Je revenais d’un petit voyage à Mirkwood. Oui, j’y ai croisé les nains dans leurs cachots… Je n’ai pas réellement compris la réaction du roi Thranduil, il faut dire, mais je n’étais pas là pour discuter ses choix. Quelques jours après mon retour en Lorien, j’ai appris que Smaug s’en était pris à la Comté, et cela m’a énormément touché. La Comté… Ce fut mon premier voyage. Je me souviendrais toujours de la tranquille beauté de ces lieux, et de ses habitants. Ils sont vrais, sans aucune hésitation. Un peu bourrus avec les inconnus, bon-vivants, ne s’inquiètent et ne se contentent que des choses simples de la vie. Oui, vraiment, les Hobbits sont un peuple qui a toute mon admiration, et je suis réellement peiné de savoir que Smaug les a touchés de sa fureur. J’espère qu’ils n’en seront pas trop changés pour autant…

J’étais en Lorien, certainement à jouer quelque air de flûte ou entretenir mes cordes vocales. En fait, jouer de la musique me calmer, et apaiser les mœurs de mes confrères. Notre reine bien-aimée, cette chère Galadriel, était partie contrer le mal dans sa demeure en compagnie du Conseil Blanc et, malgré tout, même si connaissait sa force, je ne pouvais m’empêcher de m’inquiéter pour elle. Je la considère comme une seconde mère, la mienne étant partie bien trop tôt. En plus, c’est grâce à elle si j’ai fait un premier pas en dehors de la Lorien ! Enfin, voilà. Je pensais à la Comté, je l’imaginais en flamme, et espérais fortement que notre Dame allait nous revenir en pleine forme…

Je pourrais vous déclamer plein d’étrange phrase qui vous paraîtrons mystérieuses et prophétique… Mais je ne sais que ce qui se dis, et ma curiosité est pour le moins mal rassasiée à ce propos. On murmure que le Seigneur des Ténèbres s’éveille ?... Cela ne présage rien de bon, mais je reste confiant. Morgoth n’est pas de retour lui aussi… N’est-ce pas ?

Je veux voyager ! Sans jamais oublier de rentrer chez moi. Ces expéditions m’ont permis de me rendre compte que la Lorien était ma maison, et que j’y tenais énormément. Que je pourrais donner ma vie pour sa protection – sans trop en faire, je suis sincère. Mais… J’aimerai trouver mon âme-sœur. Ou si elle reste introuvable, j’aimerai bien trouver l’Amour, oui. D’ailleurs, comment sait-on qu’une personne est notre âme-sœur ? C’est une question qui éveille ma curiosité, et à laquelle je suis bien incapable de trouver une réponse. C’est peut-être pour cela que je poursuis cette sorte de quête du graal ? Je tiens à préciser, tout de même, que si je trouvais mon Eternelle Compagne, qu’elle soit mon âme-sœur ou non ne changerait rien à mes sentiments ou à ma fidélité, car je l’aimerais alors bien trop pour pouvoir faire la différence…

Elle doit faire un minimum de 30 lignes
Je ne me souviens de ma naissance et des premières années de ma vie que ce que l'on m'en a raconté. Ma naissance au crépuscule d'un soir d'été, alors que les rayons du soleil caressaient Arda de leur douce lumière dorée. Mon éveil, ma curiosité. Mon éducation bercée par les notes de musiques que j'apprenais à maîtriser. Une certaine intrépidité, retenue par un léger manque de confiance en moi. Il paraîtrait que j'ai mis un peu plus de temps que les autres avant de marcher, tandis que je parlais tôt, préférant certainement maltraiter et une petite flûte en lui arrachant quelques notes discordantes, et les fines oreilles de mes confrères elfes... Et lorsque je me levais enfin et marchais sur mes deux petites jambes, je courrais de droite à gauche, tentant d'échapper à la vigilance de mes parents, plus par malice que tout autre chose. Quand enfin j'atteignis un âge plus calme et mûr, je me consacrais presque entièrement à la musique. Lorsque je ne l'etudiais point, je me penchais sur l'histoire pour rassasier ma curiosité, ou écoutais les adultes qui m'inculquaient des leçons de morales qui porteraient leurs fruits. Je pensais n'avoir besoin de rien d'autre. Oh ! Vous voulez une petite anecdote ? Je devais être un tout jeune elfe lorsque mes escapades en Lorien ont porté mes pas jusqu'à une petite cours avec un bassin trop haut pour moi, mais surtout jusqu'à Galadriel, Dame de Lorien. Je ne sais quelle témérité m'a poussé, ce jour-là, a poser mes petites fesses de Laes sur une marche et à lui jouer quelques notes hésitantes, mes grands yeux tout ouvert sur elle. C'était le bonheur.

Je ne savais pas encore ce que le destin m'avais réservé. Je n'étais qu'un elfe comme les autres, avec un penchant presque immodéré pour la musique et le chant. Mes progrès étaient notables, et j'avais remarqué que jouer de ma flûte (pas celle de mon enfance, une rien qu'à moi, magnifique, offerte par Galadriel !) apaisait les gens, adoucissait leur tristesse, calmait leurs énervements, leurs ardeurs. Pour ma part, jouer me mettais toujours en joie et calmait mes peurs et inquiétudes... Mais je ne crois pas que cela soit une quelconque réaction aux notes ; j'occupe mon esprit à autre chose et me détends. C'est sans doute ce qui m'aida lorsque mes parents périrent tous deux... Ils sont morts ; effectuant un petit voyage vers Eryn Lasgalen, ils ont été attaqués et tués durant leur sommeil par quelque brigand, de ce qu'on m'a dit... Je n'ai pas laissé la colère m'envahir, ni la haine, ni le désir de vengeance animer mon coeur et emballer mon esprit ; ils ne l'auraient pas voulu, ils n'auraient pas voulu que leur jeune fils corrompe son âme. Ma preuve ? Mon père ne voulait pas m'apprendre à me battre, me défendre ou à tuer avant mon millénaire (sauf cas exceptionnel). Je n'ai pas forcément le physique de ces guerriers elfes, magnifique de prestance et aux armes mortelles. Moi, je ne suis qu'un musicien qui n'avait jusqu'alors jamais tenu d'armes entre ses mains... Mais je voulais apprendre. La mort de mes parents fut le déclencheur de cette envie, ce besoin de savoir manier une arme et me défendre ; besoin qui apparu après quelques longues années de tristesse, de notes mélancoliques, et de pleurs.

Lorsque mon deuil fut fait, si pour autant on peut réellement faire son deuil du départ prématuré de ses parents, j'eus cette envie de découvrir le monde, sans oser pour autant. Sortir de ma Lorien natale et chérie, dépasser les frontières, explorer. Voir ce que l'on m'a enseigné de mes propres yeux. C'est ma Dame qui m'y a poussé, qui a soufflé le vent sur mes ailes, nécessaire à mon envol. Sans elle, peut-être n'aurais-je jamais osé partir ? Mon premier voyage me mena loin de chez moi, en Comté, avec une petite halte à la Dernière Maison Simple. Je ne saurai vous exprimer cette foule de sentimentsentiments d'émotions qui m'envahit. Une sorte d'excitation qui pousse en avant, et une pointe d'inquiétude qui retient une trop vive passion. Le mal du pays, à petite dose, qui porte mon esprit jusqu'à ma forêt, lorsqu'il ne rêve pas de ce qu'il verra les lendemains. Entre chacun de mes voyages, je retourne en Lorien. Une chouette, adorable chouette, me permets de tenir Galadriel au courant de mes voyages, ou de la prévenir si je restais plus longtemps sur les chemins

J'étais a Mirkwood lorsque les nains de la compagnie de Thorin y sont entrés. Je n'ai pas compris la promptitude du roi Thranduil à les faire enfermer. Mais ce n'était pas mes affaires ; leur enfermement, leur fuite, la fugue du prince... J'étais à la fin de mon séjour. Et heureusement, il me semble, vu les événements qui se déroulèrent ensuite ; le Dragon, la Bataille... Et, aujourd'hui, le retour imminent de Sauron. C'est une ère sombre qui semble s'ouvrir, je le sens. Cela ne m'empêchera pas de parcourir Arda, que je veux pouvoir défendre aussi ardemment que ma Lorien...