It was written in the stars that one day we would meet again + Méawyn

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MessageSujet: It was written in the stars that one day we would meet again + Méawyn    Lun 20 Oct - 19:42
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Elle était là, sur son beau cheval blanc, vêtue d’habits trop riches pour une simple voyageuse. Dans ses teintes d’émeraude et d’argent,  sa monture allait à bon trot, et pendait à la ceinture de la cavalière venue d’ailleurs une lame finement ouvragée, légère et rangée en un fourreau tout aussi adroitement œuvré. L’œil connaisseur saurait y dénicher là le travail expert des elfes derrière cette arme, trop peu vue aux mains des demoiselles. Les somptueuses couleurs d’été de l’étrangère claquaient avec le décor de feu, l’automne faisait son nid et tout autour les feuilles écarlates peuplaient les branches à moitié nues. Un vent frais sifflait entre les arbres noueux, portant des chansons lointaines et oubliées, des mots pas même murmurés par les être d’aujourd’hui, à part peut-être quelques vieux marcheurs immortels, s’ils n’avaient point oubliés à leur tour par les ravages du temps. Le ciel se voulait maussade et d’humeur grise en ce jour comme les autres qui s’élevait, marquant le passage des heures. Et toujours la dame avançait à dos de son étalon de neige, oiseau fragile n’ayant connu que les barreaux dorés de sa cage, voilà qu’elle découvrait le véritable monde qui l’entourait. C’était les ailes déjà froissées par les mains d’un imprudent qu’elle s’était envolée de peine et de misère de sa tour d’ivoire pour aller se perdre seuls Valars savent où. Voilà donc où la belle était, perdue au cœur d’une nature trop hostile pour elle. Point au bout de son malheur, voici que son remède venait à manquer et il ne tarderait guère quelques jours, tout au plus quelques semaines, avant que ses maux ne reprennent le dessus. Et si cela n’était pas assez, ses nuits étaient toujours parcourues de cauchemars qui perturbaient son sommeil, l’empêchant de se reposer comme il se doit. Pourtant, la cavalière n’abandonnait pas espoir et progressait pas à pas vers une destination inconnue, bien loin de réaliser qu’elle ferait la rencontre d’une personne qui changerait potentiellement sa vie.

Mais Morwen avait fini par oublier, dans les méandres de ses rêves agités, la couleur d’un visage qui ne lui était en rien méconnu. Son esprit embrumé avait effleuré dans son sommeil les traits d’un faciès trop semblable au sien, mais qui a son réveil s’était vu évader entre ses doigts le moindre souvenir de cette vision, telle son habitude. Elle l’ignorait encore, bien qu’à chaque éveil une étrange impression de déjà-vu la prenait, mais voilà quelques nuits déjà qu’elle faisait ce même songe. Elle voyait cette figure, elle aurait cru s’observer dans un miroir chaque fois, trait pour trait le même portrait qu’elle-même, mais il y avait pourtant quelque chose dans son regard, une ombre qu’il n’y avait point dans le sien. Cette forme inconnue, mais étrangement liée à elle, lui apparaissait comme sortie de la brume, lointaine et impalpable, symbole d’un présage qu’elle ne parvenait pas à saisir. Mais à chaque levé du soleil, elle finissait par oublier.

Dans son errance, la dame s’était approchée d’Isengard sans véritablement le savoir. Et la nuit avançait à grands pas, tombant tôt à cette période de l’année. Elle cherchait un lieu où s’arrêter jusqu’au prochain levé du jour. Son cheval trottait à bon rythme et lorsque des bruits de pas grossiers se firent entendre, il sembla s’agiter et la belle dut lui murer quelques phrases en elfique pour le calmer alors que devant ses yeux ébahis, une petite troupe d’orques passa devant elle, à quelques mètres à peine. La dame resta immobile, alors que le regard jaune des créatures se posa sur elle un bref instant et ils continuèrent leur route comme si de rien n’était. Évidemment, Morwen ignorait que ceux-ci venaient d’Isengard et qu’ils y avaient vu une personne en tout point identique et ayant prit à tort que cette cavalière était aussi cette femme qui était venue rendre visiter à leur maître, ils étaient restés impassibles à sa présence. La belle les observa avancer, immobile, à la fois mitigé dans sa curiosité et dans son dégoût. C’était la première fois qu’une telle vision s’offrait à elle. Ils s’éloignèrent bruyamment entre les arbres et, bientôt, le bruit de leur passage fut suivi par le silence. La forêt s’était tue, sans doute terrifiée par la venue de ces êtres de l’ombre.

L’étrangère continua son chemin, accélérant l’allure entre les arbres, cambrant son corps vers l’avant. Un vent s’était levé, balayant sa cape contre le dos de sa monture. Elle zigzaguait entre les arbres à vive allure, cavalière agile et entrainée, l’adrénaline vibrait dans chacune de ses veines. Les images défilaient devant ses yeux et dans sa course effrénée, son œil capta la présence d’une silhouette devant laquelle Morwen passa en flèche. Qu’est-ce qui la poussa à arrêter alors ? Elle l’ignorait, sans doute cette impression de déjà vu, mais quoi qu’il en soit, elle ralentie sa cadence jusqu’à s’arrêter complètement, faisant pivoter son destrier alors qu’elle se retourna vers cette dite personne. Son  regard croisa alors le sien, ces mêmes pupilles claires, ce même visage. Les traits de la cavalière se décomposèrent de stupeur et elle resta muette, comme suspendue dans son mouvement.  L’information s’installa doucement dans son esprit, creusant son chemin, éclairant bien des questions demeurées sans réponse depuis bien longtemps. S’extirpant de sa torpeur, elle fit faire quelques pas à son cheval vers son double et l’animal s’arrêta à quelques mètres avant que sa cavalière ne se laisse glisser au sol gracieusement. Son regard n’avait pas quitté d’un pouce Méawyn depuis que leurs yeux s’étaient croisés, mais Morwen se voyait incapable de prononcer ne serait-ce qu’un seul mot. Elle retira ses gants de cuire avec lenteur avant de les ranger dans sa poche, puis elle trouva la force et le courage de faire quelques pas en direction de cette jumelle méconnue, mais fut incapable de l’approcher de trop près, telle si elle n’y croyait pas, qu’elle ne faisait face qu’à un mirage cherchant à lui jouer un mauvais tour. Était-ce bien réel ?

Son cœur se serra avec force et elle ramena sa main droite fermée contre sa poitrine et celle de gauche se referma sur son poignet. L’héritière de Forlond croyait manquer de souffle, de mots, d’expressions.  Elle trembla. C’était irréel.


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MessageSujet: Re: It was written in the stars that one day we would meet again + Méawyn    Sam 25 Oct - 15:37
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we would meet again, dear sister - ft. morwen.


Du haut de la tour noire, Méawyn toisait la région toute entière. Un petit sourire satisfait habillait ses traits tandis qu’elle contemplait le paysage. Tout se passait au mieux. Les troupes de Dun avaient récemment pris possession de la ville de Lond Daer. La brune avait pu revoir Isenthon, et ensemble ils étaient revenus à Isengard victorieux. L’expression de contentement et de fierté de Saroumane avait certainement valu tous les efforts fournis durant la bataille. Grâce à la prise de Lond Daer, ils devenaient bien plus puissants, et bientôt ils seraient prêts à agrandir toujours plus leurs territoires. Méawyn pouvait presque sentir le goût du pouvoir sur le bout de sa langue.

« Il est temps pour moi de partir. Méadred m’attend. »
Elle prit congé de l’Istar, faisant virevolter derrière elle sa longue cape noire tandis qu’elle quittait la pièce. Il était désormais temps de forger des alliances. Le regard de son chef s’était tourné vers la grande cité d’Erebor qui devenait ainsi leur prochaine destination. La guérisseuse avait hâte de retrouver le seigneur Thorin, mais aussi de conclure un nouveau pacte. Ils étaient si bien lancés que rien ne pouvait les arrêter.

Une seule ombre venait noircir le tableau. Méawyn avait bien remarqué que la présence des orques avait dérangé les Dunlendings, et tout particulièrement Méadred. Elle-même supportait difficilement ces créatures, mais elle fronçait le nez et continuait d’avancer. Elle savait que c’était le prix à payer pour bénéficier de la protection d’Isengard. Puis ils constituaient de bonnes troupes, surtout lorsqu’ils étaient guidés par Isenthon, qui rendait leur présence plus acceptable. En revanche Méadred parvenait difficilement à partager ce point de vue. La brune se souvenait encore de la colère qui l’avait possédé à la vue du Cavalier Noir sur le champ de bataille. Son chef n’était pas prêt à accepter les créatures de Saroumane dans ses rangs, elle l’avait compris. Mais elle espérait aussi qu’avec le temps, il pourrait passer outre. Un jour, ils régneraient avec leurs seules troupes d’hommes. Pour le moment, il y avait des sacrifices à faire.

Méawyn se ressaisit. Elle ne pouvait pas laisser de telles dissidences fragiliser l’alliance entre Isengard et le pays de Dun. Son devoir, durant ce voyage, serait de calmer les doutes de son chef. Elle était là pour ça. Déterminée quant à la tâche qui l’attendait, elle descendit les longs escaliers de la tour. En bas fourmillaient plusieurs groupes d’orques et quelques serviteurs humains. Isenthon s’était apparemment éclipsé. Elle aurait souhaité lui dire au revoir, mais elle n’avait pas le temps de le faire chercher. Elle lui rendrait visite à son retour d’Erebor.

On lui apporta son cheval et elle quitta Isengard en compagnie d’une petite troupe d’orques partis en patrouille. Elle les sema rapidement et continua sa route entre les arbres. Elle n’avait pas fait le meilleur choix en partant de la sorte alors que le soleil se couchait, mais elle était désireuse de rejoindre Lond Daer au plus vite. Elle avait emporté quelques torches, de quoi voyager durant la nuit. Elle avançait d’un rythme plutôt tranquille quand elle finit par percevoir le bruit d’un cavalier. Au loin, elle pouvait encore entendre la troupe d’orques qui s’éloignait. N’était-ce pas leur travail d’intercepter les étrangers qui venaient fouiner de trop près ? Même elle se faisait souvent arrêtée par une patrouille quand elle venait faire un rapport à Saroumane. Les orques avaient tendance à oublier rapidement qui elle était, mais elle le leur rappelait d’un ton acerbe. Dernièrement, pourtant, ils la laissaient toujours passer sans encombre. Peut-être avaient-ils retenu la leçon…

La brune décida de s’assurer de l’identité de l’inconnu. Bon sang, pourquoi devait-elle tout faire par elle-même ? Elle contourna la route du cavalier, qui se trouvait dans son dos, et s’arrêta dans le but de le laisser passer et ensuite de lui faire la chasse. Comme prévu un cheval passa à vive allure devant elle, et tandis qu’elle pressait le sien pour avancer, l’inconnu revint sur ses pas.

Méawyn se figea, un frisson glacé parcourant sa colonne vertébrale. Qu’est-ce que sa mère faisait ici ? Elle eut un mouvement de recul avant de réaliser qu’évidemment que non, sa mère ne pouvait pas se trouver en face d’elle. Non, cette femme-là n’était pas sa mère; c’était elle. Et c’était sans doute bien plus inquiétant. La brune se trouvait incapable de bouger ou même de réfléchir correctement. Puis son double finit par s’approcher de quelques pas, ce à quoi elle répondit en sortant un poignard de sa manche. Ce réflexe-là, au moins, elle le maîtrisait toujours.
« Qui es-tu ?! »


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MessageSujet: Re: It was written in the stars that one day we would meet again + Méawyn    Dim 7 Déc - 4:29
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Un miroir. Un reflet. Ce n’était pas elle, mais ce l’était à la fois. Son sosie. Son double. Sa jumelle…

C’était étrange, cette sensation. Comme un vide qui se serait rempli. Un vide qu’elle n’avait jamais senti avant aujourd’hui. Elle était muette. Les mots s’étaient perdus entre son cœur et sa tête, aspirés dans un tourbillon d’émotions trop fortes pour être exprimées. Un tambour résonnait avec force dans sa poitrine. Était-ce possible ? Morwen avait voulu s’approcher, concrétiser sa vision. La distance s’était amoindrie lentement, ne laissant que quelques pas entre elles, si prêt et pourtant si loin.

La lueur d’une dague dansa aux pupilles de son regard, un éclat poignardant ses ailes pour la faire brutalement retomber au sol. Une réalité dure la frappait, ramenant à la terre son esprit évadé pour explorer la lune.

Son cœur ne fit qu’un tour, un bond violent qui l’extirpa du sol de quelques millimètres, un sursaut justifié. Dans un geste passif, ses mains s’élevèrent devant elle comme la batelière fit quelques pas vers l’arrière pour mettre une distance plus sécuritaire. Son visage jusqu’alors égayé s’était décomposé lentement pour laisser place à la surprise. D’où suscitait-elle une réaction si violente en échange ? La vision en soit devait être particulière certes, mais justifiait-elle la menace d’une dague ? L’héritière de Forlond ne désirait pas en venir aux armes, elle ne le voulait pas et en serait sûrement incapable. Et si elle avait appris l’art du combat, elle ne s’était jamais retrouvée en situation de combat réel, ni de menace réel. La jeune femme ne saurait pas comment elle réagirait dans un moment de danger.

Déglutissant doucement, elle resta immobile dans l’espoir de ne pas susciter davantage d’agressivité de la part de son double qui semblait plus sujette à l’animosité de nature qu’elle. Morwen ne voulut pas la juger sur le coup, ne sachant pas ce qu’elle avait pu vivre, ce qu’elle avait traversé. Il y avait forcément une raison à sa réaction, une incompréhension, quelque chose. Frappée d’un mutisme, l’astronome ne chercha pas à dissimuler qu’elle était armée, son épée pendait à sa ceinture, scintillante. Mais elle ne la prit pas, ne la sortit pas.

« Je… je m’appelle Morwen. » déglutit-elle doucement. Ses traits s’adoucirent. « Je suis désolée… je… je ne voulais pas te faire peur… » s’empressa-t-elle d’ajouter pour tenter de calmer l’enjeu. Son regard scruta lentement celui de son miroir, son visage, ses traits à la recherche de quelque chose qu’elle connaitrait. À la recherche d’un déjà vu, d’une mémoire, mais tout lui semblait flou, pourtant, elle ne lui était pas inconnue et là elle ne parlait pas de son physique, non, mais de sa personne. Comme un rêve, un mirage. La batelière était convaincue de l’avoir déjà vue quelque part. Ce n’était pas la première fois.  

Elle eut un rire nerveux, un sourire. Son cœur battait à tout rompre et elle peinait à contrôler ses mains qui tremblaient sous l’émotion. Allons, Morwen, tu n’avais jamais été du genre à te laisser aller de cette façon. C’était pourtant plus fort qu’elle. Quelque part sans doute, elle avait peur de faire fuir Méawyn, que ça lui semble trop absurde, trop irréel ou qu’elle le prenne tout simplement mal. Se risquant à faire à nouveau un pas vers sa jumelle, elle conserva toujours une certaine distance, du moins. « Je sais que ça semble complètement fou… mais je t’en pris, laisse-moi t’expliquer. » Elle voulait lui dire tout ce qu’elle savait ou du moins le peu qu’elle savait, si cela pouvait être suffisant pour lui faire changer d’avis, pour lui faire considérer d’autres sentiments que celui qu’elle pouvait ressentir en ce moment. Le vent souffla doucement, balayant sa chevelure qui claqua contre son dos.

Morwen brûlait de lui dire qu’elles avaient sans doute été séparées à la naissance, car elle avait été adoptée par un couple de gouverneur de Forlond et que c’était pour cette raison qu’elles ne s’étaient jamais rencontrées. Mais elle ne voulait pas bombarder son miroir par trop d’informations à la fois, elle voulait lui donner le temps de se remettre de cette première image, de ses premiers mots, qu’elle remette son esprit en place. Alors la batelière resta là, immobile, à attendre une réponse plus positive de la part de Méawyn. Et à espérer surtout qu’elle soit prête à l’écouter. C’était tout ce qu’elle demandait.


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MessageSujet: Re: It was written in the stars that one day we would meet again + Méawyn    Mar 6 Jan - 21:46
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Son cœur s’accélérait. Elle n’avait pas de réplique cinglante, de petit geste bien placé, de couteau à lancer. Elle n’avait rien. Méawyn paniquait. Elle ne parvenait plus à réfléchir, n’arrivait plus à formuler d’hypothèses sur l’identité de son double. Elle essayait de maintenir un visage neutre. C’était toujours ainsi qu’elle avait fait. Cacher ses émotions, dissimuler sa colère, sa surprise ou même sa joie. Avoir la maîtrise de son corps était une force. Aucun de ses ennemis ne pouvait deviner ses faiblesses. Seulement ici, le choc pouvait se lire sur son visage. La brune était démunie. Que faire, désormais ? Ses réactions tenaient plus de l’instinct que de la pensée rationnelle.

Elle pourrait intimider son interlocutrice avec son poignard. La forcer à se retirer. Et lancer son cheval au galop, fuir loin d’ici et oublier cette rencontre. Elle pourrait rejoindre Méadred, et prétendre que tout s'était déroulé comme prévu, et enfouir cet incident au plus profond de sa mémoire. Mais elle ne manqua pas de voir l’épée de la jeune femme et la menace tacite qui en découlait. Même si elle ne semblait pas hostile, à ce jeu-là Méawyn ne gagnerait pas. Puis elle lui avait posé une question. Peut-être que la réponse ramènerait un peu le calme.

« Je… je m’appelle Morwen. » Morwen… Les sonorités de son prénom étaient assez proches de celles de Méawyn. C’était un hasard que la guérisseuse choisit d’ignorer délibérément.
« Je suis désolée… je… je ne voulais pas te faire peur… » L’orgueil de la brune lui criait de répondre que la peur était réservée aux faibles. Plusieurs années durant, elle avait eu peur. Elle avait eu peur lorsqu’elle avait quitté ses parents pour se partir seule à l’aventure. Elle avait eu peur chaque fois qu’un nouveau client entrait dans sa chambre le soir. Elle avait eu peur de passer la nuit dans la forêt l’hiver, craignant les loups les bandits et le gel. Heureusement, Saroumane lui avait appris à surmonter ses peurs, à devenir plus forte qu’elles. Désormais, la peur, elle lui crachait dessus.

Cependant elle ne dit rien, attendant de voir la suite. La dénommée Morwen tenta une nouvelle approche. Méawyn garda son couteau à la même hauteur, mais ne fit aucun geste pour la repousser. Elle semblait presque… amicale. Une telle attitude était étrange pour la brune. Elle vivait dans un monde où l’intimidation prédominait, chaque discussion pouvait se transformer en piège, les relations étaient intéressées. Partout il y avait des faux-semblants. Et face à cette personne, elle ne ressentait pas la même chose. Elle ressentait plutôt une chaleur agréable qui semblait venir de très loin. Ce sentiment ne faisait que la déstabiliser d’autant plus. Mais qui pouvait-elle bien être ?

« Je sais que ça semble complètement fou… mais je t’en pris, laisse-moi t’expliquer. »
Ainsi, elle savait quelque chose ? Méawyn se sentait à la fois soulagée et méfiante. Soulagée car elle pourrait enfin tirer cette histoire au clair. Méfiante car elle se sentait en position d’infériorité : Morwen en savait plus qu’elle et il n’y avait aucune garantie qu’elle lui dirait la vérité. Elle resta toujours immobile, tendue. Pourtant, désormais ce qui dominait toutes ces autres humeurs, c’était l’envie d’écouter le récit de son double
« Oui, dis-moi… Je t’écoute. »

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MessageSujet: Re: It was written in the stars that one day we would meet again + Méawyn    Jeu 8 Jan - 21:17
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Dans l’obscurité de la nuit, les ombres des arbres se dessinaient tout juste sous la lueur pâle de la lune jetant ses rayons sur eux. À travers cette pénombre, Morwen tentait d’y déceler dans les traits de son double une quelconque indication positive pouvant lui permettre de calmer le battement qui tambourinait furieusement dans sa poitrine. Mais tout ce qu’elle voyait était l’incompréhension la plus totale, la surprise et l’incertitude. Le regard de la batelière afficha une expression désolée d’être la cause d’autant de tourments à son égard et elle était bien loin de se douter qu’elle ferait face à cela aujourd’hui, lorsqu’elle s’était éveillée de sa nuit de sommeil agitée. Néanmoins, elle était parvenue à capter son attention, à l’intriguer suffisamment pour amoindrir le sentiment d’alerte que Morwen avait fait développé chez sa jumelle quelques instants auparavant. Prenant une bonne inspiration, la cadette pensa  la façon dont elle allait aborder les choses, installant un moment de silence entre les deux. Elle ne voulait pas être trop brusque et son éducation lui avait appris le tact et la finesse des mots. Cependant, elle ne connaissait pas Méawyn et ne savait pas comment elle réagirait à ses paroles au vue de son état émotionnel visiblement précaire.

Lâchant un soupir, elle dégagea une mèche de ses cheveux tombant devant son visage, la ramenant derrière son oreille. Par les Valar, pourquoi était-ce si compliqué ? Elle aurait préféré que les choses arrivent autrement que par un hasard aussi précipité. Mais voilà qu’elle était poussée au pied du mur, à tenter d’arranger les choses pour ne pas que tout dérape. D’un geste nerveux, ses mains se tordirent un peu avant qu’elle ne s’oblige à les poser le long de ses cuisses. Son regard se planta dans celui de son miroir, parvenant à calmer le flot d’émotions qui voulaient s’emparer d’elle. Morwen était calme. « Lorsque j’ai eu dix-huit ans… » commença-t-elle doucement, d’une voix apaisée et douce. « Mon père m’a appris un secret qu’il portait depuis longtemps. » Elle se souvenait de ce jour comme si c’était encore hier. Elle se souvenait que son paternel l’avait amené dans un petit salon auprès du feu qui crépitait dans la cheminée, l’avait pas fait asseoir sur un fauteuil, en face de lui, cet air grave peint sur le visage. « Il m’a dit qu’il n’était pas vraiment mon père, en réalité. » Morwen se souvenait du choc qui avait peint ces traits à ce moment et que milles questions avaient alors assailli son esprit. « J’ai été adoptée, à la naissance. » poursuiva-t-elle, toujours sur le même ton.

Elle prit une pause, laissant le temps à l’information de se faire lentement son chemin et que Méawyn assimile l’information comme il se devait. La cadette ne voulait pas la bombarder d’information et la faire fuir, mais elle trouvait cela légitime qu’elle sache, car elle en avait le droit, tout comme elle-même avait eu le droit dix ans auparavant. «Il m’a dit que j’étais née à Bree… comme toi, j’imagine. » La fin de sa phrase était davantage pour confirmer une information que pour exposer une constatation qui était sans doute déjà véridique. Morwen n’était jamais allée à Bree et n’avait jamais voulu rencontrer ses parents biologiques, considérant sa famille d’adoption comme sa véritable famille. « Alors voilà… si tu as la moindre question… je suis prête à y répondre. » Dans le meilleur de ses capacités, bien évidemment, car elle-même ne savait sans doute pas tout. Mais dans la mesure du possible, elle répondre à toutes ses interrogations.



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MessageSujet: Re: It was written in the stars that one day we would meet again + Méawyn    Sam 5 Déc - 17:56
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Méawyn observait chacun des traits de la jeune femme en face d’elle. Elle était bien son double, mais en même temps si différente. La brune retrouvait sur son visage chaque détail qu’elle avait elle-même remarqué en se scrutant dans le miroir. Il y avait ces longs cils animés par le papillonnement fébrile de ses paupières, ces pommettes rougies par la moindre brise un peu fraîche, ce pli au coin des lèvres. Puis il y avait des éléments uniques qui n’appartenaient qu’à son double. Un visage plus creusé, des lèvres roses, des sourcils moins prononcés. Aux yeux de qui que ce fût d’autre, les deux femmes paraissaient similaires en tout point. Mais pour Méawyn, leurs différences sautaient aux yeux. Ce décalage entre harmonie et discorde dans leurs visages, cette inquiétante étrangeté qui régnait, la faisait frissonner jusque dans le bas du dos.

Nerveuse, Morwen cherchait par quel moyen attaquer son histoire. L’espionne enviait cette transparence irréfléchie. Elle semblait si pure, si honnête, presque naïve, à venir l’aborder ainsi avec tant de bienveillance incertaine. Méawyn avait sans doute fait montre de la même fraîcheur, quelques années auparavant. Mais ce temps était révolu.
« Lorsque j’ai eu dix-huit ans… Mon père m’a appris un secret qu’il portait depuis longtemps. »
Méawyn hocha la tête, attendant patiemment la suite. Elle voyait bien où la jeune femme voulait en venir, mais elle ne voulait rien brusquer. Elle-même avait besoin d’appréhender les choses à son rythme.
« Il m’a dit qu’il n’était pas vraiment mon père, en réalité. J’ai été adoptée, à la naissance. »

Il n’y avait là plus grand-chose de surprenant. Méawyn avait déjà écartée l’hypothèse d’une dissimulation magique pour prendre son apparence. Cette personne ne pouvait être que sa sœur. Elle bougeait comme elle, parlait comme elle, lui ressemblait point par point. Bien sûr, la nouvelle la secouait jusque dans ses fondements. Elle s’était construite en tant que fille unique, avait fui des parents peu aimants et vivait désormais en solitaire. Sa jumelle remettait en question un pan entier de sa vie qui s’écroulait, petit à petit, en plus du reste de son existence. Sa jeunesse avait été misérable, mais de cette misère elle tirait une certitude dont ne pouvait se vanter les évènements qu’elle traversa par la suite : elle avait su d’où elle venait et qui elle était. Mais désormais, rien n’était moins sûr.

«Il m’a dit que j’étais née à Bree… comme toi, j’imagine. »
Méawyn baissa la tête. En espérant que ce ne fût pas un nouveau mensonge.
« Il y a bientôt trente ans de cela. »
Elle abaissa son poignard, assaillie par un flot de souvenirs qu’elle avait confinés dans les tréfonds de sa mémoire. Bree était loin des villes florissantes que l’on retrouvait dans des contrées lointaines. Trou de pauvreté, elle ne bénéficiait ni de l’atmosphère utopique de la Comté, ni de la richesse d’Imladris. Les habitants ne vivaient que des quelques voyageurs qui y passaient et des maigres récoltes que fournissaient ses terres argileuses.
« Alors voilà… si tu as la moindre question… je suis prête à y répondre. »
Beaucoup de questions se bousculaient dans la tête de la guérisseuse. Quand ses parents l’avaient-ils laissée à l’adoption ? L’avaient-ils abandonnée, ou leur avait-elle été enlevée ? Pourquoi n’en avoir jamais parlé à Méawyn ? Pourquoi n’avoir jamais essayé de réunir la famille au complet ? Mais c’était sans doute des réflexions à réserver à leurs parents, et non à Morwen. Hésitante ne serait-ce que sur son lieu de naissance, elle ne semblait pas être beaucoup plus informée que ce qu’elle avait déjà dévoilé. Il leur faudrait trouver le reste par elles-mêmes.

La jeune femme finit par ranger définitivement son couteau. Elle prit une grande inspiration. Il y avait bien une dernière chose qui la taraudait. Une chose qu’elle décelait dans le regard de sa jumelle, une chose qui laissait transparaître un parcours bien différent du sien. Elle fit un mouvement de côté, pour détendre ses muscles engourdis par le choc de la nouvelle et pour apprécier sa sœur sous un nouveau jour.
« Es-tu … heureuse ?... As-tu eu une famille d’adoption accueillante ? »
Méawyn s’était si souvent demandé ce qu’aurait été sa vie si elle était restée chez ses parents, à Bree, les deux pieds dans la boue à trimer pour survivre. Si elle leur avait laissé une dernière chance de former une famille, de trouver un peu plus de place dans leur cœur. Si elle n’était pas partie en claquant la porte pour vivre au jour-le-jour. Il semblait que la réponse se trouvait en chair et en os devant elle. Morwen était restée chez ses parents, du moins chez son père, jusqu’à ses dix-huit ans. Quelle avait été sa vie ?
« Je pense que tu as envie d’en connaître un peu plus sur tes origines, non ? »
Elle était également prête à faire part de sa propre expérience. Elle ne valait pas grand-chose, mais c’était là tout ce qu’elle pouvait offrir.

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It was written in the stars that one day we would meet again + Méawyn

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