber depuis le ciel jusque sur le sol, ça m'apaisait. Mais paradoxalement, l'arrivée de la neige me donnait aussi l'irrésistible envie de courir un peu partout à travers les collines et les plaines. La seule vue de mes empreintes imprimées dans le manteau blanc qui recouvrait le monde suffisait à me faire sourire. Oui oui, les loups peuvent sourire, je vous assure ! Bon, chez nous ça se manifeste par une sorte de retroussement de babines assez étrange quand on en a pas l'habitude, mais je vous jure, c'est un sourire, pas une grimace qui signifie un truc du genre "Attends un peu que je t'attrape, je vais te dévorer tout cru". Pour ce genre de situations, croyez-moi je ne préviens pas, de toute façon.

Où est-ce que je me trouvais ? Sur le territoire des dresseurs de chevaux, plus précisément du côté des Ered Nimrais. ... Mais si, vous savez, cette chaîne de montagnes qui vient se positionner perpendiculairement aux Monts Brumeux et qui sert de frontière naturelle entre le Rohan et le Gondor ! Bande d'analphabètes... Bref, pour être encore plus précis, j'étais à trois ou quatre jours d'Edoras, vers le sud. Pourquoi ici plutôt qu'accueillir ? Je n'avais pas vraiment de raison valable, à vrai dire. Seulement, le dernier village où j'avais exercé mes talents de chapardeur et de monteur de bobards avait commencé à comprendre que je n'étais pas aussi innocent que je le laissais paraître, j'avais donc dû mettre les voiles avant qu'on n'envisage de me faire danser au bout d'une corde. Je n'ai jamais aimé les colliers un peu trop serrés. Et puis le Rohan, ce n'est pas un si mauvais choix que ça, au contraire. Le gibier y est abondant, puisqu'aucun grand prédateur ne traîne dans les parages. Bon, en revanche j'avoue qu'il faut éviter de croiser le chemin d'une patrouille d'Humains, ils n'aiment pas des masses les bêtes dans mon genre. Pourtant je ne suis pas de ceux qui touchent aux troupeaux -l'expérience malheureuse qui causa la perte de mon père avait suffi à m'en vacciner définitivement- mais je suppose qu'ils ne font pas la différence entre un loup et un autre... Ni même entre un loup et un chien sauvage, parce que franchement, c'est plus souvent à de ces satanés clébards retourné à la nature qui attaque les moutons ! Mais passons...

Ce matin-là, la neige avait enfin cessé de tomber. Ceci dit, après deux jours sans discontinuer, une épaisse couche tapissait le sol, dissimulant totalement les herbes jaunies des prairies. Je ricanai en imaginant un Humain tenter de marcher là-dedans. Il s'enfoncerait jusqu'aux genoux ! Mais pas moi. Non non monsieur, pas avec ces larges pattes qui faisaient office de raquettes, voyez-vous. Alors d'accord, je pèse lourd, mais quand on a ça, on ne finit pas la truffe dans la neige.
Ma journée commença comme toutes les autres depuis une bonne semaine. Je me mis en chasse d'un bon petit-déjeuner. La truffe à mi-hauteur, je trottinais tranquillement, un peu au hasard, les sens aux aguets. Chasser, j'adorais ça. Si je devais avoir une drogue, ce serait ça. La décharge d'adrénaline qui parcourait tout mon corps lorsque je m'élançais à la poursuite d'une proie me procurait une sensation vraiment unique, qu'aucun Homme ne pourra jamais comprendre. Comment ils pourraient saisir toute la jouissance qu'on peut ressentir lorsqu'on referme ses mâchoires sur la chair tendre de son gibier, et qu'on sent la vie peu à peu s'entendre entre ses crocs ? Les Humains ne me comprendront jamais, tout comme je ne les comprendrai jamais.
Une fois l'estomac bien rempli par deux lapins bien en chair, je décidai de poursuivre mon chemin vers l'est. Honnêtement, je ne savais pas où je voulais aller, tout ce dont j'étais sûr, c'est que je m'arrêterai avant d'atteindre Minas Tirith. Moi, m'approcher de la Cité Blanche ? Plutôt crever ! Ils seraient fichus de me planter une flèche dans la gorge pour le simple plaisir de me voir terminer en descente de lit. Et je tiens trop à ma fourrure pour ça.

Alors que je gravissais une colline, une bise glacée souffla du nord. Je me figeai, tête et oreilles bien droites. Non... Cette odeur. Gravée dans ma mémoire, je ne l'avais jamais oubliée. Mais ça ne se pouvait pas... Si ? Après tant d'années, est-ce que c'était possible ? Après tout, on voyait des choses bien plus étranges sur notre monde, alors pourquoi pas... Il fallait que j'en sois sûr. Je posai mes fesses de loup dans la neige, et levai le museau vers le ciel chargé de nuages. Un long hurlement naquit du plus profond de mes entrailles pour résonner dans l'air froid de cette journée d'hiver. Si c'était bien elle... Elle répondrait.
@ pyphi(lia)
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MessageSujet: Re: • « Hey sister, what's up ? » [PV : Lynae]   Ven 2 Jan - 19:21


Hey sister, what's up ?
« It's christmas time ! »

feat ♔ Arhan

Le froid. La neige. La faim. L'hiver est à nos portes, et si je n'avais pas ma fourrure, couverte de flocons, je serais actuellement occupée à piquer le manteau du premier crétin venu. Ce que je fichais dans un endroit pareil ? Ca je me le demande encore. Besoin de me vider la tête. De détendre mes pattes. Bouger, sentir le vent, suivre l'instinct. C'était toujours pareil. Je n'avais pas envie d'écouter Inera, je n'avais plus envie de voir l'Harad et Dagueus. Je voulais remonter au Nord, entre le Gondor et le Rohan, vers les montagnes. Partir voir si ma tête était encore placardée un peu partout où si, de nouveau, j'étais libre de circuler. Enfin ... Petit mensonge. Ce n'était pas ma bouille adorable qui était placardée, mais celles des pecnots que je réussissais à entourlouper à chaque fois. Le problème c'est que eux, ils seraient bien fichus et me reconnaitre, et me transformer devant tout le monde ... non merci. J'y tiens, à ma fourrure !

Le froid. La neige. La faim. L'hiver est à nos portes, une nouvelle fois, et comme toujours je suis seule. Etrange paradoxe qui arrive. Je préfère être seule que d'être mal accompagnée. Les humains sont stupides, facilement dupes. Les nains trop cupides, les elfes trop robotisés. Et tous violents. Je n'ai rien à faire dans un monde brutes épaisses. Je pourrais très bien retourner chez Méadred, mais je n'ai pas envie. Pas maintenant. Plus tard peut-être, là non. Et puis à quoi bon, hein ? Il n'a plus besoin de moi pour le moment. Et il n'a plus de viande à m'offrir. Les papouilles se font plus rares, jusqu'à disparaitre, c'est à croire qu'il me déteste. Non. Repartir en balade de nouveau est une bonne chose. Avec un peu de chance, je pourrais trouver un abri où passer le reste de l'hiver, dans une maison accueillante et chaude ! Avec un peu de chance, je me trouverais un trou, un nid un peu douillet, qui me rappellera ma première maison, un peu plus haut.

Le froid. La neige. La faim. Habituellement, l'hiver est ma saison préférée. Parce qu'elle donne la mort, avant de laisser une seconde chance. Parce qu'avec elle vient le printemps, et la bouffe à profusion. Parce que la neige me camoufle, parce que c'était mon jeu préféré avec mon frère. Mon frère ... ça y'est je déprime ! Je secoue la tête, et me force à continuer mon chemin. Pas d'odeur de lapin par ici mais surement que par là ... oui ! OUIIII ! Enfin ! ENFIN DU LAPIN ! Gnahahahaha ! Je vais pouvoir bouffer et m'en mettre plein le museau ! J'en salive d'avance. Je n'ai mangé depuis ... depuis trop longtemps pour m'en souvenir, et mon petit mini mois ventru crève la dalle. Je renifle l'air au cas où. Je tourne la tête, m'assurant que tout es sécurisé. Aucun humain sain d'esprit ne viendrait dans les parages, mais comme il est vrai que la majorité sont des abrutis finis, mieux vaut-il vérifier ses sources. Nan. Pas d'andouilles présentes, mais un agréable fumet. Oh ça oui. Gnam. A TABLE !

C'est avec un plaisir évident que je me remets en chasse. La neige ayant fini de tomber, j'y vois de nouveau très bien, et l'épaisse couche de neige lisse s'est enfoncée sous les traces d'empreintes de mon futur repas. Je m'en approche d'ailleurs, mon instinct me le hurle, et pourtant, pourtant, à la dernière seconde je me fige. Une odeur. Une légère odeur de poils brillants et de truffe humide. Une odeur de canidé mêlé à .... Nan. Nan, nan, nan. Tu rêves, ta truffe te joue encore de sales tours – à moins que ce ne soit l'opium. Mais après plus de trois semaines sans avoir touché à la drogue ... Naaan. Si ? Pas possible. Je lève la truffe en l'air, humant de nouveau. Pas possible. Je suis la seule louve du coin – je m'en suis assurée. Il ne peut pas être là pas vrai ? Pas après tout ce putain de temps passé à l'appeler la nuit ! Papa m'avait dit qu'il était mort ... Ca se peut pas si ? Non ?
Un hurlement plus proche que je ne l'aurais pensé me répond, venant de par derrière une colline. Putain, c'est noël !

Plus jamais je ne toucherais à l'opium. Je serais une gentille fille. Je ne volerais plus jamais d'oranges, que des pommes et les entrailles qui trainent sur les marchés du Sud. Tout ce que vous voulez, pourvu que je ne rêve pas ! Abandonnant ma chasse, oubliant mon ventre laissé à l'abandon, je m'élance comme jamais auparavant, l'adrénaline se déversant à flots dans mon corps alors que le hurlement se termine juste. Je n'y réponds pas. Pas le temps. Pas le temps ! Je cours, aussi vite qu'un boulet de canon, je happe de nouveau l'odeur, plus forte, je gravis les mètres qui me séparent de mon but comme une folle ayant un ours aux  fesses. Si j'étais humaine, je pleurerais, mais je suis trop occupée à monter la pente enneigée. A sauter par dessus la colline. Et a attérir en un rouler-bouler sur cette personne. La personne qui compte le plus. La personne pour qui je crèverais mille fois. La personne qui m'a le plus manqué. La personne sans qui je ne suis rien. Ma famille. Mon souffle. Ma raison de vivre. Mon grand frère.
« ARHAN !!! »je jappe, alors que je me retrouve emmelée contre son pelage. Plus de doute, c'est lui. C'est lui ! C'EST LUI ! MON FREEEEEEEEEEEEEERE ! Il est vivant, il est là, il va bien, il est pas mort, putain, Putain, PUTAIN MON FRERE ! Je me redresse, j'enfouis mon museau dans sa fourrure, je me blottie contre lui, je lui mordille l'oreille en lui donnant des petits coups de pattes. Putain, c'est l'hiver. C'est noël. Je sautille comme un cabri, je joue dans la neige, je lui saute dessus, encore et encore et encore, avant de me stabiliser contre lui, et lui lécher le museau autant que je le peux. Putain. Mon frère !

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MessageSujet: Re: • « Hey sister, what's up ? » [PV : Lynae]   Mar 24 Mar - 19:35

« Hey sister, what's up ? »


Là, j'avoue que je n'y croyais pas. Cette odeur... Non, ce n'était pas possible. Et pourtant... Pourtant, j'avais décidé de m'asseoir, et de hurler. De l'appeler. Ma sœur. Je l'avais perdue de vue il y a longtemps maintenant, et je l'avais cru morte, comme notre mère. Par acquis de conscience et peut-être par déni, j'étais tout de même parti à sa recherche. Parce que je n'avais pas voulu croire à sa mort. Parce que je voulais encore espérer qu'elle puisse vivre, quelque part. Mais je n'avais jamais rien trouvé. Pas un indice, pas une trace, pas même une rumeur... A la longue, j'avais abandonné, je m'étais résigné. Ma famille disparue, je m'étais renfermé sur moi-même, fuyant encore davantage le monde des Hommes, me réfugiant parmi ceux qui étaient à présent mes seuls liens, les loups.

Avant même que je ne vois quoique ce soit venir, je me retrouvai à rouler dans la neige, avec une autre peluche du même genre que moi. Enfin, du même genre... Beaucoup plus fine, plus légère. Mais cette fragrance... Cette fragrance, par Carcharoth ! Un peu perturbé, je me redressai pour me coucher correctement sur le sol, à moitié enfoncé dans la poudreuse. Oulà, deux minutes, qu'on me laisse faire le point... Tout ce que je voyais, là, c'était un éclair gris qui bondissait partout, qui me léchouillait, qui me mordillait l'oreille. D'ordinaire j'aurais protesté, j'aurais grogné, j'aurais même distribué des coups de crocs sans la moindre hésitation. Mais pas là. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il s'agissait bel et bien de ma sœur. Lynae, ma petite Lynae, qui s'agitait comme une puce. Enfin, elle se calma pour se caler contre moi, me léchant le museau à n'en plus finir.
Un sourire étira mes babines de loup, et je dégageai ma tête pour lui mordiller gentiment la joue à mon tour. Seulement quelques instants, le temps de la saluer convenablement. Bon sang, ce qu'elle m'avait manqué... Derrière moi, le plumeau que formait ma queue balayait la neige sans que je m'en rende compte. J'avais encore du mal à réaliser qu'elle était là, vivante. Et en plus c'est qu'elle était devenue une superbe jeune louve, ma parole !

« Je suis tellement content de te revoir... ! Je pensais que tu étais morte, toi aussi... Tu vas bien ? Par tous les dieux, ce que tu as grandi... S'il n'y avait pas ton odeur, je crois que j'aurais eu toutes les peines du monde à te reconnaître ! » Je me relevai pour faire quelques pas, je ne sais pas pourquoi, mais j'avais besoin de bouger, là. Puis je revins vers elle très rapidement, passant un coup de langue sur son museau, avant de frotter ma tête contre la sienne, tendrement.
@ pyphi(lia)
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MessageSujet: Re: • « Hey sister, what's up ? » [PV : Lynae]   Mer 29 Avr - 1:56


Hey sister, what's up ?
« It's christmas time ! »

feat ♔ Arhan


J'y crois. Non pas que je sois dure de la feuille, hein, mais ... mais c'est juste ... Par Iluvatar en robe et Sauron en collants. Mon frère ... Hiiiii ! Je pourrais bien avoir une crise cardiaque à cet instant. Je vous jure que si c'est un putain de rêve, je crois que je mets fin à mes jours. Y'a pas moyen qu'on me fasse un coup de pute pareil, vraiment, ça me tuerait. Mon frère ... Nous étions tellement proches autrefois ! Et si la mort de maman m'a portée un coup, lorsque mon père m'a annoncée celle d'Arhan ... cela a tué tout désir de résistance dans l'oeuf. A quoi bon se débattre quand la moitié de votre vie avait disparue ? Non pas que je sois amoureuse de lui – hé, pas d'inceste entre nous voyons – mais ... mais c'est mon frère. Et je donnerais tout pour mon frère. Sauf peut-être le dernier morceau de gigot – hé, ho, faut pas déconner non plus, hein, je partage 50/50 mais pas plus ewe.
Enfin bref ... Je le squatte autant que faire se peut, avant de m'éloigner un peu – il a besoin de respirer et moi aussi. Le revoir me fait du bien, vraiment, mais je sens quelque chose dans mon ventre se tordre : c'est mon enfance qui me remonte jusque dans la gorge, et ça je m'en passerais bien. Je fais de mon mieux pour refouler ces émotions négatives, et je me demande à présent ce qu'il a pu faire durant ces dernières années, ce qu'il a vécut, les gens qu'il a vu ...Et si nous nous étions croisés ?

« Je suis tellement content de te revoir... ! Je pensais que tu étais morte, toi aussi... Tu vas bien ? Par tous les dieux, ce que tu as grandi... S'il n'y avait pas ton odeur, je crois que j'aurais eu toutes les peines du monde à te reconnaître ! » Je le laisse me cajoler, parce que moi je ferme les yeux, laissant échapper une sorte de ronronnement animal rauque. Je ne veux plus jamais me réveiller si c'est un rêve. Même si on me propose un Dagueus en peluche à poils et une tonne de bouffe. Je me colle un peu plus contre lui, j'ai envie de pleurer, mais je dois me contrôler, ne pas laisser une seule putain de goutte sortir de mes yeux. Si ça ne tenait qu'à moi ... je partirais en courant, avec lui, pour une contrée meilleure. .« Et toi tu as pris du poil, tu es encore plus beau qu'avant ! Papa m'avait dit que tu étais mort ... C'est ... C'est le plus beau jour de ma vie ! » Je le regarde, émue, avant de frotter ma tête contre la sienne de nouveau et me coucher dans la neige entre ses pattes. En sécurité, une première depuis ... depuis un bail.
« Qu'as-tu fais ? T'es-tu établi quelque part ? As-tu des bébés louveteaux ? As-tu une meute ? » Une foule question presse mes babines, mais je m'abstiens. Je me redresse pour l'observer sous toutes les coutures, devant, derrière, dessous, dessus, partout, bon dieu qu'il est beau mon frère ! Je me refroidis quelque peu en remarquant les cicatrices qu'il porte en revanche, ahurie qu'on ai pu le mutiler à ce point – et je jure en mon fort intérieur que si l'enfoiré de fils de gobelin qui a fait ça est encore vivant, je le tuerais lentement. Je redeviens sage par la suite, mon ventre criant de nouveau famine, et je m'ébroue un peu. Avec tout ça, j'ai perdu ma proie. Je me demande si Arhan a pu manger à sa faim depuis toutes ses années – mais je redoute qu'il finisse par me poser la question fatidique. Comment pourrais-je lui faire face si il apprend que je me suis vendue aux humains ?
Je hume l'air doucement, mais non, pas moyen de trouver la trace de bouffe dans le coin à présent. A part les prémices d'une tempête de neige, je ne sens rien. « Est-ce que tu as un endroit où t'abriter ? Le temps vire à la tempête et j'ai faim. » Aucune honte à ce sujet d'ailleurs. Non pas que je veuille piquer la nourriture d'autrui, je me contenterais de tuer un humain si il le faut. Je ne souhaites qu'une chose en réalité, enfin deux ou trois : rester avec mon frère, trouver un endroit chaud et sec où m'abriter et trouver à manger assez pour que nous soyons repus tous les deux. Pitié. Que Yavanna entende mes prières, car j'aimerais encore passer du temps avec lui, et tous les prétextes seront bons.

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MessageSujet: Re: • « Hey sister, what's up ? » [PV : Lynae]   Mer 27 Mai - 12:20

« Hey sister, what's up ? »


Aux yeux d'un Humain, d'un Nain, ou même d'un Elfe, notre manège paraîtrait sûrement ridicule et complètement disproportionnée. Mais ce que la plupart des gens ont tendance à oublier, c'est que nous appartenons à une espèce qui nous rend à la fois Humains -ce que je nie bien souvent en bloc, ne tenant absolument pas ces bipèdes en estime et les trouvant la plupart du temps repoussant (Ried est l'exception qui confirme la règle, il en faut bien une)- mais aussi animaux. Nos réactions sont donc bien souvent guidées par l'instinct, et rien d'autre. C'est pourquoi nous avons parfois tendance à ne pas comprendre certains comportements des autres espèces... Pourquoi faire tout un cas d'un malheureux petit meurtre ? Pourquoi est-ce que se montrer nu est si gênant que ça ? Autant de questions qui m'agacent régulièrement, lorsqu'elles me viennent à l'esprit, tandis que j'essaie de m'intégrer aux Hommes, pour X ou Y raison.

Mais là, je vous emmerde tous. Je réagis comme je veux, je fais ce que je veux, bordel. Ma soeur adorée vient de revenir d'entre les morts, et ce n'est pas quelque chose qui arrive tous les jours ! Tout à coup, je m'assombris quelque peu. J'eus une pensée pour notre mère. Elle aurait tellement aimé voir sa petite Lynae comme ça, elle aurait aimé pouvoir admirer la superbe jeune louve qu'elle était devenue. Si seulement l'abruti congénital qui sert de père à ma soeur n'était pas venu l'arracher à notre mère... Tout aurait été bien différent. Au risque de me répéter, si jamais cet homme n'était pas mort, j'allais m'en charger moi-même...
C'est avec un sourire lupin étirant mes babines que je laissai Lynae se coucher entre mes pattes. J'avais la sensation de revenir des années en arrière, quand elle faisait ça alors qu'elle n'était qu'une minuscule boule de poils argentée, qui jappait en courant derrière ma queue en essayant de la saisir entre ses petits crocs dès que je m'éloignais trop à son goût. Un léger rire secoue ma grande carcasse quand elle me pose tout un tas de questions. Mais quelle curieuse. Ceci dit, il est vrai que j'aurais moi aussi aimé en savoir plus sur elle, savoir quelle avait été sa vie, loin de moi.

- Pour commencer, je me demande où ton con de père a vu que j'étais mort. Et comment il aurait pu le savoir. Et franchement, il en faut bien plus pour me tuer ! Hum... J'avais et j'ai toujours une meute dans les Monts Brumeux, même si j'ai décidé de laisser mon bêta prendre les rênes à mon départ. C'est là-bas que j'ai mon territoire, et il est deux ou trois fois plus vaste que celui de maman. annonçai-je non sans une certaine fierté. Et non, je n'ai pas de louveteaux. Je n'ai jamais trouvé quelqu'un qui me convienne pour en faire...

Je la laissai s'agiter une nouvelle fois autour de moi, plutôt amusé par la situation. Elle me détaillait sous tous les angles possibles et imaginables, ou presque ! Comme si elle voulait graver chaque détail dans sa petite tête de moineau. Parce que ma soeur a une cervelle de moineau, sisi. Mais je l'aime, hein. Beaucoup. Je dressai une oreille perplexe quand elle se figea, fixant quelque chose sur... Ah oui. Mes cicatrices.

- Ca ? Un petit souvenir laissé par Beorn, quand j'ai été chasser au Carrock. Le vieil ours n'est pas très partageur, tu vois ! Mais il ne m'a pas eu pour autant, je suis trop rapide pour lui. ... Quoi ? Eh, je suis sorti vivant d'une confrontation avec le Seigneur du Val d'Anduin, j'ai le droit de crâner ! Tout le monde ne peut pas en dire autant, croyez-moi... Hum ? Ah oui, on dirait bien que tu as raison, le temps vire au blizzard. Viens, je connais un abri suffisamment grand pour nous deux pas très loin. ajoutai-je en me levant et m'ébrouant un peu, avant de prendre la direction du sud. Et toi dis-moi, comment tu vis ? Tu as rencontré d'autres Change-Peaux ? Tu as ton territoire à toi dans le coin, ou bien tu ne fais que passer comme moi ? Et si jamais tu me sors que tu as eu des louveteaux ou que tu as un compagnon, je me réserve le droit de lui filer une bonne correction, juste pour lui donner un avant-goût de ce que je lui ferai si jamais il te fait le moindre mal.

On ne touche pas à ma soeur. Pas touche à ma petite Lynae. Pas à moins de vouloir mourir dans d'atroces souffrances. Car s'il y a un sujet sur lequel je suis particulièrement sensible, c'est bien celui-là. Je ne supporte pas qu'on touche à ma famille, ni aux gens que j'aime. La liste est réduite, très réduite, mais... Elle existe.
Après une bonne demi-heure de marche, nous arrivâmes finalement en vue d'un petit bosquet d'arbres serrés. Sans hésitation, je me glissai dans les fourrés, mon ventre rasant le sol, pour me diriger vers un endroit bien précis. C'était un amas de branches basses, sous lequel on pouvait s'installer confortablement, les feuilles mortes formant un matelas naturel. Les branchages étaient si serrés qu'ils formaient une protection efficace contre le vent, la neige, mais aussi le froid. Je préférais largement ce genre d'abri qu'une grotte humide et froide. Tranquillement, je piétinai un peu l'endroit et me couchai, puis invitai Lynae à venir s'installer contre moi d'un signe du museau. L'endroit était de toute façon trop étroit pour qu'on ne puisse pas se coller, et puis ça nous apporterait davantage de chaleur ainsi.

- Pour ce qui est de la nourriture, on devra attendre que la tempête passe. De toute façon, aucune bestiole ne pointera le bout de sa truffe dehors tant que le temps ne se sera pas calmé.
@ pyphi(lia)
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MessageSujet: Re: • « Hey sister, what's up ? » [PV : Lynae]   Ven 21 Aoû - 23:29


Hey sister, what's up ?
« It's christmas time ! »

feat ♔ Arhan


C'est noël et mon anniversaire en même temps. Ma queue est un plumeau agité en accord avec mon état d'esprit. Je ne veux pas me réveiller. Dagueus peut aller se faire foutre, Inera peut crever, le monde peut s'effondrer sous le joug d'un Dieu vengeur, je m'en fiche, mon frère est en face moi. Il est grand, il est beau … beau et balafré … Qui a osé saccager sa belle fourrure, sa peau tendre ainsi ? Je veux savoir. « Les Monts Brumeux ? Le territoire de Maman compris ou  … ? » ma voix se casse suite à ça. Je n'ai pas répondu pour mon géniteur. Penser à lui me fait mal. J'entrevois encore par éclair ce qu'il m'a fait subir, je ne veux pas raconter ça à Arhan. Pas à lui. C'est le seul qui ne devrait pas savoir. Je ne veux pas qu'il ait pitié – ça me tuerait littéralement -, je ne veux pas qu'il ait honte. Je vais bien. Je suis guérit de lui maintenant, même si j'exècre les hommes depuis, tous, sans exception sauf mon frère. Ils sont vils, laids, lâches, et on ne peut pas leur faire confiance … Ils pensent tous avec leur bites, et moi je pense désormais avec mes crocs.
Je le fixe, en jappant, me reprenant. Je suis tellement fière ! Maman aussi le serait, je suis sûre. Un fils pareil, forcément, ça force le respect … Son bêta a intérêt à être bien dressé, et pas faire de connerie avec le Royaume de mon grand frère, sinon je lui boufferais la patte gauche et je lui crèverais les yeux. Enfin ceci dit, il n'y a rien d'étonnant à ce que son territoire soit plus grand que celui de Maman, il est tellement charismatique … Un seigneur né, voilà ce qu'il est, comparé à moi. Il n'y a pourtant aucune envie ou jalousie dans mes pensées, juste une profonde admiration – Arhan est le seul que j'adule, mon unique Dieu véritable dans mon petit cœur de louve. Touchez mon frère, je vous tuerais lentement et avec délectation.

Je renifle lorsqu'il me parle de potentielle louve. Quelque part je suis attristée, mais la plus grande partie de moi-même est soulagée. Tant mieux, je pense. Aucune n'est digne de lui et sa grandeur. Il mérite le meilleur pedigree, même si je suis consciente que le jour où il fondra sa famille, alors il me laissera tomber – c'est ce que je redoute le plus, être seule de nouveau. Je suis égoïste, et je n'en ai nul remords … Sauf, peut-être, quand ça le concerne lui. Je remue les oreilles, langue pendante. Tant pi pour ces femelles idiotes, au moins je pourrais profiter de lui au maximum. Je zieute à nouveau ses cicatrices, retenant un feulement rauque. Beorn ? LE Beorn ? Et … Et il en est ressorti ? …. Mes yeux s'illuminent. Je ne l'ai jamais croisé en personne, mais je connais bien sa réputation. Bon Dieu ... Mon frère est mon héro ! Je passe ma tête sous son cou en émettant une sorte de ronronnement fier. Il est tellement merveilleux !

Par la suite, je le suis. Il semble connaître la région, ainsi donc je détaille où il m’emmène. Je le suivrais les yeux fermés, sans craintes aucune. « J'ai rencontré d'autres Change-Peaux, oui. En Harad. Un Tigre mâle et un Tigre femelle. Le premier est le prince consort d'une reine, et l'autre est une pirate. Et toi ? Il y en a d'autres ? » je raconte, tentant de garder une voix neutre. Je ne veux pas parler de ma relation avec Dagueus, qui lui paraîtrait sûrement déshonorante bien qu'elle soit plus tordue qu'elle ne l'est déjà en réalité .. Même si l'idée de les voir se combattre me fait sourire – un sourire tordu et sauvage – je ne veux pas qu'Arhan soit blessé ni même Dagueus au fond. Mais crever pour que j'accepte cette idée qui pointe au fond de mon cerveau. Arhan restera le premier – il doit rester le premier dans mon coeur. Je m'épancherais sûrement sur Nixi en revanche, mais plus tard. « Je n'ai pas de territoire à moi. Je vagabonde beaucoup, surtout en Harad dernièrement … Je n'aime pas les humains. Ils sont sauvages, brutaux, des rustres qui ne pensent qu'à me tuer pour faire de ma peau une couverture. J'ai eu une prime sur ma tête, tu as vu ? Elle est récente ! » Je passe sous silence le fait que je travaille pour une bipède, malgré moi. Je lui dirais un jour … Mais pas maintenant, non, je refuse. Je continue de le suivre à travers la neige, refoulant mon envie de m'amuser avec lui.

« Toi aussi, le jour ou tu te trouveras un être acceptable. Il faudra qu'il réussisse mon test, sinon je ne laisserais personne s'approcher de toi grand frère. » je lui dis en toute honnêteté. Et la tâche sera ardue, car j'ai plein d'idées. Finalement la marche prend fin à un bosquet et je souris. C'est un bon endroit pour essuyer la tempête. J'attends qu'il finisse d'inspecter puis le suit et accepte allègrement – et avec une joie non mesurée – son invitation. Je me roule en boule contre lui, blottie, protégée, aimée, choyée comme avant. Il est tout chaud, ça me fait sourire – un sourire lupin. Je lui lèche la joue et finit de m'installer. « J'ai hâte de chasser avec toi. » je lui confie. Je meurs de faim, vivement que le temps ne se fraye un chemin pour que le beau temps revienne. « Un caribou serait délicieux, mais la chair d'un humain serait acceptable, vu ma faim. » Et toi Arhan, dis moi … Quelle viande préfères tu ? Je ferme les yeux inspirant doucement, me réchauffant les membres. « Dis … As-tu un plan d'avenir immédiat ? » Je veux tout savoir. Et je prie pour en faire partie.

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