À la recherche de mon frère quelque part dans le Rohan. Je n’avais pas particulièrement conscience de ce qui se passait à ce moment, ce ne fut que plus tard, lorsque les dégâts parvinrent à mes oreilles que je réalisai cette tragédie. Bien heureuse pour ces nains qu’ils aient repris leur montagne, bien malheureuse pour les dommages que cette initiative a causés. J’ai fait un tour en Comté par la suite et à Lake Town aussi, pour aider quelques personnes.

Des araignées, pas vraiment je dois dire. Les orques en revanche, oui bien sûr. Ce sont eux qui ont détruit le campement où je vivais avec mes parents durant ma jeunesse et ce n’est pas rare que je tombe sur l’un d’entre eux durant mes voyages à travers la Terre du Milieu. Je n’aime pas ces êtres ignobles et Elendil non plus, alors, quand on en croise un, on le fait taire.

Le nécromancien ? J’ai entendu des rumeurs, quelques paroles éparâtes et aussitôt tues, des mots terrifiés. On en parle, mais sans plus. Les gens en ont peur. Je ne sais pas qui il est, mais je sais qu’il est fort dangereux pour faire trembler autant de personnes, même les plus grandes de ce monde. On m’a dit qu’il vivait quelque part à l’est, au-delà des montagnes, dans une forêt pourrie par sa présence.

«You are born with the soul of a wolf. Pain in your heart, raging your blood, but they will never understand what you are. »

Depuis sa naissance, Elewyn est une enfant de la nature, se complaisant davantage dans la présence des animaux que la présence humaine. Elle naquit à Fondcombe où elle grandit auprès des elfes les premières années de sa vie. Lorsqu’elle sut marcher, ses parents, sa sœur aînée et elle, ainsi qu’un petit regroupement de numénoriens partirent sur les routes de la Terre du Milieu. La cadette commença alors sa vie d’aventure, apprenant à manier les armes déjà et à monter des poneys. Leur chemin les mena à Fornost, entre autre, lieu où la vie des sœurs connut un premier tournant. C’était une nuit tranquille et tous dormaient dans le campement. Pourtant, Ele fut tirée de son sommeil, l’esprit éveillé et les sens en alerte. Son instinct intérieur se sentait appelé, un cri d’aide qui résonnait à ses tempes, une alerte sourde que seule elle pouvait entendre. La plus jeune réveilla son ainée et l’entraina avec elle dans les bois, guidée par un sixième sens qu’elle ne savait encore expliquer à l’époque. Après quelques minutes de marche, des faibles pleures animal résonnèrent dans la nuit, bruit qui n’échappa pas à l’oreille aiguisé d’Elewyn. À couvert d’un tronc creux, deux bébés loups géants étaient recroquevillés l’un contre l’autre et nulle présence de leur mère à l’horizon. La cadette prit entre ses bras celui qui possédait le pelage le plus clair, blanc et gris, laissant le second à sa sœur et elles rentrèrent au campement, adoptant les deux orphelins. La louve qui avait mis au monde ces petits était sans doute morte pour ne pas être revenue la nuit tombée.

Les années suivirent et Elewyn grandit auprès de son loup qu’elle surnomma Elendil. Elle améliora ses aptitudes de combat et de cavalière, et développa même une capacité innée pour le pistage et son affinité grandissante pour les animaux. Tant dis que sa sœur se trouvait une affinité pour la flore, elle avait choisi la faune. Le groupe de numénoriens s’arrêta par moment au Rohan et ce fut lors d’un de leur passage que le drame se produisit. C’était une nuit sans étoile, le ciel couvert par les nuages chargés de pluie. Les orques attaquèrent. Nul n’eut le temps de comprendre ce qui arrivait, seuls des massages difformes traversaient de part et d’autre le campement dans une cacophonie assourdissante. Elewyn avait été tiré de son lit par sa mère et elle suivait ses parents et sa sœur pour se mettre à l’abri, cependant, Elendil manquait à l’appel. Parvenant à échapper à la vigilance de ses géniteurs, elle se faufila dans la cohue à la recherche de son loup. Celle-ci manqua de se faire découper en deux par un orque, mais l’animal surgit alors de nulle part et réduisit son assaillant en morceaux. Ne sachant plus où se trouvait sa famille, Ele prit la fuite sur le dos de son compagnon dans une direction aléatoire. Mais lorsqu’elle fut sur le point de quitter le campement, un warg bondit sur elle la faisant chuter au sol, dans les buissons et elle perdit connaissance. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, le calme était revenu et un soleil de blond dardait son visage poussiéreux. Elle aperçut des silhouettes autour d’elle, des hommes. Elendil était resté couché près d’elle toute la nuit durant, refusant de laisser les rohirrims s’approcher pour la toucher. Ceux-ci lui apprirent que le campement était dévasté et qu’elle était la seule survivante. Les souvenirs flous du au choc qu’elle avait reçu à la tête en tombant, Elewyn avait du mal à replacer ses mémoires.

Ne se souvenant plus d’où elle venait, ne gardant que quelques souvenirs flous de son passé, Ele fut adoptée par un couple vivant à Edoras. Ce fut là qu’elle rencontra Rhian, un garçon qui semblait de son âge, à première vue. Elle grandit à ses côtés, venant rapidement à le considérer comme un frère. La jeune fille prit en âge, mais on se rendit bien vite compte qu’elle ne vieillissait pas au même rythme de son aîné, mais beaucoup plus lentement, si bien qu’elle avait toujours l’air d’une enfant alors que lui était devenu un homme, pourtant, ils avaient tout juste quelques années de différence. Faisant parfaire ses techniques de combat, elle s’entrainait très souvent avec Rhian et Eowyn. Son frère lui apprit un peu de sa culture d’où il venait et sa langue. Et lorsque celui-ci abandonna le Rohan pour les dunlendais, Elewyn en fut anéantie et folle de rage. Durant plusieurs jours, elle tourna en rond dans la ville tel un loup en cage et une nuit, elle mit les voiles en secret avec Elendil pour partir à sa recherche. Elle n’avait pas l’intention de laisser son frère filer simplement sans ne rien lui dire. Il n’avait pas le droit de la laisser derrière. Ainsi, elle partit sur les routes pour le retrouver. Pourvu qu’Eowyn ne lui en veuille pas trop. Ele parcourut donc la Terre du Milieu, découvrant des contrées oubliées et reliant avec la nature à son état le plus pur.