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You're important to me, you piece of shit. | Ferrin & Elo

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Elorin
Elorin
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MessageSujet: You're important to me, you piece of shit. | Ferrin & Elo   Jeu 5 Fév - 20:40


       

       Ferrin & Elorin

       You're important to me, you piece of shit.
A
u pied des monts bleus, royaume nain des Ered Luin, s'étendait l'océan dans toute sa majesté miroitante. Il luisait doucement sous le soleil du matin, chariant avec lui son lot de vaguelettes audacieuses et surtout de bateau arrivant au port. Le port était encore récent, surtout si on le comparait à l'ancienneté séculaire des villes nains qui sont dissimulées dans le cœur des montagnes bleues. Les cités naines s'étendent à l'intérieur même de la roche, mais ils ont établit un comptoir portuaire, où toute personne ayant de l'argent est le bienvenu. Et, l'avantage des nains, c'est que je fais plus ou moins leur taille et que je passe inaperçu. Hauteur : nain moyen, nain médian. Niveau discrétion, on fait mieux tout de même ; pour que les humains me remarquent, il faut qu'ils fixent l'entrejambe de leur congénères. Pas que certains n'y aient pas l'oeil, mais quand même, pas tous. Je suis toujours plus discrète que chez les hobbits, vous me direz, avec ma dégaine et ma taille.

J'ai faim.

J'apprécie les comptoirs nains, pour autant que je puis m'en approcher. La mer est proche, l'or coule à flot, la bière et les rires aussi. Les nains ont un appétit proche de celui des hobbits, et aiment autant les pierres précieuses que moi. Nous sommes faits pour nous entendre.
Sauf que je suis tout sauf d'humeur optimisme.
Déjà, en tant normal, je brille pas vraiment pour mes sourires à fossettes de mignonne petite hobbite, mais là j'suis carrément d'humeur sombre. J'ai faim, et pire encore, pire que tout, pire que Sauron en colère, Galadriel tentée par l'anneau unique ou mon warg adoré devant un poulet rôti, je suis sobre. Je suis même en manque d'alcool, et mon estomac vide est le cadet de mes soucis alors que je fraye la foule, à la recherche d'une misérable goutte d'alcool à la portée de ma bourse ou de mes doigts. Un nain me bouscule, je lui adresse un regard haineux et un doigt d'honneur :

« - Va te faire »


Je me sens incroyablement faible, la gorge asséchée et c'est à peine un borborygme qui m'échappe. J'ai soif. Des tourtes fumantes et odorantes sont disposées sur un stand appétissant. Parfaites, accompagnées d'une chope de bière. Mon estomac se tord alors que je m'approche pour négocier. Les barbus sont durs en affaire, mais je ne suis pas Elorin pour rien. Ces salopiauds de nains ont de manière générale des prix tout à fait outrageants, mais ils ont tendance à augmenter leur prix devant mes joues glabres et mes oreilles pointues. Ce n'est pas comme si j'étais une elfe, merde, je suis une semi-hobbite. Bilbo leur a sauvé la vie, et leur a offert un royaume, on mériterait nos sept repas à volonté gratuits. Foutus ingrats. Non seulement j'ai pas eu le trésor de Smaug ( pas faute d'essayer ) mais en plus j'ai le ventre vide et la tête qui tourne sous le manque d'alcool.

C'est un port de commerce, les étrangers sont bienvenus, et l'agitation règne trop pour laisser place à la méfiance raciste traditionnelle des nains. Mais apparemment, les étrangers bienvenus sont une caste strictement délimitée par l'argent et les marchandises qu'ils peuvent offrir aux nains. En général, cet échange de bons procédés me plaît bien, je leur refile ce que je vends contre de l'or, de la bière et la nourriture. Mais ces derniers jours ont été difficiles – allez voler discrètement avec un warg au basque, et les nains ont une tendance alarmante à garder leur hache près de leur bourse.

« - Allez vous faire foutre, »
je croasse, aigrie comme pas d'eux.

Il va falloir piocher dans la banque.
Calmez-vous, j'évoque pas la perspective de faire un braquage. Pour ça, il me faut mon warg de combat, et je l'ai chargé de voler à manger et à boire. Vu le temps qu'il met et les vertiges qui me prennent, j'ai foiré son dressage ou bien quelqu'un va avoir un nouveau tapis en peau de warg. Et, à mon grand damn, ça ne sera pas moi. Il va falloir marchander et vendre des choses que je considère à moi ( tout ce qui est à toi, est à moi, voyez-vous, et je tiens profondément à mes petites affaires ). Je passe une main dans mes mèches rousses, et pèche au hasard une des mèches qui soutiennent l'un de mes trésors ; au bout de la mèche pendouille un petit bijou que j'ôte d'un geste agile pour le présenter au vendeur :

« - Je t'échange ça contre tes tourtes.

- A qui tu l'as volé, enflure ? »


… Quoi ?

Oui, je l'ai volé, ça c'est pas nouveau, et cela ne mérite pas tant d'agressivité dans le ton, j'ai tout volé. Mes frusques, mon chapeau, ma ceinture, mes armes, mes bijoux. Je baisse les yeux sur ce que je tiens toujours entre deux doigts. Un bijou en or fin, fait pour tenir des tresses en place, un bijou de grand prix ( qui vaudrait plus que tout ce stand de tourtes, si vous voulez mon avis, ce nain n'a pas les yeux en face des trous et ne sait pas différencier la camelote des  joyaux de valeur. Une honte pour sa race, bouh. ) gravé et décoré minutieusement.
Un bijou nain, fait pour trôner au milieu des tresses d'un fier représentant de cette race chevelue.
Oh.
Oups même.

« A qui tu l'as volé, tu as tué quel nain pour ça, espèce de sale petite voleuse, vermine, enf... »

Evidemment, il fallait que l'outrage éclate, les nains ont du mal avec la demi-mesure et les bonnes manières et le principe de garder leur calme pour régler les problèmes de façon civilisée et non violente. Et apparemment, ils ne tolèrent pas que l'on vole leurs congénères.
Je n'ai pas le temps de m'écarter, le vieux truc rondouillard déployant soudain une vivacité qui me laisserait sans voix si j'avais pas autre chose à faire. Cet enfoiré de nain m'a saisit par le col du manteau et tente de me maintenir proche de lui. Voire de m'entraîner par-dessus le stand qui nous séparait jusqu'à alors. Je me mets sur la pointe des pieds, et tire de l'autre côté de tout mon poids plume d'hobbite rachitique. Action-réaction, une dague se plaque dans sa barbe. Oui, sur ses poils de barbe. Pas dans mes habitudes, nettement moins glorieux que sur sa glotte, prête à trancher sa jugulaire dans un jaillissement de sang . Mais au yeux d'un nain, trancher la gorge ou trancher la barbe équivaut à la même petite mort ( oui, je parle d'expérience ) et il ouvre de grands yeux, bégayant d'indignation. Pendant ce temps, je me rapproche de lui, genou sur le stand pour lui cracher à la figure, malgré ma gorge et mes lèvres asséchées :

« Va te faire, c'est à mon époux. »


L'hôpital qui se fout de la charité, mais hey, croix de bois, croix de fer, je suis pas en train de mentir. Surprenant, hein ? J'ai volé le bijoux au nain que j'ai épousé. J'évite de m'en souvenir pour d'autres raisons que la mane financière que cela a brièvement représenté, et par le joli scintillement des bijoux que j'ai ajouté à mes propres cheveux et sur lequel mon regard s'attarde parfois. Mais je suis mariée à un nain de ses montagnes, et actuellement, on refuse que je vende ce que je lui ai pris pour me payer à manger et à boire. Désolé chéri, mais ça va barder.

WILDBIRD
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Ferrin
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MessageSujet: Re: You're important to me, you piece of shit. | Ferrin & Elo   Jeu 5 Fév - 22:36

« You must be kidding me... ? »


Un matin de plus qui se levait. Un matin de plus où j'avais juste envie de rester là où j'étais, à savoir au fond de mon lit. Un matin de plus qui ne me disait absolument rien. Un matin de plus où je maudissais cette foutue tendance que j'avais à ne jamais être de bon poil dès le réveil. J'avais juste envie d'étrangler le premier venu, pour peu qu'il m'en donne l'occasion. Le moindre prétexte aurait été bon à prendre ! Un regard de travers m'aurait suffit. ... Plaît-il ? Non, effectivement, je n'étais pas de très bonne humeur ces derniers temps, de façon générale. Et sans raison apparente, en plus. Je crois que c'est ça qui me déstabilisais le plus. Comprenez, d'ordinaire je suis un Nain plutôt optimiste, qui se promène presque tout le temps avec un sourire accroché aux lèvres. Un rien est prétexte à rire un bon coup, à mes yeux. Même quand tout va au plus mal. Sauf que là... Je n'arrivais pas à comprendre ce qui clochait. Peut-être était-ce le temps, qui était décidément bien trop morose à mon goût depuis quelques semaines ? Ou bien était-ce le fait que j'avançais beaucoup trop lentement dans mon travail par rapport à d'habitude, du fait de l'incompétence notoire des assistants qu'on m'avait collés dans les pattes ? Ou bien étaient-ce justement ces mêmes assistants qui sortaient des stupidités telles à longueur de journée que j'en venais à douter de la survie de mon propre peuple, par moment ? Peut-être un mélange de tout ça, allez savoir ! Pour faire bref, il ne fallait pas me chercher des noises. Pas aujourd'hui. Pas plus qu'hier, et pas plus qu'avant-hier, et... Bref, vous avez saisi le concept.

Bon, quand il faut y aller, faut y aller... Je me levai donc en râlant, passant une main dans ma tignasse sérieusement en pétard. Cela faisait un bon moment maintenant qu'elle avait été lâchement amputée, mais j'avais toujours la désagréable sensation qu'il me manquait quelque chose, quand j'y fourrais mes doigts. Un léger grognement m'échappa. Bon sang, mais ils mettraient encore combien de temps avant de repousser, hein ? Encore heureux que le poste que j'occupais aux Ered Luin me tenait à l'abri des moqueries, sinon je crois que je serais souvent rentré chez moi avec le visage en miettes. Eh, je suis peut-être un grand Nain, mais vous avez vu ma carrure ? Je suis le genre à frapper rapidement plutôt qu'à miser sur une force que je sais inférieure à la plupart de mes camarades Nains.
Après un rapide brin de toilette -histoire d'être un minimum présentable- j'attrapai de quoi grignoter et allai récupérer la grande bringue noire qui me servait de monture, avalant mon petit-déjeuner sommaire sur le chemin. Aujourd'hui, je laissai à mes abrutis d'assistants le soin de cataloguer mes livres de comptes, j'avais à faire au port. Veigr était venu me trouver hier soir, disant qu'il tenait absolument à ce que j'aille surveiller le transit des marchandises. Il soupçonnait quelqu'un d'en dérober un peu à chaque fois. Alors certes j'avais le compas dans l'oeil, comme on dit, j'étais capable d'évaluer d'un coup d'oeil le poids et la valeur d'une cargaison, avec les bonnes informations, mais étais-je vraiment le plus adapté pour arrêter un voleur ? Quoique vous me direz, quoi de mieux qu'un voleur pour en intercepter un autre ? Mais passons.

L'avantage de Zarâm, hormis le fait qu'elle avait acquis mon sale caractère à force de m'avoir comme cavalier, c'est que vu sa taille, je me déplaçais rapidement partout où je le voulais, ou presque. Et puis elle faisait un excellent point d'observation, aussi.
D'ailleurs, c'est à peu près là que j'en étais. Assis sur le dos de ma jument, faisant face aux quais. J'étais arrivé alors que le soleil se levait à peine, et pourtant le port grouillait déjà d'activité. Il faut dire qu'on acceptait tout et n'importe quoi, donc... Ce n'était guère étonnant. Je surveillais les allers et venus des Nains s'occupant de décharger et charger les navires, baillant de temps à autres. Il y a même un moment où je commençais à piquer du nez... Quand un petit hennissement me ramena à la réalité. Je me penchai sur le côté, sortant du même mouvement un morceau de pomme d'une des sacoches accrochées sur la selle et tendis le fruit à ma monture, qui eut tôt fait de l'engloutir.

- Comme si tu mourais de faim, espèce de grande bourrique. soupirai-je en lui flattant l'encolure.

J'allais retourner à ma surveillance, lorsque à une bonne vingtaine de mètres sur ma gauche, dans une rue adjacente, je perçus de l'agitation. Intrigué, je plissai les yeux pour tenter de voir ce qui se passait. ... Non. Ce n'était pas possible. Elle n'était pas inconsciente au point d'oser repointer son museau de petite fouine dans les parages, quand même... ? Il fallait que j'en ai le coeur net. Un peu trop brusquement au goût de Zarâm qui piaffa nerveusement, je resserrai ma prise sur les rênes et la talonnai pour qu'elle parte au galop vers l'échoppe où se déroulait l'altercation en question.
Oh bordel. Aucun doute possible. C'est un mélange d'excitation et de colère qui me prit aux tripes, à l'instant même où je reconnaissais cette crinière rousse, coincée sous ce grand chapeau. Oh comme j'avais pu prier Mahal de la remettre sur mon chemin ! J'étais enfin exaucé. Et croyez-moi, elle allait passer un mauvais quart d'heure.

Le reste se déroula rapidement. Tellement rapidement que sur le coup, je n'en fus pas réellement conscient moi-même. Je me revois arrêter sèchement ma monture qui pile net sur le sol pavé, sauter de son dos et tendre le bras pour attraper la semi-Hobbit par le col et la tirer vers moi.
Non, je ne rêvais pas. Je sentais bien le tissu entre mes doigts. Je l'avais. Merci mes dieux, je l'avais enfin ! Un sourire nerveux s'esquissa sur mon visage, tandis que j'emprisonnai la voleuse contre moi d'un bras. Certes je n'étais pas le plus costaud des Nains, mais j'avais tout de même suffisamment de force pour empêcher quelqu'un comme elle de me filer entre les pattes.

- Mauvaise idée de revenir dans le coin, Elorin... Très mauvaise idée. lui glissai-je dans le creux de l'oreille dans un murmure.

Pour un peu, j'en aurais ricané de contentement. Sauf que ma joie fut quelque peu assombrie. Le Nain en face de moi semblait assez en colère... Et vu l'état de sa barbe, je pouvais le comprendre. Mais c'était une manie chez elle, ma parole !

- T'arrives pile à temps, Ferrin ! Cette vermine voulait me refiler un bijou volé ! Elle prétend qu'il appartient à son époux, t'imagines un peu le culot ? gronda-t-il en me tendant ledit bijou pour preuve dans sa main ouverte. Passe-moi cette garce, que je lui montre de quel bois je me chauffe.
- ... Je suis son mari, et oui c'est à moi. Ce serait trop long à t'expliquer, mais en tout cas je peux t'assurer que tu ne toucheras pas à un seul de ses cheveux. Garde-le, de toute façon je comptais plus le revoir. Et puis à quoi il me servirait, maintenant...
ajoutai-je dans un chuchotement tendant vers le grognement.

Sans me soucier que le commerçant proteste ou non, j'embarquai ma chère et tendre épouse (vous arrivez à saisir toute l'amertume de mon ton, là ?) toujours coincée contre moi dans un coin plus tranquille, dans le petit office que j'utilisais lorsque je venais faire les comptes du port, pour être exact. Je la relâchai seulement lorsque nous fûmes à l'intérieur, et que j'avais verrouillé la porte derrière nous. La clef, je la glissai discrètement dans l'une des nombreuses poches de mes fringues, là où elle serait le moins accessible, même pour ses doigts agiles de semi-Hobbit.

- Toi, tu vas avoir de sérieux ennuis après le coup que tu as osé me faire...
@ pyphi(lia)
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Elorin
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MessageSujet: Re: You're important to me, you piece of shit. | Ferrin & Elo   Lun 23 Fév - 22:43


       

       Ferrin & Elorin

       You're important to me, you piece of shit.
« -H
ey ! »

Je viens de me faire arracher de ma cible. On ne m'a pas arraché ma cible, elle ne s'est pas débattue, enfuie, barrée. Non. J'étais été décollée de ma cible sans sommation, par le col, comme une malpropre. Je crie, je râle, je me débat, poignard en main. Je suis prête à tailler dans le vif et à enfoncer ma lame dans l'estomac de l'abruti qui a cru malin de malmener comme si j'étais une petite poupée à trimballe. Jusqu'à ce que je sente un bras se passer autour de moi, me tenant prisonnière. « - Mauvaise idée de revenir dans le coin, Elorin... Très mauvaise idée. » Le ton est sombre, à forte tendance sadique, proposant mille et une tortures. Pour un peu, j'en aurais tremblé, frissonné comme une jouvencelle dans les bras de son ravisseur, le vil mécréant dont le preux chevalier doit la délivrer plus tard dans l'histoire. Sauf que je n'ai rien d'une jouvencelle, et qu'il n'est pas dit que je tremble devant mon propre époux. Oui, mon propre époux, ne me regardez pas comme ça, je vous l'ai déjà dit. Si je me fige soudainement, ce n'est ni de terreur, ni d'amour. Ni de surprise, parce que franchement, j'aurais du me douter que remettre les pieds en Ered Luin ne pouvait qu'attirer ces retrouvailles. Mais, hey, hobbit affamé n'a pas de cerveau.
Pourquoi je me fige soudain, alors ?
Je ne sais pas, mais je suis interdite, je bug, je m'arrête, je n'arrive plus à fonctionner. Et la seconde pensée me frappe que si je me tiens suffisamment tranquille, Ferrin pourrait peut-être me sortir de ce mauvais pas sans trop de casse.  J'ai l'habitude d'irriter autrui au point où on en vient à me protéger pour se garder le plaisir de me trucider soi-même. Je suis irrésistible, et ce nain qui me tient contre lui m'a après tout épousé.

« -Passe-moi cette garce, que je lui montre de quel bois je me chauffe. » Garce ? Vous me flattez mon monsieur. Je plisse mes oreilles de rage et je montre les dents. Je lui sauterais bien à la gorge pour le raser de près à ce nain malpoli, mais je piétine dans les bras de mon sauveur, de mon héros , de mon chevalier servant ( quoi que cela sous-entend que je sois une princesse (hmhm ) et que j'ai été en danger (hmhm). « ... Je suis son mari, et oui c'est à moi. Ce serait trop long à t'expliquer, mais en tout cas je peux t'assurer que tu ne toucheras pas à un seul de ses cheveux. Garde-le, de toute façon je comptais plus le revoir. Et puis à quoi il me servirait, maintenant... » Glousser serait de mauvais goût, hein ? Pas que cela m'empêche. Ce qui bloque ma remarque sardonique dans ma gorge, c'était plutôt le mouvement dans lequel Ferrin m'entraîne manu militari. Ce sont pas des manières...

Je suis relâchée dans un petit bureau, enfermée avec mon cher époux dans ce petit coin sombre. Mes yeux agilement ses doigts qui dissimulent la clef dans ses vêtements, dans un vain espoir d'empêcher ma future évasion. Même si je ne parvenais pas à lui retirer la clef de ma liberté, une porte verrouillée ne m'avait jamais arrêtée. J'étais une des meilleures voleuses – j'offre le titre de meilleure voleur à Bilbo, n'ayant pas eu la chance d'affronter un dragon – de terre du milieu et ce n'était pas un petit comptable suspicieux qui allait m'arrêter . Fût-il riche et mignon. « - Toi, tu vas avoir de sérieux ennuis après le coup que tu as osé me faire... »

« - Ils disent tous ça. »


Je réplique joyeusement, une étincelle brûlant dans les yeux. Défi, moquerie, m'enfoutisme personnifié. Des ennuis. Si j'avais eu une pièce à chaque fois que l'on en m'en avait promis, je serais plus riche que l'intendant du Rohan .  Les ennuis ne me font pas peur. Le coup, le coup...une taquinerie entre époux, voyons. Je fais le tour de l'office, mes doigts agiles, effleurant les surfaces comme s'il s'agissait d'un instrument de musique, cherchant avidemment quelque chose à glisser dans mes poches pour satisfaire ma cleptomanie, quelque chose à glisser dans mon estomac pour satisfaire ma faim. Je m'appuie sur le bureau, que j'ai mis entre lui et moi, et le regarde par-dessous mon chapeau que je mangerais bien à l'instant, sourire revanchard et moqueur aux lèvres, alors que je l'interroge, ignorant vertement son air furieux ;

« - Rien à manger, cher et tendre ? »


WILDBIRD
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Ferrin
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MessageSujet: Re: You're important to me, you piece of shit. | Ferrin & Elo   Mar 24 Mar - 11:51

« You must be kidding me... ? »


Enfin. Enfin, je la tenais, cette furie miniature ! Furie miniature qui me servait d'épouse, certes, mais que là maintenant tout de suite, j'avais très envie d'égorger... Pour vous, Humains, ma réaction vous paraîtra sans doute excessive. « Mais elle n'a fait que te couper les cheveux, ce n'est pas un drame, ça repousse ces choses-là ! », vous me direz. Et à cela je vous réponds : oui, c'est vrai. Ca va repousser. Mais vous avez vu la dégaine que je me paie, maintenant ?! Alors d'accord, Veigr et quelques autres prétendent que ça me va plutôt bien. Mais un Nain aux cheveux courts, c'est une honte, une hérésie. Ca ne devrait pas exister. Et elle n'a pas fait que ça ! « Bon, elle t'a volé quelques bijoux, et alors ? Tu en as tout le tour du ventre, de ces trucs-là ! », vous ajouterez. A ceci, je vous réponds une nouvelle fois : oui. Mais ce n'est pas une raison, par Mahal ! Et je tiens à signaler que ce n'est pas la seule chose qu'elle m'ait volé, cette garce ! Maintenant, je suis marié et c'est à vie. A VIE. Pas question d'aller voir ailleurs, et encore moins de me remarier. Pas quand on est un Nain qui se respecte. … C'est bon, vous arrivez à saisir l'ampleur de ma déveine, à présent ? Bien.

Cependant... Je m'étais attendu à ce qu'elle se débatte, cette teigne. Mais non. Bon, un peu au début, oui, mais dès qu'elle avait entendu et sûrement reconnu ma voix, elle s'était figée. Tiens donc... Qu'est-ce qui pouvait bien lui passer par la tête, hein ? Pas de la peur, ça non. Même si je me tenais au dessus d'elle, une dague sur sa gorge et prêt à la lui enfoncer dans la chair, elle n'aurait pas peur de moi. Inconsciente, ma femme ? Certainement. J'avoue que ça avait quelque chose de vexant, mais après tout... Je suis lucide, je sais que je ne suis pas le plus terrifiant des Nains. Vous avez vu mon allure ? Je ne suis pas vraiment une armoire à glace, et je n'ai pas le regard glacial qui caractérise mon chef, par exemple. Donc, ce n'était pas de la peur. Etait-ce de la surprise ? Durant les premiers instants, sûrement. Mais ensuite ? Qu'est-ce qui la retenait de s'agiter comme une carpe prise dans un filet ? … Plaît-il ? Ah non, sûrement pas de l'amour ! Je commençais même à me demander si elle était seulement capable d'aimer qui ou quoi que ce soit. Hormis l'or et la nourriture, bien sûr. Alors qu'on aille pas essayer de me faire croire qu'elle pourrait avoir des sentiments pour moi, je ne suis pas suffisamment stupide pour ça, merci bien ! Ah, on a déjà voulu me faire avaler de sacrées couleuvres, mais celle-là, c'est la meilleure !

C'est pendant que je portais Elorin vers mon bureau du port que l'évidence me sauta aux yeux. Mais oui, bien sûr... Si elle n'avait pas essayé de se faire la malle, c'est parce que je venais de la tirer des ennuis avec ce marchand. … Eh mais ! Encore une fois, c'était affreusement vexant ! Elle considérait donc que j'étais moins dangereux que ce type ? Moi qu'elle avait odieusement roulé dans la farine ? Oh Mahal retiens-moi ou je vais devenir un très mauvais mari qui va étriper sa chère et tendre épouse...

« - Ils disent tous ça. » répond-t-elle avec une lueur de défi dans ses yeux bleus, tout en commençant à rôder dans la pièce, ses mains passant sur les meubles. Je la regarde faire en croisant les bras, ne la lâchant pas un seul instant du regard. Eh, je t'ai vue. Repose ce sceau tout de suite, voleuse. N'espère même pas le vendre au plus offrant, je ne te laisserai pas risquer de mettre à mal la réputation de notre royaume, tu m'as déjà trop pris !

Lentement, restant maître autant que possible de mes émotions et de mes gestes, je m'approchai d'elle, contournant le bureau derrière lequel elle s'était placée. Je lui adresse au passage un sourire amer, qu'on aurait aucun mal à ne pas deviner forcé, et lui attrape un poignet d'une main, l'autre farfouillant dans la doublure de son manteau éliminé (presque plus que le mien, c'est dire l'état). Ah, le voilà. Je récupère le sceau, que je lui mets sous le nez, mon visage redevenu fermé, l'expression sombre.

« Ne. Touche. A. RIEN. » articulai-je entre mes dents serrées, tout en fourrant l'objet vilement subtilisé dans mes propres poches, m'assurant au passage que la clef de la pièce se trouvait toujours à sa place. Eh, traitez-moi de paranoïaque, mais avec elle, on est jamais trop prudent, vous pouvez me croire. Puis je me reculai de quelques pas, pour aller m'appuyer contre le meuble qui se trouvait là, la toisant toujours d'un air mauvais, contrarié. Je réfléchissais à ce que j'allais bien pouvoir exiger en réparation de l'injure perpétrée envers ma personne. Parce que parler de la trucider, d'accord ça soulage, mais un Nain digne de ce nom n'assassine pas sa femme... Même si cette dernière est une semi-Hobbit plus mauvaise qu'une pneumonie en plein hiver et qu'elle l'a honteusement dépouillé. Non, ça ne se fait pas. Alors soit je pourrais faire passer ça pour un accident (encore que vous avez déjà vu des gorges qui s'arrachent par accident, vous ?), mais moi je saurais la vérité, et elle ne serait guère reluisante. Pas que ça me dérange en général, mais là on parlait de tradition naine, et s'il y a une chose que j'aime en ce bas monde, c'est bien mon peuple.

A sa question, un infime sourire un rien sadique fendit mon visage. Tiens donc, mais c'est qu'elle avait l'estomac dans les talons, l'Elorin ? Ceci expliquait cela, ceci dit. D'ailleurs, ça me donnait une idée, tout ça... Tranquillement, je portai la main dans l'une de mes poches (j'en ai beaucoup, déformation professionnelle), en sortis une pomme que je frottai un peu contre ma manche, et croquai dedans, avant de lancer à la semi-Hobbit un graaaand sourire innocent.

« Pas pour toi, non, ma douce. glissai-je d'une voix doucereuse, entrant volontairement dans son jeu. Ah tu voulais jouer à ce petit-jeu là, hein ? Eh bien j'allais t'en remontrer, crois-moi. A ton avis, un Hobbit met combien de temps avant de mourir d'inanition ? Juste par curiosité. » Et je mordis une nouvelle fois dans le fruit, une étincelle de défi dans le regard. Viens donc jouer avec moi, je sais que tu en meurs d'envie...
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MessageSujet: Re: You're important to me, you piece of shit. | Ferrin & Elo   Sam 28 Mar - 21:33


       

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       You're important to me, you piece of shit.
J

e vais étriper mon époux. Si j'avais un placard, je cacherais son cadavre dans le placard ( indice je n'ai pas de placard, ni toit sur la tête, je suis pas la femme d'un comptable friqué et bourgeois qui prend soin de sa tendre épousée. Foutu goujat, mari à la mord-moi-le-noeud ). Dans les circonstances actuelles, je vais l'étriper, salement, rageusement et Björnulf mangera le cadavre. Pas de preuves, un héritage, une dignité de veuve éplorée et des nerfs détendus, je prend.

Déjà que ce sombre abruti a récupéré le premier objet que j'ai chapardé ( parce que ce n'est pas le dernier. Les feuilles qui encombrent ce bureau sont assez difficiles à dérober, et pas foncièrement toutes d'une grande valeur marchande, mais je vais me débrouiller, tout, n'importe quoi, le vol me démange les doigts ). Il se croit malin, hein ? A me tenir le poignet comme si j'étais sa victime et qu'il était intelligent, dans son bon droit alors qu'il farfouille dans mes affaires et récupère le sceau. La moutarde me monte au nez alors qu'il sourit. Mon bonheur ? Voir que le sentiment est partagé .  « Ne. Touche. A. RIEN. »  Mais je t'em !

« Ne. Me. Touche. Pas.»


Je détache les syllabes à sa manière, pleine de défie alors que je le fusille du regard et m'écarte de son étreinte. Bordel ce n'est pas parce qu'on est marié qu'il peut fouiller mes fringues quand ça lui prend, le doux dingue. Je suis quelque peu attachée à mes affaires – j'ai posé mes yeux dessus, c'est à moi. Il a de la chance, en général je fous une beigne et un coup de couteau à ceux qui osent me faire ce genre de coup fourré.

« - Comme si c'était revendable, la cire d'un patelin dont personne a jamais entendu parler. »


Je feule, je crache alors qu'il recule. J'enfonce mes mains dans mes poches tout en parlant, tout en le narguant. En partie parce je sais que cela va le faire chier ; s'il y a une chose claire chez mon nain d'époux, c'est qu'il est fier des Ered Luin, tendance orgueilleux et vaniteux. Il aime ses montagnes et il les regarde avec plus d'amour que ma (délicieuse) petite personne, il leur veut un grand destin.. Il a beau râler et menacer à grands moulinets de bras, je le connais, c'est un romantique le bougre. Et il ne peut rien dire, malgré son vernis patriotique, il doit bien se douter que mes propos sont véridiques. Depuis la mort de Smaug, chez les nains, c'est Erebor par-ci, Erebor par-là ( je comprends l'intérêt, vu l'odeur d'or qui s'en dégage ), et pour les autres peuples... Ered Luin, il y a personne. Moi-même, il y a encore dix ans je n'en avais jamais entendu parler, et si à présent je l'entend parfois voleter au-dessus des têtes dans les tavernes ou les rues que je fréquente, c'est pas pour autant que le coin à la côte.

Il me fixe l'air mauvais, je le fixe, avide et affamée. Il y a du désir dans mes yeux, mais sans doute pas celui qu'on attend d'une femme retrouvant son époux – quoique, ne me dites pas que je suis la seule femelle vénale des horizons, je ne vous croirais pas. Je guette, cupide. J'ai profité de son mouvement pour localiser la clef de la pièce dans laquelle ce goujat a eu l'audace de m'enfermer. Si je craignais que cette horrible réalité soit vraie, je m'inquièterais. Mais je ne suis pas inquiète, pas maintenant que mes yeux agiles se sont posés sur la clef, localisant ma proie. Les gens paranoïaques sont des proies bien plus aisées qu'ils ne s'en flattent

J'en étais là dans mes réflexions, à taper du pied pour obtenir à manger lorsque un douce odeur frappe mes narines délicates de hobbit. Je suis pas loin de gémir et de couiner alors que ce porc sort une pomme – une pomme – de sa poche et croque dedans. Il me nargue, je le sais bien et il n'a pas un seul instant le désir de me l'offrir. Je vais le tuer. Je vais le... Il ne sait pas ce qu'il fait. La rage m'étreint dans une enveloppe glacée et meurtrière tandis que mon estomac gronde.  « Pas pour toi, non, ma douce. A ton avis, un Hobbit met combien de temps avant de mourir d'inanition ? Juste par curiosité. » Le défi de son regard ricoche sur mes envies de meurtre.

« - Plus de temps qu'un nain pour se vider de son sang,
 » Je réplique du tac au tac.

Ma voix est rauque, mais sonore, glaciale, différente de mes crachats habituels. Je ne quitte pas la pomme des yeux, les dents serrées . Un hobbit affamé est à peu près le seul moment où il est dangereux. J'ai vu des hobbits faire, le ventre vide, des choses dont ils se sont fortement repentis une fois rassasiés. Sachant que la simple mention de mes activités quotidienne peut faire tourner de l'oeil à ces hobbits là..Il y a à peine un mois, Wolburgh, vermine bien plus impressionnante – lui dites pas que je vous l'ai dit – m'a cédé son quignon de pain qui le maintenait à la vie. Enigme : un humain combattant cède du pain pourrit à une hobbit. Un nain comptable nargue une hobbit d'une pomme. Lequel sort de prison, lequel souffre ?

« - La curiosité est un vilain défaut. »


Je contrôle mes membres cependant, malgré mon envie de meurtre, je m'efforce de m'adosser au bureau, paisiblement. Le vol est mon boulot à mi-temps  ( l'autre étant ivrogne professionnelle ), mais l'assassinat ne m'est pas étranger, bien au contraire. Je dirais que j'y ai fait mes preuves, si l'unique preuve n'était pas...leur absence. J'ai appris à tirer profit de la discrétion des hobbits, de notre silence et de notre vivacité à laquelle personne ne s'attend. Je le fixe avec un doux sourire, et lentement, de manière visible et délibérée, théâtrale presque, je pousse de la main la bougie qui éclairait le travail de mon époux, renversant feu et cire sur le bureau et les feuillets épars.

Diversion. Tandis qu'elle roule et laisse sa trace cireuse, je bondis sur mon époux, ma main venant se crocheter à son poignet tandis que l'autre s'empare de la pomme. Agile comme ma mère, je glisse ma jambe entre les siennes, et je heurte du pied sa cheville pour lui faire un croche-pied et le faire tomber. Je m'effondre avec lui dans sa chute, mais ma main prélève la pomme, le fruit défendu tant désiré. Je suis pas d'un naturel optimiste et je devrais décamper, mais j'ai faim, j'ai si faim et la pomme dans laquelle j'ai croqué est délicieuse, savoureuse alors que le jus dégouline de mes lèvres et que je savoure ma victoire. Je lui ferais un doigt d'honneur si j'étais pas occupée à dévorer la pomme pour n'en laisser que les pépins en un temps record à califourchon sur mon époux. Et cette fois, c'est moi qui le défie du regard, pétillant de hargne dangereuse autant que de malice hobbite.
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MessageSujet: Re: You're important to me, you piece of shit. | Ferrin & Elo   Mar 7 Avr - 9:29

« You must be kidding me... ? »


Le moins que l'on puisse dire, c'est que je n'avais pas choisi la plus douce et tranquille des épouses. … Quoique, réflexion faite, je ne l'avais même pas réellement choisie. Le destin me l'avait plus ou moins collé dans les pattes en me balançant un superbe « Débrouille-toi avec ça, mon vieux ! » avant de détaler au loin. Bon, je mentirais si je disais qu'elle ne me plaisait pas. Parce que c'était loin d'être le cas. A vrai dire, je pense même que j'aurais pu être suffisamment bête pour lui demander sa main plus tard, et cette fois-ci je n'aurais pas pu m'abriter derrière mon sempiternel : « C'est pas de ma faute, j'étais complètement bourré ! ». Là, au moins, j'avais une excuse... Plus ou moins valable selon les points de vue, mais valable. C'était déjà ça...

Elle me feula dessus de ne pas la toucher. De mon côté, je m'étais contenté d'arquer un sourcil, avant de lever les yeux au ciel. Si j'avais été d'humeur tatillonne, j'aurais pu lui rappeler qu'étant mariés, techniquement parlant j'en avais parfaitement le droit. N'allez pas croire non plus que je prendrais ceci comme excuse pour abuser de la situation. Non seulement ce ne serait pas digne d'un Nain honorable -et j'aimais à croire que j'en étais un, malgré mes nombreuses erreurs et mes incalculables écarts- mais en plus, à quoi est-ce que ça m'avancerait ? Ce n'était pas un comportement de brute épaisse qui allait l'adoucir, la semi-Hobbit. Et de toute façon ce n'était pas mon objectif ! Ce que je voulais, c'était avoir ma vengeance pour mes pauvres cheveux injustement massacrés et le vol perpétré cette nuit que je rêvais d'oublier. Malheureusement pour moi, il se trouve que j'ai une excellente mémoire. Mahal doit aimer se payer ma tête, je ne vois que ça.

« - Comme si c'était revendable, la cire d'un patelin dont personne a jamais entendu parler. »

… Ca, c'est bas. Vraiment bas. Même pour elle. C'est dire ! Sur le coup, je me figeai, surpris. J'avais rêvé, hein ? Elle ne venait pas d'insulter les Ered Luin ? Non non non... Elorin pouvait se montrer mauvaise et parfois un peu stupide sur les bords (la faute à son impulsivité plutôt qu'à un réel manque d'intelligence), mais elle n'aurait jamais été aussi loin, pas devant moi. …. Mais si, c'est justement ce qu'elle avait fait, cette garce ! Mon cœur se serra, et un goût amer vint envahir ma bouche. Patelin dont personne a jamais entendu parler... C'est vrai qu'il n'y a pas de Nains à l'ouest, voyons ! Nous n'existons pas, ou tout du moins, peu semble nous voir. Etait-on invisibles à ce point ? Pourquoi diable Erebor attirait-elle l'attention à ce point-là ? Son immense trésor ? Le fait que le trône des Durin s'y trouve ? Bah, de simples frivolités, si vous voulez mon avis ! L'or n'achète pas la loyauté, l'or n'a pas d'âme. Et c'est un Nain qui vous dit ça. Quant à Oakenshield... Comment le peuple de la Montagne Solitaire pouvait-il suivre un Roi qui non content de les abandonner, avait manqué de déclencher une guerre par pur orgueil et avarice ? A mes yeux, il n'avait rien d'un souverain, aussi légitime puisse-t-il être. Cela ne m'empêchait pas d'être lucide, Veigr n'en ferait pas un meilleur. Mais pour le moment, je le préférais largement lui que ce crétin de Thorin...
Cette réflexion qui aurait pu paraître anodine pour n'importe qui d'autre me blessa plus que je ne le montrai. Car elle faisait remonter à la surface certains souvenirs que j'aurais préférer laisser pourrir dans un coin de ma tête et sans plus y retoucher. Les regards dédaigneux des exilés d'Erebor en arrivant à Norgord, l'ignorance de nos propres voisins quant à notre présence dans les Montagnes Bleues, le départ de ma propre fille pour l'est et la Montagne Solitaire... Ceci dit, cette plaie que ma chère épouse venait de joyeusement rouvrir finit par profondément m'irriter. Mes doigts se serrèrent autour de mes bras croisés, au point que les jointures devinrent blanches. Espèce de sale teigne... Ce coup-là, tu vas me le payer, crois-moi.

Et je pensais avoir commencé à lui rendre la monnaie de sa pièce lorsque j'avais sorti un fruit de ma poche pour la narguer avec. Le pire dans tout ça, c'est que j'avais l'estomac bien rempli, et que cette pomme était presque de trop. Mais j'aurais volontiers mangé jusqu'à m'en faire éclater la panse si j'avais pu la rendre dingue. Le problème... C'est que c'est plus ou moins ce qui se produisit. Bien sûr, j'avais perçu les menaces qu'elle n'avait pratiquement pas pris la peine de voiler sous ses répliques acerbes à mes attaques, mais je dois avouer que ce coup-là, je ne l'avais pas vu venir...
D'un geste de la main lent et calculé, Elorin fait tomber la bougie qui se consumait encore sur mon bureau. Bordel, mon travail ! J'esquisse un mouvement pour aller éteindre la chandelle et rattraper les dégâts, mais elle ne m'en laisse pas l'occasion. Là, j'avoue avoir comme un blanc. Je cligne des yeux sans comprendre ce qui vient de se passer. Mais qu'est-ce que... ?
… D'accord, j'avais dû louper un chapitre ou deux. Qu'est-ce que je foutais étalé au sol avec la semi-Hobbit perchée sur moi, qui dévorait le fruit plus rapidement qu'un loup affamé aurait gobé un agneau ? J'avais dû prendre un coup sur la tête, car ma capacité de réflexion paraissait s'être mise en veille. Mon regard ancré sur le visage de mon épouse, je ne bougeai pas d'un poil. Puis, lentement, mon intellect se remet en branle, comme si ce nouveau regard de défi qu'elle me lança débloqua quelque chose. Une nouvelle fois, les choses se déroulèrent trop vite pour que je me rappelle exactement de tout ce qu'il se passa dans le détail.
Vivement, l'une de mes mains s'éleva vers le cou d'Elorin, que mes longs doigts de gratte-papier enserrèrent. Je me souviens nettement avoir eu l'envie de l'étrangler. Franchement. Ca me tenaillait les entrailles à un point inimaginable, la colère qui grondait dans le creux de mon ventre n'arrangeant rien. Sauf que... Ce n'est pas tout à fait ce qui se produisit. Au lieu de chercher à étouffer cette garce qui l'aurait cent fois mérité, je me redressai pour lui ravir un baiser. Ses lèvres avaient le goût du fruit qu'elle venait d'engloutir, ce dont j'étais loin de me plaindre. Tout ceci se déroula en à peine quelques secondes, même si sur le moment ça me sembla durer presque une éternité. … Mahal, au secours.

Heureusement pour le peu d'amour-propre qu'il me restait, je repris rapidement mes esprits. Un grognement m'échappa, et je repoussai la semi-Hobbit sans ménagement en grommelant vaguement un « Tu me fais enchaîner les conneries, t'as un véritable don pour ça, c'est pas possible... ! » pour me relever et me précipiter vers le bureau, où par chance, la bougie n'avait pas mis le feu à mes papiers. J'éteignis la flammèche tremblotante en soufflant dessus, et entrepris de gratter la cire déjà solidifiée qui avait coulé de-ci de-là.

« T'es complètement inconsciente, ma parole ! Est-ce que tu te rends compte du nombre de feuilles que je conserve ici ? Cette petite bougie aurait pu tout faire flamber, et nous avec ! Or, je ne tiens pas à crever ici et maintenant, merci bien. Crachai-je, agressif, en commençant à remettre de l'ordre dans les papiers qui avaient volé quand Elorin s'était jetée sur moi, avant de me remettre à râler dans ma barbe -enfin ce qu'il en restait- plus pour moi-même que pour elle. Et puis Frosti trouverait le moyen de me tuer une seconde fois si je lui faisais un coup pareil. Et si je pouvais avoir l'occasion de traumatiser mon éventuel futur gendre, ce serait pas du luxe. Et Veigr trouverait pas meilleur comptable que moi dans ce coin paumé... Et je te signale d'ailleurs que si ce sceau que tu as piqué tout à l'heure n'avait réellement aucune valeur, tu n'aurais pas pris la peine de le dérober ! » ajoutai-je, élevant un peu la voix, à l'intention de ma femme.

Pour le coup, je perdais un peu mon calme. Mais qu'est-ce qui m'avait pris, bordel ? Cela faisait des mois que je rêvais de lui mettre la main dessus pour lui briser le cou, et quand j'en avais enfin l'occasion, qu'est-ce que je faisais ? Je l'embrassais ! Mais quel con tu fais mon pauvre Ferrin, quel con !
Au fond -mais très au fond- je savais parfaitement ce qui m'avait pris. Seulement, j'étais loin de bien vouloir l'admettre. Et à vrai dire, je ne voulais même pas le voir.
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MessageSujet: Re: You're important to me, you piece of shit. | Ferrin & Elo   Mar 14 Juil - 23:43


       

       Ferrin & Elorin

       You're important to me, you piece of shit.

R
ien n'est trop bas pour moi.
Je dors dans les caniveaux. J'ai comme défi personnalisé de faire chier ma douce mère à chaque mot prononcé, insulte éructée, doigt d'honneur levé et chaque crime perpétré. Le bien, le mal, le digne et l'indigne ne sont pas dans mes priorités, ma morale est rabougrie comme ma flasque, et je m'en contre-fous tant que j'atteins mon objectif : de la nourriture plein l'estomac, une chevelure plus lourde que moi, chargée de joyaux, mais pas trop de psylles, et des pièces pleins les poches. La rapine, l'alcool, la nourriture, voilà mes trois dieux cardinaux et les seuls centres d'intérêts que l'on me connaît avec l'herbe à fumer, fierté maternelle.
Foutre la merde et rendre les coups plus durs que je les ai reçus, j'aime aussi. Alors quand je grimace et crache à la figure de Ferrin que sa fierté de nain des Ered vaut à peu près la même chose que la virilité de Miléador, je sais ce que je fais croyez moi. Et je profite de chaque putain de secondes où il laisse échapper son choc et sa blessure, et un sourire monte à mes lèvres, vicelard. Oh, ça fait mal, hein mon petit époux ? Prend ça dans les dents, toi et ta fierté mal placée.

J'entends très clairement Lilianna m'enguirlander entre deux bredouillements timides, surmontant sa pagnoterie pour me gronder et fronçant les sourcils dans mon dos devant mon comportement "pas très gentil". Je suis, pas très gentille, ma petite. C'était même le plan de base. J'avais fait un peu de route avec elle, assez pour qu'elle me tape sur les nerfs à force de condamner – à sa manière – mes attitudes. Je l'aimais bien hein, mais la gentillesse n'était pas dans mes qualités. Je prouvais mon affection par les insultes et l'agressivité.  Le problème c'est que je me comportais exactement de la même manière que je vous aime à la folie ou que je vous déteste autant que les rhododendrons ( je peux pas piffer les fleurs, désolée ). Une part de moi est touchée par sa petite tête de chien battu, par la blessure qui traverse ses yeux, mais la pitié n'est pas ubéreuse chez moi. Au contraire, je suis fière de ma hargne.

Je ne regrette aucun stratagème, aucun coup bas, pas alors que je me retrouve mariée à ce type, et que celui-ci me nargue avec de la nourriture. Et je ne demande pas la moindre pitié.

Juste cette foutue pomme arrachée de mon lendore époux, et que je croque avec délice. La récompense de la vermine. Jusqu'à ce que je sente les mains de mon époux serrer mon cou ; combien de fois on a voulu m'étrangler, m'étriper ? Combien de fois j'ai été projetée contre un mur, mes pieds nus quittant le sol et la boue, des mains faisant trois fois ma tête serrées autour de mon cou pour que je rende ce que j'avais volé ou arnaqué ? Plus important encore, combien de fois je m'en étais sortie avec talent, avec ce que j'avais volé et la vie sauve ? Situation habituelle.

Le trognon de pomme me tombe des mains, mais avant que mes doigts agiles de hobbit cleptomane aient même le temps de se poser sur ceux de mon époux pour lui échapper, ce sont ses lèvres qui se posent sur les miennes.  La colère de Ferrin, l'éclat furieux et meurtrier de son regard, la joie de ma gourmandise et de ma victoire tout explose, éclate, disparaît sous le baiser volé par mon époux.
Cela a le mérite de me surprendre, fichtre.
Ca fait... longtemps. Longtemps qu'on ne m'a pas embrassée – quoique je prétende le contraire à Miléador pour le plaisir de le voir devenir fou -longtemps que Ferrin ne m'a plus embrassé. Cela ne dure qu'un instant, juste le temps de me déstabiliser et de me faire oublier le goût du fruit. Du fruit, mais pas de l'or, de la vengeance et de la liberté, pas avec mon cher époux.

Je rougis comme un pistil en plein printemps, pour reprendre l'expression de ma mère. De colère ? J'espère bien, tiens.
Il ne manquerait plus que le contraire, et j'ai de sacrées raisons d'être en colère ; mon époux m'a volé un baiser avant de me rejeter comme une malpropre et j'en reste le cul par terre tandis qu'il étouffe le début d'incendie. Ca aurait été drôle que le gratte-papier voie tout ces papelards réduits en papiers tiens, je songe en montrant les dents dans le dos de Ferrin.  « Tu me fais enchaîner les conneries, t'as un véritable don pour ça, c'est pas possible... ! »

« - Mais ta gueule, »

Je réplique machinalement en roulant des yeux, le ton y est, même s'il s'agit déjà une habitude – on dirait un vieux couple qui se dispute. Je glisse une mèche de cheveux litrotique derrière mon oreille pointue, alors que je me remets sur mes pieds. A part, mais je t'emmerde ( c'est toujours une bonne réponse ) , je vois pas quoi dire, alors je me contente de me relever et de glisser dans ma poche la clef que je lui ai … réquisitionné pendant notre étreinte. La clef, de la porte, celle que je n'ai pas quitté des yeux ni de mon obsession pendant la moindre milième de seconde depuis que mon cher et tendre époux a cru malin de m'enfermer dans cette pièce jusqu'à l'heure vespérale où il déciderait... quoi ? De m'étriper ? Je ne sais pas vraiment pourquoi il insiste à ce que nous cohabitions dans cette pièce encombrée. Mais, je l'ai pris à son propre piège et j'ai tiré profit du baiser avec mes doigts agiles, habitués au vol à la tire dans tous les royaumes d'Arda. On fait ce qu'on peut avec ce qu'on a, hein.

Ca, tu parles d'une distraction alors qu'il continue à vipéturer dans son coin. Il croit quoi, que j'ai le temps de flâner et d'écouter ses sermons à deux pièces de cuivre ? « T'es complètement inconsciente, ma parole ! Est-ce que tu te rends compte du nombre de feuilles que je conserve ici ? Cette petite bougie aurait pu tout faire flamber, et nous avec ! Or, je ne tiens pas à crever ici et maintenant, merci bien.  » Pattes sur les hanches, buste penché, et oreilles retroussées de colère. Comment ça, il me regarde pas, cet enfoiré, à tout ranger ? Est-ce qu'il sait lire au moins ? Il râle, il râle après moi, ne vous déplaise, et en même temps, il arrive à m'ignorer ! Joli challenge !

«  - Si je te voulais mort, ça serait déjà fait... Et. Non, mais tu as pensé une seule seconde que j'en avais quelque chose à carrer de tes petites affaires ?  »

Non, mais j'y crois pas de son toupé et j'agite la tête férocement, les bijoux et pièces de mes cheveux cliquetant mon indignation.  Qu'il crève, tiens, ça me ferait des vacances. Tu parles, je vais t'en foutre une moi, on embrasse pas les gens sans préavis, surtout après les avoir nargué et enfermé ! Foutu mari à la mord-moi-le-noeud ! J'ai juré de m'en débarrasser, d'une façon ou d'une autre : pour l'heure,  il y a deux hypothèses en lice. Le tuer ou simuler ma mort, on en parle pas mal avec Dunaras ces temps ci, mais j'étais persuadée d'avoir le temps avant de me devoir me le recoltiner. Il va falloir accélérer la cadence, une fausse mort ne se gâchant pas, cela n'arrive qu'une fois.

« - Et puis Frosti trouverait le moyen de me tuer une seconde fois si je lui faisais un coup pareil. Et si je pouvais avoir l'occasion de traumatiser mon éventuel futur gendre, ce serait pas du luxe. Et Veigr trouverait pas meilleur comptable que moi dans ce coin paumé... Et je te signale d'ailleurs que si ce sceau que tu as piqué tout à l'heure n'avait réellement aucune valeur, tu n'aurais pas pris la peine de le dérober ! »

« - Je dérobe tout ce que je veux, » je commente négligemment : car c'est vrai, la valeur des objets n'est pas dans mes calculs lorsque je vole. Je dérobe tout ce qui me tombesous la main, pour être claire, c'est pathologique. Alors, oui, j'ai une préférence pour la bouffe et ce qui est valide à revendre, mais ce n'est pas contractuel, bien au contraire.  Je vole, j'aime ça, point barre. Surtout les clefs, j'aime les clefs, et les trucs qui brillent. «  Et tu l'as dit, coin paumé, »

Avec Ferrin, y a pas de petite victoire. Et ouais, je suis mauvais perdante, alors que je me promène dans les quelques mètres carrés de son bureau. Tout en gardant mes distances, mes lèvres s'en souviennent encore; je m'approche de la porte plutôt, le poids de la clef s'ajoutant au fourbi de mes poches, dans un poids victorieux que j'a-do-re.

« - Gendre ? Tu crois vraiment que je vais te faire des enfants ? »
Je suis narquoise. L'idée est si saugrenue que je m'immobilise dans ma marche discrète vers la porte et croise les bras. Avant de les dé-croiser, bras ballants et tête légèrement inclinée sur le côté, mes oreilles s'agitant en tous sens. «  Pourquoi , pourquoi est-ce que tu nous a enfermés ? Ca t'avance à quoi, je te manquais ? Je... Tu m'expliques ? Et pis c'est quoi ? Ce baiser ? Je t'ai épousé par cupidité, je te rappelle ! »

Je grogne, et m'appuie le dos contre la porte, bras à nouveau croisé. Distance. Je mets de la distance et du sarcasme pour me tenir éloignée de ce foutu nain. J'ai eu mon argent, ce n'est pas parce qu'on est dans la même ville qu'on doit... se cotoyer. Si ?
Est-ce qu'on a vraiment l'air d'un vieux ménage qui se dispute ? Oh pitié, dites moi que je n'ai pas l'air d'une épouse furieuse et mégère ?  
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MessageSujet: Re: You're important to me, you piece of shit. | Ferrin & Elo   Jeu 21 Jan - 18:27

« You must be kidding me... ? »


J'aurais voulu la voir disparaître. Là, maintenant, tout de suite. Ecrasée par le derrière d'un putain de Mûmak s'il le fallait, mais je rêvais -ô Mahâl- je rêvais de ne plus l'avoir dans mon champ de vision. Ni même dans mon environnement immédiat. Plus jamais. Elorin avait un don très rare pour me scier presque littéralement les nerfs. Le seul fait de voir ses lèvres s'étirer en cet affreux sourire goguenard me faisait grincer des dents. Je la haïssais pour ça ; et tellement d'autres choses. La trahison étant ce que je lui reprochais le plus. Pas que je lui accordais une confiance énorme auparavant, je m'en méfiais tout de même un peu, je suis loin d'être inconscient et naïf à ce point, mais là... C'était devenu pire que tout. Je ne lui aurais pas confié un quignon de pain rassis, ma vie en aurait-elle dépendue.

L'entendre m'insulter moi, j'avais l'habitude. A vrai dire, je ne pense pas qu'elle soit capable d'autre chose que de sortir des obscénités et des noms d'oiseaux aux gens, peu importe qu'elle les aime ou non. Quelque chose doit bloquer dans son petit crâne de semi-Hobbit, quoi je n'en sais fichtre rien, et ce n'est pas comme si ça m'intéressait, au fond. En tout cas, depuis que je l'avais rencontrée, je ne crois pas me souvenir l'avoir jamais entendu prononcer un seul compliment, une seule parole gentille. Ou alors, ils ne l'étaient qu'en apparence, et n'étaient que du sarcasme. Donc, rien d'étonnant à ce que j'ai moi aussi eu droit à mon lot de vacheries, toutes plus raffinées les unes que les autres. Mais insulter les Ered Luin... Ca, c'était tout autre chose. Mon coeur se serrait, et j'avais du mal à contenir ma colère. Malheureusement pour moi... La colère m'a toujours amené à faire de belles conneries. Et mes dieux, je venais d'en commettre une énorme.
D'une oreille, j'entendais ma chère épouse me conseiller tendrement de "fermer ma gueule" -fin de citation- mais je m'en moquais totalement. Ca ne m'empêcha pas de continuer à parler, un peu nerveusement. Pas parce qu'elle me faisait perdre mes moyens, pas comme un adolescent qui se retrouverait comme un con devant la jeune femme dont il est tombé amoureux, ça non, clairement pas. Plutôt comme un Nain respectueux des traditions qui essaie de se retenir d'étriper sa femme afin de faire honneur à ses us et coutumes, ainsi qu'à ses ancêtres. Je doute que beaucoup de personnes m'en auraient tenu rigueur par ici, mais là n'était pas la question. Pour moi, ça ne se faisait pas, un point c'est tout. Alors je tâchais de respirer à fond, pour me contrôler au mieux, et je m'occupais de trier mes papiers.

«  - Si je te voulais mort, ça serait déjà fait... Et. Non, mais tu as pensé une seule seconde que j'en avais quelque chose à carrer de tes petites affaires ?  »

Pour toute réponse, je levai les yeux au ciel en poussant un profond soupir désespéré. Le fait que mes livres de comptes du port crament, oui je l'avoue, ça m'aurait bien emmerdé. Car ça aurait signifié des heures entières de boulot littéralement jetées au feu, et vu la maniaquerie dont je fais preuve dans ce domaine-là, franchement, je l'aurais eu mauvaise. Mais là, ce n'était pas ça qui me préoccupait réellement, c'était plutôt notre propre sort. Ou du moins, le mien, surtout. Voyez-vous, finir rôti comme un poulet un jour de banquet, ça ne faisait définitivement pas partie de mes objectifs de vie. Et au risque d'exposer une évidence, le papier, eh bien... Ca brûle vachement vite. Le bâtiment dans lequel on était ? Une construction en bois. Et le bois, ma chère et tendre épouse à la cervelle de moineau, ça flambe bien plus rapidement qu'on ne pourrait le croire !
Et je l'écoutais râler, cracher son venin dans mon dos tout en se déplaçant vers la porte, songeant qu'elle aurait bien du mal à se sauver sans la... Oh. Deux secondes, là. Discrètement, tout en continuant à faire mine de réorganiser mon fatras, je portai une main à la poche intérieure de mon manteau où j'avais ranger le précieux sésame... Envolé. Putain, garce ! J'aurais dû m'en douter qu'elle me la ferait à l'envers, d'une façon ou d'une autre. Bon, il fallait que je reste calme, que je réfléchisse à un moyen de ne pas lui laisser le dernier mot. Dernier mot que je n'aurais sans doute pas, mais peu importe. Je n'allais pas lui abandonner sans me battre, non je n'allais pas lui donner cette satisfaction.

« - Gendre ? Tu crois vraiment que je vais te faire des enfants ? » Une nouvelle fois, je levai les yeux au ciel, prodigieusement agacé. Mais sans pour autant tourner à nouveau les yeux vers elle. Pour le moment, je n'avais pas envie d'avoir sa frimousse de petite fouine satisfaite dans mon champ de vision. Je n'aurais peut-être résisté à l'envie de lui sauter au cou. Et pas pour l'embrasser une nouvelle fois.
«  Pourquoi , pourquoi est-ce que tu nous a enfermés ? Ca t'avance à quoi, je te manquais ? Je... Tu m'expliques ? Et pis c'est quoi ? Ce baiser ? Je t'ai épousé par cupidité, je te rappelle ! »

- Même dans l'hypothèse où tu accepterais que je te touche à nouveau -ce dont je doute fortement- nous sommes dans l'incapacité physique d'avoir des enfants, Elorin. Et très franchement, il vaut mieux pour tout le monde, parce que je n'ose même pas imaginer ce que tu pourrais donner en tant que mère ! Rien de bon, en tout cas. Je ne faisais pas allusion à toi et nos charmants bambins cleptomanes qui ne viendront jamais, mais à ma fille. Parce que oui, j'ai une fille. Une charmante petite Naine, tu devrais la voir. lançai-je avec un léger sourire au coin des lèvres en me tournant pour poser enfin mon regard sur ma femme, qui s'était appuyée sur la porte, bras croisés. Je doutais que la révélation de l'existence de Freyda lui fasse grand chose, mais c'était un petit plaisir personnel de lui envoyer ça en plein dans la tronche. D'autant plus que je n'avais pas encore fini.
Puis soudain, ce fut la fulgurance. Oh, mais quelle bonne idée que voilà... Enfin, peut-être pas si bonne que ça. Un peu dangereuse, voire même beaucoup. Je risquais d'y laisser un truc. Mais ça en vaudrait la peine.

Mon visage perdit son sourire, tandis que je quittai l'appuie du bureau, derrière moi, pour m'avancer vers la semi-Hobbit, mon regard rivé dans le sien. Je savais que ce que je faisais était un coup de poker éhonté qui avait quatre chances sur cinq de capoter, mais au moins j'aurais tenté le coup. Tandis que je m'approchais d'un pas volontairement assez lent, je me lançai dans une tirade que j'improvisai comme elle me venait.

- Pourquoi je nous aie enfermés ici ? Pourquoi je t'ai embrassée ? Je pensais que la réponse était évidente, pourtant... Peut-être toi m'as-tu épousé par intérêt -et même sûrement- mais personnellement ce n'est pas mon cas. Tu me plais sincèrement, Elorin. En plus d'un siècle d'existence, je n'ai jamais croisé une femme avec des yeux d'une tel bleu, et surtout, avec un caractère tel que le tien. Le reste de la Terre du Milieu peut bien te considérer comme une moins que rien et un parasite, ce n'est pas mon cas. Tu as un réel charme, bien qu'il soit particulièrement bien caché sous la crasse de tes errances et les vulgarités que tu as à la bouche du soir au matin et vice-versa.

Le tout pratiquement déclamé, dans un calme olympien, en ne cessant pas de me rapprocher d'elle, et ce jusqu'à ce que nos corps ne soient plus qu'à quelques ridicules centimètres l'un de l'autre. D'une main, je pris son menton entre mes doigts, approchai mon visage du sien... Et m'arrêtai à un nez de distance de ses lèvres pour esquisser un grand sourire de renard.

- Blague à part, si tu me rendais ce que tu m'as volé, chérie ?

Plus qu'à prier pour qu'elle ne m'explose pas les bijoux de famille, maintenant.
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Elorin
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MessageSujet: Re: You're important to me, you piece of shit. | Ferrin & Elo   Mar 22 Mar - 20:26


     Elorin & Ferrin

         
You're important to me you piece of shit

Peut-être que ma mère avait raison – les vilains petits hobbits se font croquer par Yvanna toute puissante. Ou, plus probablement mourir de l'ennui causés par une vie de couple marié ennuyante comme la pluie où l'homme ne parvient juste pas à se taire et à foutre la paix à sa pauvre femme qui finit par l'assassiner à coup de poêles. J'avais la porte dans mon dos, la clef dans ma poche. Le monde est beau, les nains sont gentils et les petits oiseaux chantent un air mou du genou incitant à la fornication. La situation aurait pu être parfaite, j'aurais pu jouir de ma victoire sur mon époux et prendre la porte – littéralement. C'était ce à quoi je m'attendais, par principe – sauf que je ne savais pas trop pourquoi ni comment, je m'étais laissé embarquer dans cette situation, dans cette conversation. Dans cette putain de dispute de couple , et à la place de pouvoir tranquillement m'adosser à la porte, pleine de sarcasme et d'assurance, avant de m'envoler vers de meilleurs pénates, après un dernier sourire en coin et une réplique pleine d'intelligence … je me laisse prendre au jeu, je m'implique dans ces conneries à lui, je prends ça à cœur et je retrousse lèvres et oreilles pour m'engueuler vertement avec lui.

Et, en conséquence, monsieur ne s'arrête plus de parler. On ne peut pas avoir d'enfants – bonne nouvelle, parce que peut-être que je fais trembler Milo avec cette possibilité pour le fun de faire chier mon petit mouton noir préféré, mais je n'ai vraiment pas envie d'enfants. Je veux dire, je préférerais largement embrasser Ferrin et le plaquer contre son putain de bureau adoré qu'être mère, l'idée même me soulève physiquement l'estomac. Je ne veux pas, non merci, ressers moi une flasque veux tu ? Je lui jette un regard mauvais – arrête de parler. Arrêter de jouer au père modèle, arrête de parler de ta charmante petite naine, mais surtout arrête de parler du con. Je contrôle mal mes nerfs et l'intensité de mon regard venimeux alors que je me demande sérieusement pourquoi est-ce qu'il 'est pas encore tombé raide mort sous ma haine et mon ras le bol – je dois émaner le mépris, non ? Alors pourquoi tudieu s'avance-t-il vers moi, d'un pas si assuré ?  Il ne va pas encore me faire le coup du baiser, n'est-ce pas ?

« -Fe... »


Je gronde l'avertissement d'une manière pas si différente de quand Björnulf n'est pas rassuré – ou qu'il a envie d'arracher la gorge de quelqu'un, car il en faut beaucoup pour inquiéter un warg – mais que je lui ai demandé ( poliment bien sûr ) de rester en place – un son qui vient de la gorge, à moitié grondement sourd à moitié insulte. Je reculerais bien, mais, vous savez. La porte.  «  - Pourquoi je nous aie enfermés ici ? Pourquoi je t'ai embrassée ? Je pensais que la réponse était évidente, pourtant... Peut-être toi m'as-tu épousé par intérêt -et même sûrement- mais personnellement ce n'est pas mon cas. Tu me plais sincèrement, Elorin. En plus d'un siècle d'existence, je n'ai jamais croisé une femme avec des yeux d'une tel bleu, et surtout, avec un caractère tel que le tien. Le reste de la Terre du Milieu peut bien te considérer comme une moins que rien et un parasite, ce n'est pas mon cas. Tu as un réel charme, bien qu'il soit particulièrement bien caché sous la crasse de tes errances et les vulgarités que tu as à la bouche du soir au matin et vice-versa. »

Alors non, je ne suis pas troublée . Enfin. Si. Mais pas par ce que vous croyez. Pas pour toutes les conneries qu'il débite d'un ton séducteur, ni par sa proximité – nous avons été plus proches que ça. Et les pseudo-compliments qu'il me paie me passent largement au-dessus de la tête – non je suis plutôt du côté « vaguement agacée et bordel où veut-il en venir ? » Certes, personne ne m'a jamais dit qu'il me trouvait du charme .  Je peux me vanter de mériter chacune des insultes qu'on me lance et de les chercher avec la hargne d'un troll en rut – mais ça. C'est une nouveauté. Je ne suis pas flattée, juste...sur mes gardes alors que mes yeux – bleus oui, et alors ? Qu'est-ce que ça peut lui foutre ? - danse d'un point à l'autre – ses yeux, toujours brillant de leur lueur qui leur est chère ( aussi attirante que criant méfait accompli ) , ses lèvres, son épaule, les doigts posés sur mon menton, hors de mon champ de vision. C'est la seule émotion qu'il aura de moi, merde – je reste le menton dressé fièrement et les traits immobiles – un fuck you sur le bord de mes lèvres entrouvertes cependant. Mais je ne l'interromps pas, rabat tout juste mes oreilles en arrière. Indécise, peut-être.  « - Blague à part, si tu me rendais ce que tu m'as volé, chérie ? »  Je préfère – voilà pourquoi je l'ai épousé... hein ? Quoi ? Comment, ça non, je l'ai épousé uniquement pour le fric ?

« - Va te faire foutre. »  répliquai-je en détachant paisiblement les syllabes, mon regard rivé au sien.  

J'adorais ce moment. Vraiment – un sourire me monta aux lèvres, mon ventre se tordait d'excitation, et je pris sur moi pour ne pas laisser échapper un rire joyeux – un gloussement ? Non, savoure le moment Elo, concentre toi merde. J'ourlais un sourire moqueur et rivait mon regard au sien, sans céder un pouce de terrain ou me montrer impressionnée pour autant.

« - Parce que tout ça, toute cette merde, c'est vrai. La partie parasite crasseux évidemment, ça me touche que tu appelles ça mon charme. Tu es celui qui m'a épousé.  Tu as une fille, et tu épouses la première ivrogne qui passe ? Quel est le genre de nain respectable es tu ? »

Je baissais les yeux pour le regarder de haut en bas, un sourcil délicatement arqué avec suspicion.  J'effleurais ces lèvres des miennes, finissant le mouvement qu'il avait commencé et avorté dans son petit numéro, sans pour autant l'embrasser – plutôt pour feuler à quelques millimètres de son visage.

« - Comme quoi, on est fait l'un pour l'autre.  »


Ou on vaut pas mieux l'un que l'autre. Quoique – je valais sans doute plus en prime sur ma tête. Et moins sur des critères objectifs et honnêtes Mes mains, ses épaules. Mon genou, son entrejambe – une fois, deux fois, je m'écartais après lui avoir envoyé mon coude dans son dos qui s'était abaissé après les premiers coups, sortant du mouvement la clé de mon manteau. On pouvait dire beaucoup de choses de mes pratiques professionnelles, mais j'étais douée à ce que je faisais et j'avais les doigts agiles, le mouvement preste. Autant pour lever le coude que l'envoyer dans les parties charnues d'autrui – j'ouvris la porte avec agilité, mais y restai un instant dans l'encadrement, appuyée contre la porte avec un doigt d'honneur en direction de mon bien aimé époux.

« - Désolée d'abîmer ta plus grande qualité. Si je te manques, tu sais comment me trouver »

J'agitai une dernière fois mon chapeau en mimant une courbette alambiquée, faisant tinter les pièces et pierres nouées dans mes cheveux et ce que j'avais volé de concert dans mes poches. Avant de refermer la porte derrière moi d'un coup de talon sec et de me mettre à courir – rendre ce qui appartenait à mon époux ? Après qu'il m'ait fait ces deux coups fourrés, m'embrasser et me jouer du pipeau, coup sur coup ? Tu peux toujours courir mon brave.

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You're important to me, you piece of shit. | Ferrin & Elo

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