J'étais à Minas Tirith et je m'entraînais avec mon mentor. Tout le monde a entendu parler de Smaug et la reprise d'Erebor par les nains. Je suis heureuse pour ce peuple. Je ne suis pas érudite, mais je sais ce qui se passe dans le monde. Que ce soit par le biais de voyageurs, de bardes, de guerriers ou de gardes. On peut tous savoir ce qui se passe dans le monde.

J'étais à Minas Tirith, encore et toujours. Je m'entraînais à cheval avec d'autres gardes de la cavalerie. J'étais au courant de ce qui s'était passé aux alentours grâce à mon érudite de soeur qui ne cessait de parler des événements dans les autres régions. Smaug avait été tué mais avait réduit en cendres bon nombre de structures. Durant une de mes nuits de gardes, alors que quelques soldats et moi on patrouillait devant la cité blanche, on fut attaqué par une troupe d'orcs. Mais rien de bien grave. Plus tard, j'appris que Long Daer fut attaqué. Je fus attristé pour les Rohirrims....

J'ai entendu parler qu'un nécromancien rôdait à Dol Guldur et que le conseil blanc s'en est chargé... On dit qu'il est parti dans les terres du Mordor et qu'il s'agit de Sauron. Je le pensais vaincu par Isildur ! Ce fut une triste nouvelle quand j'en entendis parler. Je n'ai pas peur d'affronter ses sbires. Qu'ils soient hommes, orcs ou autres créatures funestes. J'ai faits allégeance au Gondor et je ferais tout pour lutter si la cavalerie est impliquée.

Ce n'est pas mon genre de prévoir les choses, elles viennent à moi au jour le jour. Mais si je devais vous confier quelques envies pour l'avenir, ce serait d'être gradé un peu plus haut dans la cavalerie de Minas Tirith. De voir la paix régner sur la Terre du Milieu et qu'un vrai roi occupe le trône de la cité blanche. Un roi auquel je jurerais allégeance et non une "gamine" de mon âge sans expérience.

Minas Thirith... Ses tours blanches brillant sous le soleil... Sa structure ronde contre la roche dominant les champs de Pelennor... L'arbre blanc en son sommet en symbole du Gondor... Ses allées propres et fleuries... C'est ici que je suis née il y a maintenant 25 ans. Mon père, Amath, faisait partit des gardes de la citadelle et ma mère, Lys, était une riche marchande de tissus de riche qualité. Je naquit au sein d'une famille de haut rang. J'étais une petite fille pleine de vie, toujours prête à faire une bêtise au grand désespoir de ma mère. Mon père était peu présent, mais lorsqu'il remarqua mon envie de toujours bouger, il se dit que j'avais bien plus de chance de travailler dans la cavalerie plutôt que de devenir une grande érudite comme le désirait ma mère. En effet, je n'écoutais jamais les histoires que l'on me lisait. Bien au contraire, je ne cessai de remuer pour échapper à ce qui était pour moi une corvée. Un avenir bien plus prometteur m'attendait... J'eus 4 ans lorsque mon père commença à me faire frapper un mannequin avec une épée en bois afin de défouler mon trop-plein d'énergie. Il me fit découvrir les écuries royales ou je fus impressionnée par les bêtes qu'elles contenaient. Ma mère tomba enceinte quelque temps après.




Ma mère mit au monde une petite sœur très fragile appelée Idril. Elle naquit à mes 5 ans. Je m'intéressais beaucoup à elle. Jouant les gardes du corps quand quelqu'un voulait la sortir de son berceau. Mais en voyant que le bébé avait plus d'importance que moi en ces temps, je décidai de sortir plus souvent avec mon épée en bois afin de taper un mannequin. Les gardes qui s'entraînaient sur ceux d'à côté furent amusés en me voyant. Je les comprends... Voir une petite-fille de 5 ans se prendre pour une guerrière contre un mannequin et avec une épée en bois... C'est assez marrant. À  mes 10 ans, mon père me donna un couteau long avec lequel je m'entraînais. Un des gardes, appelé Ulfric, qui m'avait vu grandir proposa même de devenir mon mentor le temps que sa jambe soit guérie dû à une blessure de guerre. J'étais fière, croyez-le ou non ! Je me prenais déjà pour Isildur, le célèbre et défunt seigneur du Gondor. « Sais-tu, Namarthiel, que les femmes sont mal vues avec une épée dans les mains sauf si elles sont princesses ou reines ? Tu devras affronter bon nombres de jugements venant des Hommes. Mais tu devras aussi affronter la mort, la douleur et les remords... » Je me souviens lui avoir répondu que je me fichais des autres et que je voulais être une guerrière peu importe le prix à payer. Idril avait 5 ans et elle était destinée à devenir comme ma mère, elle aimait déjà es tissus et les livres. Je ne m'entendais pas du tout avec cette sœur ! Notre mère fut de nouveau enceinte.




J'avais 15 ans et Idril en avait 10 quand notre dernière sœur naquit. Laurelyn, un bébé très vivace comme je l'étais à son âge. Alors que je passais la plupart de mon temps à apprendre le maniement des armes, la guérison, l'alchimie et l'équitation, Idril s'occupait des tâches domestiques avec ma mère. Mon père m'encourageait, mais ma sœur ne cessait de me traiter de fille « immature » car je préférais apprendre à me battre plutôt que de faire de la couture et lire des ouvrages. Ulfric me donna deux dagues pour m'entraîner bien que je veuille surtout une épée. Mais je n'avais pas assez de force dans les bras pour les manier. « Tu es immature ! La guerre est le domaine des hommes, pourquoi tu t'obstines alors que tu ne feras jamais partie de la garde royale ? Pendant que père est à son travail et que toi tu es avec ton mentor, heureusement que je suis là pour aider notre mère ! ». Me disait souvent Idril. Nous avions deux servantes et ma sœur me demandait de faire leur travail comme elle faisait le leur ? Hors de question ! Les femmes étaient acceptées chez les soldats selon leur niveau, et je n'étais pas encore assez âgée et bonne dans le domaine de la guerre pour en devenir une. Mais je pourrais tout de même me battre pour les peuples libres ou pour les deux futurs seigneurs du Gondor : Boromir et Faramir !




A mes 20 ans, aux 15 ans d'Idril et aux 5 ans de Laurelyn, j'étais devenue une femme. Mon mentor devînt alors un chef de garde qui m'avait également vu grandir et qui était très impressionné de voir une fille douée au combat et à l'équitation. La plupart des filles devenaient femme de la cour, musiciennes, marchandes, guérisseuses. Mais moi, j'étais différente. Je sortais du lot. L'entraînement fut énormément difficile, mon nouveau mentor était exigeant et dur. Mais je n'abandonnai pas. Toujours sous les critiques de ma sœur Idril, je continuais. Mon père voulut me faire une surprise. Il m'emmena pour la première fois en voyage. Avide de beauté, j'imprimais chaque paysage dans ma tête. Je montais même mon propre cheval. Aerin. Une pouliche que j'avais vu grandir et qui avait grandi avec moi dans les écuries des gardes. On voyagea jusqu'à Imladris. Une cité si belle que j'en eus les larmes aux yeux. Je rencontrais enfin des elfes ! J'en avais souvent exprimé l'envie. Mon père avait beaucoup voyagé et connaissait beaucoup de monde. Des elfes, des hommes et même un nain ! Sur le chemin, on rencontra un louveteau abandonné. Je décidai de le soigner et de le garder avec moi. Un forgeron d'Imladris me forgea deux dagues et une longue épée en acier elfique à la demande de son ami Amath. Je fus heureuse de ces présents, mais ce n'était pas tout ! Après quelques jours passés à Imladris, on reprit le voyage jusqu'au village de Bree, où mon père connaissait un très bon menuisier. Il me fabriqua un arc très solide en ébène noire avec de jolies gravures et me fit de nombreuses flèches également. J'étais heureuse et à la fois triste... Cela voulait dire que mon apprentissage était terminé et que la seule façon de devenir vraiment experte était d'apprendre par moi-même.




À mes 25 ans, aux 20 ans d'Idril et aux 10 ans de Laurelyn, il était temps de partir. Laurelyn était devenue comme moi à son âge. Exactement la même ! J'étais fière d'elle. Elle commençait à se battre contre ce fameux mannequin avec mon ancien long couteau. Idril devint musicienne dans la cour du Gondor. Depuis 5 ans, je voyage et j'ai souvent été à Imladris, en Lothlorien et au Rohan. Je suis devenue une membre de la garde montée et j'obéis à mes supérieurs. Quand je ne suis pas assignée à Minas Tirith, je voyage avec plaisir dans les régions que je connais ou bien je reste avec ma famille pour veiller sur ma mère qui semble malade. Je m'occupe également des chevaux de la royauté. Je me suis réconciliée avec Idril et je l'encourage dans la voie qu'elle a choisie comme elle le fait aujourd'hui avec moi. Je fais ce que je peux pour apporter mon aide et être avec ma famille. J'entraîne moi-même Laurelyn qui souhaite devenir soldat. Bien qu'elle ne soit pas très douée à cheval, elle est meilleure que moi à l'arc que je l'étais à mon âge.