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Don't let me go [Dastan]

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Carmine
Carmine
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MessageSujet: Don't let me go [Dastan]   Lun 11 Jan - 12:22
Don't let me go

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▲ Moment de la journée : Nuit étoilée
▲ Balrog invité au barbecue : Non




Dastan & Carmine
Don't let me go



Ce soir-là, Carmine était seule. Dastan était occupé par elle ne savait quoi -et elle ne voulait surtout pas le savoir-, tous la fuyaient au palais -mais elle ne faisait pas en sorte d’améliorer la situation- et les tigres dormaient déjà tous. Aussi profitait-elle de la solitude des jardins, savourant le contact des dalles contre ses pieds nus, tendant l’oreille au moindre bruit nocturne -animal grattant la terre, oiseau de nuit hululant ou encore serviteur allumant les torches-, admirant la clarté des étoiles. Si elle fut surprise d’entendre le bruit d’ailes puissantes brassant le vent, elle n’en montra rien, se contentant de lever les yeux pour voir une silhouette bien connue. Il n’y avait qu’une personne de sa connaissance à posséder un féroce. Et il s’agissait d’une ombre vêtue de rouge, d’un murmure ami qu’elle n’avait pas vu depuis ce qui lui semblait être une éternité. Si Caranthel avait semblé surprise de la trouver en ces lieux, Carmine ne lui laissa pas le temps de l’exprimer. De son pas vif et rapide, elle avait rejoint l’elfe qui était descendue de sa terrifiante monture et l’avait serrée dans ses bras dans un rire cristallin. Bien sûr elle se doutait que sa mère l’avait fait chercher. Jamais Nénu n’aurait laissé son unique enfant disparaître sans remuer ciel et terre pour la retrouver. Sa sombre fille était juste surprise que cela ai pris si peu de temps. Après tout, qui donc savait qu’elle était chez Dastan ? Le bruit commençait à courir que le prince fol avait une concubine aux sombres desseins mais comme pour toutes les rumeurs, il fallait s’y intéresser avec précautions. Et Caranthel ne semblait pas s’attendre à la trouver ici. A la vue de celle-ci, la semi-elfe avait sentit son coeur se gonfler d’un sentiment de joie, bien vite terni par l’inquiétude lorsqu’elle vit les ombres danser dans le regard de la dame pourpre.

Elle avait juste posé ses mains sur les joues de son amie, la seule qu’elle avait jamais eue. Elle avait juste fait ce qu’on lui avait demandé de faire des centaines de fois, mais à cet instant ce désir ne venait que d’elle : effacer la douleur, la prendre toute entière sur elle pour ne plus voir la souffrance hanter le regard de Caranthel. Elle n’avait rien dit de ses intentions, elle avait juste sourit et avait fermement enfermée l’elfe dans son étreinte. Elle y était habituée après tout : soulager les âmes mortelles de leurs maux pour leur permettre de commencer une nouvelle vie. Et bien qu’elle avait eu tendance ces derniers temps à plonger ses récentes victimes dans les affres de la désolation, elle n’avait pas oublié comment faire le bien. Carmine était capable de prendre sur elle tout l’enfer d’une vie humaine. Mais jamais elle n’avait tenté d’arracher la détresse à un coeur elfique. Au début elle n’avait ressenti que cette brûlure familière qu’elle avait appris à supporter sans un mot, sans un cri. Jusqu’à sombrer dans l’abîme insondable d’un deuil qui avait mis la dame en rouge au supplice jusqu’alors. Submergée par des vagues noires de désolation, peinant à rester à la surface, elle combattit pourtant cette torture infinie et ouvrit les bras à l’amertume, l’angoisse et le chagrin. Alors s’échappèrent de ses lèvres de déchirantes complaintes, de cruelles suppliques tandis que la douleur se déversait sans cesse au plus profond de son corps et de son âme. Des cris perçants alors que le supplice se faisait insupportable et qu’elle perdait le contrôle. Elle n’avait plus la force de s’arracher à l’elfe, plus la force de s’écarter pour que cesse la douleur. Elle ne pouvait que subir l’incessant mouvement des vagues de douleur qui frappaient son corps déjà meurtri de milliers de fouets incandescents. Ce ne fut que lorsque son corps toucha le sol que les ténèbres réconfortantes de l’inconscience vinrent à elle. Percluse  de souffrance, elle se recroquevilla alors que sa joue maculée de larmes ensanglantées frottait contre le sol de pierre. Ses yeux se fermèrent et elle sombra dans l’inconscience avec cette ultime pensée : « je ne veux plus jamais me réveiller ».


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MessageSujet: Re: Don't let me go [Dastan]   Dim 28 Fév - 23:24



Don't let her go

Il n’y avait aucun but précis à la visite de Caranthel, ce jour-là. A part, peut-être, la sombre motivation de venir savoir si, oui ou non, Dastan avait bel et bien adhéré aux idées de Sauron. La Dame Rouge n’avait pas autant d’énergie à sa tâche qu’à son habitude ; elle était fatiguée. Fatiguée de sa longue vie ici, fatiguée de s’emmêler dans ses souvenirs, d’avoir à faire semblant. Mais surtout, depuis quelques temps, elle souffrait. La souffrance qu’elle avait nié depuis tant d’année, refoulé au fond d’elle-même avec les souvenirs de son mari, que Celebrian avait fait remonter à la surface… Depuis, elle avait tendance à douter – et de cela, l’elfe millénaire n’en avait pas l’habitude et, perturbée, elle avait décidée de s’octroyer une petite pause dans sa recherche de Carmine.

Vous imaginerez donc sans peine sa surprise lorsque, à peine descendu du dos Naeth, elle vit arriver la jeune elfe qui la pris dans ses bras avec son beau rire cristallin. Caranthel lui offrit un tendre sourire en la serrant un instant contre elle, essayant de mettre de côté ses doutes de côté pour laisser place à la seule joie de revoir Carmine, et apparemment en pleine forme. La Dame Rouge eut à peine le temps de lui glisser un « Te voilà, toi ! » que son amie avait posé ses mains sur ses joues, et quand Caranthel avait compris ce qu’elle était en train de faire, il était déjà trop tard. Carmine criait, aspirant sans cesse sa douleur, et si Caranthel voulait l’aider, l’éloigner d’elle, elle n’y parvenait pas. Elle en était incapable, et observa la chute inexorable de la jeune semi-elfe à travers sa souffrance, jusqu’au sol.

Caranthel resta immobile, d’abord trop choquée pour réagir. C’était de sa faute. Ce qui venait d’arriver, la souffrance que venait d’endurer Carmine… Tout était de sa faute. Ne savait-elle que faire souffrir les personnes qu’elle aimait ? C’était de sa faute et, pourtant, quelque part, elle ressentait comme un grand soulagement. Une sensation de bien-être et de plénitude qui ne l’avait pas envahi depuis bien longtemps. Tout semblait plus clair, plus limpide dans son esprit, comme si elle avait soudainement été purifiée, que le vieux filtre encrassé de ses souvenirs venait d’être lavés.

« DASTAN ! » hurla-t-elle en prenant soudainement conscience de tout ce qui se déroulait autour elle. « DASTAAAN ! » répéta-t-elle, après avoir vérifié le pouls de Carmine. Caranthel rentra alors d’elle-même à la recherche du maître des lieux, pour le guider avec précipitation vers sa protégée ; « Je… Je suis désolée, c’est de ma faute. Tu… Tu dois savoir ce qu’elle fait, elle a… Elle m’a… » la Dame Rouge prit une grande inspiration. « Occupe-toi d’elle, s’il te plaît. Je… Je repasserai plus tard. »

Assez précipitamment, et après avoir murmuré quelques excuses en elfique à Carmine, elle s’enfuit sur son Féroce. Non pas vers chez Furie, qui devait toujours chercher la jeune Carmine, ni même vers Fondcombe où elle aurait pu trouver du réconfort parmi les siens, et encore moins en Comté. Non, elle se laissa guider par les vents sous cette belle nuit étoilée, autant soulagée que bouleversée.



HRP.


° CODAGE PAR DITA | EPICODE °
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Dastan
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MessageSujet: Re: Don't let me go [Dastan]   Lun 29 Fév - 23:45


     Caranthel & Carmine

         
Don't let me go
« Monseigneur... »  Je claquai impatiemment de la langue, le son agacé résonnant sous les arcades voûtées de la pièce tandis que ma main s'agitai mollement dans les airs – ma nuque ne daigna elle pas bouger d'un pouce,et je préférais me faire décapiter plutôt que de daigner lever la tête de l'ouvrage que je consultai, captivé. Dos courbé sur mon pupitre, coupe de vin depuis longtemps oubliée, le seigneur d'Al-Amrûn ( moi ) bénéficiait enfin des compensations promises pour son (officielle) adhésion à la cause du seigneur noir Annatar ( pas trop tôt) ; il était hors de question que je fasse plus qu'un vague signe de la main pour inciter mon serviteur impudent à déguerpir. Ce n'était vraiment pas le moment.  « Monseigneur... »

« - Quoi ? »

Je relevais la tête cette fois, le ton badin que j'affectais si souvent soudainement brutalement remplacé par un sifflement incisif qui promettait mille tortures alors que je roulais des yeux avec une certaine exaspération - roulement de la tête et des cervicales compris ; je détestais être interrompu lorsque mon attention toute entière était dévouée à quelque chose.
C'était l'une des premières règles que l'on apprenait lorsqu'on mettait les pieds dans mon palais – les personnes qui étaient habilitées ( plutôt qu'autorisées, car si cela n'avait tenu qu'à moi … ) à me déranger et à m'interrompre étant ma fiancée, mon conseiller et Carmine, quelque soit son véritable statut à mes côtés. Et encore. Mais lorsque je m'enfermai pour des heures dans mon laboratoire ou dans ma bibliothèque, je ne tolérais nulle intrusion – les affaires du royaume était toujours traitées en temps et en heures, j'examinais avant mes doléances, et Carmine comme Sàrhan pouvaient parer au plus pressé – alors quoi, cette fois ?

« - Il y a eu des... »

Après coups, je pu compléter sa phrase par « il y a eu des cris comme si quelqu'un était torturé avec le plus grand des sadismes et implore une douce mort ».  Pour l'heure, je m'apprêtais à l'envoyer voir ailleurs si j'y étais – et non pas lui enlever un ouvrage à la figure, car tous étaient bien trop fragiles et précieux, ni même ma coupe, car j'étais un peu au-dessus d'une telle vulgarité bien que la moutarde me monta au nez – jusqu'à ce qu'un nouveau cri retentisse et me parvienne enfin par la porte laissée ouverte par mon serviteur :
«  DASTAAAN ! » Caranthel ? Je connaissais l'elfe depuis plusieurs années maintenant – et surtout sa monture que je dévorais tant des yeux. Elle avait presque mon respect, et surtout mon intérêt – son âge, son passé et l'affection que lui portait Furie en faisaient une dame à mes yeux, dont j'appréciais la conversation. Mais la dame en rouge était un présage de mort pour bien des enfants du désert, plus encore pour les voyageurs qui nous venaient du nord. Elle n

Assez pour que repousse mon siège et me mette en mouvement vers l'origine du cri, pour tomber nez à nez à une Caranthel comme je l'avais peu vu. Certes, nous n'étions guère intimes, et il n'était pas dans ma nature que de m'attarder sur les moments de faiblesse d'autrui – les émotions futiles et les larmes vaines étaient l'une des choses qui me révulsaient le plus au monde. Perte de temps et ennui inégalable. Mais tout de même, j'entrouvris la bouche et fronçais mes sourcils, avant qu'elle ne me devance : « Je… Je suis désolée, c’est de ma faute. Tu… Tu dois savoir ce qu’elle fait, elle a… Elle m’a… »  … Plaît-il ? Ses paroles n'avaient guère de sens et je ne m'y attardais pas, mais la suivit à grands pas – pour la voir dans un tel état, quelque chose s'était passé. Quelque chose qui concernait Carmine – car il n'y avait personne dans tout Arda qui faisait ce qu'elle faisait. Elle était unique. Guidé par Caranthel, je courais presque pour suivre sa cadence, les poings serrés malgré ma volonté farouche de ne pas céder aux inquiétudes de l'imaginaire. Jusqu'à ce qu'au bout d'un couloir se discerne une silhouette recroquevillée au sol, une masse indiscernable de souffrance, de mèches d'ébène et de voiles soyeux - quelques serviteurs et courtisans s'étaient approchés, mais courtoisie de la peur que l'esclave provoquait chez mes compagnons, aucun n'était assez proche pour la mettre en danger, poser un regard effronté sur elle ou pour entraver ma marche. Je repoussai sans un mot le propos émus de la Dame Rouge, alors qu'elle quittait précipitamment mon palais – sans doute. Elle ne m'intéressait plus. Pas. Elle n'aurait aucune réponse dans cet état.

Quelques minutes plus tard, je déposai la jeune femme inconsciente sur sa couche, dans les appartements que je lui avais alloué – qu'on pouvait facilement confondre avec les appartements d'une princesse. Elle était belle, songeai-je alors que je déplaçai délicatement une boucle de ses cheveux tombés sur son visage – pâleur d'ordinaire charmante, bien que délicate face à nos hélianthes incandescents, présentement d'une couleur de mort, sur laquelle se détachait le noir de ses cheveux et où le spectre des larmes avaient remplacé le contraste du carmin de ses lèvres. Aussi recroquevillée et vaincue que lorsqu'elle était tombée au sol, proche de moi alors que je restai aussi sur son lit, repoussant ses cheveux et effleurant l'ovale de son visage, la courbe de sa joue. Je n'avais nulle conception du bien et du mal, elle me le répétait assez souvent. Mais du beau ? De la beauté terrible que pouvaient avoir les corps brisés, les âmes en souffrance ? J'y étais extrêmement sensible.

« - … Il... je...il. »  Bafouillait un serviteur à la porte – pas le peine de me retourner pour observer sa gêne ou même pour demander à ce qu'il finisse sa phrase – « Il ne viendra pas. »

« - Pendez-le. »

Ordonnai-je d'un ton détaché, plus occupé par le sort de Carmine que par celui de l'homme que je condamnais à mort – j'entendis le rideau tomber dans mon dos alors que le serviteur se dépêchait de transmettre mon ordre et plus encore de quitter les lieux, me laissant seul avec l'elfe. Le, lui, le guérisseur du palais qui tremblait d'effroi et qui n'osait pas soutenir le regard de Carmine lorsqu'ils se trouvaient dans la même pièce. Je réviserais sans doute mon jugement par la suite. Oh, non pas pour gracier cet imbécile gonflé de son savoir comme certains courtisans de leurs soieries et qui tremblait de peur devant l'inconnu , devant la grandeur au lieu de s'y intéresser. Plutôt pour l'envoyer aux mines ou faire de sa mort un spectacle amusant. Autant utiliser sa bêtise crasse.

« - Carmine ... » soufflai-je doucement, penché au-dessus de la jeune femme, mon regard fouillant ses traits en quête d'une trace autre que celle de la souffrance et du trouble qui plissaient ses traits parfaits. En vain. Fouillant dans les plis de mon vêtement, j'en ressortis un petit carré de tissu, replié par des cordons pour en former une bourse et que j'ouvris comme une corolle dans ma paume pour en révéler la poudre qui s'y trouvait :

« Carmine, » répétais-je d'un ton plus autoritaire, alors que j'appliquai le souffre sous le nez. En plus d'être hautement inflammable, cette substance avait le bon goût de dégager une puanteur caractéristique – et l'odeur qui imbibait ma peau et mes cheveux à force de jouer avec le feu n'était rien par rapport.  Qu'elle souffrait, je le savais – et l'un des fondements de notre relation était que je m'en moquais – mais une telle réaction était extrême, presque inquiétante. Surtout auprès de Caranthel et je fronçais les sourcils, mon esprit vagabondant.

« - Pourquoi Caranthel.. »


Le murmure mourait sur mes lèvres que je mordais pensivement – elle pouvait créer la souffrance chez autrui, mais aussi la soulager – Caranthel souffrait donc tant que cela ravageait l'esprit de Carmine, pourtant si fort et résistant ? Le manque de logique de l'action me troublait, certes, mais j'avais depuis longtemps arrêté de chercher une cohérence totale dans les actions de mes semblables, bien que cela ne m'empêche pas d'essayer, ma main délicatement posée sur son épaule, mon pouce caressant doucement sa peau, attendant qu'elle reprenne conscience, ou un signe.. Pour une fois, mes connaissances étaient dépassées et j'en étais frustré.

« - Avoir bon cœur perd, ma douce. »
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MessageSujet: Re: Don't let me go [Dastan]   Sam 5 Mar - 22:51
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Dastan & Carmine
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La souffrance avait eu raison d’elle, qui s’était joué de ce mal pendant des années, presque un siècle. Elle avait été plongée dans un océan de tourments qui n’étaient pas siens et qu’elle avait inconsciemment décidé de prendre, sans rien demander en retour, sans rien espérer que de voir la lumière briller dans le regard d’une amie. Amie. Caranthel avait été la seule à se préoccuper d’elle autrement que pour se décharger de mauvais souvenirs. Elle ne lui avait jamais rien demandé de tel. Au contraire, la dame en rouge avait été dans l’existence de la semi-elfe une véritable bouffée d’air frais. Elle lui racontait le monde extérieur, lui peignait par ses mots habiles les merveilles de ce monde, des temps présents et passés, parvenant parfois à faire naître un rire en lui racontant de savoureuses anecdotes savamment choisies.

Carmine aimait Caranthel avec sincérité et bienveillance. Son dévouement s’était traduit par une attention discrète tout particulièrement portée à l’état d’esprit de son amie : elle s’était rapidement décidée à la soulager discrètement, sans lui en parler, prenant de ses maux sans lui dire, un petit peu à chacune de leur rencontre. Mais sa joie de la revoir après des mois de séparation lui avaient fait oublier toute prudence et toute mesure. Son inquiétude s’était faite trop pressante, trop impérieuse lorsqu’elle avait senti la détresse de l’elfe. Elle aurait dû prendre garde à cela lorsqu’elle avait pris son visage entre ses mains délicates et lorsqu’elle avait ouvert grand les bras à la souffrance qui la rongeait.

Rien n’aurait pu la préparer à ce qu’elle avait vécu alors, tempête aux rugissements furieux, détresse d’un coeur perdu, arraché à l’être aimé bien trop vite. C’était pourtant l’amour qui l’avait poussée à faire ce geste fou et inconscient. Elle qui n’avait utilisé son don que par la haine pendant ces semaines passées chez Dastan, en avait retrouvé la fonction première dans la plus douloureuse des expériences. La semi-elfe avait accueilli l’inconscience avec soulagement mais, même dans les abîmes d’un sommeil profond, elle était encore en proie aux tourments. Pas à la douleur mais à un vide sombre et effrayant où sa voix même ne résonnait pas et où les questions restaient sans réponse.

« Carmine… » Une voix bien connue -mais qui était-ce ?- l’appelait doucement, une voix lointaine dont elle n’était pas sûre qu’elle ne soit pas un pur produit de son imagination. « Carmine. » La voix semblait contrariée. Une odeur nauséabonde fit brusquement revenir à elle la triste créature dans un cri de souffrance. Son corps n’était plus qu’un amas de douleur et de tourments qui tourbillonnaient encore et encore, torturant sa misérable carcasse et son esprit brisé. Un sanglot lui échappa, puis un autre, alors que des larmes écarlates recommençaient à souiller ses joues pâles et tout ce qu’elle put faire fut de gémir plaintivement en se recroquevillant sur elle-même.

« Avoir bon coeur perd, ma douce. » Cette voix… « Dastan ? » Elle ne le voyait pas, son regard était voilé par les ténèbres, pupilles agrandies au point d’avoir totalement obscurci son regard d’habitude de glace. Elle ne voyait que la souffrance qui habitait jusqu’alors son amie et qui s’était réfugiée en elle. « J’ai mal… Dastan. C’est trop… » Sa voix s’éteignit dans un râle douloureux et elle replongea dans l’inconscience sans tenter de résister. Elle ne pouvait en supporter davantage et son roi devrait se débrouiller seul. Peut être déciderait-il de se débarrasser d’elle, comme on se débarrasse d’un jouet cassé. Elle n’en savait rien, Dastan était bien trop imprévisible. Tout ce qu’elle espérait c’était qu’on ne la forcerait pas à se réveiller de si tôt. Elle préférait encore la solitude des ténèbres et ce vide déprimant à la torture qui l’attendait si elle s’avisait de reprendre conscience.


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Dastan
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MessageSujet: Re: Don't let me go [Dastan]   Dim 3 Avr - 18:02


 
Don't let me go

 
 
« It is a fire that consumes me, but I am the fire. »

 
« J’ai mal… Dastan. C’est trop… » Cela faisait des jours que la voix de Carmine avait résonné pour la dernière fois à mes oreilles – de manière intelligible tout du moins, car depuis, des gémissements, soupirs et murmures sans queue ni tête avaient bien franchi ses jolies lèvres vidées de leur carmin habituel.  Je l'avais fixée un instant, le poing serré sur les draps de soie – attendant. Agacé, exaspéré. C'est trop, et... c'est tout ? Je n'avais pas l'habitude d'attendre ou de rencontrer une déception, quelle qu'elle soit : autrui m'obéissait au doigt à la l'oeil et je ne tolérais pas l'échec et l'inexactitude. Je n'étais pas un tyran pour autant – simplement habitué au meilleur, y compris à donner le meilleur. Les occasions où je n'avais pas les ressources, en moi, intellectuelles, financières ou extérieures de résoudre un problème étaient rares. En général, intéressantes, fascinantes, surtout lorsque le problème s'incarnait dans un être de chair.
Dans le cas présent ?
C'était frustrant.
Puisque Carmine ne faisait pas mine d'aller mieux à vue d'oeil, j'avais quitté la pièce, agitant derrière mon passage les voilages qui servaient de porte avec une frustration visible. Il n'y avait pas eu d'amélioration les jours suivants, tandis que je m'affairais aux affaires du palais et de mon royaume – je pouvais me débrouiller sans Carmine, merci bien. Cela ne voulait pas dire que c'était ma configuration privilégiée et que cela n'occupait pas une part de me pensées, part grandissante en même temps que sa douleur, alors que son état se détériorait.

« - Je vais t'amener à eux. »

Avais-je alors promis sentencieusement à la silhouette tremblante et maladive de Carmine – ma promesse grave tombant plus sûrement dans l'oubli que chacune des injonctions à une conscience dont j'étais dénué. J'étais indifférent à la mort et à la souffrance, torturer, voir quelqu'un mourir n'éveillait en moi nulle compassion, nulle sympathie – du dégoût parfois, de la lassitude lorsque c'était inutile, tout au plus. Mais je n'étais pas cruel et n'en tirait en général nulle joie. Présentement ? J'en tirais un certain inconfort.

Je passais ma main sur une statue dans un des multiples jardins de Fondcombe, mon regard chocolat s'attardant sur la pierre finement ciselé, pensif. Pour une fois, je n'étais pas entièrement dévoué aux merveilles que mon regard trouvait à chaque tournant pris par mes pas – Fondcombe était un cadeau des Valars, même pour un incroyant rebelle et provocateur comme moi. Un cadeau dissimulé dans un écrin tel que j'étais honoré d'y avoir mis les pieds – et comptais en profiter au maximum, arpentant ses galeries, feuilletant avec un respect empressé ses ouvrages, questionnant tous ceux qui faisaient l'erreur de m'approcher – mon elfique, grâce à Kiteria n'était pas si mauvais et était enfin mis à contribution hors de mes propres murs. Je me gorgeai du lieu, de ses mystères et savoirs, de ses habitants et de leurs secrets. Après le temps passé à cheval, dans une caravane qui cavalait d'Al-Amrûn, aussi vite que le permettait le climat peu clément du nord et le palanquin précieux qui contenait le corps de Carmine, je savourais aussi le confort et le climat doux de Fondcombe – je ne regrettais pas l'objectif du voyage, mais le froid, l'inconfort, et les tourments n'étaient pas ma tasse de thé.

« - Monseigneur, le mal de votre dame est passée – elle semble sur le point de s'éveiller. »

 
L'elfe qui me sortit de mes réflexions eut le mérite de me couper la chique et de m'empêcher de poser la question architecturale qui me brûlait les lèvres. C'était vrai, j'étais censé me soucier d'elle. De Carmine. Et c'était le cas, en quelque sorte – n'avais-je pas parcouru la moitié du monde connu, manqué de me faire tuer d'une flèche elfique et de me perdre sur le perron de la vallée de Rivendell, tout cela rien que pour elle ? Je voulais revoir mon petit jouet sur pieds, qu'on me rende mon elfe, ma magicienne et l'ombre à mes côtés, la chose la plus proche que j'avais d'une consorte et à qui je prêtai le plus une oreille inattentive. Que cette dérangeante parenthèse s'interrompe pour que l'on puisse reprendre le cours des choses – la politique compliquée d'Al-Amrûn, les complaintes et demandes de mes sujets, le nouveau système d'irrigation, les secrets des grimoires d'Annatar, le mariage prochain de Thranduil et la sécurisation de nos caravanes...

Que la seconde idée pour apaiser ses tourments – après avoir réclamé puis pendu mon propre guérisseur – qui me soit venu à l'esprit eut été Rivendell, et le seigneur Elrond... ce n'était qu'un heureux hasard, .. n'est-ce pas ? Que les elfes persistent à nous croire mariés c'était par contre une conséquence légèrement agaçante – je n'avais pas que ça en tête et n'y aurais prêté aucune attention, malgré mes fiançailles avec la reine mortelle Haankhès s'ils n'avaient pas eu l'habitude de le mentionner à chaque fois qu'ils ouvraient la bouche. Carmine avait un prénom et bien que mon esclave sur le papier, elle demeurait sa propre femme libre et indépendante – presque. Ce n'était ni ma femme, ni mon âme damnée, mais... ma vague conscience ? Qui apparemment, était sur le point de reprendre conscience ; je pris la direction de nos appartements, mes heures à me promener dans le dédale de la cité elfique m'ayant permis de m'orienter avec précision et sans heurt.

Etonnamment, l'architecture des chambres de Fondcombe étaient un écho à celles de mon palais – ouvertes sur l'extérieure, aux arches et aux voilages, les lits gigantesques frais et accueillants. La seule différence était la nature de la verdoyance sur lesquelles les arches s'ouvraient et que nous cherchions à tout prix à empêcher le soleil de percer – en vain – et que Fondcombe semblait attirer un doux soleil et une lumière câline comme un cristal. Qui effleurait à présent Carmine, allongée dans ce lit soudain trop grand et trop blanc pour elle.

« - Carmine, »

Appelai-je doucement en m'asseyant sur le bord du lit. Je saisis sa main sur les droits, cherchait machinalement son pouls – plus régulier que les derniers jours, elle semblait moins pâle et ne s'agitait plus en souffrance, perdue dans une douleur que lui infligeait son propre être. J'effleurai son menton du revers de mes doigts libres, jaugeant ses traits encore endoloris et endormis du regard, plissant légèrement les yeux.

« - Nous sommes à Rivendell, Carmine, » lui soufflai-je doucement.

Un frisson d'excitation – d'extase parcourut mon dos, alors que mes lèvres s'ourlaient d'un sourire de gamin et que mes yeux pétillaient de joie. J'eus un petit rire et pressai sa main avant d'affirmer rêveusement : « - Un endroit qui remplit pleinement ses promesses, à tous les égards. » Il réalisait mes rêves les plus fous, et l'avait sauvé de l'abîme où elle s'était jetée... Un lieu inégalable.

 
- Adrenalean 2016 pour Bazzart

 
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MessageSujet: Re: Don't let me go [Dastan]   Ven 22 Avr - 13:19

Dastan & Carmine
Don't let me go



Le repos. Voilà une chose dont Carmine n’avait pas l’habitude, une chose qu’elle avait oubliée, en permanence tourmentée et épuisée par le mal qu’elle avait engrangé au fil des ans. Elle ignorait pourquoi et comment, mais la douleur s’était peu à peu effacée et les ténèbres effrayantes s’étaient faites réconfortantes et enveloppantes comme une étoffe chaude et confortable lorsque le froid de la nuit s’installe et fait frissonner. Elle s’était lovée dans cette couverture avec soulagement, bercée par une voix -des voix- qui murmuraient en elfique à son oreille. Ce n’était pas la voix de son roi, non Dastan était doué mais la passion qui teintait parfois son timbre le faisait paraître terriblement humain. Ce n’était pas non plus celle de sa mère, voix qui lui manquait parfois terriblement malgré la distance froide qui les séparait pour la protéger. Ces voix étaient inconnues mais chaque mot prononcé éloignait la douleur et la sombre fée ne pouvait que les en aimer pour cela. De vagues périodes où elle refaisait presque surface se multipliaient à mesure que la souffrance s’éteignait et la colère qui couvait en son coeur s’étouffait lentement. Ses yeux s’ouvraient et se refermaient l’instant d’après. Elle ne pouvait pas se réveiller, pas maintenant. Elle ne voulait pas se réveiller, pas alors qu’elle connaissait enfin la paix.

« Carmine. » La semi-elfe resta muette, les yeux obstinément fermés. Oh elle était éveillée depuis quelques temps déjà mais savourait chaque instant passés où on ne lui demandait... eh bien rien. Pouvait-elle échapper bien longtemps à l’inévitable ? Elle avait l’impérieuse impression que dès qu’elle ouvrirait les yeux, la paix serait finie. Une main saisit doucement son poignet, une main dont elle reconnut immédiatement la chaleur vers laquelle son être se tendait avidement. Oh non Dastan ne l’aurait pas si facilement. Depuis trop longtemps il la faisait tourner en bourrique, elle avait bien le droit de le faire languir un peu. « Nous sommes à Rivendell, Carmine. » Rivendell... fort bien mais elle se fichait un peu de l’endroit où elle était tant qu’elle y était bien. « Un endroit qui remplit pleinement ses promesses, à tous les égards. » Un soupir s’échappa de ses lèvres rosées et elle consentit enfin à ouvrir les yeux, fixant son roi d’un air dubitatif. « ... alors que fais-tu là au lieu de courir après les elfes qui hantent ces lieux ? » Un sourire affectueux étira sa bouche et un petit rire lui échappa alors qu’elle se redressait sur sa couche, notant avec surprise que la douleur n’habitait plus aucun de ses membres. Tout juste se sentait elle un peu endormie, mais elle n’avait pas le souvenir de s’être sentie aussi bien et reposée. Sa main glissa jusqu’au visage de son roi et effleura tendrement sa joue.

Oh elle l’aimait, aucun doute là-dessus. Elle l’aimait bien trop et elle le savait. Dastan était égoïste, incapable de compassion, incapable d’amour et un peu trop facilement fasciné par n’importe quoi. Et malgré tout follement divertissant, d’un esprit vif, brûlant comme le soleil et s’enthousiasmant pour le meilleur et uniquement le meilleur. Voilà qui correspondait parfaitement à son exigence et qui expliquait pourquoi elle ne parvenait que rarement à résister à ses caprices. « Tu m’as amenée ici ? Depuis Al-Amrûn ? » Sa voix était amusée mais aussi teintée de surprise. N’y avait-il pas de solution plus proche ? C’était tout Dastan ça, lier l’utile à l’agréable... mais surtout l’agréable en réalité. Elle ne demandait pas pourquoi. Evidemment que c’était pour la soigner. Son roi avait sans doute compris que l’imbécile qui leur servait de guérisseur ne pourrait rien faire. D’ailleurs elle le détestait celui-là. « Cet endroit doit très certainement te fasciner. Que fais-tu là alors que tu pourrais... » Elle s’interrompit et déposa un léger baiser sur ses lèvres. « Bien que cela me plaise grandement. »


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MessageSujet: Re: Don't let me go [Dastan]   Jeu 11 Aoû - 13:16


   
Don't let me go

   
   
« It is a fire that consumes me, but I am the fire. »

   
J'étais patient et impatient : patient lorsque mon intérêt était piqué, lorsque je m'absorbais dans un livre ou dans une stratégie de bataille et de diplomatie, patient lorsqu'il s'agissait de tisser une toile de mots et de sourire face à mon interlocuteur, t'attendre une réaction chimique ou le développement d'un travail de long haleine. Impatient : j'étais seigneur, prince et privilégié de naissance. Mes mots étaient ordres, et l'intelligence vive et fine qui caractérisait mon âme me donnait l'impression d'être entourés de lents balourds idiots. Tout était toujours trop lent à mes yeux, trop gauche. Des traits de caractère que Carmine connaissait bien pour se tenir constamment dans mon ombre tourbillonnante - et pourtant elle me faisait attendre, feignant le sommeil.
Ou s'accordait un dernier moment de repos.

Je n'étais pas assez stupide pour ne pas savoir que j'étais particulièrement difficile à vivre et que j'avais usé dans mon enfance bons nombre de précepteurs, autant par mon intelligence que par mon tempérament de feu. « ... alors que fais-tu là au lieu de courir après les elfes qui hantent ces lieux ? » Je posais mon regard brun sur elle, alors qu'elle essayait de se redresser. Sourire et grâce revenant en même temps que la lumière sur ses pommettes. Je souris largement, relevant avec amusement sa réponse et une légère inclinaison de tête - faussement indignée, mais mes yeux pétillants. C'était le plus loquace qu'elle avait été depuis que je l'avais trouvée au sol - et que les dieux m'en soient témoin, rien ne me lassait plus vite que l'inconscience et gémissements de fièvre.

« - Vraiment ? C'est tout ce que tu trouves à dire après ma veille et mes sacrifices ? »


Sa question était plutôt censée cependant - je brûlais de retourner auprès des elfes, de leurs livres, de leur majesté. Et pourtant j'étais au chevet de la semi-elfe alors qu'elle s'éveillait. Je la laissait effleurer ma joue, le contact chaud de sa paume contre ma joue - savourant la caresse de ses doigts contre ma peau, pour tout dire. Je la laissais faire, apposant ma joue contre sa paume, cherchant le contact. Est-ce que cela m'avait manqué ? Non, pas vraiment - trop de choses occupaient mon esprit ici pour que je m'arrête sur des contingences matérielles. Mais la voir reprendre du poil de la bête m'était plus agréable que de la voir tressaillir de douleur d'agonie - même s'il y avait plus de tendresse et d'amour dans son regard que dans le mien, quand bien même je venais tout juste de traverser la moitié du monde pour la sauver tel un preux chevalier.

Je n'avais pas peur qu'on tombe amoureux de moi - pas assez de compassion et d'empathie pour être horrifié des conséquences que ce genre de sentiments pouvaient avoir sur notre relation. S'ils s'accrochaient, se brûler, n'était-ce pas leur faute ? Lorsque l'on joue avec le feu, on finissait toujours par sentir le souffre et l'odeur de la chair brûlée. Je ne faisais jamais de promesses. Dieux, je ne faisais même jamais semblant d'éprouver un sentiment qui n'était pas vrai - je mentais sur l'échiquier politique, j'y étais diplomate, faussement suave, voire stupide, courtois, souriant. Impitoyable. En privé ? Je n'avais guère de patience pour les faux-semblant et les mascarades, et absolument pas de soucis pour les émotions d'autrui tant que les conséquences n'étaient pas dramatique pour mes plans et mon royaume - auquel je tenais, presque.

« Tu m’as amenée ici ? Depuis Al-Amrûn ? »
What do you think ? Lui renvoya mon regard joueur, alors que je m'installais un peu mieux à ses côtés. Et le regard que je lui lançais était caressant que fier. J'étais relativement fier de moi - J'étais dans un lieu qui m'avait attiré comme la flamme un papillon depuis des années, et j'avais sauvé la femme qui me servait de consorte officielle des dangers imbéciles dans lesquelles elle s'était mise. Par abus de compassion - un danger qui ne menaçait pas, et qui m'étonnait dans son esprit que je m'étais habitué à respecter.

   
« Cet endroit doit très certainement te fasciner. Que fais-tu là alors que tu pourrais... » Un euphémisme et une excellente question, interrompue par un baiser. « Bien que cela me plaise grandement. » Cela avait l'air - douce Carmine, caressante Carmine, souriante, brillante Carmine - peut-être que ce séjour à Fondcombe pourrait faire apparaître d'autres côtés de notre personnalité - peut-être, non. J'étais bien comme un enfant depuis que j'avais déposé Carmine dans les mains des soigneurs elfes - délirant, émerveillé, la poitrine gonflée et ne sachant où poser le regard, que dire, que faire, pour une fois réduit au silence. Aux questions.
Je posai une main sur sa cuisse, l'autre sur sa taille alors qu'elle me fixait, un sourire sur ses jolies lèvres Carmine. Je l'observais un instant, mon regard mesurant son visage, ses yeux, ses traits - ma main quitta sa cuisse pour effleurer une mèche de cheveux sombres collée de sueur - mais j'étais déjà distrait.

« - Ils sont...fascinants.»

Mon regard se perdit un instant sur l'architecture qui nous entourait, l'air de perfection qui semblait tout toucher, tout changer, même les fils d'or de ma tunique qui brillaient autant que sous le soleil d'Al-Amrûn; je réfléchissais à voix haute - « les voir bouger, se battre, c'est un rêve. Certains sont terriblement ennuyants, rigides et hautains, attachés à leurs traditions,» Je roulais des yeux avec une moue lasse, mais amusée par le comportement des elfes. Ils étaient merveilleux, mon avis ne changeait pas, et j'étais humble comme un enfant face à eux. Mais alors que certains - Elrond, Thranduil, Enelyë, certains soigneurs ou celui qui hantait la bibliothèque autant que moi, m'observaient avec une certain amitié, d'autres me jugeaient. Austère, sévère, drapés dans leurs milliers d'années. Est-ce que je les enviais ? Oui. Les admirait ? Oui. Mais cela ne voulait pas dire que je me sentais pas piquer au vif.
Etre sous-estimé était aussi un jeu politique.

« - Mais j'aurais toujours du temps à consacrer à ma Dame,» soulignai-je gravement en portant sa main à mes lèvres. « - Je serais... attristé qu'il t'arrive quelque chose, Carmine. Vraiment.»

Peut-être que la formulation rendait fous certains elfes des environs, mais j'étais sincère. Je ne serais sans doute pas triste longtemps ni porterait le deuil, mais il y aurait un vide, une absence flottant dans l'air - et mobilisait des soigneurs pour l'empêcher était bien plus simple. L'idée de lui demander ce qu'il lui avait pris d'aider Caranthel au péril de sa vie et de ses forces me traversa l'esprit, un instant avant que je ne préfère me tourner vers elle, interrogateur.

« - Peux-tu marcher ? »


Si elle répondait non, je partirais "chasser" ( harceler, importuner, agacer, questionner, admirer ) des elfes seuls, je n'avais pas la patience d'un garde-malade, mais si elle répondait oui, je pourrais lui offrir mon bras pour explorer les jardins et cours intérieures. Je me relevais du lit, et désignai la pièce d'un vaste signe de bras :

« Nous sommes les hôtes du seigneur Elrond, pour aussi longtemps que ta convalescence et notre agrément le désirerons, ma belle, » Sans doute aurais-je du ajouter - jusqu'à ce que des histoires pressantes me ramènent à Al-Amrûn, mais mon royaume était prospère, stable, mes conseillers compétents et notre plan étudié. La guerre se profilait à l'horizon, mais j'avais séduit assez d'alliés pour dormir en paix - si leur absence m'avait un jour troublé. « - Et je n'aurais sans doute pas assez de ma vie pour consulter toute leur librairie c'est vrai. Même en ne m'intéressant pas à toute leur littérature poétique et romantique. »

Trait irritant des elfes ; leur obsession pour le grand amour. L'âme soeur qui définit votre vie, la rend si belle, si divine, sans laquelle vous préférez vous laisser mourir - certains humains lisaient ces textes avec des soupirs envieux, ils m'ennuyaient au possible. J'y étais indifférent. Cela avait au moins le mérite d'écarter une partie de la somme astronomique de parchemins et de reliures que contenaient ces murs.
   
- Adrenalean 2016 pour Bazzart

   
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MessageSujet: Re: Don't let me go [Dastan]   Jeu 27 Oct - 18:07

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« Vraiment ? C'est tout ce que tu trouves à dire après ma veille et mes sacrifices ? » Carmine avait eu envie de répliquer qu’il n’avait aucune notion de sacrifice. Dastan ne faisait que ce qu’il avait envie de faire. Tout juste acceptait-il les menus inconvénients d’un règne tranquille où il devait arbitrer des conflits mineurs et parfois ennuyeux. Si c’était le prix à payer pour jouir du luxe de voir ses moindres désirs satisfaits, il s’y pliait. Si cela n’avait tenu qu’à elle, la semi-elfe s’y serait adonnée de bonne grâce et avec le sourire. Il n’avait sans doute pris son petit « accident » que comme une merveilleuse excuse pour courir voir ces elfes qu’il aimait tant. Est-ce qu’elle le lui reprochait ? Oh que non. Après tout elle était vivante, en meilleure forme qu’elle ne l’avait été et pour une fois la douleur l’avait désertée. Alors elle lui était reconnaissante de l’avoir amenée ici, mais le lui montrer et se répandre en éloges sur sa capricieuse personne ? Allons bon, elle était trop habituée à manier le sarcasme, davantage que d’enrober ses mots de miel.

Pourtant, elle adorait se perdre dans ses yeux sombres et chaleureux. Il lui rappelait le soleil d’Al-Amrun et pour cela, elle pouvait sans doute l’aimer un peu. Sans doute le fait qu’il ne soit pas effrayé de la toucher avait irrémédiablement marqué l’attachement de la sombre sylphide à son seigneur flamboyant, trop habituée à être mise à l’écart et crainte, elle n’aurait pas hésité une seconde à plonger dans l’abîme s’il lui avait demandé. Malgré tout, Dastan lui avait appris l’attachement, mais aussi la défiance envers ces sentiments trop forts qui pouvaient se montrer gênants. L’amour ne permettait pas de régner. L’amour était dangereux et ennuyeux. L’aimait-elle ? Suffisamment pour le pleurer quelques temps s’il venait à disparaître. Pas assez pour porter le deuil et lui rester fidèle jusqu’à sa propre disparition. Dastan lui avait surtout appris le pragmatisme. Cela ne l’empêchait pas de savourer le simple fait d’être blottie contre lui, mesurant avec un amusement qu’elle ne cherchait pas à dissimuler, la passion de son prince pour ceux de son peuple.

« Ils sont ... fascinants, les voir bouger, se battre, c'est un rêve. Certains sont terriblement ennuyants, rigides et hautains, attachés à leurs traditions » Carmine ne parvint pas à retenir un gloussement qui se mua en un petit rire joyeux. N’était-il pas comique qu’à ses yeux, il soit l’être le plus fascinant et qu’elle ne tienne les siens que pour des créatures certes splendides mais manquant cruellement de chaleur et de passion ? Pour elle, les elfes étaient davantage ennuyeux que fascinants, et Dastan était au contraire follement divertissant. « Mais j'aurais toujours du temps à consacrer à ma Dame. Je serais... attristé qu'il t'arrive quelque chose, Carmine. Vraiment. » Les mots la touchèrent plus qu’elle ne l’aurait voulu et elle déposa un rapide baiser sur les lèvres de l’homme avant d’esquisser un sourire faussement détaché. « Pendant quelques minutes sans doute. Mais tu t’en remettras rapidement. » Elle aussi. Elle n’avait pas le choix, après tout il était mortel et elle savait parfaitement que trop s’attacher à lui ne lui serait jamais bénéfique. « Depuis quand suis-je ta Dame ? » fit-elle d’un ton curieux et surpris. « Il me semblait être ton ombre jusqu’alors. » ajouta-t-elle en se redressant.

« Peux-tu marcher ? » Elle hocha la tête et se glissa hors du lit pour esquisser quelques pas hésitants et plus faibles qu’à l’accoutumée. Sans doute lui faudrait-il quelques temps avant de reprendre totalement ses forces. « Si tu peux patienter quelques minutes je serais en mesure de t’accompagner à l’extérieur. » fit-elle alors qu’elle se glissait dans un bassin d’eau fraîche pour effacer toute trace de somnolence. Attentive, elle écoutait les mots de son compagnon avec son détachement coutumier tandis qu’elle tentait d’appréhender l’entièreté de la situation. Elle attrapa une robe au tissu azuré, regrettant que rien de noir ne soit présent dans l’armoire. Par habitude, elle préférait les étoffes sombres qui non seulement dissimulaient efficacement les tâches de sang, mais qui semblaient en outre repousser les autres. « Nous sommes les hôtes du seigneur Elrond, pour aussi longtemps que ta convalescence et notre agrément le désirerons, ma belle. Et je n'aurais sans doute pas assez de ma vie pour consulter toute leur librairie c'est vrai. Même en ne m'intéressant pas à toute leur littérature poétique et romantique. »

Avec un soupir amusé, elle se tourna vers son seigneur et s’approcha, appréciant le délicat bruit soyeux qui accompagnait ses pas. « Et nous savons tous deux que la romance n’a pas sa place chez nous. Laissons aux elfes leurs rêves d’âmes soeurs. La simple idée d’être liée à quelqu’un pour l’éternité m’est curieusement désagréable. » Elle était une elfe, du moins en partie. Et elle se sentait pourtant bien loin de ces créatures millénaires et sages. Leurs existences n’avaient rien de semblable et elle ne les enviait pas. Le grand amour ? Cela ne l’aiderait pas à régner un jour. Et ce sentiment pouvait vous faire perdre tout sens commun, songea Carmine alors qu’elle prenait le bras de Dastan. « Laisse-moi t’accaparer pendant quelques heures. Tu pourras ensuite retourner à tes précieux livres... mais pour le moment j’ai besoin d’un guide et tu pourras me raconter ce que j’ai manqué ces derniers jours. »


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MessageSujet: Re: Don't let me go [Dastan]   Dim 13 Nov - 9:57


   
Don't let me go

   
   
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Patience n’était pas le fort de Dastan, dans son esprit sans cesse occupé par des projets et des intrigues plus emmêlées les unes que les autres, mais il savait se montrer complaisant ou indifférent lorsqu’il le fallait – il s’intéressait aux affaires de son royaume, régnant avec une indifférence apparente et souveraine, bien que dans les faits, son règne et gouvernement soient impeccables et avait soin des petits qui hantaient les rues de sables et les ombres des zouks que des prétendus grands qui s’approchaient trop près du véritable soleil d’Al-Amrûn. Il avait appris à n’écouter que d’une oreille l’enrobage sucré exécrable de ses conseillers et des plaignants pour se rebondir avec la grâce d’un politicien. Pragmatisme, n’était-ce pas la vertu la plus importante en politique ? Comment aurait-il pu sinon assurer une alliance sirupeuse avec un monstre issu de ses plus rêvés et chers cauchemars, et une alliance pleine de tact avec les premiers enfants d’Illuvatar. Il acquiesça d’un signe de tête presque distrait, alors que, tapotant ses lèvres pleine d’un doigt songeur avant de déposer son menton sur son poing fermé, il continuait à parler à Carmine.

Il se remettrait rapidement de sa mort, oui. Comme elle se remettrait sans doute de la sienne, comme le monde s’en remettrait rapidement, l’oublierait peut-être. Dastan n’était pas affecté par des soucis d’ego, par la tentation de laisser une marque durable sur Arda, un souvenir inénarrable, bon ou mauvais. Vivant l’instant présent dans un éclat brûlant, accaparé par l’incessant ballet de la vie qui lui prenait déjà assez d’énergie et d’intelligence pour ne pas se questionner sur ses contemporains et descendants – il s’en moquait, brillamment, n’en aurait jamais nul souci, alors pourquoi se brimer à leur accorder une pensée ?  Il était loin d’être dénué d’émotions – son sourire presque enfantin des derniers jours alors que, empli de ravissement, il tournoyait et questionnait le prouvait. Il les considérait cependant comme accessoires. Il était normal à ses yeux qu’autrui éprouve la même émotion envers lui, envers cette comète de feu qui traversait en brûlant sur son passage et finirait par s’éteindre dans la nuit en ne laissant personne pour porter son deuil.
Pourtant, la mort de Carmine avant l’heure et sans préavis, aurait un impact pour lui. Il y avait toujours une possibilité qu’il doive un jour se décider à se détacher d’elle pour avoir les mains libres, elle était trop belle et intelligente pour que, malgré ses fers d’esclaves, il l’écarte de son échiquier mental, mais ce n’était pas ça qui l’inquiétait.

C’était un poids que Dastan avait longtemps ressassé lorsqu’il avait daigné s’asseoir au chevet de la semi-elfe gémissant de douleur ou lorsqu’il avait partagé son palanquin lors de leur épopée. Sa mort risquait d’impacter négativement sa vie, il risquait de se retourner pour parler à un fantôme, chercher la compagnie d’une ombre dans les jardins, susciter le rire du vent dans les palmiers. Il ne la pleurerait pas, mais elle pourrait lui manquer, manquer à son univers. Ce n’était pas une révélation à laquelle Dastan était favorable.

« Et nous savons tous deux que la romance n’a pas sa place chez nous. Laissons aux elfes leurs rêves d’âmes soeurs. La simple idée d’être liée à quelqu’un pour l’éternité m’est curieusement désagréable. » Dastan eut une grimace qui aurait pu traduire le dégoût si elle n’était pas faite avec l’élégance exercée du courtisan. Grâcieuse, nonchalante, mais le sentiment était là. L’idée de liens n’était pas quelque chose qu’un colibri dans son genre pouvait envisager. L’âme sœur lui était un concept étranger. L’amour, pis encore. Leur union et leurs rapports étaient bien différents de ce qu’imaginaient les elfes qui les entourait, et il y avait un frisson dans l’échine du roi Haradrim à y penser, à imaginer la réaction qu’auraient leurs hôtes s’ils savaient. Dans toute leur sagesse, leur éternité et leur grâce – comme il les aimait, et les admirait, émerveillé sur le quai de sa basse mortalité : ils ne pourraient jamais concevoir comment il vivait. Il pouvait être le plus éblouissant des mortels, dégager charme et rayonnement, il ne les égalerait jamais. Mais il pouvait les surprendre, les choquer, les décevoir. C’était un jeu qu’il appréciait bien qu’il joue les âmes spirituelles et amoureuses pour l’heure. Il jeta un coup d’œil amusé à Carmine et eut une moue badine.

« - Et voici le moment depuis lequel tu es ma Dame. »
Il attendit patiemment qu’elle soit prête avant de la laisser prendre son bras pour emporter son ombre pervenche vers l’extérieur et les couloirs ouverts, décorés de fines gravures. « - Plus éblouissant est l’hélianthe, plus il renvoie une ombre formidable » il lui envoya un regard amusé, presque un défi avant de poser sa main libre sur la sienne, pressant ses doigts alors qu’il s’approchait un peu plus d’elle pour ajouter comme une confidence mesquine aux oreilles qui pouvaient traîner dans ces couloirs à courants d’air : «  Ils nous pensent liés pour l’éternité. Mariés, âme sœurs. Ils n’ont de cesse que de nous croire liés l’un à l’autre comme enchaînés par un amour absolu. Plus ils m’en parlent moins j’en ai d’intérêt. Apparemment, il ne pourrait exister d’autre raison à notre présence ici. Ils trouvent mon périple particulièrement romantique et symbolique d’une âme sœur. »

Si son ton était grandiloquent et théâtral, Dastan roula légèrement des yeux avant d’écarter un voilage pour leur faire descendre quelques marches sur une petite terrasse ombragée. En contre-bas, des elfes s’entraînaient au combat, tandis qu’une musique harmonieuse raisonnait dans l’air. « Laisse-moi t’accaparer pendant quelques heures. Tu pourras ensuite retourner à tes précieux livres... mais pour le moment j’ai besoin d’un guide et tu pourras me raconter ce que j’ai manqué ces derniers jours. » Il guida son âme damnée jusqu’à un banc de pierre, proche de la balustrade ornée, sous le regard d’un elfe taillé entre les ronces et la roche.

« - Rien, rien ne se passe ici. » A l’échelle du carrefour des déserts, aux mille conseillers, atours et espions. « La fin du monde peut bien avoir lieu en dehors qu’elle ne sera que faible rumeur ici. Le port des Havres Gris a été pris par ma chère Thuringwethil. » Enonça Dastan d’un ton badin, semblable à celui dont il usait à la cour, bien que son regard chocolat brille d’une étincelle féroce et farouche – pour quel camp, il ne savait guère. Mais son intérêt était capté, ses pions sur le départ. Il a un léger geste vers Carmine, effleurant du plat de la main les plis azurés de sa robe. « Elrond t’as soigné, et s’est montré fort inquiet de la cause de ton mal. Frustration partagée par ma personne. Qu’est-ce qui t’as pris ? » Il inclina légèrement la tête sur le côté et soupira presque mélodramatiquement. «  it was so dramatic. » Pour enchaîner, dandy désignant du poignet des espaces. « L’une des places où ils aiment à s’entrainer. La bibliothèque est sur deux niveaux, un peu plus au nord, près d’un pont suspendu. L’architecture elfique s’intègrerait bien en Al-Amrûn, ouvertures et ombrages. »

   
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