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You're my sunshine, my anchor in this dark world... Tye-mélanë, Ada.

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Legolas Greenleaf
Legolas Greenleaf
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MessageSujet: You're my sunshine, my anchor in this dark world... Tye-mélanë, Ada.   Dim 11 Jan - 23:15
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You're my anchor in this dark world
Ada & Ion-nin


Voilà quelques jours qu’il avait commencé à neiger sur Mirkwood, et que Legolas avait (légèrement) délaissé ses devoirs pour aller batifoler dans la neige, comme lorsqu’il était tout jeune prince. Enfin, il n’avait pas fait que batifoler, compte tenu de l’attaque sauvage d’une semi-hobbite qui avait poussé l’affront jusqu’à lui voler un baiser (oui, elle avait glissé, d’après ce qu’elle disait). Il en rougissait parfois encore, lorsqu’il lui repensait, parce que c’était bel et bien la première fois que cela lui arrivait. Et le premier qui dit qu’à 2000 ans, il était plus que temps… Erm. Depuis la première tombée de neige, il y a quelques jours, jusqu’à ce matin, l’elfe n’était pas resté en place. Enfin, il reprenait son arc, son carquois, et allait faire – seul – une petite patrouille. Avec le froid, les araignées se montraient moins, mais on n’était jamais trop prudent et ces créatures du mal n’étaient pas le seul danger.

Voilà quelques jours également que son père était rentré après un mois d’absence. Il rentrait d’Harad… Autant dire ; heureusement qu’Asileth était là pour s’occuper du royaume plus que Legolas. Il n’avait pas forcément négligé ses fonctions, mais il avait été plus occupé à s’occuper de son hôte nain qu’à gérer les affaires de Mirkwood. Le jeune elfe avait été heureux de retrouver son Ada, même s’il n’avait pas encore passé tout le temps qu’il aurait voulu auprès de lui. S’il avait bien appris une chose de son périple avec Tauriel et de la Bataille des Cinq Armées… C’est qu’il tenait à son Thranduil, énormément. Peut-être même plus qu’il ne pourrait le penser ; un lien fort qui unissait un père et son fils. C’était pour ça que, n’ayant aucun motif valable pour partir, il était revenu à chaque fois. Un sourire naquit doucement sur ses lèvres, avant de tressauter ; l’attitude son père avait changé. Il le voyait plus expressif, et souvent perdu dans ses pensées. Comme si… Comme si quelque chose occupait presque totalement son esprit – chose qui l’éloignait peut-être de Legolas. Oui, le jeune elfe exagérait peut-être, mais il voulait comprendre ce changement ; et il ne se trompait pas, il était un excellent observateur.

Le regard perçant de l’elfe se posa sur des traces dans la neige qui, à cet endroit, sous le couvert des arbres, n’était pas très épaisse. Il les suivit doucement et tomba sur un petit lapin, tout blanc, recroquevillé au pied d’un grand arbre, à l’orée d’une clairière. L’animal chassa toutes ses pensées jalouses, et il le prit délicatement dans ses bras, caressant la boule de poils pour la réchauffer et la réconforter. Il n’eut pas trop de mal à repérer l’entrée du terrier, obstrué par la poudreuse ; le prince ne connaissait que trop bien cette clairière, il se plaisait à s’y rendre lorsqu’il le pouvait. Petit, elle avait accueilli bien des jeux avec Tauriel, et des entraînements de tirs. Lorsqu’il eut débouché le trou, il s’accroupi et déposa le lapin, qui resta méfiant un instant, avant de s’y engouffrer. Poussant sur ses jambes, Legolas se redressa et fit quelques pas dans la clairière. Il laissa son esprit s’égarer un instant ; jusqu’à ce qu’il sente une présence dans son dos, du moins.

Avec rapidité, il se saisit d’une flèche et banda son arc. Mais l’être vivant qui venait d’arriver dans son dos, avec une discrétion toute particulière, n’était pas hostile. Il s’agissait de son père. Pourtant, Legolas ne baissa pas tout de suite son arme, surpris de le voir là. Il sembla hésiter un instant, avant de détendre précautionneusement la corde, et de ranger la flèche dans son carquois.

« Ada ?... »



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Thranduil Greenleaf
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MessageSujet: Re: You're my sunshine, my anchor in this dark world... Tye-mélanë, Ada.   Dim 1 Fév - 16:27

Ion & Adar


L’hiver était aux portes du royaume, froid et pâle comme à son habitude, recouvrant la sylve d’une épaisseur lactescente.   La fourrure des arbres est atteinte de sa canitie annuelle, et ce, jusque dans les entrailles les plus abyssales de la forêt noire. La neige floconnait en tout coin des bois nus de feuillage, laissant un dépôt d’ivoire, épais et poudreux, dans son inaccessible sillage. C’est dans ce décor enfariné que le roi des elfes de Taur-Nu-Fuin* avança d’un pas sûr et léger. Fragile et fugace, la poudre hivernale craquela sous ses bottes reluisantes, signalant sa position à la faune du coin.  Si les balades dans ce berceau d’écorce millénaire furent toujours synonymes d’aléa potentiel, ce fait n’est plus au goût du jour depuis quelques lunes. Enfin soulagé de ce fardeau séculaire, Thranduil songea à remercier Aiwendil** et Grimbeorn pour l’effort inestimable déployé dans l’épuration du Rhovanion.  L’Istari douteux et l’ursus courageux ayant disloqué les derniers nids d’arachnides aux frontières de la cité abandonnée mais pas moins malfamée de Dol Guldur, leur offrir sa gratitude semblait naturelle. A cela, le blondin compterait bien proposer ses services si l’un ou l’autre était dans un quelconque besoin.

Ces pensées anodines fléchirent trop vite  au poids de réminiscences mémorables  et encore trop récentes pour s’évaporer en un battement de cil. Comme des flaques d’huile dans l’eau cristalline de son âme, ces souvenirs miroitèrent en une mosaïque profane. Valars…le fils d’Oropher rougirait presque sous l’assaut de mirages vénériens qui impliquèrent de près sa muse bellissime. Il n’éprouva ni honte ni regret pour ce qui s’était passé pendant son périple en Orient. Pourquoi en serait-il ainsi ? Entre lui et sa chère Enelye, l’inconcevable avait finalement éclos tel un bourgeon tardif.  Les sentiments avaient naturellement implosé en leurs entrailles millénaires, virevoltant dans leurs artères pour finalement s’échouer au bout de leurs rétines usuellement peu expressives.  Il l’avait aimée. Certes, dans un si lointain passé, et après avoir longtemps alimenté l’amour pour une autre personne, qu’il n’aurait jamais soupçonné que ces vieux maraudeurs ressurgiraient telles des ombres immuables. Et pourtant…même pour un elfe vieux de six millénaires, aussi désuet qu’une relique du premier âge, la vie dévoilait encore bien des surprises. Si la sylphide n’avait pas déboulé dans sa futaie deux mois plus tôt, son existence en serait toujours au même échelon : morne, inquiétant et surtout, mélancolique. Hors, depuis son retour des lacs de sable chaud, l’humeur du roi était changeante. Diaprée. Souvent pris dans d’énigmatiques rêvasseries, les soldats avaient eu tout le loisir d’admirer l’entrain chatoyant de leur seigneur. L’hélianthe d’Harad était-il seul artisan de cette anagenèse ?  Ou un autre acteur était-il à prendre en compte ? Seuls Asileth et Meril, bénéficiaires de la confiance ultime du roi, semblaient avisés des mystères qui planaient dernièrement autour du Flavescent. Si secrets il y avait,  ils étaient tus par les gardiens du cœur régalien, bien souvent agité de vastes maux. Secrets ? Thranduil ne voulait rien éventé. Pas tant qu’Enelye vaquerait à ses affaires, avant que leurs promesses silencieuses ne la ramène jusque dans les entrailles de la Forêt Noire.  Et dans la foulée, du moins l’espère-t-il, dans ses bras.

Ada… ?

L’interpellé papillonna des yeux, stoppant son avancée lorsqu’un timbre familier résonna jusqu’au creux de ses oreilles pointues. Son fils se tint devant lui, équipé pour la chasse à en juger l’arc et la flèche brandis en sa direction. Le pris pour cible arqua un sourcil, visiblement surpris de tomber sur la chair de sa chair au milieu de cette balade insouciante, mais aussi incommodé d’avoir été aussi distrait. « Ton hésitation laisserait planer bien des commérages Legolas... Souhaites-tu saigner ton vieux père ? » Un léger sourire agrémenta ces paroles malicieuses. A vrai dire, que son fils se promène dans la forêt n’était guère surprenant. Ah contrario, les errances de l’Elvenking dans ces bois jusqu’il y a peu colonisé par des aranéides gigantales apparaissaient plus rares depuis ces dernières décennies. Thranduil affectionnait sa forêt. Il la chérissait comme n’importe quel animal qui pourrait y loger sa famille. Avec respect et émerveillement. Même lorsque la sylve souffrit d’un mal inconnu, que l’écorce pourrit sous l’invasion de quantité de soie et que sa fourrure de chlorophylle perdit de son éclat vert. Jamais la fidélité du patriarche ne faiblit pour son royaume. Relié aux entrailles de ces vastes bois, seul son esprit sembla en souffrir, envahit d’ombres inquiètes et d’indicibles questions… C’est pourquoi certains de ses sujets ont pu assister au déclin d'une vitalité certaine au grès de ces derniers siècles. En soi, rien de réellement alarmant, mais de temps à autres, nombreux furent ceux à trouver une identité atone en la personne du Faisan d’or.  Mais depuis son retour d’Orient, après s’être éclipsé entre deux pleines lunes dans le sable chaud des royaumes du Sud, le roi semblait avoir retrouvé une ardeur nouvelle. Une promptitude fortuite au vue des derniers évènements qui avaient progressivement embelli la forêt que fut autrefois Vert Bois Le Grand.

Les deux elfes se firent face en silence. N’importe quel étranger pourrait aisément établir un lien de parenté entre les deux grands blondins. Les ressemblances étaient multiples et ne permettaient aucun doute sur un lien de sang existant.  « La neige aurait-elle refroidi le nain ? Depuis mon retour, il ne m’a pas semblé te voir une seule fois sans qu'il soit resté collé à tes bottes... » Le nain en question, ce curieux Gimli, aussi roux que sa chère Gabrielle. Il n’avait pu cacher sa surprise en constatant l’évidente complicité qu’il pouvait y avoir entre les deux protagonistes. Heureux ou désenchanté ? Rien de tout cela. Seulement intrigué par une entente qui allait au-delà d’une simple connivence. « Tu sembles l’apprécier » Une simple constatation, sans once de reproches particulières. Thranduil parlait plutôt à lui-même sur le coup. Pourrait-il un jour y avoir un tel engouement entre lui et Thorin ? Il en doutait fortement... Lassé d'imiter les arbres alentours à rester immobile dans la neige, il fit quelques pas dans la neige, Nephredil claquant contre sa cuisse. Il était rare de voir le roi quitter son royaume sans emporter son antique épée avec lui. Fidèle depuis toujours, précieux cadeau et unique souvenir tangible de son défunt aïeul, il la chérissait comme jamais.  « Nous n'avons pas vraiment eut l'occasion de parler depuis mon retour... [/b] » C'est à dire depuis quelques jours à peine. « [b] Asileth m'a assuré qu'il ne s'était rien passé d'alarmant pendant mon absence. Je m'inquiète toujours des longs voyages...   »murmura t'il en songeant au pire. Mais le soulagement l'avait accueilli à son arrivée aux portes de la forteresse. C'est pourquoi Thranduil mis de côté ces banalités pour s'intéresser à la personne qui se dressait toujours devant lui. « Comment vas-tu?   »
 



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Legolas Greenleaf
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MessageSujet: Re: You're my sunshine, my anchor in this dark world... Tye-mélanë, Ada.   Lun 2 Fév - 11:24
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Lorsqu’il eut enfin abaissé son arme, les paroles de son père lui tirèrent un sourire. Un sourire tiré en coin, qui pouvait ressembler beaucoup plus à ceux du plus vieux d’il y a quelques mois qu’aux sourires innocents du fils. Trait qui soulignait plus encore la ressemblance entre les deux elfes, dont on ne pouvait douter sur le lien qui les unissait. Quelle drôle d’idée. Heureusement que l’Elvenking n’était pas sérieux, cela aurait certainement vexé le Prince et accru encore un peu la jalousie qui piquait son cœur comme une aiguille dans le tissus. Cela ressemblait à un miroir ; le père à la place du fils, le fils à la place du père. Car Legolas à présent semblait ressentir cet amour fort et égoïste que l’on ressent lorsque l’on a l’impression que ce que l’on possède de plus précieux nous échappe, s’éloigne de nous, ignore les signes qu’on lui adresse. Thranduil avait-il seulement suivi son fils, où ne s’était-il trouvé là que par un fortuit hasard ? Le prince ne voulait pas se poser la question. Son père, reflet du fils, semblait décontracté. Heureux. D’un certain côté, cette manière détendue de lui parler apaiser ce sentiment incongru ressenti par le jeune blond.

« C’est la surprise de te voir ici qui m’a troublé. », confessa-t-il sans détour, dévoilant ce qu’à Mirkwood tout le monde pensait. Car le changement d’attitude du roi était perceptible de beaucoup, peut-être plus de son fils, mais le grand elfe lui-même s’en rendait-il compte ? Un silence s’installa entre les deux représentants de la famille royale, avant que le fils d’Oropher ne reprenne la parole, et Legolas se tendit imperceptiblement. « Si tu avais voulu me voir plus tôt, tu n’aurais eu aucun mal à me faire appeler seul. » Legolas était peut-être injuste avec son père, mais c’est le sentiment qu’il avait nourrit depuis plusieurs jours.

« Oui, Seron*-nîn… » Ses joues prirent une légère teintes rosées ; le terme lui avait échappé. Il se plaisait à surnommer le nain roux ainsi, sachant pertinemment qu’il ne pouvait comprendre le double-sens de ce mot, qui l’amusait au début avant qu’il n’en prenne l’habitude, et si d’autres elfes avaient pu l’entendre, il n’avait encore jamais prononcé cela devant son père ; Legolas ne laissa que peut paraître son embarras, et préféra continuer que de se murer dans un silence plus funeste encore ; « … Je ne peux décemment pas le laisser se perdre, ni le laisser exposer au ressentiments de certains de nos compagnons pour les nains… C’est… Mon ami. » il avait hésité un instant, réfléchi sur le sens des mots ; son front c’était creusé durant sa courte réflexion, mais pensait pouvoir affirmer que, oui, Gimli était son ami.

La jalousie, néanmoins, était peu à peu remplacée par une certaine curiosité. Il n’y avait aucun ton de reproche dans la voix de son père qui, pourtant, lui parlait de Gimli. D’un nain. Que c’était-il passé pour que Thranduil semble accepter cette amitié florissante entre son fils et le rejeton de Gloin ? Legolas ne pouvait pas dire qu’il n’était pas satisfait de cette surprise ; au contraire. Il avait prévu de ramener son ami à Erebor, et celui-ci lui avait proposé d’y séjourner quelques temps… Le Prince devait avouer que cette perspective lui plaisait plus qu’il ne l’aurait pensé, alors même qu’il semblait ne pas avoir supporté, lui, l’absence – ou plutôt le changement provoqué par cette absence. Il se sentait exclu de la confidence ; pourquoi, lui, son fils, était tenu au silence ? Certes, depuis bien un mois, il était devenu difficile de croiser le prince seul, mais…

« Rassures-toi, il ne s’est rien passé d’extraordinaire ici durant son absence. » Il hésita un petit instant, avant d’ajouter ; « Pas comme ton voyage, il faut croire… » Il croisa les bras sur sa poitrine, essayant de ne pas être trop dur avec son père. Mais comment rester si sérieux devant un Ada si ouvert et compatissant ? Il avait l’impression d’avoir attendu ça depuis longtemps, et d’être en train de passer à côté… Relâchant ses bras et un soupire, il afficha un sourire plus naturel, plus sincère.

« Je n’ai à me plaindre de rien, et mon Ada est de retour, alors… » répondit-il, heureux d’être de nouveau le centre d’attention de Thranduil. « Le voyage c’est bien passé ? »



*Seron = Ami, amant



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MessageSujet: Re: You're my sunshine, my anchor in this dark world... Tye-mélanë, Ada.   Mar 24 Mar - 22:36

Ion & Adar



Le grief suinte dans chaque parole. Son fils le blâme sous l’ombre d’un rictus. Dieu sait comme il est en droit de se montrer aussi déplacé. De retour du pays des dunes, Thranduil a failli à ses obligations. Aussi bien paternelles que royales, ainsi bercé par la rêverie quotidienne d’une réalité qui l’avait ébranlé tout entier au cours de sa cohabitation avec les orientaux. D’une attention éphémère, il avait semé le désarroi et la curiosité dans le sillage de ses multiples errances. Faciès intrigués par dizaines, livrés perplexes aux humeurs évasives du roi, lui qui offre à l’ordinaire un fiel d’acrimonie au quotidien. Les bouches chuchotent, vomissant des questions en tout coin du mausolée. Et malgré toute la curiosité qui a pu animer la glèbe oculaire de ses fieffés dévots tout au long de ces derniers jours, le principal concerné n’a jamais pris l’obligeance ni la pitié de gratifier leur litanie d’une miette réponse. Alors oui, la boutade de son fils est tout à fait soutenable.  Il se pâme dans la dureté des mots, s’ébroue d’indignation comme un faon délaissé, abandonné. Cette attitude impact cruellement sur le patriarche  dépouillé de son impérieux  masque. Piégé dans l’assaut d’une culpabilité ascendante, il ne peut qu’afficher un blême sourire. Il est en tort, le sait pertinemment et en regrette les conséquences. Mais il n’est pas trop tard pour se repentir de ses fredaines. Il pourrait préparer quelques amendes honorables pour réconforter son sa progéniture froissée, mais c’est sans compter l’échappée d’un mot particulier, qui parvint à fausser l’inquiétude au prix d’une féroce curiosité.

Seron-nin... ?  Plus amant que ami, la signification du mot résonne dans leur langue ancestrale pour le partenaire à qui est dédié l’affection qu’on lui porte. Pointe d’espièglerie sur la syllabe roulée au bout de la langue, il n’est guère avisé de l’utiliser à la légère. Alors Thranduil ne sait que penser de cet usage plutôt inattendu depuis la bouche de son fils. D’ordinaire, il aurait pu passer outre cette malice avare, mais la naissance de rougeurs inopinées sur l’ivoire de ses joues ne laisse envisager nulle facétie.  Quelle est donc la nature exacte de la relation entre Legolas et le nain ? Pas que l’idée d’une amitié entre les deux lascars ne lui déplaise. Il n’était pas absurde au point de condamner ce qui lui a longtemps fait défaut vis-à-vis des nains. Surtout pas aujourd’hui, alors que son lien avec Thorin semble progresser vers une lueur d’espoir. Mes les mots de son cadet, cette mosaïque d’émotions qui éclaboussent son faciès lisse à l’instant,  ont de quoi laisser planer un sérieux doute en son cœur séculaire.  Pourtant, malgré l’intrigue commune suscitée, seule une quiétude curieuse exsude  des lippes millénaires. « Une bienveillance naissante qui, entre deux races antagonistes, ne peut qu’apporter clarté en nos cœurs hostiles. Le ressentiment n’a que trop longtemps gangrené nos âmes. Depuis les temps immémoriaux. Origine du trépas de Thingol, puis au travers d’autres incidents qui ont marqué Arda par la suite. Alors bénis cette entente et prends soin de ton ‘’ ami ‘’. » Le ton s’accentue au dernier mot, mais le discours est doux et sincère. Ses dernières rencontres avec le roi déchu ont su moduler son jugement buté – pourrait-il envisager une entente cordiale avec qu’il en doute encore. Liaison fragile, grain de pardon à peine bourgeonné. Encore trop chétif pour affronter les rudesses saisonnières.

Le sous entendu revient toutefois au grand galop. En même temps que le blâme. Le roi de la forêt noire se ferait presque remonter les bretelles par son rejeton que personne n’y croirait. Et pourtant, c’est une pareille scène que semble afficher le réprobateur et l’admonesté. Mais comment lui en vouloir ? En proie à maintes questions, Legolas souhaite seulement s’enquérir des humeurs bien ambulantes de son paternel, lui qui n’est pas si cacochyme en temps usuel.

Sans annihiler  leur avancée sur la croûte enneigée qui s’épaissit à mesure que la neige tombe, Thranduil médite sur l’étendue des récents évènements qui ont fait enfler son trouble intérieur tel un abcès purulent. « Il y a longtemps ; à vrai dire, quelques siècles à peine après que notre peuple se fut installer dans la splendeur jadis de Vert Bois Le Grand, j’avais développé une certaine affection pour une elfe de la cité. Contrairement à sa sœur, elle ne côtoyait jamais la cour de mon père, restait toujours dans l’ombre discrète des jardins. Je n’avais que ses chants pour seul contact intime. Qu’une vue lointaine de sa silhouette blottie sur un des bancs de l’arche. Oui, j’étais amoureux. Mais des événements ont incité son départ du royaume, sans qu’il ne me soit laissé la force de lui avouer le foyer de mes sentiments… » Le conteur s’octroie une pause dans son récit, jette un regard hésitant à son jeune cortège avant de reprendre d’une voix stable. Si le souvenir reste douloureux, il a finalement fait le deuil des erreurs d’un tel passé à son retour d’Orient.  « Un millénaire s’est ensuite écoulé avant que je ne rencontre ta mère. Si le temps sut lentement dissiper ma douleur, c’est bien elle qui embauma mon cœur et sut redorer ma confiance. Si elle ne fut pas mon premier amour, je l’ai cependant aimée de tout mon cœur. D’un immensurable amour. Et bien que le concept soit difficile à digérer au sein de notre espèce, j’ai bel et bien chéri deux êtres d’un même sentiment. L’un ne sut jamais, l’autre m’offrit son cœur. » Thranduil continue sa lente pérégrination dans la neige qui engloutit chaque parcelle de boue sous son manteau lactescent. Le froid ne semble l’atteindre. Au contraire, il le ragaillardit, le revigore. « Cette elfe est cependant réapparue dans ma vie il y a un mois de cela. A la fête dédiée à la victoire de Dol Guldur. » Il hésite à poursuivre, lapide sa langue d’un coup de canines, mais reprends du poil de bête aussi vite qu’il avait sentit son courage s’effriter. « Et le giron de l’affection que je lui portais cinq mille ans plus tôt inoublié, comme resurgit de vieux tiroirs délaissés depuis trop longtemps pour que je crus la chose possible. J’ai tant aimé ta mère Legolas. Et pourtant, je me suis retrouvé imbriqué entre chagrin et doute lorsqu’elle s’est dressée devant moi, tel un fantôme du passé… » Car il avait eut l’impression de bafouer la mémoire de sa défunte dulcinée en se permettant l’accès à des sentiments accordées à une autre. « Si elle s’est de nouveau enfuie ce soir là, je l’ai revue par hasard lors de mon voyage en Orient. Heureux hasard ? Si les larmes ont coulé un instant, tout s’est pourtant éclairci. Mes sentiments, les siens. Entremêlés dans un commun accord. Un rêve qui me dépasse… » Un soupir lourd succède à ces révélations. Une  belle histoire à raconter aux enfants pour les bercer jusqu’aux bras du Sommeil, mais chaque mot délivré à l’oreille du faon doré transpire la sincérité. Tout n’est que vérité, même si elle semble difficile à avaler. « Pardonne moi Legolas. J’ai aimé ta mère. Je l’aime toujours. A jamais. Elle a été mon havre, le berceau de mon cœur, mon espérance. Et pourtant, voilà que j’aime toujours. Une autre pourtant. » Le timbre est confus. Navré. Legolas pourrait tout à fait s’offusquer de le voir chérir aussi précieusement une autre. Le croire tourner le dos aux souvenirs flous d’un être si ardemment aimé, qu’il n’a pourtant guère connu qu’au grès  de quelques années.

 



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MessageSujet: Re: You're my sunshine, my anchor in this dark world... Tye-mélanë, Ada.   Mar 23 Juin - 20:31
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Legolas n’aurait pas pensé que sa petite sortie puisse devenir le lieu d’une discussion avec son cher père, discussion qu’il avait longuement désiré, souvent espéré, mais qui arrivait inopinément lorsqu’il s’y attendait le moins… Et était le moins préparer à contenir la myriade d’émotions et de sentiments qui emplissait son cœur de jeune elfe ayant encore tout – ou du moins beaucoup – à apprendre. La dureté dont il fait preuve envers son géniteur est pardonnable, il est dans son droit, mais le Prince s’en désole malgré tout. Certes, s’exprimer à cœur ouvert est un soulagement, pendant trop de temps il s’en était retenu, mais il aurait aimé que ce ne soit pas des sentiments négatifs qui les pousse à s’ouvrir l’un à l’autre ; cela arrivait de cette façon beaucoup trop de fois à son goût, alors que rares étaient ces instants.

Le jeune prince, dont les pommettes étaient rendu érubescente non pas à cause de la neige, hocha rapidement la tête aux paroles de son père, préférant ignorer l’accentuation que le roi avait donné à son dernier mot et qui n’aurait fait que gêner et perturber un peu plus Legolas. Il ne devait pas perdre de vue qu’ici, aujourd’hui, ce n’était pas lui qui était parti et rendu à sa famille, changé. C’est bien Thranduil qui avait quitté Mirkwood – Ô miracle – et était revenu dans un état tel qu’il aurait semblé capable de marcher sur une mer de nuage, au-dessus de tous problèmes et sans être atteint par ceux-ci. Legolas préfère de loin ramener la conversation sur son père.

Le discours que son père lui tint, les révélations qu’il lui fit troubla le jeune plus qu’il ne l’aurait cru. Comment était-ce possible ? Comment le roi avait-il pu aimer une autre elfe avant sa mère ? Il était difficile pour Legolas de comprendre comment une telle chose pouvait être possible mais, surtout, une part au fond de lui se sentait comme… Trahi. Offusquée. Tout comme le souvenir de sa tendre mère, reine et épouse aimante vint à son esprit. Il avance aux côté de son père, sans bruit, retenant presque son souffle en avalant chacune de ses paroles, qui le blessent pourtant tant il ne comprend pas. Tant il ne veut pas comprendre. Sa gorge se noue et ses mâchoires se serrent, les jointures de ses mains dans son dos blanchissent. Le prince n’a pas vraiment l’habitude à des accès d’émotions si forts qu’il en aurait presque le souffle coupé s’il ne combattait pas déjà les larmes qui montaient doucement.

« Te pardonner ?... » Ce n’était qu’un souffle, une voix faible et confuse, alors que le minois baissé du prince se relevait vers son roi. « Alors que mère t’as tout donné, tout, voilà que tu me révèles avoir aimé une autre avant elle ? Que tu as retrouvé cette elfe et que tes sentiments s’éveillent à elle, qu’ils ne se sont jamais réellement éteint ?... Mais comment puis-je être certain que tu es sincère avec moi et que les sentiments que tu éprouvais pour ta reine n’étaient pas feints quand tu mets tant de temps à révéler la vérité à ton propre fils ?... »

Legolas stoppe sa marche. L’envie de tourner rageusement les talons et de quitter le royaume ne lui manquait pas. Qu’il se complaise donc sur son trône avec sa nouvelle âme-sœur ! Mais toute ses certitudes s’effondraient une à une, fondait comme la neige le ferait bientôt au soleil. Avait-il déjà eu à douter de la sincérité de son aîné ? Cette histoire lui semblait si abracadabrante, et il se refusait de croire que le cœur de son père puisse aller à une autre que sa mère, pourtant… Pourtant cela expliquerait le comportement du roi. Sans aucun doute possible. Les lèvres pâles du prince se pincèrent légèrement, et dans le regard qu’il lança à son père il n’y avait ni haine ni colère ; elles étaient tombées pour laisser place à une incompréhension des plus totales.

« Et pourquoi, alors, n’est-elle pas ici, avec toi ? » Il s’approcha de son père en quelques enjambées. « Peux-tu m’assurer que l’amour que tu portais à ma mère était pur et sincère et que je ne suis pas né pour une question de… Convenance ? »

Legolas avait besoin de savoir. Quelle preuve aurait-il autre que la parole de son père ? Aucune, mais il était prêt à le croire, comme il l’avait toujours fait. La détresse peinte sur son visage n’était que le reflet de son questionnement ; car si le roi n’avait pas aimé sa mère, alors lui-même n’était-il pas mal aimé ? Cela pourrait expliquer le comportement froid et distant qu’ils avaient eu un temps, mais… Thranduil lui assurait avoir aimé sa mère. Et il ne demandait rien d’autre que l’amour de son père.




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You're my sunshine, my anchor in this dark world... Tye-mélanë, Ada.

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