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Thalion Eressëa, I don't choose my path. [FINI]

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Anonymous
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TALES OF MIDDLE EARTH



MessageSujet: Thalion Eressëa, I don't choose my path. [FINI]   Ven 8 Aoû - 21:54

crédit

Thalion Eressëa


ft. Jamie Dornan

   
Qui êtes-vous ?

   
Race : Il est d'un des Dùnedains venant de la jadis fier île de Numénor.
   Alignement : Il protégera les peuples libre jusqu'à la mort s'il le faut.
   Emploi : Défenseur d'Eriador à ses temps perdues.
   Royaume : Il arpente le Royaume déchu d'Arnor
   Âge : Presque 120 ans désormais.
   Orientation : Hétérosexuel (bah oui)
   Statut : Célibataire
   Arme : Rúnyamacil, épée de la Flamme Rouge, héritage transmis dans la famille Eressëa depuis la fuite de Numénor. C'est une lame offerte par les forgerons Noldor. Elle émet une lumière rouge quand les orques approchent. Lance de Dùnedain
   Niveau : Thalion est un expert confirmé dans l'armement de l'épée et il sait utilisé avec grâce la lance. Il n'a certes pas l'âge d'un elfe. Mais il a n'a fais que combattre toutes sa vie et il a eut a affronté toutes les horreurs d'Eriador (Expert pour l'épée et Moyen ++ pour la Lance)

   


   
Au début plutôt peureux et peu sûr de lui, au contact de Kaz, Thalion est devenu très confiant et un vrai leader, il sait mesurer ses choix et il sait qu'on ne peut gagner des batailles sans faire des sacrifices. Il est devenu quelqu'un de Brave et aux côtés du Béornide il s'est forgé un code d'honneur strict qu'il n'applique qu'avec des êtres digne d'être honoré. Il est très curieux et cherchera toujours une réponse à une question auquel on ne lui a pas répondu. Il porte un amour assez particulier à la nature depuis toujours en raison du fait qu'il a appris à vivre au coeur de celle-ci. Il apprécie beaucoup de fumer à la pipe mais pas de l'herbe à pipe. Il préfère consommer du chanvre.  


   
Qui êtes-vous vraiment ?


   
❧ Pseudo : J'ai pas vraiment de pseudo que j'utilise très souvent mis à part Thalion
   ❧ Age : 16 ans et toutes ses dents.
   ❧ Comment avez vous connu le forum ? : Google est mon ami
   ❧ Des remarques ? : J'aime beaucoup le design.
   ❧ Fréquence de connexion : Très très fréquemment pendant les vacances, quand je pourrais en période scolaire
   ❧ Code règlement : " Mangé par Lyn, elle avait faim
   

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Anonymous
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TALES OF MIDDLE EARTH



MessageSujet: Re: Thalion Eressëa, I don't choose my path. [FINI]   Ven 8 Aoû - 22:12


Que faisiez-vous pendant que les nains reprenaient la Montagne Solitaire et que Smaug piquait sa crise ?  



Quand la Terreur du Nord ravageait la Comté, j'étais occupé à patrouiller au Ras Morthil. Malheureusement comme beaucoup d'entre nous je n'ai rien pu faire contre la dévastation qu'à semer le Dragon. Une fois de retour je n'ai pu que constaté l'horreur qui se tenait devant mes yeux. J'ai donc fais du mieux que je pouvais pour aider ces pauvres gens et les escorter vers des contrées plus paisibles.

Avez-vous fait les frais des araignées ou des orcs ?



Je suppose que c'est une question rhétorique... Pour vous répondre, j'ai déjà vu bien pire que des araignées et des orques. J'ai repoussé pendant près de deux décennies quelques Trolls des Landes gelées d'Etten et les hordes d'orques descendant d'Angmar les accompagnant. Presque plus rien ne m'effraie. Enfin, de ce que je peux rencontrer pour l'instant...

Le nécromancien, ça vous dit quelque chose ? Que savez-vous de lui et de son retour ?



De source sûre, je sais que les armées qui ont marché sur Erebor s'étaient rassemblées à l'origine à l'ancienne forteresse de Dol Guldur sous le commandement d'un Nécromancien. Cela est plutôt inquiétant mais pas dangereux néanmoins en sachant que désormais ce Sorcier sera aisément chassé sans armée.

Votre histoire



[i]Chapitre Premier: La séparation

En route vers les Landes d'Etten, le groupe de Dùnedains traversait Gortië, un village ravagé par la peste et la famine. L'apparition de Rôdeurs du Nord n'avait rien pour réjouir les survivants. Epuisé par les assauts incessants des Gobelins, ils voyaient d'un très mauvais oeil les Rôdeurs qui n'étaient pas venu à temps. En tête du groupe de Dùnedains chevauchait le chef de compagnie Thingol, emmitouflé dans son manteau de couleur verte et encapuchonné. La couronne blanche qu'il arborait discrètement sur son porte-étendards révélaient son appartenance au rare cercle des officiers Dùnedains, qui arborait encore les couleurs du royaume déchu d'Arnor. Sa cape grisâtre mais toujours dans les tons verts étaient fermée par une broche en acier à l'effigie elle aussi de la couronne des rois de jadis. Car les Rôdeurs s'estimaient comme les protecteurs de leurs anciens royaumes et faisait tout pour empêcher les ombres du Nord de soumettre définitivement leurs dominations sur l'Eriador.

La plupart des autres Dùnedains arboraient la même tenu que Thingol mais avec des signes distinctifs beaucoup moins rutilants et un équipement beaucoup plus sobre. Le Chef lança un coup d'oeil à son compagnon. Les deux hommes semblaient sortis du même moule, avec leurs profils de faucon et leurs barbes si répandues parmi les Rôdeurs. Le visage de Thingol, marqué par les années, affichait une certaine humanité. L'autre homme, âgé d'une trentaine d'années croyait qu'il allait bientôt changer le monde. Eathor était le neveu de Thingol et de sang moindre royal. L'arrogance qui le caractérisait indiquait qu'il se voyait déjà comme un grand seigneur débarrassant les Ombres d'Angmar. Le jeune homme imaginait que les Rôdeurs triompheraient parce que leur cause était juste. Thingol savait que ce n'était pas toujours le cas.

« Rirniel !, appela-t-il. Approche ! »


Thalion regarda son voisin répondre à l'appel. Si Thingol voulait lui parler, quelque chose se tramait. Thalion ôta son capuchon pour mieux observer son supérieur, bien que sa barbe n'était pas aussi imposante que celle de Thingol ou Eathor, elle renforçait sa dignité naturelle. Il remarqua l'aspect misérable des femmes et des enfants du village. Même sa broche, moins resplendissante que celle de Thingol, semblait être de l'or comparée aux loques des villageois. Thalion voulut donner son sac de baies à un enfant.

« Hey Toi ! Avance ! Grogna le rôdeur placé juste derrière lui »


Thalion se ressaisit. Comme le prônait les autres Dùnedains, ce genre de largesse était à proscrire en temps de conflit. Pourtant chez lui la générosité était une force irrésistible. *Un autre signe de mon inadéquation* songea t-il. Il se demanda comment son volontariat dans les compagnies de Rôdeurs avait pu être acceptée. Ses pensées furent interrompues par Rirniel. Comme Thalion, le vieux Dùnedain portait une lance dont les symboles indiquaient son appartenance aux Piquiers Chasseurs de Trolls. Mais lui avait des années d'expérience...

« Gaënor, Thalion, Nimrod... ! Cria Rirniel, en citant huit noms en tout. Vous quittez la compagnie pour faire une patrouille. » L'officier était un stratège de haut niveau. Au combat, on ne pouvait espérer meilleur chef. Pourtant, sa présence glaçait toujours le sang de Thalion.

« Le Chef, nous envoie fouiller les bois au sud. Ils abritent peut-être des gobelins, ou des orques. Nous rejoindrons la compagnie avant la tombée de la nuit. Il ne faudrait pas se trouver de nuit si près des Landes d'Etten. Compris ? »

Les rôdeurs acquiescèrent tous en silence et prirent les quelques chevaux. Rirniel tourna bride et leurs indiqua le chemin à suivre. En quelques minutes, ils furent loin de Gortië. Le feu avait ravagé la forêt où ils s'étaient enfoncés. Rien ne pousserait plus avant des années. *Tout est parfois si vain* pensa Thalion. Où était les Valars ? L'Edain se demanda pourquoi les puissants permettait ces horreurs. Entre les mains des anciens servants du Roi Sorcier, l'Arda pourrait bientôt ressembler à cet endroit, vu la tournure sinistre que prenaient les choses sur le continent. Cette forêt était une victime de plus de la guerre entre les peuples libres et les alliés du Mordor qui ébranlait l'Eriador. Les formes étranges des arbres calcinés conféraient aux lieux un aspect maléfique qui rendait la patrouille plus nerveuse qu'à l'ordinaire. Thalion serra plus fort la garde de sa lance. Un mouvement avait attiré son attention. Un loup ? Mais comment aurait-il survécu dans cette forêt désolée ? Rirniel ordonna une halte.

« Déployez vous. Vous quatre à ma droite. (Il désigna Thalion et trois autres rôdeurs.) Les autres à ma gauche. »  

Il leva sa lance ; une fois les Dùnedains en position, il leur fit signe d'avancer. Devant eux s'élevait une des rares collines de la région. S'il y avait des gobelins ou des orques dans le coin, ils se seraient tapis derrière. Rirniel désigna le compagnon de Thalion et l'envoya en éclaireur. Le reste de la patrouille attendrait ici. L'homme descendit de cheval et se fraya un chemin jusqu'au sommet de la butte. Puis il retourna vers ses camarades.

« Hey bien ? Demanda Rirniel »

« Une vingtaine de gobelins. Des maraudeurs. »


« Rien que nous ne puissions affronter, dit Rirniel satisfait. » Il désigna l'éclaireur, Thalion et deux autres rôdeurs. « Vous, à droite ! Les autres prendront le flanc gauche. Quand vous entendrez une chouette. Vous chargerez. Thalion tu seras le chef de ton groupe. »

Thalion se mit alors en route.

Quels que soient leurs sentiments, les Rôdeurs avaient reçu un ordre et ils obéiraient. Quand ils furent en vue du camp, Huma mit pied à terre pour observer les gobelins. La plupart portaient des haches ; deux avaient même des arbalètes primitives. Leurs armures étaient un mélange hétéroclite de tout ce qu'ils récupéraient sur des champs de batailles.

Sous l'oeil de Thalion, un gobelin se précipita vers le monstre qui semblait être le chef du groupe et lui murmura quelque chose. Le chef se raidit et aboya des ordres. A l'évidence, le garde avait repéré Rirniel et ses hommes. En un éclair, les gobelins furent en formation, résolus à surprendre les rôdeurs et à les abattre.

« Tenez-vous prêts ! Chuchota Thalion en se remettant en selle. (Il brandit sa lance.) Allons-y !

« Maintenant ? S'étonna un rôdeur. »


N'ayant pas de temps à perdre en tergiversations, Thalion lança sa monture en criant : « Elendil ! » Son courage le surprit, mais pas autant que les gobelins, qui pivotèrent pour faire face à cette menace inattendue. Galopant à travers le camp, Thalion coupa la gorge d'un premier gobelin d'un mouvement habile de sa lance. Son seul but était d'éliminer le plus possible de monstres pour laisser une chance à Rirniel et ses compagnons. Les gobelins se ruèrent vers lui en brandissant des piques et des épées de fortune. Thalion entendit des cris derrière lui ; ses compagnons se joignaient à la mélée ! Retrouvant l'espoir, le jeune homme redoubla d'efforts. Les gobelins reculèrent et se regroupèrent.

Rirniel et les rôdeurs restant les prirent à revers. Les gobelins qui fuyaient périrent sous les sabots des destriers. Rirniel tua les deux qui tentèrent de lui tenir tête puis talonna sa monture. Un rôdeur fut désarçonné ; une hache s'abattit sur son crâne avant qu'il ait pu faire un seul geste. Thalion galopa vers l'assassin ; d'un puissant coup de sabot, son cheval lui fracassa le crâne dans un bruit sourd. Se sachant perdus, les gobelins luttèrent avec une détermination farouche. Soudain un grognement déchira l'air. Un Warg albinos, très rare et très gros, bondit sur le destrier de Thalion qui ne le vit que au dernier moment. Ses longs crocs jaunes semblaient aussi tranchant que des rasoirs. Paniqué, le cheval de Thalion se cabra et s'élança vers la forêt. Derrière lui, le monstre grogna. Le cheval fou s'enfonça dans les bois, son cavalier serrant les rênes à s'en faire blanchir les jointures. Puis le sol se déroba sous les pattes de l'étalon...

Chapitre deuxième: La naissance d'une compagnie.

Quand Thalion reprit connaissance, il faisait nuit. Retrouvant ses esprits, il découvrit que son cheval gisait sous lui, le cou brisé. La masse de sa monture lui avait sûrement évité une mort certaine. Thalion tenta de se lever... et faillit s'évanouir. La chute l'avait sonné. Le temps que le vertige se calme, il regarda autour de lui. Il était dans une rivière asséchée au lit profondément encaissé. A en juger par l'état de la sécheresse des plantes bordant les rives, il n'y avait plus eu d'eau depuis quelques années déjà. Prenant soin de ne pas trop remuer la tête, Thalion réalisa qu'il était seul dans un territoire hostile. Ses compagnons devaient le croire mort. Ou peut-être le prendraient-ils pour un déserteur... Une brume glaciale couvrit peu à peu le ravin. Etait-il préférable d'attendre le lever du jour pour se mettre en route ? Thalion risquerait alors de tomber sur une autre patrouille de gobelins... Non il voyagerait de nuit, espérant que les Wargs et autres créatures seraient aussi aveuglées que lui par le brouillard. Aucune de ces perspectives l'emballait mais il n'avait pas le choix. Sa tête étant moins douloureuse, il entreprit de rechercher sa lance et la retrouva intacte. Il n'en allait pas de même pour son paquetage, enseveli sous le cheval.

Thalion se contenta de récupérer des rations de nourriture, un briquet à silex et quelques affaires personnels tombés du sac pendant la chute. Le rôdeur n'aimait pas voyager de nuit, mais il appréciait encore moins de marcher à découvert en plein jour. Sa lance en main, il sortit du ravin. La brume serait moins  dense en hauteur et le chemin moins ardu. Du moins Thalion l’espérait-il... Dans la forêt , le brouillard était tout aussi épais. Si Thalion distinguait les étoiles, au niveau du sol, la visibilité était de quelques pieds... Sa lance était prête à frapper, mais il  n'avait pas retrouvé son bouclier. Cela lui rappela le faciès démoniaque qu'il avait aperçu avant que son cheval ne s'emballe. Si des créatures de ce genre rôdaient par ici... Une heure plus tard, il entendit des voix stridents. Des gobelins ! Thalion se dissimula derrière un arbre. Une centaine de pied plus loin, quatre gobelins se moquaient d'un prisonnier. Bien que Thalion eût envie de fuir, sa conscience le poussait à intervenir. Il approcha et tendit l'oreille.

« Le seigneur nous donnera une belle récompense, dit une voix grinçante. J'aimerais être celui qui égorgera vif ce chien ! Il a tué Guiver. »

« Tu n'as jamais aimé Guiver »

« Il me devait de l'argent ! Maintenant, je ne les reverrai plus! »


Thalion entendit le raclement d'un couteau aiguisé sur une pierre, puis un cliquetis de chaînes.

« Il est réveillé, dit un gobelin. »

« Prenons du bon temps ! Proposa un autre »


Une voix puissante retentit : « Donnez moi une arme et laissez moi me battre ! »  

« Crétin ! Siffla un gobelin. Tu aimerais ça n'est-ce pas ? Mais nous ne sommes pas stupides ! »

Les chaînes cliquetèrent comme si le prisonnier essayait de les briser. Concentré sur les gobelins, Thalion faillit ne pas s'apercevoir qu'un garde approchait derrière lui. Par bonheur, la brume le dissimulait. Mais quelques pas de plus, et le monstre serait assez près pour le distinguer. Thalion s'écarta, laissa passer le garde et lui emboîta le pas discrètement. Soudain, un nouveau grondement monta du camp. Surpris, le gobelin pivota et se retrouva face au rôdeur... qui fut le premier à réagir. Transpercé, le garde s'écroula, mais pas sans avoir laissé s'échapper un cri.

« Porc Vaillant ? »

Thalion s'éloigna vivement du cadavre. Les gobelins avaient abandonné le prisonnier et ils se précipitaient à la recherche de leur camarade.

« Porc Vaillant ! »

Thalion approcha du  camp. Dans l'obscurité, il distingua une imposante silhouette couchée sur le sol, un casque à pointe sur la tête. Mais le brouillard lui donnait un aspect curieux pour un homme... Un gobelin faisait les cent pas devant le feu de camp. Malgré la pénombre, le rôdeur avait de d'espoir de se faufiler derrière le monstre sans être vu. Il ramassa des cailloux et les lança dans la direction opposée au prisonnier. Le gobelin eut la réaction attendue. Tandis qu'il se précipitait pour découvrir la cause du bruit. Thalion ramassa une autre poignée de cailloux et se dirigea vers le prisonnier. A mi-chemin, il lança ses pierres encore plus loin. Puis, le cœur battant, il approcha du feu.

« Reste calme, murmura-t-il au captif »


Celui-ci frémit sans répondre. Il avait les bras enchaînée et les pieds attachés avec une corde. Thalion sortit son coutelas de sa ceinture. Au loin, les gobelins poussèrent un cri d'horreur en découvrant leur camarade mort.

« Coupe tes liens et cours ! Je vais faire de mon mieux pour t'en laisser le temps. »


Un vrai rôdeur se devait de risquer sa vie pour sauver celle des autres. Thalion se releva au moment où le garde revenait. Avec la brume, il prit d'abord Thalion pour un de ses congénères. Très vite, il comprit son erreur et brandit sa hache. Esquivant le coup, le jeune homme le blessa au bas. Le gobelin appela à l'aide. Puis il attaqua et Thalion para ses coups maladroits sans grande peine. Les autres monstres entrèrent dans le camp.

« L'ours est parti ! S'exclama le chef »

Thalion se demanda ce qu'il avait bien pu libérer. Soudain l'imposante créature se campa devant Thalion. Le gobelin lâcha sa hache et s'écroula. Thalion découvrit l'être qu'il avait libéré : un Béornide ! Un garde trop téméraire tournait dans les airs au dessus de la tête de la créature. Paniqués les autres reculèrent. Ignorant quelle attitude adopter, Thalion resta immobile. Le Béornide lança l’infortuné gobelin vers son plus proche camarade. Tous deux s'écroulèrent, raides morts. Le dernier monstre n'eut pas le temps de réagir : le Béornide le déchiqueta de ses puissantes griffes et le décapita l'instant suivant. Thalion observa la créature qui mesurait plus de deux fois sa taille et était quatre à cinq fois plus large. Alors qu'il reprenait forme humaine (gardant une apparence de géant), le géant se tourna vers son sauveur.

« Tu as toute ma gratitude, Rôdeur du Nord, dit-il d'une voix profonde. Je te dois la vie. Une dette que je m'efforcerai d'honorer jusqu'à mon dernier souffle, s'il le faut. »

« Tu ne me dois rien, assura Thalion. N'importe qui aurait agi comme moi. »

« Crois-tu ? Ricana le géant. »


Il avança vers Thalion. La curiosité naturelle de Thalion était piquée au vif. Dans la région, peu d'êtres pouvaient se vanter d'avoir croisé ces créatures, dont la terre natale était loin à l'est. Thalion se souvînt des histoires qui circulaient sur cette race et leva sa lance.

« A l'inverse des gobelins, qui ont toujours besoin d'être six fois plus nombreux que leurs adversaires pour attaquer, même seul, tu as l'avantage sur moi... Et je suis sûr que tu sais manier cette arme. »

« C'est exact... Que fais-tu ici ? Pourquoi les gobelins te retenaient-ils ? »

« Je n'aime pas les gobelins... »

« Ca n'explique pas pourquoi ils te retenaient, insista Thalion. »


Le Béornide baissa les bras.

« J'ai tué leur capitaine, humain. Je lui ai éclaté le crâne d'un coup de poing, à ce fichu semi-troll. »

Le mot semi-troll consterna Thalion qui n'aurait jamais pu en vaincre un même avec sa lance.

« Tu l'as tué ? Demanda Thalion. »

« Pourquoi, tu apprécies les trolls ?  Grâce à moi, aucune vie ne sera plus volée par sa masse et il était doué crois-moi. Quand je l'ai découvert penché sur les cadavres de vieillards et d'enfants, j'ai fait ce que je croyais juste. Il n'y a pas d'honneur à tuer les faibles et les jeunes, du moins pas à nos yeux. Il en va sûrement de même pour vous Rôdeurs. Mais je me trompe peut être... »


Thalion hésita. Pouvait-il faire confiance à cet... homme ? Les béornides avaient la réputation d'être honorables, mais ils étaient brutaux et sauvages. Le Béornide attendit patiemment la mort ou la délivrance. Le calme dont il faisait preuve impressiona Thalion. Lentement, il baissa sa lance.

« J'honorerai mon serment. Il ne sera pas dit que Kaz a fait moins bien que ses ancêtres. »

« Peux-tu marcher ? »

« Un instant, demanda Kaz en regardant autour de lui. Il faudrait trouver un abri pour cette nuit. »  

« Contre quoi ? S'étonna Thalion. »


Il n'imaginait pas qui oserait s'attaquer à un tel adversaire.

« Le capitaine était un des favoris du seigneur expliqua-t-il. Je crains qu'il n'ait lancé ses sbires à mes trousses... »

Il avisa une hache.

« Parfait ! Dit-il en la prenant. Au fait, dans quelle direction vas-tu ? »

« Au sud. »

« En Arthedain ? »  

« Oui, en Arthedain, répondit-il enfin. J'espère rejoindre mes camarades. »


Le béornide plaça la hache dans le fourreau pendu à son épaule.

« Je crains que ce ne soit pas très prudent, dit Kaz mais je n'essaierai pas de t'en dissuader. »

« Tu peux m'accompagner ou partir de ton côté Kaz, c'est comme tu le souhaite. »

« Je vois très bien nos nombreuses divergences Rôdeur. Pourtant j'ai une dette envers toi et je préfère affronter la mort plutôt que de retourner d'où je viens. »


Au loin un hurlement déchira la nuit.

« On ferait mieux d'y aller, décida Kaz. Ce n'est pas un endroit où traîner la nuit. L'odeur du sang attirera les prédateurs. »

Le jeune homme se sentit soudain réconforté par la présence du changeur de peau.

« D'accord, dit-il, une main tendue. Je m'appelle Thalion Eressëa. »

« Thalion... murmura Kaz en lui serrant vigoureusement la main. C'est un nom de guerrier. »


Mal à l'aise, le rôdeur ramassa son sac. Si le béornide avait su combien il se trompait ! Un guerrier, lui ! Sous son armure Thalion frissonna. Il imagina Rirniel agir à sa place, tel un rôdeur né pour commander. Absurde ! Jamais Rirniel ne se serait retrouvé dans un telle situation. Ils quittèrent le camp et prirent la direction choisie par Thalion. Pour des raisons différentes, ils ne dirent plus un mot. Quelques minutes plus tard, les histoires et mauvaises blagues fusaient dans la nuit. Une amitié avait été forgée...

Epilogue: La Compagnie des Braves:


Les deux compagnons se dirigèrent lentement vers le sud, mais les compagnons de Thalion avaient, comme bien souvent les rôdeurs le font, disparus sans laisser aucune trace. Ils continuèrent donc leurs routes vers le sud pour se rendre à Bree car leurs amitié devenu très forte les poussa à ne pas se quitter et à s'employer des années et des années au service de la petite cité comme Mercenaires pour la défendre, c'est dans ces années que Thalion étendit son savoir sur le maniement de l'épée et qu'il abandonna le port de son habit de rôdeur pour porter une armure somptueuse qu'il acheta sans peine à l'aide des gains amassé avec l'aide de Kaz. Mais quelques années avant le réveil de Smaug, les deux amis ressentirent le besoin de créer leur propre Compagnie afin de protéger les faibles tout en continuant leurs activités dans le but de gagner de l'argent. Ils nommèrent conjointement leur groupe, la Compagnie des Braves.